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24/07/2022

Erdogan hélas !

Erdogan a réussi à faire signer un accord par les Russes et les Ukrainiens pour permettre l’exportation des milliers de tonnes de céréales actuellement stockées par les Ukrainiens et les Russes, éloignant ainsi les menaces de famine notamment en Afrique.

Bravo ! Quand deux adversaires commencent à signer des accords on se rapproche de la paix, et cette guerre n’a que trop duré : elle ne profite qu’aux Américains qui en sont les initiateurs quoiqu’on puisse penser de la réaction de Poutine.
L’Europe applique aux Russes des sanctions qui lui coute plus qu’à la Russie : pénurie, hausse des prix, menace d’une crise énergétique cet hiver.

On aurait aimé que ce soit la France et l’Allemagne cosignataires des accords Minsk 2 qui aient obtenu l’accord obtenu par Erdogan, malheureusement nous avons pris parti on ne sait pourquoi dans cette guerre civile slave qui ne nous concerne pas. On se demande d’ailleurs qui a autorisé Macron à souhaiter la victoire de l’Ukraine et à lui fournir des armements notamment des Caesar dont les Russes ont déjà récupéré deux exemplaires.

Nous ne sommes vraiment plus en démocratie à suivre la Prussienne von der Leyen par la contremarche.

08/03/2016

Non au grand Turc.

Il ne faut pas négocier avec Erdogan : rappelons tout d’abord que la Turquie a été un curieux allié dans la crise Syrienne. Peu préoccupée par la guerre contre EI avec lequel elle a longtemps fricotté dans le pétrole, fournisseur d’armes au Front al-Nosra, sa seule hantise est de voir les Kurdes s’installer le long de sa frontière. Elle n’hésite pas à canonner les Kurdes syriens et même ceux de Turquie, ce que l’on reproche à Bachar.

On peut être sûr que c’est de la Turquie que peut venir une rupture du cessez-le-feu à peu près respecté en Syrie actuellement et souvenons nous qu’ Erdogan n’avait pas hésité à faire abattre un avion russe sous de contestables prétextes.

La Turquie sous la férule d’Erdogan devient peu à peu une théodictature n’ayant aucun rapport avec les « valeurs » démocratiques européennes.

On peut être sûr que le déferlement soudain de migrants à travers la Turquie se fait avec sa bénédiction et qu’elle ne cherche pas à le contenir.

Il ne faut pas nier non plus la responsabilité de Frau Merkel qui ouvrit sans consulter personne, les frontières de l’Allemagne, - et donc de l’Europe - à un million d’immigrés qui, pour elle, devait compenser l’hiver démographique que subit son pays.

Erdogan utilise les migrants comme moyen de pression sur l’Europe pour obtenir de nombreux avantages : la reprise des négociations pour l’admission de la Turquie dans l’Union Européenne, ce qu’il ne faut accepter à aucun prix, la suppression des visas pour permettre aux Turcs l’accès de l’Europe, qu’il faut aussi refuser, et une aide financière pour l’aider à l’accueil des migrants en Turquie.

Erdogan propose maintenant de réadmettre en Turquie ceux qui seraient considérés par les « hotspots » grecs comme migrants économiques, y compris les Syriens à condition qu’un nombre égal de ceux ci soit admis en Europe. Elle propose aussi de se charger du tri sur son sol pour limiter les noyades pendant la traversée. Mais quelle foi peut-on avoir dans ces engagements pour lesquels elle demande une aide financière supplémentaire de trois milliards d’euros, en plus des trois milliards déjà promis (et pas versés) ?

On ne peut avoir aucune confiance en la Turquie d’Erdogan et plutôt que la carotte il faut utiliser le bâton. L’Union Européenne aurait avantage à menacer la Turquie de sanctions économiques comme celles infligées à la Russie, et à exiger que le tri des migrants soit effectué par elle en Turquie.

La lutte contre les ottomans est multiséculaire et - à part une alliance de circonstance de François 1er avec le Grand Turc - fut constamment menée.

Il ne faut rien céder à Erdogan.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

26/11/2015

Avec un allié comme ça...

Il est possible que le chasseur russe abattu par la chasse turque ait survolé la Turquie ; s’il l’a fait et si l’on en croit les relevés radar présentés par les Turcs, c’est sur quelques kilomètres et pendant quelques dizaines de secondes. Quand on voit la trajectoire, il est évident que la Turquie n’a jamais été menacée. En éliminant la possibilité improbable d’une initiative des chasseurs turcs, il s’agit d’une action délibérée et préméditée, contraire au droit des gens.

D’ailleurs les rebelles syriens ont tiré sur les pilotes éjectés qui tombaient en territoire syrien, ce qui est un crime de guerre.

Au moment ou le président français s’emploie à constituer une coalition allant des Etats Unis à la Russie pour combattre l’EI, on peut penser à une tentative de sabotage de la part des Turcs.

