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22/12/2015

Syrie : la paix on voudrait y croire ?

Le conseil de sécurité a adopté vendredi à l’unanimité, une résolution qui prévoit un cessez-le-feu et la mise en place d’un gouvernement de transition en Syrie. La paix enfin après cette guerre civile qui en plus de quatre ans a fait 250.000 morts, qui ne pourrait s’en réjouir ? Mais peut on y croire ?

D’abord il ne s’agit pas de cesser la guerre contre l’EI pour aboutir à son éradication, mais uniquement de trouver une solution négociée au conflit entre le gouvernement actuel syrien de Bachar el-Assad et les divers groupes opposants qui veulent sa chute.

Il n’y aurait pas d’interventions extérieures, d’arrière pensées et de différences d’interprétation, ce serait peut être possible mais les 17 pays qui se sont réunis à New York ont beaucoup d’objectifs différents. Il y a d’abord la volonté des puissances sunnites, notamment l’Arabie Saoudite et le Qatar qui veulent créer un état islamique après le départ de Bachar et ce en opposition avec l’Iran chiite qui n’acceptera certainement pas la création d’un pouvoir sunnite.

Il y a l’opposition de nombreuses minorités syriennes qui ne veulent pas d’un pouvoir islamique : les alaouites, les chrétiens de différentes confessions, les kurdes, les yazidis, les druzes, qui pour beaucoup soutiennent le gouvernement…

Il y a les conflits entre les différents mouvements opposés au gouvernement actuel, parmi lesquels on trouve plusieurs mouvements terroristes souvent soutenus par l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie voire des pays occidentaux comme le France dont l’objectif principal a été longtemps, le départ d’el-Assad - rappelons nous al-nosra, filiale d’al-qaida qui pour Fabius faisait du « bon boulot ». Lesquels seront admis aux négociations pour entamer « un processus politique » devant décider de l’avenir de la Syrie ? Lesquels seront classés comme terroristes et combattus ? L’Arabie Saoudite a bien réuni une conférence de nombreux mouvements d’opposants qui a abouti à la création d’un comité politique de 34 membres mais certains mouvements sont déjà jugés terroristes par la Russie et l’Iran et il est bien probable que l’opposition extérieure qui représente une grande part de « l’opposition modérée » ne s’y retrouvera pas.

Il y a les Turcs dont le rôle est pour le moins trouble. Les Turcs pour qui l’ennemi principal, ce sont les kurdes, qui soutiennent aussi les turkmènes du nord de la Syrie, opposés à el-Assad et sont accusés d’acheter le pétrole vendu par l’EI.

Il y a les kurdes qui veulent constituer un Kurdistan transfrontalier autonome.

De toute façon le cessez-le-feu ne concernera que la guerre civile et non la guerre contre l’EI et les mouvements terroristes, il va falloir définir les zones où on ne pourra plus intervenir, celles qui abritent les terroristes où on peut combattre, qui prendra part aux combats à coté des kurdes, de l’armée syrienne, de l’Iran et des milices déjà engagées voire des opposants au régime.

Un sujet n’a pas été évoqué, c’est le départ d’el-Assad dont le sort fait partie du processus de constitution d’un gouvernement de transition. Il est probable que la Russie ne fera pas un sujet de blocage de son départ éventuel mais devra convaincre l’Iran.

Ce qui est quand même intéressant c’est que cet accord réunit Américains et Russes, qui tous voudraient voir cesser cette guerre, les Russes se sentant directement concernés, les Américains souhaitant un accord de paix avant le fin du mandat d’Obama. Pour la première fois on a senti un effort conjoint d’aboutir qui pourrait s’étendre à d’autres sujets comme l’Ukraine une fois reconnu le retour de la Crimée à la Russie.

Ce qui est par contre navrant c’est que la politique incompréhensible de Fabius a pratiquement exclu la France des négociations, surtout par son obstination à voir le départ de Bachar comme un préalable. On ne peut aussi que constater que la France, abandonnant son rôle séculaire, n’a fait aucun effort pour la défense des chrétiens d’orient perdant, par ce renoncement toute influence au Levant.

La tâche est donc ardue mais en ces temps de Noël on ne peut que souhaiter « Paix aux hommes de bonne volonté »

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

 

17/12/2015

A droite toute.

Il devient difficile de qualifier « d’extrême droite » un parti qui regroupe maintenant le tiers de l’électorat. En fait c’est maintenant le parti qui se qualifie de droite, « les républicains », qui occupe le centre. D’ailleurs il a du mal à y trouver sa place, NKM se fait virer pour critique de Sarkozy – et en plus d’ambition démesurée : « Elle se voyait déjà, tout en haut de l’affiche », exit la bobo - Rafarin fait les yeux doux à Valls et voudrait bien rallier les perdants, curieuse tendance, et ce n’est pas fini : la droite repoussée au centre se cherche un espace, Estrosi se propose de gouverner en PACA avec les socialistes, qui ne sont plus personne, mais surtout pas avec les 45% d’électeurs du FN qui sur beaucoup de sujets pensent comme lui.

