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30/10/2015

Bachar n'est pas le coupable

Vouloir rendre Bachar el-Assad responsable de la situation en Syrie et de cette guerre civile qui dure depuis plus de quatre ans et a fait plus de 250 000 morts, est contraire à la vérité.

Rappelons nous, la guerre a commencé dans le sillage des printemps arabes en 2011 mais contrairement aux autres régimes, le gouvernement de Bachar ne s’est pas écroulé, pour une bonne raison c’est que le parti laïque Baas, est préféré par une bonne part de la population syrienne qui sait très bien qu’il serait remplacé par un pouvoir islamiste qui persécuterait les minorités chrétiennes, druses, kurdes, alaouites, chiites et imposerait la charia.

Ensuite cette rébellion ne reposait sur aucune base solide : l’opposition syrienne, divisée,  était pour la plus grande part à l‘étranger, pour le reste il s’agissait de mouvements importés, de djihadistes venus de partout et soutenus et armés par les puissances sunnites, l’Arabie saoudite, le Qatar, la Turquie, et les pays occidentaux dont la France.

La France est maintenant le pays le plus acharné à obtenir la chute de Bachar invoquant les droits de l’homme mais soutenant la pire théocratie.

Rendre Bachar responsable de toutes les atrocités commises rn Syrie, n’est pas sérieux, l’opposition en particulier islamiste, y a sa part qui est grande et les sources d’information auxquelles se réfèrent nos médias appartiennent toutes à l’opposition, en particulier personne ne cite les prises de position des clergés chrétiens dont traditionnellement la France doit assurer la protection et qui ne souhaitent pas l’instauration d’un pouvoir islamiste.

Maintenant que Poutine est intervenu militairement et diplomatiquement, on ne peut que constater que la France est marginalisée alors qu’elle eut toujours une grande influence au Levant. Nous menons une politique à courte vue et contraire à nos intérêts et faisons durer cette guerre.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

 

27/10/2015

L'Europe n'existe plus

Poutine avait réuni à Vienne des ministres des affaires étrangères pour parler de la Syrie ; il y avait là Feridun Sinirliogun, le Turc, John Kerry, l’Américain, Adel al-Jubeir, le Saoudien et Serguei Lavrov, le Russe. De l’Europe personne et en particulier pas le ministre français Fabius sensé parler au nom d’un pays traditionnellement impliqué au Proche Orient en particulier en Syrie et qui, jusqu’à il y a peu y avait une grande influence.

A cette réunion l’Europe était absente parce que  l’Europe ne représente plus rien, n’a aucune politique cohérente, aucune puissance militaire et qu’elle finit par s’aligner sur les Etats Unis.

La France, obsédée par l’idée de faire chuter Bachar el-Assad sans se préoccuper aucunement de ce qu’il se passera ensuite, ayant oublié la Libye où après qu’on ait, avec notre aide, assassiné Kadhafi et plongé le pays dans le chaos. La France combattant Daech du bout des lèvres et aidant Al Qaida, « islamiste modéré » en Syrie mais le combattant au Mali, soutenant l’Arabie Saoudite, exemple parfait d’un état laïque et démocratique, qui mène pour son compte la guerre au Yemen, guerre qui n’intéresse d’ailleurs personne, la France finira par compliquer une solution politique comme elle l’a fait pour le traité nucléaire avec l’Iran.

Il n’empêche que cette Europe que tout le monde maintenant méprise non sans raison, subit du fait de la guerre de Syrie, l’invasion de centaines de milliers de migrants dont elle ne sait quoi faire et que chaque pays se refile.

Heureusement Poutine est arrivé avec les moyens nécessaires et a défini une politique cohérente pour régler le problème Syrien : d’abord éradiquer Daech, ensuite rétablir la paix en Syrie.

Il a mis en place des moyens militaires nécessaires pour combattre les islamistes qu’il s’agisse des soi disant modérés qui combattent Bachar depuis quatre ans avec l’aide des Turcs, de l’Arabie Saoudite, du Qatar, des Etats Unis et de la France, et des terroristes de Daech qui ont établi la terreur et l’obscurantisme dans la moitié de l’irak et de la Syrie.

