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27/02/2014

La guerre froide est finie

Qualifier comme on le fait, les émeutes de Kiev, ayant conduit à la chute d’un gouvernement démocratiquement élu, comme un « processus démocratique » il faut oser.

L’Ukraine est un pays failli  au bord de la partition, dont on ne sait pas quel sera l’avenir politique, qui y aura le pouvoir, on ne voit pas ce que l’Europe aurait à gagner à s’en mêler, à entretenir des espoirs d’association voire d’admission.

D’autant que si on admet l’Ukraine, après ce sera la Turquie.

L’Ukraine fait partie de la zone d’influence Russe, Kiev est le berceau de la sainte Russie et Poutine ne laissera certainement pas le pays quitter l’orbite russe.

Pour lui c’est une question existentielle, en particulier pour la survie de la CEI, qui risque de se disperser : Moldavie, Biélorussie…

L’Ukraine, c’est l’accès à la Mer Noire et de là à la Méditerranée. En Crimée, ancienne province Russe, est stationnée la flotte russe de la mer Noire.

Que l’OTAN ne commence pas à gesticuler, la guerre froide est finie et nous avons tout intérêt à nous entendre avec la Russie avec laquelle nous avons une histoire commune et dont nous dépendons largement pour les produits pétroliers.

La Russie et les pays de sa zone d’influence forment de plus un glacis bienvenu pour nous séparer des pays ingérables de l’Asie centrale, Caucase, Afghanistan, Pakistan dont nous n’avons aucun intérêt à nous rapprocher.

L’Ukraine est dans une situation économique catastrophique, il lui faudrait 30 milliards de dollars, laissons la Russie régler le problème et au besoin assurons la de notre soutien.

On dira que Vladimir Poutine est un autocrate, peut être, mais il assure la stabilité et le développement de la Russie.

Goethe disait préférer l’ordre à la justice, les différentes guerres menées par l’Occident pour imposer la démocratie semblent bien lui donner raison.

21/02/2014

Bis repetita

La Syrie et l’Ukraine, deux histoires parallèles où la France joue le même rôle douteux : devant une rébellion à l’origine à caractère politique, donner raison aux émeutiers en accusant le pouvoir légal de tous les péchés du monde, le menacer de sanctions, jeter de l’huile sur le feu jusqu’à ce que les manifestations deviennent émeute puis guerre civile, le tout dans une ambiance de guerre froide en opposition à la Russie. On pouvait espérer que la situation en Syrie et la guerre civile qui depuis trois ans a fait des centaines de milliers de morts aurait servi de leçon, il n’en est rien.

Quelle idée de rechercher un accord d'association avec Kiev qui à l’évidence n’a pas vocation à appartenir à l’Union Européenne au risque de nous mêler aux conflits caucasiens, à seule fin de provoquer Poutine qui considère que l’Ukraine fait partie de son pré-carré.

De quel droit les ministres des affaires étrangères des grandes puissances européennes veulent-ils arbitrer un conflit où l’Europe n’a strictement rien à faire. Qui en Europe souhaite l’adhésion de ce pays de 45 millions d’habitants ? Il faut enfin arrêter cette course vers l’est qui aurait déjà du prendre fin avant la Roumanie et surtout la Bulgarie.

De toute façon s’il faut une intervention extérieure pour régler la crise Ukrainienne il faut qu’elle comprenne d’abord la Russie. La guerre froide est finie, nous avons tout intérêt à régler les problèmes en accord avec la Russie, aussi bien en Syrie qu’en Ukraine.

 

19/02/2014

De quoi j'me mèle?

Pascal Simbikangwa est un Rwandais, Hutu, arrêté en 2008 à Mayotte pour trafic de faux papiers, délit pour lequel il a été condamné à quatre ans de détention. Actuellement il est emprisonné à Fresnes et est traduit devant la cour d’assises de Paris accusé de complicité de génocide et de crimes contre l’humanité pour le génocide rwandais de 1994.

