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07/01/2015

La déferlante.

Le déferlement de « migrants » venus de Syrie ou d’Afrique est en train de passer d’une phase artisanale à une phase industrielle : après les embarcations de fortune venant généralement de Libye pour gagner l’Europe via Lampedusa, la Sicile ou Malte voilà que les migrants arrivent par pleins bateaux par la mer Ionienne. Ils payent aux passeurs de 2 000 à 6 000 euros suivant la taille de la famille.

Il s’agit généralement de bateaux hors d’âge comme le Blue-Sky-M avec 747 migrants, syriens et kurdes ou l’Ezadeen avec 359 syriens, bateaux prévus pour un voyage sans retour. Encore plus grave, le ferry Norman-Atlantic, allant de Patras à Ancône fut victime d’un incendie dans le hangar à véhicules. Plusieurs passagers clandestins étaient cachés dans des camions transportés par le ferry. Rien ne dit que ce ne sont pas eux qui ont, volontairement ou pas, provoqué l’incendie.

En 2014, 3 419 personnes ont officiellement péri en tentant de gagner l’Europe par la mer, en fait probablement beaucoup plus, et 160 000 personnes sont arrivées en Italie, du moins officiellement, dont plus de la moitié sont syriens ou érythréens. Un ancien commissaire européen déclarait récemment au cours d’une conférence que 80% des migrants arrivaient par voie de terre notamment par la Grèce. En 2014 l’Union européenne aurait accueilli 700 000 clandestins. Il s’agit donc d’une véritable invasion qu’il faudrait tarir.

Ce n’est pas ce que l’on fait, il suffit de lire les articles parus à la suite de l’arrivée du Blue-Sky-M à Gallipoli, où l’on s’apitoyait sur l’inconfort à bord de ce bâtiment prévu pour le transport de bétail, en rendant pratiquement les européens responsables.

L’agence européenne Frontex chargée de la protection des frontières en Méditerranée a vu sa mission de contrôle et de police détournée en mission de sauvetage, les navires italiens qui étaient affectés à l’opération Mare Nostrum se consacrant à la recherche et au sauvetage des naufragés volontaires, pour les conduire à bon port en Italie, d’où ils cherchaient à gagner d’autres pays d’Europe.

Mare Nostrum a mobilisé 32 bâtiments, des avions et des hélicoptères. Elle a été abandonnée, elle coutait trop cher au contribuable italien et on l’accusait d’encourager l’immigration clandestine en diminuant les risques.

Maintenant l’opération Triton fait de même avec moins de moyens.

Plutôt que de patrouiller près des côtes européennes, il conviendrait de patrouiller le long des côtes de départ  et d’y reconduire les migrants. Les côtes de Libye, d’une partie de la Syrie, de la Turquie et du nord de Chypre ne sont plus contrôlées.

Dans le cas du Blue-Sky-M, on sait d’où sont partis les migrants, du port turc de Mersin d’où semble-t-il se font beaucoup de départs, c’est donc en Turquie que devraient être reconduits les migrants dont le droit d’asile n’est pas reconnu.

En fait rien de tel ne se fera, l’Union Européenne n’a aucune politique commune d’immigration et chaque pays cherche à refiler le mistigri au voisin. Dans nombre de pays, les populations excédées votent pour des partis dits xénophobes, demandant en fait le contrôle de l’immigration, c’est le cas des pays scandinaves, de l’Allemagne, de la France, du Royaume Uni, des Pays Bas …

 

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com 

21/12/2014

De Cuba à l'Ukraine.

Obama vient après cinquante deux ans de normaliser les relations des Etats Unis avec Cuba. Cinquante deux ans d’embargo pour quel résultat ? Le régime de Castro est toujours en place, des centaines de milliers de cubains ont fui vers les Etats Unis. Mais les Etats Unis considéraient Cuba comme faisant partie de leur zone d’influence et ont cherché à stopper le communisme allant jusqu’à la tentative d’invasion avortée de la Baie des Cochons et à de multiples tentatives d’assassinat de Fidel Castro.

