15/06/2013
Retraites
Je reçois régulièrement des demandes d’adhésion à des associations pour la défense des retraites, demandant l’alignement des retraites des fonctionnaires sur celles du régime général. Faut il compliquer la situation par des comparaisons et des conflits qui n’ont pas lieu d’être ?
Les études sérieuses montrent que le niveau des retraites des fonctionnaires n’est pas foncièrement différent de celles du régime général.Financées par eux mêmes et leur employeur, l’Etat, elles ne grèvent en rien le régime général. Il faut traiter les deux régimes séparément.
Il n’y a pas de caisse de retraite de la fonction publique, il est cependant facile de savoir ce que coûtent les retraites à l’Etat. Si nécessaire on peut jouer sur l’âge de la retraite et le nombre d’années de cotisation, il n’est pas besoin pour cela de changer le mode de calcul sous prétexte de l’aligner sur le régime général, on s’évitera bien des conflits.
Les régimes spéciaux, SNCF, EDF, RATP, n’ont eux aucune justification sauf historique, un conducteur de TGV ne fait pas le même métier qu’un mécanicien de train à vapeur, mais il bénéficie de la retraite à 50 ans quelque dix ans avant celle d’un pilote d’A380.
Pour ces régimes il y a deux solutions : soit on les met à la charge des employeurs, EDF, SNCF, RATP et ce sera aux usagers de les payer, soit on les aligne peu à peu sur le régime général qui les prendra en charge.
Il vaut bien mieux traiter la question régime par régime qu’unifier tous les régimes sur un seul.
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09/06/2013
les bisounours de l'extrême gauche
Le nommé Pascal Riché ne veut pas, dans Rue 89 dont il est « cofondateur », qu’on fasse d’amalgame entre l’extrême gauche et l’extrême droite :
« Par ailleurs, non, l’extrême gauche n’a rien à voir l’extrême droite : cet amalgame est au mieux naïf, au pire pervers. Même quand, dans les années 70, certains groupes d’extrême gauche légitimaient la violence contre l’ordre établi et ses symboles, il est impossible d’assimiler celle-ci aux ratonnades ou aux « chasses au pédés » perpétrés par des nostalgiques d’Adolf Hitler. Mettre dos à dos les groupes antifascistes et des groupes néonazis est non seulement une ânerie, mais aussi une méconnaissance indigne, celle de notre Histoire »
Parlons en de l’histoire, de 1979 à 1987, Action directe en France a commis des dizaines d’attentat, à la bombe, au fusil mitrailleur, entrainant des dizaines de blessés et une quinzaine de morts, dont l’ingénieur général Audran et Georges Besse.
La Fraction armée rouge (la bande à Baader) de 1968 à 1998, en Allemagne, est responsable de dizaines de morts.
Les Brigades rouges en Italie ont sévi de 1970 à 2009 et ont en particulier assassiné Aldo Moro.
Quelles actions de cet ordre peuvent être reprochées à l’extrême droite, le bilan est quand même largement au bénéfice de la gauche.
La mort de Clément Méry est due à une bagarre d’excités et les uns sont aussi responsables que les autres. Le lieu de la rencontre, une vente privée de fringues, montre bien les motivations profondes de tous.
Le soir Caroline Fourest, qu’on appelle avec Pierre Bergé pour toutes les causes pourries, n’avait pas de mots assez durs pour les fachos, responsables surtout, pour elle, d’attaques contre des « bars à pédés ». La cause homosexuelle devient avant la Shoah, le combat à mener devant la menace où on retrouvent, pèle mêle, Frigide Barjot et la manif pour tous, Christine Boutin et Civitas.
N’en déplaise à Pascal Riché, le voilà l’amalgame. Si les homos ou du moins les irresponsables qui parlent pour eux, ne voulaient pas dynamiter la famille, imposer à l’école la théorie du « genre » et ne montaient pas à travers les villes des défilés grotesques, il n’y aurait pas grand monde à s’en prendre à eux.
