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12/02/2014

Votation et intox

On veut nous faire croire que la votation suisse contre l’immigration de masse était dirigée contre les européens et notamment les Français, ce n’est certainement pas le fond de la question. Il n’est que de regarder la carte de répartition des votes : les cantons romands où on parle français et qui jouxtent la frontière française ont très largement voté « non » alors que c’est là que se concentrent l’immigration française et les emplois des frontaliers, ce qui montre qu’il n’y a pas là de xénophobie.

Les cantons qui ont approuvé l’initiative sont surtout les cantons agricoles de Suisse alémanique.

Il faut resituer cette vocation à la suite des deux précédentes, la première refusant la construction des minarets en Suisse, la seconde demandant le renvoi des étrangers criminels.

Ce sont donc des problèmes d’insécurité et d’identité nationale qui ont entrainé le vote de la votation et là ce ne sont pas les Français ni les Européens en général mais les immigrés extra-européens, Africains, proches orientaux, et asiatiques qui sont visés, et probablement les européens de l’est notamment Bulgares et Roumains. Tous entrainent comme en France des problèmes d’intégration et de sécurité.

Il ne faut donc pas voir dans ce vote une prise de position contre l’Europe, les Suisses ont besoin de main d’œuvre formée dans leur contexte de quasi plein emploi, et il est peu probable que les immigrants français et les travailleurs transfrontaliers aient quelque chose à craindre.

Si en Europe on sonne le tocsin c’est que les élections européennes sont proches et que l’on craint à Bruxelles un effet d’entrainement profitant aux partis « populistes », crainte qui n’est pas forcément infondée.