Mais en même temps qu’il prenait une sage décision vis à vis de Cuba, Obama décidait de nouvelles sanctions contre la Russie pour la crise ukrainienne.

Curieux parallèle, les Etats Unis ne supportent pas la moindre ingérence dans ce qu’ils considèrent comme leur zone d’influence mais interviennent constamment pour défendre leurs intérêts, généralement sous des prétextes de démocratie et de droits de l’homme.

Si on fait le tour des interventions récentes de l’OTAN, bras armé des Etats Unis ou de coalitions dirigées par les Américains, que de désastres : la Serbie où la situation n’est pas encore stabilisée et où l’intervention otanienne a conduit à la sécession du Kosovo, les deux guerres d’Irak dont les Etats Unis n’arrivent pas à se dépêtrer et d’où est sorti l’Etat Islamique qui maintenant contrôle une bonne partie de l’Irak et de la Syrie, l’Afghanistan qui a déstabilisé non seulement le pays mais le Pakistan et créé les Talibans qui ont depuis échappé à leurs créateurs.

Nous même et les Anglais avons entrainé l’OTAN dans la guerre de Libye qui a provoqué l’éclatement du pays et la déstabilisation du Sahel où nous sommes appelés à intervenir, au Mali, en Centrafrique…

Le régime de Bachar al-Assad ne nous plait pas : heureusement nous n’avons pas eu les moyens d’intervenir militairement, mais sous couleur d’aider une opposition modérée qui n’existe pas nous voilà alliés objectifs du Front al Nosra émanation locale d’al-Quaida pendant que nous emprisonnons les Français qui vont le rejoindre.

Nous menons une politique étrangère totalement incohérente au nom de grandes idées mais en contradiction avec nos intérêts évidents : Il faut vaincre l’Etat Islamique et aboutir à sa disparition, pour cela nous avons besoin de la Syrie de Bachar al-Assad et aussi de ceux qui la soutiennent, la Russie et l’Iran, allons à l’essentiel et soyons pragmatique.

De même, nous avons tout à perdre de la crise russe à laquelle nous participons par des sanctions qui n’aboutiront à rien : La Crimée qui était russe depuis longtemps est retournée dans le giron russe et n’en sortira plus. Nous sommes en grande partie responsable de la crise en Ukraine que, sous influence américaine, nous avons cherché à entrainer vers l’Union Européenne. Quelle idée : l’Ukraine est un état ruiné qu’il faudra soutenir à bout de bras. Il n’est même pas évident que Poutine ait envie d’annexer les provinces russophones du Donbass, il préfèrerait une solution politique. En attendant l’Europe a besoin d’une Russie forte et stable, levons les sanctions, et négocions directement avec elle surtout sans consulter les Américains, Leurs intérêts ne sont pas les nôtres.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

14/12/2014

Russie: Levons les sanctions.

Sous le coup des sanctions et de l’effondrement du prix du pétrole, l’économie russe souffre, le rouble baisse, et l’inflation galope. Devons nous nous en réjouir ? Bien sur que non. La Russie est un partenaire de l’Union Européenne, un client et un fournisseur et d’un point de vue économique nous avons tout intérêt à sa prospérité. Politiquement aussi nous avons besoin de la stabilité de la Russie et Vladimir Poutine a la confiance de son peuple.

De toute façon les Russes sont un peuple qui sait souffrir et qui l’a toujours montré au cours de l’histoire. Politiquement nous n’obtiendrons rien et d’ailleurs nous n’avons rien à gagner à un changement et tout intérêt à rétablir la confiance avec la Russie.

L’Ukraine est le motif des sanctions, ont-t-elles quelque chance de modifier la situation ?

La Crimée qui n’aurait jamais du quitter la Russie, ne redeviendra jamais Ukrainienne et d’ailleurs sa population ne le souhaite pas. Pour le reste de l’Ukraine on accuse Poutine de vouloir annexer les régions russophones du Donbass, rien n’est moins sur, il préfèrerait certainement une solution politique laissant à ces régions une large autonomie. Mais actuellement, l’Ukraine a coupé les ponts économiques et monétaires avec ces régions qu’elle soumet à un bombardement à la mode de Bachar el-Assad, faisant des milliers de victimes civiles. Il est bien probable que la Russie apporte un soutien économique et militaire, mais peut elle faire autrement ?

