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01/10/2015

Poutine au secours de Bachar

Il ne s’en est jamais caché Poutine fera tout pour sauver Bachar el-Assad et éviter sa chute.

Les premiers bombardements effectués par les Russes l’ont été à la demande des Syriens et pour desserrer l’étau sur la zone encore dans les mains des forces loyalistes, l’ouest du pays, Damas et le pays Alaouite qui comprend la base russe de Tartous.
Il est bien probable que parmi les cibles il y avait des positions des soi-disant rebelles modérés appartenant pour beaucoup aux djihadistes du Front al Nosra.

Poutine estime à juste titre que ce n’est pas avec des frappes aériennes qu’on viendra à bout de Daech et il ne servirait à rien que les avions russes s’en prennent aux mêmes cibles que la coalition occidentale.

Pour venir à bout de Daech, il faudra des troupes au sol et en particulier celles de l’armée syrienne soutenue et armée par la Russie.

Les forces loyalistes qui combattent depuis quatre ans font preuve d’une remarquable résilience et on se mord encore les doigts d’avoir dissous l’armée irakienne après la chute de Saddam, beaucoup de militaires irakiens ont rallié Daech.

De toute façon comment pourrait on faire croire que Bachar est tellement honni de son peuple alors que plus de quatre ans de guerre civile largement soutenue de l’extérieur n’en sont pas venus à bout ?

De plus en rendant possible l’éradication de Daech, rendra-t-on  l’espoir d’un retour de la paix en Syrie et limitera-t-on la fuite vers l’Europe.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

23/09/2015

Chien crevé.

En 2011 quand dans la foulée des printemps arabes, une insurrection commença en Syrie contre le régime de Bachar el Assad, la France soutint une « opposition modérée » qui ne regroupait guère que des opposants de l’extérieur sans aucune influence en Syrie. Elle arma et entraina une Armée Syrienne Libre, qui finit par rejoindre le Front al Nosra, émanation locale d’al Qaida. Pendant ce temps là elle combattait al Qaida au Sahel.

La France menaça la Syrie de frappes aériennes en compagnie des USA. Quand Obama abandonna sagement l’idée d’une nouvelle intervention, la France en bon caniche y renonça.

Quand apparut Daesh qui conquit la moitié de l’Irak et de la Syrie, les Etats Unis entreprirent des frappes aériennes. La France déclara alors que Bachar et Daesh, c’était deux aspects du même mal et se limita à des frappes en Irak. Parallèlement la France faisait les yeux doux à l’Arabie Saoudite et au Qatar meilleurs soutiens des djihadistes en Syrie.

Depuis la France vient de décider de rallier la coalition et de frapper en Syrie mais en n’aidant en aucun cas l’armée Syrienne. Actuellement dans le ciel syrien, on trouve des avions américains, anglais, français, syriens, peut être russes, à qui fera-t-on croire que cela se passe sans une certaine coordination et des échanges de renseignements.

Obama décidé à régler la question iranienne, finit par aboutir à un accord sans que les Russes s’y opposent alors que la France menait un combat d’arrière-garde improductif pour imposer des conditions plus dures à l’Iran, et – une fois l’accord conclu- se précipiter à Téhéran pour recoller les morceaux et rechercher des marchés.

Maintenant Obama veut régler la crise syrienne et éliminer Daesh, pendant que Poutine voulant sauver le régime de Bachar lui envoie armes et matériels. Des discussions sont en cours incluant l’Arabie Saoudite, la Turquie, peut être l’Iran sans que la France y participe et l’Europe maintient ses sanctions  contre la Russie qui ne servent à rien et lui coutent très cher.

Comment voir la moindre perspective à long terme dans tous ces changements de pied, la politique étrangère de la France est de plus en plus celle du chien crevé au fil de l’eau.

18/09/2015

BHL à l'IHEDN

L ‘Institut des hautes études de la défense nationale, IHEDN, qui relève du Premier Ministre « a pour mission de donner à des hauts fonctionnaires, officiers supérieurs, cadres des différents systèmes d’activité, une information approfondie sur la défense nationale comprise au sens large du terme ». On ne peut donc dans ces conditions que s’étonner de voir invité le 12 octobre 2015  (à 18h30 à l’Ecole Militaire) Bernard-Henri Lévy autrement dit BHL - cet oiseau de malheur absolu - dans le cadre des « Lundis de l’IHedn »

Je ne sais à quel titre, il n’est pas ancien auditeur et se qualifie au choix « Ecrivain, philosophe, cinéaste », toute qualité qui lui permet d’avoir des idées sur ce qu’il faut faire pour la défense des intérêts de la France.