A dire le vrai, l’objectif d’Erdogan n’est pas l’élimination d’EI mais d’une part la lutte contre les Kurdes, principaux adversaires d’EI dans le Kurdistan syrien, d’autre part la défense des turcophones syriens qui combattent Bachar el-Assad et de ce fait sont bombardés par les Russes. Notons que ces rebelles turcophones ont été équipés via l’Arabie Saoudite et la Turquie de missiles antichar américains TOW, auxquels les chars syriens relativement anciens ne résistent pas.

Comme on peut, avec les Russes, estimer que la coalition anti EI a besoin de l’armée loyaliste syrienne pour combattre EI, on ne peut que constater que les Turcs agissent en alliés d’EI. D’ailleurs la Turquie entretient entre autres, avec EI un trafic de pétrole transporté par camions auquel s’en sont pris les Américains, les Russes et les Français qui ont détruit des centaines de camions et des réservoirs de pétrole.

Dans ces conditions la Turquie ne se comporte pas en allié mais soutient les adversaires de la coalition. L’ennui est que la Turquie appartenant à l’OTAN en appelle au soutien de l’alliance.

Le président Hollande, s’il veut sauver sa tentative diplomatique entre les Etats Unis et la Russie, se doit d’exiger le désaveu de la Turquie par l’OTAN et que l’alliance présente ses excuses aux Russes ; en cas de refus le mieux pour la France serait de quitter l’OTAN, ce qui de toute façon serait la meilleure chose à faire.

Quand on a un allié comme la Turquie, il est inutile d’avoir des ennemis.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

 

18/10/2015

Monsieur Erdogan, il ne faut pas abuser.

Monsieur Erdogan, on vous a vu il y a peu à Strasbourg haranguant en turc quelques milliers de vos compatriotes accourus de toute l’Europe. Comme il se doit en terre d’Islam, les hommes d’un coté les femmes de l’autre, vous leur avez dit de prendre la nationalité de leur pays d’accueil mais de garder leurs mœurs et leur religion, surtout de ne pas s’assimiler, et nous européens nous vous avons laissé faire sans protester.

Vous accueillez, il est vrai, deux millions de réfugiés en Turquie, mais qu’avez vous fait pour arrêtez la guerre en Syrie ? Vous armez et soutenez les groupes islamistes qui luttent contre le gouvernement syrien, sous prétexte de combattre Daesh vous combattez les Kurdes qui fournissent les troupes les plus efficaces contre le mouvement islamiste. En fait Daesh ce n’est pas votre problème.

Et puis, aidé il faut bien le dire par la chancelière, vous avez lâché  des flots de réfugiés sur l’Europe, déferlant à travers la mer Egée et les Balkans au point que l’Europe faible et désunie, est prête à vous céder pour tout ce que vous réclamez :

Des fonds pour gérer une crise qui vous aurait déja coûté 7 milliards d'euros, l'octroi du statut de pays d'origine " sûr ", l'accélération du processus de libéralisation des visas et des négociations d'adhésion à l'Union.

La Commission a déjà présenté, jeudi, un " accord provisoire " avec Ankara. Il évoque 3 milliards d'euros d'aide pour les réfugiés et la libéralisation des visas pour les ressortissants turcs voyageant dans l'UE.

L’aide financière de l’Europe est justifiée si la Turquie s’engage à conserver les réfugiés sur son sol et à s’opposer aux migrations, pour le reste, ce que vous demandez Monsieur Erdogan est inacceptable : l’Europe ne peut, pour des raisons de sécurité, faciliter la circulation de vos ressortissants en Europe. Déclarer la Turquie comme un état « sur » contraindrait à renvoyer les Kurdes que vous opprimez sans savoir le sort qui leur serait réservé. Il faudra un jour que l’Europe ait le courage de vous dire, plutôt que de vous lanterner, que les Européens ne veulent pas de la Turquie chez elle, qu’historiquement l’Europe a toujours été en conflit avec l’Empire Ottoman – sauf une alliance de circonstance sous Francois Ier – et que l’adhésion d’un pays de 100 millions de musulmans reviendrait à un changement de civilisation dont personne ne veut.

Bien entendu tout accord nécessitera des engagements formels de votre part et en particulier celui de lutter contre les filières d’immigration illégale et d’accepter le retour des migrants déboutés du droit d’asile.

Il faudra aussi comprendre que l’intervention Russe a changé la donne militaire, et qu’on va vers un accord de fait entre la Russie et les Etats Unis, les Russes aidant l’armée syrienne et ceux qui combattent avec elle les islamistes que vous soutenez, les Américains aidant ceux qui combattent Daesh à l’Est, les Kurdes, les chrétiens et les milices chiites. Dans ces conditions il ne faudrait pas trop compter sur l’OTAN pour lutter contre des incursions épisodiques dans votre espace aérien.

 

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com