Il faut ouvrir des négociations à trois, Ukraine, Russie, Union Européenne, mais surtout sans les Etats Unis avec la volonté d’aboutir à une solution politique acceptable maintenant l’Ukraine dans ses frontières actuelles.

Pour démarrer ce processus, levons les sanctions unilatéralement et sans condition, profitons de la période de Noël.

Nous avons besoin de la Russie dans d’autres domaines en particulier pour lutter contre le terrorisme en Irak et en Syrie, c’est le seul combat qu’il faille mener : nous sommes en guerre contre l’islamisme qui suscite partout le terrorisme, unissons les efforts de tous les pays de bonne volonté sans exclusive idéologique.

Et cessons de susciter d’autres problèmes chez les voisins de la Russie, Moldavie, Géorgie, Biélorussie, nous n’avons rien à y gagner.

 

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

14/09/2014

Oui mais...

Quand le président se précipite en Irak pour promettre de l’aide, il croit être le premier, en fait il est le premier comme le chien en laisse qui précède son maître, car il est bien certain que si Obama ne fait rien, Hollande fera comme la dernière fois, rien, parce qu’il n’en a pas les moyens. D’un autre coté la participation française dans des frappes aériennes n’est pas nécessaire à Obama et ne changera pas grand chose sauf de nous engager dans la troisième guerre d’Irak, avec les inconvénients suivants : donner une existence officielle à l’Etat Islamique et pousser vers le Djihad des centaines de Français des cités qui vont au choix, rejoindre l’EI, moindre mal, importer le Djihad en France.

Avant de se lancer dans cette aventure il faut être sur que la coalition a des chances d’éliminer l’E.I. donc que nos alliés au sol feront le nécessaire.

On peut croire aux Kurdes qui ont accueilli les minorités persécutées mais l’Armée Irakienne n’a guère donné de preuves de sa valeur si ce n’est pour fournir les djihadistes en armement. Quand aux alliés arabes, pour la plupart sunnites, la sincérité de leur aide peut être mise en doute. Quoiqu’il en soit pour l’Irak les éléments sont connus et il est probable qu’il n’y aurait pas d’opposition du conseil de sécurité de l’ONU.

Oui mais… l’E.I. ne reconnaît pas les frontières et il faudra agir aussi en Syrie.

Si on veut faire des frappes en Syrie, il y a là violation des frontières d’un état souverain et il est certain que la Russie s’y opposera au conseil de sécurité.

Oui mais… on fait en Ukraine, à l’initiative des USA, une querelle d’Allemand à la Russie, on signe avec l’Ukraine des traités d’association, on parle de partenariat avec l’OTAN, on applique des sanctions à la Russie, toutes choses que Poutine ne peut pas accepter. Donc si on veut intervenir en Syrie sans déclencher une crise internationale, il faut laisser Poutine régler le problème ukrainien sans s’en mêler sauf en accord avec la Russie. D’ailleurs Poutine est le seul à même de régler la crise Ukrainienne où l’Europe n’a strictement rien à gagner.

Quand le problème ukrainien aura été réglé il va falloir se trouver des alliés au sol en Syrie pour faire la guerre à l’E.I. et là tout le monde de déclarer qu’il n’est pas question de faire appel à Bachar ; on va renforcer l’  « opposition modérée », l’ennui c’est que l’opposition modérée n’existe pas, il n’existe que des mouvements islamistes et on voit mal s’allier avec eux pour combattre l’E.I. D’autant que toute aide à quelqu’un d’autre que le pouvoir légal Syrien rencontrera l’opposition de la Russie et de l’Iran, les alliés de Bachar.

Donc si on veut vraiment combattre l’E.I., il faut s’arranger officiellement ou officieusement avec Bachar el Assad, ce qui en définitive serait certainement une bonne chose.