Rappelons que cet homme qui se veut de gauche a servi indifféremment, François Mitterand, Jacques Chirac, Dominique Strauss Kahn, Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy et maintenant François Hollande dont il chante les actions dans la guerre de Syrie.

On l’a vu en 2008 conseiller Mikheil Saakachvili, président de la Géorgie, dans sa folle tentative de récupérer contre les Russes l’ Ossétie du sud. Plus tard en 2011, il poussera Nicolas Sarkozy à intervenir en Lybie, entrainant l’assassinat de Mouammar Kadhafi et l’éclatement du pays, la déstabilisation du Sahel et maintenant l’afflux de migrants à travers la Méditerranée. Il affirmera le 11 novembre 2011 s'être engagé en Libye en tant que juif et sioniste : « J'ai porté en étendard ma fidélité à mon nom et ma fidélité au sionisme et à Israël »

Et maintenant en Syrie, il défend l’intervention de la France sans voir que nous sommes à la remorque des Américains, estimant contre toute évidence que c’est Bachar el Assad qui est responsable de l’émergence de Daech et des 260 000 morts de la guerre Syrienne, que seuls les Kurdes, si on les arme pourront venir à bout de Daech, ne voyant pas que les Kurdes qu’il considère bizarrement comme de grands démocrates n’ont d’autre but que la reconquête du Kurdistan et que la seule armée à lutter encore efficacement contre Daech est l’armée Syrienne.

Pascal Boniface a un jour écrit dans un de ses articles intitulé « BHL n'est pas seulement ridicule, il est aussi dangereux » : « Il est de bon ton, dans de nombreux milieux, de se gausser de Bernard-Henri Lévy et d’affecter à son égard, une indifférence ironique. (…). La carrière de BHL est faite d’affabulations et de ratés monumentaux, qu’il veuille créer un journal, faire un film, écrire une pièce de théâtre ou un livre. Il y a un écart grandissant entre l’écho médiatique qui lui est donné et la désaffection du public, qui n’est pas dupe. » Malheureusement, il y a encore des gouvernants pour l’écouter.

 

13/09/2015

Bourrage de crânes.

J’ai signalé il y a peu la mauvaise surprise dont avait été victime Olivier Galzi dans son « Grand décryptage » du 9 septembre sur i Télé après son interview d’un migrant syrien, coiffeur de son état, que la France était allée chercher en Allemagne pour atteindre notre quota. Ce syrien avait laissé sa femme et sa fille en Syrie et n’était donc pas parti sous la contrainte, il ne relevait à l’évidence pas du droit d’asile.

Pour montrer au bon peuple de France tout l’avantage que nous aurions à accueillir des Syriens, Galzi avait été chercher Mohamed Altrad président du groupe Altrad.

La réussite d’Altrad est à l’évidence étonnante : d’origine bédouine, ayant obtenu une bourse, il vit en France depuis une cinquantaine d’années. Docteur en informatique, après une carrière comme ingénieur dans l’électronique, il fonde en France une société informatique qu’il revend à Matra. Il rachète en 1985 avec un associé une PME en faillite spécialisée dans les échafaudages.

Il est maintenant président du groupe Altrad qui emploie 17000 personnes, N°1 mondial de la bétonnière et N°1 européen de l’échafaudage. Il vient d’être désigné comme « Entrepreneur mondial 2015 », il est officier de la légion d’honneur. Un parcours exceptionnel donc. Seulement interrogé par Olivier Galzi sur les migrations de Syriens, il déçut beaucoup en ne prononçant pas le discours qu’on attendait de lui, expliquant  « qu’il y a trop de différences culturelles, climatiques et de mode de vie pour qu’ils puissent s’adapter, que la France avait  déjà beaucoup trop d’immigrés et de chômeurs et n’avait pas les moyens d’accueillir tous ces migrants., que plus on en accueillerait plus il en viendrait et que ce n’est pas à ça qu’aspirait le peuple syrien qui veut rester chez lui et vivre en paix. Il souhaite donc que l’on s’attache par tous les moyens à rétablir la paix dans son pays»

Mais là où l’affaire devient étonnante, c’est que deux jours après, une chaine nationale, France3 je crois, diffusa un reportage sur Altrad, tourné vraisemblablement à une autre occasion sans bien entendu, faire état des idées d’Altrad sur les migrations syriennes : désinformation évidente.