La « droite » n’a pas compris que plus de 60% des électeurs avaient les mêmes préoccupations - la perte de l’identité française à la suite d’une immigration encore incontrôlée, le chômage toujours croissant, l’insécurité dans de grandes zones du territoire - et qu’il serait plus intelligent plutôt que de se joindre aux perdants qui ont fini de nous mettre dans cette situation, de se regrouper à droite et de cesser les invectives et les excommunications.

Réfléchissons à ce que sera l’offre à la présidentielle de 2017 : à partir du moment où on abandonne le premier tour à la perturbatrice, ce qui semble l’idée générale, on aura en face d’elle au second tour, un des deux anciens présidents ou un ancien premier ministre ou quelque outsider, ancien premier ministre, ancien ministre, enfin un cheval de retour qui depuis vingt ans occupe les tréteaux de la République avec le succès que l’on voit. Que les gens de droite qui à l’image de Philippe de Villiers se désolent d’assister à l’asservissement de la France, puis à sa disparition sous les coups de Washington, Berlin et Bruxelles sans parler de l’islamisme, recherchent ce qu’ils ont en commun avec le FN et créent un grand parti de droite ferme sur ses convictions et sur ses valeurs.

La « droite républicaine » est morte, abandonnons les mous à un marais dont il ne sort jamais rien, créons un grand parti de la droite nationale où on trouvera bien les intelligences et les volontés capables de redresser la France et de lui donner foi en son avenir.

 

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15/12/2015

Victorieuse défaite.

Il est des défaites qui sont en réalité des victoires. Ainsi en est il du Front National qui a, pour les régionales reçu le soutien de 7 millions d’électeurs sans gagner une seule région. Il faut dire que dans les deux régions où il devait l’emporter, les appareils parisiens ont privé les électeurs de gauche de candidats et les ont contraints à voter « contre » plutôt que « pour », contre toutes les règles de la démocratie. Monsieur Estrosi qui traite le FN de parti fasciste et aussi raciste, xénophobe, antisémite – on connaît l’antienne – n’a pas été gêné de faire appel aux suppôts de Mélenchon, de Lutte Ouvrière et aux Khmers verts. Il promet maintenant à ses électeurs de gauche de les consulter et de tenir compte de leurs souhaits, donnant une fois de plus raison à ceux qui parlent de l’UMPS.

Le score du FN est remarquable quand on pense à tous les mensonges et billevesées dont il a été victime. Le premier ministre évoquant pour son compte une guerre civile comme si du fait de sa politique nous n’étions pas déjà en guerre civile : les terroristes de Charlie Hebdo, de l’hyper Cacher et du vendredi 13 au Bataclan et ailleurs -130 morts- étaient bien des Français. Pour lui ce n’est pas l’Islam et les islamistes qui posent problème et qui l’ont contraint à déclarer l’état d’urgence, c’est le FN. L’islam est pour Valls « compatible avec la démographie » et pas le FN !

Le score du FN est remarquable après 30 ans de diabolisation de « reductio ad Hitlerum » par l’ensemble des média, presse, radio, télévision, de jugements iniques. Il fallait les voir unanimes pendant la campagne et montrant un soulagement ridicule après le vote : ouf le fascisme n’est pas passé.

Même la presse prétendue catholique et certains évêques s’en sont mêlés jugeant les idées du FN contraires à l’Evangile, oubliant que Jésus avait fait le partage entre ce qui est à César et ce qui est à Dieu. Ce n’est pas pourtant le FN qui a inventé le mariage des homosexuels et l’enseignement des « genres » à l’école primaire.

Que dans ces conditions Marion Maréchal Le Pen ait rassemblé seule 45 % des votes en PACA tient du miracle.

Mais le fond de toute cette affaire est que le FN se comporte comme un chien dans un jeu de quilles, compromettant un jeu politique bien rodé où on se remplace au gré des alternances mais où chacun garde une place et les privilèges qui vont avec, député puis sénateur, de temps en temps ministre ou président de région avec toujours l’espoir de quelque chose de mieux, de plus lucratif, de plus considéré, tous issus d’une même caste de médiocres, souvent corrompus, se fichant du sort des électeurs et n’évoquant la montée du chômage que pour la regretter mais pas pour faire le nécessaire pour la combattre. Nous voilà comme en 1789 avec devant la souffrance du peuple, une aristocratie autoproclamée de minables, de pense-petit, où on chercherait en vain un chef ne voyant que les intérêts du pays et ayant le courage de prendre les mesures quelquefois difficiles qui s’imposent.

Et pourtant la montée du FN les a contraints à reprendre une partie des mesures qu’il préconisait comme la fermeture des frontières. Mais peut on espérer qu’ils changent de politique une fois leur peur oubliée. Tout redeviendra comme avant jusqu’à ce que le peuple se révolte.

01/12/2015

Nous sommes en guerre.

J’avoue ne pas avoir compris le sens de la cérémonie d’hommages aux victimes, aux Invalides. J’y vois le refus d’accepter toute mort alors que nous sommes en guerre.