Ceci étant la France pourrait à juste titre faire remarquer qu’elle a déjà donné et donne encore, au Mali et en Centre-Afrique et ne pas se mêler de cette affaire où il y a surtout à recevoir des coups, d’autant qu’elle n’en a guère les moyens.

 

 

 

30/08/2014

Mais que veut l'Union Européenne?

Au départ il y avait une manœuvre, d’une part de l’Ukraine qui faisant semblant de vouloir signer à Vilnius un traité d’association avec l’Europe, voulait faire pression sur Poutine pour obtenir une aide financière et économique, d’autre part de l’Union Européenne poussée par les Etats Unis, pour repousser la zone d’influence russe. La manœuvre conduisit à la déstabilisation de l’Ukraine, à la sécession des provinces russophones et à l’élection douteuse à la présidence ukrainienne d’un oligarque chocolatier.

Tout le monde savait fort bien que la ligne jaune était franchie, Poutine ne pouvant accepter la remise en cause de son pré-carré dont l’Ukraine fait partie depuis des siècles, bien avant la création de l’Union Soviétique.

L’affaire, épicée par la chute d'un avion de la Malaysia qui n’aurait jamais du passer par là, conduisit à la guerre civile, l’armée ukrainienne, s’en prenant aux provinces sécessionnistes du Donbass, faisant plusieurs milliers du mort.

Jusque là Poutine avait montré un sang-froid assez remarquable, n’apportant pas un soutien direct aux insurgés russophones, se contentant d’envoyer un convoi humanitaire, démarche qui venant de tout autre aurait recueilli l’adhésion générale.

Il n’empêche, l’Occident chargeait Poutine de la responsabilité du conflit, appliquait des sanctions qui avaient d’ailleurs comme conséquence de nuire à l’économie de l’Europe et de compromettre son approvisionnement en gaz.

L’armée ukrainienne semblant prendre le dessus, Poutine qui à l’évidence voudrait trouver une solution politique à une crise qui n’a pas grand fondement, mais veut négocier en position de force, se résigne à aider militairement ses amis russophones, rétablissant vite-fait la situation militaire.

L’Ukraine du coup sollicite l’aide de l’OTAN à laquelle elle demande même son admission. Alors que la défense de l’intégrité de l’Ukraine n’est en rien dans la mission de l’OTAN, son secrétaire général danois ne rejette pas cette éventualité, ajoutant que chaque pays avait « le droit de décider lui même, sans ingérence de l’extérieur », ce qui semble quand même un peu rapide, les autre membres de l’alliance ayant quand même à donner leur avis.
Enfin voilà où nous en sommes dans une crise totalement artificielle créée sous l’influence américaine pour empêcher la Russie de regagner son influence politique. Voilà l’Union Européenne sommée d’accueillir un pays ruiné de 45 millions d’habitants, dont l’avenir politique est douteux et dont l’économie est imbriquée dans celle de la Russie. Seule la Russie est capable de rétablir l’économie ukrainienne et il ne faut pas espérer que Poutine va laisser faire.

Jusqu’à maintenant Poutine a réagi d’une façon extrêmement modérée et veut à l’évidence trouver une solution politique, il est temps que l’Europe, plutôt que de brandir des menaces de sanction, négocie une solution acceptable par tous. En particulier il faut stopper toute immixtion de l’OTAN qui n’a rien à y faire et que la Pologne et les Pays Baltes cessent de croire qu’ils sont menacés.

La solution est de plus nécessaire car les pays occidentaux ont besoin de l’appui de la Russie pour contrer la vraie menace que constituent les fanatiques de l’Etat Islamique, en Irak et en Syrie. L’action conjointe de l’Occident, de la Russie, de l’Iran et aussi de la Syrie est nécessaire pour endiguer cette menace mortelle pour les minorités de la région et en particulier les chrétiens dont nous, mais aussi la Russie, doivent-être les défenseurs.

L’accueil des chrétiens chassés de chez eux n’est qu’un pis-aller, il faut éviter leur déportation et permettre qu’ils restent sur leur terre où ils témoignent du christianisme depuis 2000 ans.