Dans le même esprit M le magazine du Monde raconte le parcours de Hassan réfugié syrien qui cherche à gagner l’Europe de l’ouest. Hassan vient de Damas, où il étudiait la littérature, il est issu d’une famille aisée. Pour quel motif  migre-t-il ? : « Hassan a fui pour éviter le service militaire comme de nombreux réfugiés syriens : Vous vous rendez compte ? se retrouver en face de Daech…Ces hommes sont des ordures »

Hassan est donc un déserteur « comme de nombreux réfugiés syriens » qu’il conviendrait de refouler vers la Syrie pour qu’ils participent à sa défense.

Car pourquoi l’Europe devrait-elle se battre pour éradiquer Daech si on aide les Syriens à quitter leur pays pour ne pas le défendre.

 

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com 

 

10/09/2015

Tel est pris...

Il faut bien reconnaître que la télé ne donne pas souvent l’occasion de s’esbaudir de la déconfiture de présentateurs pressés de vous imposer leur façon de voir par des méthodes généralement biaisées. La récente exploitation scandaleuse de la photo d’un gamin syrien noyé sur une plage turque pour culpabiliser les européens qui n’y pouvaient mais en est un bel exemple.

Pourtant hier, regardant vers 23h sur i Télé  « Le grand décryptage » présenté par Olivier Galzi, aussi immigrationniste  que sûr de lui, j’ai eu la trop rare satisfaction de le voir tomber dans son propre piège.

Il interviewait un nommé Youssef, syrien tout juste importé d’Allemagne, exerçant la profession de coiffeur - profession certainement déficitaire en France - et lui posait dans le langage alambiqué cher aux présentateurs de télé, des questions que le pauvre ne parlant pas un mot de français ne comprenait pas, sur son parcours pour en arriver là – parcours sans grand problème Youssef ayant surtout utilisé des avions, des trains, des bus - , sur sa famille – il avait laissé en Syrie sa femme et sa fille, ce qui montre qu’il ne devait pas courir grand risque -, sur ses ambitions – s’installer en France. A vrai dire il voulait aller en Allemagne.

Donc un cas qui apparemment ne relevait pas de l’urgence ni du droit d’asile. Le malheureux avait bien appris sa leçon : « Merci la France…Je ne veux dépendre de personne …Je souhaite participer au développement du pays… etc »

Bien entendu Galzi n’interrogea pas Youssef sur ceux qui le persécutaient, à l’évidence il ne s’agissait pas de Bachar sinon on l’aurait su.

Voulant convaincre le bon peuple des bienfaits que la France pouvait espérer de l’importation massive de Syriens, Galzi avait invité un autre Syrien, en France depuis une dizaine d’années et ayant fondé une entreprise ce qui lui avait valu un prix.

Le Syrien dont le nom m’échappe parlait très bien le français et put donc parfaitement  exprimer ses opinions et là, au lieu de tenir le discours attendu sur l’arrivée de ses compatriotes, le voilà qui explique, qu’il y a trop de différences culturelles, climatiques et de mode de vie pour qu’ils puissent s’adapter, que la France a déjà beaucoup trop d’immigrés et de chômeurs et n’a pas les moyens d’accueillir tous ces migrants, que plus on en accueillera plus il en viendra et que ce n’est pas à ça qu’aspire le peuple syrien qui veut rester chez lui et vivre en paix. Il souhaite donc que l’on s’attache par tous les moyens à rétablir la paix dans son pays.

Il fallait voir Galzi s’indigner qu’on puisse tenir un tel discours, blêmir et chercher à endiguer le contradicteur. Le bougre n’était pas facile et ferme dans ses opinions. Un plaisir trop rare.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com