Notons que depuis 1986 Pascal est en fauteuil roulant à la suite d’un accident de circulation.

C'est face à six jurés parisiens et trois juges que cet ancien chef du service central des renseignements rwandais doit comparaître. Inconnu en France, il est pourtant « un tortionnaire réputé du Rwanda », assure M Simon Foreman, avocat du Collectif des parties civiles pour le Rwanda.

Notons que les parties civiles ne sont pas des familles de victimes du génocide mais cinq ONG.

Qu’il y ait eu génocide c’est bien certain et il a fait quelque 800 000 victimes, Tutsi et Hutu.

Le curieux est que depuis 1994, siège un Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) qui traite l’ensemble du dossier du génocide.

Or maintenant le TPIR reconnaît que le génocide n’avait pas été prémédité ni préparé mais déclenché par l’attentat contre l’avion du chef de l'Etat, Juvénal Habyarimana, le 6 avril 1994, dans lequel il trouva la mort.

De nombreux Hutu accusés d’avoir organisé le génocide ont depuis été acquittés.

Or Pascal est maintenant accusé d’avoir été membre de l’Akazu, structure qui aurait programmé le génocide et avoir appartenu aux « escadrons de la mort ». L’ennui est que maintenant le TPIR reconnaît que l’Akazu et les escadrons de la mort n’ont jamais existé.

Comment pourrait-on juger Pascal alors que l’on ne sait pas, ou on ne veut pas savoir, qui a abattu l’avion du Président Habyarimana ce qui a été la cause du génocide.

La France instruit également ce dossier, l’équipage français de l’avion s’étant porté partie civile. Dans un premier temps le juge Bruguière attribuant la responsabilité de l’attentat à l’actuel chef de l’état, le général Tutsi Paul Kagamé, avait mis en examen neuf de ses proches. Le juge Trévidic a depuis repris l’instruction, il n’a pas encore bouclé son enquête.

Tant qu’on ne saura pas qui a commis l’attentat contre l’avion, il n’est pas possible de savoir qui est responsable du génocide, le TPIR a en effet reconnu qu’il n’était pas prémédité mais que l’attentat avait servi de déclencheur.

Le problème est que le TPIR se refuse, pour des raisons politiques, à instruire l’attentat, prétendant contre toute évidence que ce n’est pas dans sa mission. Quoi qu’il en soit tant que l’auteur de l’attentat n’est pas identifié, et tout montre que l’attentat a été commis par les Tutsi pour reprendre le pouvoir, toute autre recherche sera vaine et en particulier le procès mené contre Pascal qui fait partie des boucs émissaires commodes pour rejeter sur les Hutu la responsabilité du génocide.

La justice française qui se dit surchargée aurait peut être d’autres tâches à mener.

 

 

 

16/02/2014

ABCD et lavage de cerveau

Les « ABCD de l’égalité » qui prétendent établir l’égalité entre filles et garçons et pour ce faire n’hésitent pas à projeter des films ambigus prônant la normalité de l’homosexualité auraient semble-t-il eu des précédents depuis 30 ans.

Le Monde du 14 février publie l’interview d’un directeur d’école maternelle qui affirme que cela dure depuis l’élection de Mitterand en1981 sous l’impulsion de mouvements féministes. Des textes auraient été publiés régulièrement pour demander aux enseignants  « de lutter contre les stéréotypes du sexe ». Pour ce qui est de la lutte contre l’homophobie, l’impulsion est venue dans les années 1990, des associations homosexuelles comme Act Up puis des syndicats d’enseignants. Apparemment les associations de parents n’ont pas été consultées.