Le problème des homosexuels c’est le prosélytisme
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06/06/2013
Delphine et les tarifs de l'électricité
Elle en a de bonnes, Delphine Batho, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie – un curieux mix - , de refuser une hausse de 9,6% de l’électricité, alors que sa politique en est largement responsable.
La hausse du cout de l’électricité est la conséquence de choix du gouvernement : soutien aux énergies renouvelables avec obligation d’achat au prix plus que fort de l’électricité produite par les moulins à vent et les panneaux solaires – cela fait un surcout déjà de l’ordre de 3% - , renforcement des normes de sécurité des centrales nucléaires, etc..
Rappelons que le gouvernement a aussi décidé l’arrêt de la centrale de Fessenheim qui vient d’être déclarée bonne pour le service pour encore dix ans par l’ Autorité de Sureté Nucléaire, pour des raisons purement idéologiques.
Ajoutons le projet de construction d’un site d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure dans la Marne, projet démentiel qui suscite déjà l’opposition des populations et dont le coût est actuellement estimé à 35 milliards d’euros, le prix de 6 ou7 réacteurs, de quoi tuer la filière, ce qui est d’ailleurs le but recherché par les écolos.
EDF est maintenant côté en bourse, si on lui interdit d’augmenter ses tarifs, qui payera la différence ?
Il est vrai que des économies peuvent être faites en supprimant aux salariés d’EDF des privilèges qui datent de la libération, 1% du chiffre d’affaire pour le comité d’entreprise, quasi gratuité de l’électricité et un système de retraite très avantageux, cela ne changera pas la nature des choses.
Il n’est que de regarder ce qui se passe en Allemagne qui a décidé de « sortir du nucléaire » le cout de l’électricité pour les particuliers ne fait que croitre, en même temps d’ailleurs que la consommation de charbon.
Pendant ce temps là les Anglais, pragmatiques, vont construire de nouvelles centrales nucléaires et des centrales au gaz, mettant en veilleuse les énergies renouvelables. Ils vont aussi chercher du gaz de schiste pour l’exploiter.
Si nous voulons limiter l’augmentation sans limite des tarifs, il faudra bien en passer par là.
15:15 Publié dans actualites, Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : delphine batho, écologie, énergie, électricité, cout, gouvernement, moulins à vent, éoliennes, panneaux solaires, centrales nucléaires, autorité de sureté nucléaire, fessenheim, bure, edf, allemagne, anglais.
01/06/2013
Faux étudiants boursiers
Au moment où le gouvernement constate le caractère élitiste des « prépas » - où se bousculent surtout les jeunes décidés à consacrer deux années de leur vie à la préparation d’un concours difficile - et veut les ouvrir à une plus grande diversité, voire faire payer des droits d’inscription, Le Monde soulève le problème des faux étudiants uniquement intéressés par la perception d’une bourse et ne fournissant aucun travail.
« Copie blanche rendue. Ils ne sont venus que pour signer la feuille de présence et continuer à bénéficier de leur bourse. « Nous, direct, on signe on s'en va. Ici, on est payés à rien foutre.» Ilyes, Ryan, Dylan, trois compères à la démarche chaloupée, assument, débonnaires, leur stratégie de survie par temps de crise. « On a la bourse, on travaille de partout au noir, on s'en tire avec 1500 euros facile. »
Une bourse sur critères sociaux, procure 470 euros versée sur dix mois, est cumulable avec un emploi, exonère des frais d'inscription universitaire, et ouvre droit à la sécurité sociale et à diverses réductions, notamment dans les transports. Il suffit de faire acte de présence aux examens et travaux dirigés, mais on peut rendre copie blanche.
A Perpignan où Le Monde a enquêté, mais c’est aussi valable dans nombre d’universités, Nanterre, Villetaneuse, Montpellier, Toulouse-le Mirail, les résultats en première année dans certaines disciplines sont très bas : 15% de réussite en administration économique et sociale, 29% en sociologie contre 44% toutes filières confondues.
