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27/12/2022

De la bêtise

Le ballet National d’Ukraine est au théâtre des Champs-Élysées pour dix-sept       représentations de « Giselle ». Le ballet national de Kiev ce n’est pas le Mariinsky de Saint Petersbourg ni le Bolchoï de Moscou, mais c’est une troupe d’un très bon niveau. En plus il ne faut pas voir sa présence à Paris en liaison avec la guerre d’Ukraine, la tournée était prévue depuis deux ans. Le ballet devait danser Casse Noisette, mais le ministère de la culture ukrainien s’y est opposé : Interdiction absolue de jouer le répertoire russe. « On s’est rabattus sur Giselle, d’Ambroise Thomas. » Je n’ai pas souvenir que pendant les conflits avec l’Allemagne on ait mis Bach et Beethoven à l’index.

Mais ce qui est le plus hallucinant c’est l’article par lequel le Figaro a commenté l’événement : «Le public était debout en manière de haie d’honneur. Avec respect, avec amour» Ce sont des héros, rendez vous compte leur bus parti de Kiev est tombé en panne pris par la neige et le froid. « C’est peu dire que la réalité quotidienne d’un danseur du Ballet de Kiev est calamiteuse. Dans les studios à peine chauffés - autour de 10 °C -, les muscles se raidissent, les efforts sont difficiles » Sans parler des coupures d’électricité et en plus «après sa journée le danseur quitte son justaucorps pour la tenue militaire. Lorsqu’ils reviennent de leur ronde - certains y ont trouvé la mort -, il faut encore remonter à pied et souvent dans le noir, les étages des tours d’habitation où ils vivent »

Enfin ils ont pu se réchauffer à Paris c’est le principal. Jusqu’où peut aller la bêtise des uns et des autres.

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