D’abord le lieu était mal choisi : les Invalides où sont traditionnellement rendues les honneurs aux héros et aux militaires morts pour la France. En l’occurrence les morts ne sont pas morts pour la France mais sont des victimes s’étant trouvées au mauvais endroit au mauvais moment. Elles ne cherchaient pas à servir la France mais à boire un pot à la terrasse d’un café où à assister à un concert rock. En ce sens leur mérite n’est pas plus grand que celui des touristes russes morts dans l’avion de Charm el-Cheik .

Que l’on dise des messes pour le repos de leurs âmes où que l’on se recueille en leur mémoire, très bien, mais ces obsèques semi-nationales sont insensées et destinées à camoufler l'échec de gouvernants incapables d’assurer la sécurité des Français et ayant participé par complicité et passivité à la situation à l’origine de cette barbarie : 40 ans d’une immigration incontrôlée et d’un laxisme judiciaire irresponsable.

Depuis des années une philosophie de bizounours donne lieu à chaque fait divers, à marche blanche, lâché de ballons, dépôt de fleurs, manifestations assez ridicules par lesquelles une société athée essaye de suppléer aux manifestations religieuses d’antan. On voit un Président de la république n’hésitant pas à se rendre une rose blanche à la main devant la terrasse d’un café où des soi-disant Français ont massacré d’autres Français au nom d’Allah. Et surtout pas d’amalgame.

J’imagine le plaisir de tous ces « Français » qui se réjouissent de ces massacres et rêvent même d’y participer un jour pour atteindre à la palme du martyr et à ses houris. Quel meilleur encouragement pour recommencer et alors que fera-t-on ? Une nouvelle cérémonie aux Invalides ?

Nous sommes en guerre et durant les guerres il y a des morts ; la seule réaction acceptable est de lutter contre les criminels, militairement contre les bases du mouvement à l’origine de tout ce désordre - c’est ce que nous faisons en Syrie et en Irak, au Sahel - et par une lutte acharnée en France, des services de police et de renseignement suivie de l’action sans faiblesse des juges.

Que voulait dire ce président athée qui ne jure que par le laïcisme en parlant de « la cause folle d’un Dieu trahi », de qui s’agissait il sinon de l’Islam plus ou moins dévoyé et pourquoi ne pas le nommer, et quelle signification pouvait-on trouver à cet « Hymne à l’amour » chanté par trois chanteuses, une franco israélienne, une d’origine algérienne et une bretonne ? Encore la tolérance et le vivre ensemble… Est ce vraiment de circonstance, soyons solidaires mais pas tolérants, nous sommes en guerre, il faut la faire.

 

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26/11/2015

Avec un allié comme ça...

Il est possible que le chasseur russe abattu par la chasse turque ait survolé la Turquie ; s’il l’a fait et si l’on en croit les relevés radar présentés par les Turcs, c’est sur quelques kilomètres et pendant quelques dizaines de secondes. Quand on voit la trajectoire, il est évident que la Turquie n’a jamais été menacée. En éliminant la possibilité improbable d’une initiative des chasseurs turcs, il s’agit d’une action délibérée et préméditée, contraire au droit des gens.

D’ailleurs les rebelles syriens ont tiré sur les pilotes éjectés qui tombaient en territoire syrien, ce qui est un crime de guerre.

Au moment ou le président français s’emploie à constituer une coalition allant des Etats Unis à la Russie pour combattre l’EI, on peut penser à une tentative de sabotage de la part des Turcs.

A dire le vrai, l’objectif d’Erdogan n’est pas l’élimination d’EI mais d’une part la lutte contre les Kurdes, principaux adversaires d’EI dans le Kurdistan syrien, d’autre part la défense des turcophones syriens qui combattent Bachar el-Assad et de ce fait sont bombardés par les Russes. Notons que ces rebelles turcophones ont été équipés via l’Arabie Saoudite et la Turquie de missiles antichar américains TOW, auxquels les chars syriens relativement anciens ne résistent pas.

Comme on peut, avec les Russes, estimer que la coalition anti EI a besoin de l’armée loyaliste syrienne pour combattre EI, on ne peut que constater que les Turcs agissent en alliés d’EI. D’ailleurs la Turquie entretient entre autres, avec EI un trafic de pétrole transporté par camions auquel s’en sont pris les Américains, les Russes et les Français qui ont détruit des centaines de camions et des réservoirs de pétrole.

Dans ces conditions la Turquie ne se comporte pas en allié mais soutient les adversaires de la coalition. L’ennui est que la Turquie appartenant à l’OTAN en appelle au soutien de l’alliance.

Le président Hollande, s’il veut sauver sa tentative diplomatique entre les Etats Unis et la Russie, se doit d’exiger le désaveu de la Turquie par l’OTAN et que l’alliance présente ses excuses aux Russes ; en cas de refus le mieux pour la France serait de quitter l’OTAN, ce qui de toute façon serait la meilleure chose à faire.

Quand on a un allié comme la Turquie, il est inutile d’avoir des ennemis.

 

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