84 copies blanches pour 161 étudiants inscrits à l’épreuve de sociologie, en droit une soixantaine sur 300 copies, le phénomène est loin d’être marginal. A Montpellier il y aurait 700 faux étudiants sur 5000 en première année.
A Perpignan, au moins, les bénéficiaires de ce système sont le plus souvent issus de l’immigration maghrébine, on voit surgir le racisme parmi les étudiants non boursiers et décidés à réussir leurs études. Evidemment on leur trouve aussi des excuses « Ce ne sont pas des parasites ! Ils ont objectivement besoin d'un revenu de subsistance. Ils se cherchent, se sont orientés vers la fac par défaut, n'ont pas les prérequis pour des études universitaires. Certains sont en sociologie après un bac pro cuisine ou maçonnerie ! Ils n'accrochent pas mais restent pour survivre car s'ils abandonnent, ils doivent rembourser la bourse depuis le début de l'année... » Avec un pareil raisonnement on peut tout excuser, vol, escroquerie.
En plusles incidents se multiplient cette année avec ces jeunes qui ne veulent pas étudier. Auparavant, ils faisaient profil bas. Désormais, ils perturbent, sont agressifs. Certains vont jusqu'aux menaces physiques pour obtenir leur feuille d'assiduité semestrielle.
Il serait pourtant facile de ne pas accorder de bourse à des jeunes s’inscrivant dans des cursus improbables comme la sociologie après un bac pro cuisine. On pourrait aussi exiger non seulement de la présence mais un minimum de résultats, comme 8 de moyenne et le non redoublement.
Le Mammouth réservera décidément toujours des surprises. L’avantage c’est que ça camoufle du chômage.
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28/05/2013
Mensonges et faux-semblants
Il a fallu 13 heures de discussion « sérieuse et finalement productive sur la Syrie » comme le déclare sans rire le ministre letton des Affaires étrangères, pour que les 27 européens décident de lever l‘embargo sur les armes pour l’opposition syrienne. Grâce au ciel, ils ont dans un même temps mis de telles conditions qu’il s’agit d’une décision de principe, d’autant qu’il ne sera dans tous les cas pas fourni d’armes avant le 1er août prochain, date à laquelle la position sera réexaminée.
Il est en effet paradoxal que certains dont la France veuillent jeter de l’huile sur le feu alors que va se réunir à Genève en juin, sous l’égide de la Russie et des Etats unis, une conférence pour trouver une solution politique au conflit, conférence à laquelle à ce jour aucune partie n’a refusé de participer.
La position de la France dans cette affaire est totalement paradoxale voire schizophrénique, après la malheureuse intervention en Libye qui a déstabilisé tout le Sahel et nous a obligé à intervenir au Mali, en attendant que ce ne soit en Centrafrique et au Niger.
Il y a actuellement 180 à 200 Français parmi les 12 à 15 000 djihadistes engagés au coté des rebelles, dont le Front al Nosra, annexe d’ al Qaida que nous combattons au Mali.
Le conflit a pris un tour confessionnel, chiites contre sunnites, les chiites de l’Iran et du Hezbollah soutenant, Bachar al-Assad, l’Arabie Saoudite et le Qatar appuyant la rébellion qui est d’ailleurs elle même complètement divisée.
Dans ce genre de conflit il n’y a qu’une position sage, c’est de ne pas s’en mêler, d’autant que l’espoir de voir s’installer un gouvernement démocratique et laïc est totalement nul.
On peut d’ailleurs tout craindre du retour en France des djihadistes qui risquent au moins pour certains, de verser dans le terrorisme.
Avant de quitter Bruxelles, Laurent Fabius a affirmé qu'il y avait "des présomptions de plus en plus fortes, de plus en plus étayées, d'usage localisé d'armes chimiques" en Syrie. Deux journalistes du Monde ont rapporté de Syrie de soi-disant échantillons d'armes chimiques. Faut il les croire ? Certainement pas.
16:21 Publié dans actualites, Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syrie, européens, armes, embargo, france, genève, russie, etats unis, mali, sahel, bachar el assad, arabie saoudite, qatar, sunnites, chiites