Poutine est maintenant le seul qui puisse discuter, avec tous les intervenants de cette tragédie, d’abord Bachar el-Assad qu’il convoque et exfiltre à Moscou et puis l’Iran, l’Arabie Saoudite, l’Egypte, la Turquie, les Etats Unis, et peut être la France, Allemagne, et l’Angleterre, parce qu’il a une politique crédible qu’il y met les moyens et qu’il s’y tient.

D’abord éradiquer Daech et les différents mouvements islamistes  qui combattent Bachar et une fois la paix civile rétablie aider la Syrie à trouver une solution politique à la guerre civile.

Pour ce faire il s’appuie sur l’armée syrienne qui a repris espoir, les Kurdes syriens et irakiens, l’Iran, et les milices en particulier chrétienne.

Et apparemment ça marche, l’armée syrienne regagne du terrain, les Islamistes de Daech et des mouvements anti el-Assad, reculent et ont de grosses pertes. Il faut dire qu’au contraire des Etats Unis ils ont mis les moyens nécessaires et ont une politique cohérente au point de voir les Américains, las de cette crise sans issue se rapprocher d’eux pour des actions parallèles sinon communes.

Pendant ce temps là l’Europe méprisée continue à voir déferler des flots de migrants qu’elle est incapable d’endiguer et de gérer. L’Europe n’existe plus.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

18/10/2015

Monsieur Erdogan, il ne faut pas abuser.

Monsieur Erdogan, on vous a vu il y a peu à Strasbourg haranguant en turc quelques milliers de vos compatriotes accourus de toute l’Europe. Comme il se doit en terre d’Islam, les hommes d’un coté les femmes de l’autre, vous leur avez dit de prendre la nationalité de leur pays d’accueil mais de garder leurs mœurs et leur religion, surtout de ne pas s’assimiler, et nous européens nous vous avons laissé faire sans protester.

Vous accueillez, il est vrai, deux millions de réfugiés en Turquie, mais qu’avez vous fait pour arrêtez la guerre en Syrie ? Vous armez et soutenez les groupes islamistes qui luttent contre le gouvernement syrien, sous prétexte de combattre Daesh vous combattez les Kurdes qui fournissent les troupes les plus efficaces contre le mouvement islamiste. En fait Daesh ce n’est pas votre problème.

Et puis, aidé il faut bien le dire par la chancelière, vous avez lâché  des flots de réfugiés sur l’Europe, déferlant à travers la mer Egée et les Balkans au point que l’Europe faible et désunie, est prête à vous céder pour tout ce que vous réclamez :

Des fonds pour gérer une crise qui vous aurait déja coûté 7 milliards d'euros, l'octroi du statut de pays d'origine " sûr ", l'accélération du processus de libéralisation des visas et des négociations d'adhésion à l'Union.

La Commission a déjà présenté, jeudi, un " accord provisoire " avec Ankara. Il évoque 3 milliards d'euros d'aide pour les réfugiés et la libéralisation des visas pour les ressortissants turcs voyageant dans l'UE.

L’aide financière de l’Europe est justifiée si la Turquie s’engage à conserver les réfugiés sur son sol et à s’opposer aux migrations, pour le reste, ce que vous demandez Monsieur Erdogan est inacceptable : l’Europe ne peut, pour des raisons de sécurité, faciliter la circulation de vos ressortissants en Europe. Déclarer la Turquie comme un état « sur » contraindrait à renvoyer les Kurdes que vous opprimez sans savoir le sort qui leur serait réservé. Il faudra un jour que l’Europe ait le courage de vous dire, plutôt que de vous lanterner, que les Européens ne veulent pas de la Turquie chez elle, qu’historiquement l’Europe a toujours été en conflit avec l’Empire Ottoman – sauf une alliance de circonstance sous Francois Ier – et que l’adhésion d’un pays de 100 millions de musulmans reviendrait à un changement de civilisation dont personne ne veut.

Bien entendu tout accord nécessitera des engagements formels de votre part et en particulier celui de lutter contre les filières d’immigration illégale et d’accepter le retour des migrants déboutés du droit d’asile.

