Google Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/12/2022

De la bêtise

Le ballet National d’Ukraine est au théâtre des Champs-Élysées pour dix-sept       représentations de « Giselle ». Le ballet national de Kiev ce n’est pas le Mariinsky de Saint Petersbourg ni le Bolchoï de Moscou, mais c’est une troupe d’un très bon niveau. En plus il ne faut pas voir sa présence à Paris en liaison avec la guerre d’Ukraine, la tournée était prévue depuis deux ans. Le ballet devait danser Casse Noisette, mais le ministère de la culture ukrainien s’y est opposé : Interdiction absolue de jouer le répertoire russe. « On s’est rabattus sur Giselle, d’Ambroise Thomas. » Je n’ai pas souvenir que pendant les conflits avec l’Allemagne on ait mis Bach et Beethoven à l’index.

Mais ce qui est le plus hallucinant c’est l’article par lequel le Figaro a commenté l’événement : «Le public était debout en manière de haie d’honneur. Avec respect, avec amour» Ce sont des héros, rendez vous compte leur bus parti de Kiev est tombé en panne pris par la neige et le froid. « C’est peu dire que la réalité quotidienne d’un danseur du Ballet de Kiev est calamiteuse. Dans les studios à peine chauffés - autour de 10 °C -, les muscles se raidissent, les efforts sont difficiles » Sans parler des coupures d’électricité et en plus «après sa journée le danseur quitte son justaucorps pour la tenue militaire. Lorsqu’ils reviennent de leur ronde - certains y ont trouvé la mort -, il faut encore remonter à pied et souvent dans le noir, les étages des tours d’habitation où ils vivent »

Enfin ils ont pu se réchauffer à Paris c’est le principal. Jusqu’où peut aller la bêtise des uns et des autres.

13/04/2020

Bach ueber alles

Le Vendredi Saint j’ai l’habitude d’écouter la Passion selon St Matthieu de Jean Sébastien Bach, ce n’est pas une pénitence, pour moi la Passion est le sommet de la Musique.

Quand j’étais jeune, habitant Paris, j’ai eu la chance d’être aux Jeunesses Musicales. Je pouvais pour une somme très modique assister aux concerts Pasdeloup ou Lamoureux Salle Pleyel ou au palais de Chaillot. Je me souviens d’un concert au théâtre des Champs Elysées où Marguerite Long, elle n’était plus toute jeune, jouait le concerto en sol de Ravel dont elle était dédicataire. C’est comme ça que j’ai découvert la musique classique qui m’a accompagné tout au long de ma vie. Au début j’écoutais les disques 78 tours de mon père sur un phonographe Paillard qu’il fallait remonter et dont on changeait l’aiguille tous les deux disques. Sur les deux faces on enregistrait environ dix minutes. J’ai ensuite eu des 33 tours, les premiers je les ai achetés aux Etats Unis pendant ma croisière sur la Jeanne d’Arc, je les écoutais en Indochine à bord de ma vedette dans le delta du Mékong. Depuis bien sur je collectionne les CD.

Au début comme tous je vouais une admiration sans borne à Beethoven, à ses neuf symphonies et à ses trente deux sonates pour piano, j’ai eu une époque Brahms, une époque Schubert et même Mahler, mais sans exclusive. Bach m’intéressait moyennement. C’est sur le tard que je l’ai vraiment découvert et que je le considère comme le plus grand génie musical, le fondateur de la musique occidentale. Parmi ses centaines d’œuvres il a écrit des chefs d’œuvre avec une économie de moyens extraordinaire, notamment les sonates pour violoncelle seul que Rostropovitch jouait au pied du mur de Berlin pendant sa destruction, mais aussi les partitas pour violon seul, le clavecin bien tempéré et les variations Goldberg pour clavecin. Son œuvre pour orgue est monumentale et accompagne bien souvent les messes dominicales. Et puis il a écrit deux Passions celle selon Saint Jean et celle selon Saint Matthieu. Pour moi rien n’a été écrit de plus beau que le choral final de la Passion selon Saint Matthieu.

 
What do you want to do ?
New mail
 
What do you want to do ?
New mail
 
What do you want to do ?
New mail