« Jusqu'à présent, la lutte contre les inégalités était essentiellement le fait d'initiatives individuelles d'enseignants, de chefs d'établissement ou d'inspecteurs. Le ministère semble avoir pris acte de cette situation dénoncée depuis plusieurs années par les chercheurs en éducation, les mouvements féministes, et plus récemment l'inspection Générale de l'éducation Nationale. Cette dernière a dressé, en 2013, un bilan extrêmement sévère de la situation. L'objectif des ABCD est d'engager une dynamique en créant des outils nationaux et en proposant une formation - encore insuffisante - afin d'aider les enseignants à interroger leurs pratiques à l'aune de l'exigence d'égalité des sexes. » Prétendre comme le fait le ministre et sa collègue Khmère Rose, qu’il ne s’agit que de fantasmes est donc un mensonge éhonté, il y a bien une volonté de reconditionner les enfants.

Et notre directeur d’école de continuer : « L'erreur est de croire qu'une école qui se préoccuperait uniquement du « lire-écrire-compter » est possible. Le genre est déjà là lorsque vous apprenez la règle de grammaire qui veut que les pluriels mixtes s'accordent au masculin. Et les enfants le perçoivent ! »

L’apprentissage de la grammaire est donc sexiste, heureusement qu’elle n’est plus guère enseignée.

Mais il y a un autre aspect de la question qui n’est jamais évoqué : le métier d’enseignant est quasi totalement féminisé dans le primaire : 82% et 91% en prenant le privé en compte. On peut se demander, dans ces conditions, comment il se ferait que les garçons soient mieux traités que les filles. Ces dames ont tous les moyens de redresser la situation si toutefois elle a besoin de l’être, sans procéder à des lavages de cerveau dignes d’un régime totalitaire.

Le formateur Jean-Louis Auduc qui a écrit un essai: « Sauvons les garçons! » affirme pour sa part qu’avec la féminisation des métiers d’enseignement, les garçons ne rencontrent plus de modèles masculins auxquels ils peuvent s’identifier.

Il y a là un autre aspect des choses qu’il conviendrait de prendre en compte. La féminisation vient du système de recrutement après une formation universitaire plus longue ; Or à l’université on trouve jusqu’à 70% de femmes dans les filières lettres ou langues, sciences humaines et sociales. De plus ce métier permet de concilier vie professionnelle et vie familiale.

Il conviendrait de revenir aux errements antérieurs, quand on recrutait les instituteurs par concours après le bac et qu’on les formait à ce métier difficile en deux ans dans une Ecole Normale. On pourrait là aussi exiger la parité, pour une fois au profit des hommes.

 

 

 

 

 

12/02/2014

Votation et intox

On veut nous faire croire que la votation suisse contre l’immigration de masse était dirigée contre les européens et notamment les Français, ce n’est certainement pas le fond de la question. Il n’est que de regarder la carte de répartition des votes : les cantons romands où on parle français et qui jouxtent la frontière française ont très largement voté « non » alors que c’est là que se concentrent l’immigration française et les emplois des frontaliers, ce qui montre qu’il n’y a pas là de xénophobie.

Les cantons qui ont approuvé l’initiative sont surtout les cantons agricoles de Suisse alémanique.

Il faut resituer cette vocation à la suite des deux précédentes, la première refusant la construction des minarets en Suisse, la seconde demandant le renvoi des étrangers criminels.

Ce sont donc des problèmes d’insécurité et d’identité nationale qui ont entrainé le vote de la votation et là ce ne sont pas les Français ni les Européens en général mais les immigrés extra-européens, Africains, proches orientaux, et asiatiques qui sont visés, et probablement les européens de l’est notamment Bulgares et Roumains. Tous entrainent comme en France des problèmes d’intégration et de sécurité.

Il ne faut donc pas voir dans ce vote une prise de position contre l’Europe, les Suisses ont besoin de main d’œuvre formée dans leur contexte de quasi plein emploi, et il est peu probable que les immigrants français et les travailleurs transfrontaliers aient quelque chose à craindre.

Si en Europe on sonne le tocsin c’est que les élections européennes sont proches et que l’on craint à Bruxelles un effet d’entrainement profitant aux partis « populistes », crainte qui n’est pas forcément infondée.