Il faudra aussi comprendre que l’intervention Russe a changé la donne militaire, et qu’on va vers un accord de fait entre la Russie et les Etats Unis, les Russes aidant l’armée syrienne et ceux qui combattent avec elle les islamistes que vous soutenez, les Américains aidant ceux qui combattent Daesh à l’Est, les Kurdes, les chrétiens et les milices chiites. Dans ces conditions il ne faudrait pas trop compter sur l’OTAN pour lutter contre des incursions épisodiques dans votre espace aérien.

 

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

 

 

01/10/2015

Poutine au secours de Bachar

Il ne s’en est jamais caché Poutine fera tout pour sauver Bachar el-Assad et éviter sa chute.

Les premiers bombardements effectués par les Russes l’ont été à la demande des Syriens et pour desserrer l’étau sur la zone encore dans les mains des forces loyalistes, l’ouest du pays, Damas et le pays Alaouite qui comprend la base russe de Tartous.
Il est bien probable que parmi les cibles il y avait des positions des soi-disant rebelles modérés appartenant pour beaucoup aux djihadistes du Front al Nosra.

Poutine estime à juste titre que ce n’est pas avec des frappes aériennes qu’on viendra à bout de Daech et il ne servirait à rien que les avions russes s’en prennent aux mêmes cibles que la coalition occidentale.

Pour venir à bout de Daech, il faudra des troupes au sol et en particulier celles de l’armée syrienne soutenue et armée par la Russie.

Les forces loyalistes qui combattent depuis quatre ans font preuve d’une remarquable résilience et on se mord encore les doigts d’avoir dissous l’armée irakienne après la chute de Saddam, beaucoup de militaires irakiens ont rallié Daech.

De toute façon comment pourrait on faire croire que Bachar est tellement honni de son peuple alors que plus de quatre ans de guerre civile largement soutenue de l’extérieur n’en sont pas venus à bout ?

De plus en rendant possible l’éradication de Daech, rendra-t-on  l’espoir d’un retour de la paix en Syrie et limitera-t-on la fuite vers l’Europe.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

23/09/2015

Chien crevé.

En 2011 quand dans la foulée des printemps arabes, une insurrection commença en Syrie contre le régime de Bachar el Assad, la France soutint une « opposition modérée » qui ne regroupait guère que des opposants de l’extérieur sans aucune influence en Syrie. Elle arma et entraina une Armée Syrienne Libre, qui finit par rejoindre le Front al Nosra, émanation locale d’al Qaida. Pendant ce temps là elle combattait al Qaida au Sahel.

La France menaça la Syrie de frappes aériennes en compagnie des USA. Quand Obama abandonna sagement l’idée d’une nouvelle intervention, la France en bon caniche y renonça.

Quand apparut Daesh qui conquit la moitié de l’Irak et de la Syrie, les Etats Unis entreprirent des frappes aériennes. La France déclara alors que Bachar et Daesh, c’était deux aspects du même mal et se limita à des frappes en Irak. Parallèlement la France faisait les yeux doux à l’Arabie Saoudite et au Qatar meilleurs soutiens des djihadistes en Syrie.

Depuis la France vient de décider de rallier la coalition et de frapper en Syrie mais en n’aidant en aucun cas l’armée Syrienne. Actuellement dans le ciel syrien, on trouve des avions américains, anglais, français, syriens, peut être russes, à qui fera-t-on croire que cela se passe sans une certaine coordination et des échanges de renseignements.

Obama décidé à régler la question iranienne, finit par aboutir à un accord sans que les Russes s’y opposent alors que la France menait un combat d’arrière-garde improductif pour imposer des conditions plus dures à l’Iran, et – une fois l’accord conclu- se précipiter à Téhéran pour recoller les morceaux et rechercher des marchés.

Maintenant Obama veut régler la crise syrienne et éliminer Daesh, pendant que Poutine voulant sauver le régime de Bachar lui envoie armes et matériels. Des discussions sont en cours incluant l’Arabie Saoudite, la Turquie, peut être l’Iran sans que la France y participe et l’Europe maintient ses sanctions  contre la Russie qui ne servent à rien et lui coutent très cher.

Comment voir la moindre perspective à long terme dans tous ces changements de pied, la politique étrangère de la France est de plus en plus celle du chien crevé au fil de l’eau.