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27/11/2013

Comment peut-on être Persan?

On peut évidemment se réjouir de l’accord trouvé à Genève sur le nucléaire Iranien. On peut aussi faire remarquer que l’Iran ayant signé il y a beau temps le traité de non prolifération nucléaire (TNP), il n’y a pas grand chose de nouveau sous le soleil. Il est vrai que la communauté mondiale accuse sans preuve, l’Iran d’avoir voulu se doter de la bombe, d’où des années de menaces, de sanctions, de condamnations qui ne pouvaient que pousser l’Iran à persévérer dans ses efforts. Le TNP impose des contrôles internationaux, des procédures, qu’il eut été pertinent d’imposer avant d’étrangler l’économie iranienne.

Et c’est là que l’on voit le rôle des faux-culs : hors l’Allemagne, le tribunal international devant lequel l’Iran a comparu à Genève réunissait tous les gros bras du monde, les cinq puissances auxquelles le TNP accorde - ego nominor leo - le privilège de détenir des centaines voire des milliers d’armes nucléaires. Rappelons toutefois qu’en signant le TNP, ces puissances se sont engagées à réduire leur arsenal pour rechercher à terme l’éviction mondiale des armes nucléaires, engagement qu’elles ne respectent pas. La France en particulier s’est dotée de puissants moyens de simulation et de calcul, pour mettre au point de nouvelles armes plus performantes, et les autres en font bien entendu autant.

Je ne sais pas quelles sont les intentions de l’Iran mais je comprendrais très bien qu’il recherche dans l’arme nucléaire le moyen de retrouver son indépendance, comme le fit en son temps le général De Gaulle.

Il n’est d’ailleurs que de voir la réaction d’Israël à la signature de ce « mauvais accord » pour comprendre que ce pays veut pouvoir continuer à agresser militairement ses voisins, Irak, Syrie, Jordanie - et l’Iran - chaque fois que l’envie lui en vient, alors qu’il détient contre tout droit, lui même l’arme nucléaire.

La France fut dans cette affaire à la pointe des exigences, et se vante d’avoir obtenu des conditions plus strictes. Notre ministre Fabius a cherché là un moyen de se refaire après le camouflet que Barak Obama lui avait infligé en Syrie, le laissant tomber dans ses visées guerrières contre el-Assad dont personne ne souhaite plus guère le départ. L’ennui est que pendant ce temps là les USA s’arrangeaient secrètement avec l’Iran et que ce sera eux qui ramasseront les fruits économiques de l’accord de Genève pendant que nous allons perdre ou voir réduites à la portion congrue, nos positions industrielles en particulier dans le pétrole et l’automobile. La France a comme d’habitude mené une politique irréfléchie et loin des réalités du monde. On ne gouverne pas avec de bons sentiments.

25/09/2013

Djihad

Au cours de l’attaque du centre commercial du Kenya par des shebab somaliens, les victimes étaient sélectionnées pour leur religion, musulmans épargnés, chrétiens assassinés.

Ce n’est pas un fait isolé, des chrétiens sont partout victimes de cette guerre de religion ;  au Pakistan un attentat-suicide contre une église construite il y a 130 ans, a tué 80 chrétiens après l’assassinat d’anglicans dans une église à Peshawar. En Irak après les deux guerres, les chrétiens sont pour la plupart partis.

En Afrique, on a voulu imposer la charia au nord Mali, avant que nous intervenions, En Centrafrique en cours d’effondrement total, les affrontements prennent une connotation religieuse et les chrétiens terrorisés se cachent dans la brousse.

Au nord Nigeria les rebelles de Boko Haram veulent instaurer l’ordre islamique, et les chrétiens s’enfuient. Il y a eu au moins 87 morts dans une attaque menée le 19 novembre par le groupe islamiste à Borno au nord-est du pays

En Egypte les coptes ont été les principales victimes du « printemps égyptien » ; en août 2013, soixante et une églises, six écoles coptes et cinquante huit maisons ont été prises comme cibles dans plusieurs régions.

Enfin en Syrie où les chrétiens vivaient en paix sous le régime laïc d’ el-Assad, de nombreux groupes rebelles veulent instaurer la charia dans les zones qu’ils contrôlent.

Notre état laïc n’est pas intéressé par les souffrances des chrétiens que la France a toujours défendus par tradition et parce qu’elle en avait reçu la mission.

Ces conflits commencent à gagner nos villes, des zones entières adoptent les mœurs de l’islam, il faudrait peut être aussi s’en préoccuper. On trouve de plus en plus de « Français » parmi les djihadistes.

19/09/2013

Crime de guerre et désinformation

« C’est un crime de guerre » affirme le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, à la réception du rapport des experts sur l’attaque chimique en Syrie du 21 août.Admettons, quoiqu’on ne voit pas très bien en quoi il est plus criminel de tuer des gens avec des gaz qu’avec des bombes ou des voitures piégées, il n’en reste pas moins que le rapport, s’il explique bien le « comment » ne nomme en aucune façon « qui » est coupable.

Ce n’est pas le sentiment du Monde qui estime qu’ « entre les lignes c’est bien le régime de Bachar Al-Assad qui est désigné comme l’auteur du « crime de guerre » du 21 août » L’argument est que la rébellion ne dispose pas des roquettes utilisées et qu’ « en deux ans aucun des groupes de la rébellion n’a usé de ce type d’armement ».

Les deux affirmations sont parfaitement contestables, la rébellion ayant eu accès à des dépôts d’armes de l’armée syrienne et ayant reçu des armements de nombreux pays et les quelques attaques par gaz précédentes n’étant pas plus attribuées aux uns qu’aux autres.

J’ai lu le rapport dans sa version originale en anglais, nulle part on n’y voit la moindre indication pouvant impliquer un camp plutôt que l’autre. Ce que l’on peut dire c’est qu’il aurait été parfaitement déraisonnable de la part de Al-Assad de se livrer à une pareille action sous les yeux des observateurs de l’ONU et que par contre, les rebelles avaient tout avantage à une provocation.

Maintenant, en tout cas, on découvre que les forces armées de la rébellion sont en majorité constituées de djihadistes étrangers et de salafistes et que la chute du régime serait bien pire que son maintien.

On peut espérer sans trop y croire que les occidentaux, notamment la France et les Etats Unis devant cette évidence, vont choisir une politique réaliste, suspendre leur aide à la rébellion et rechercher une issue politique.

10/09/2013

Les gaz

Le plus étonnant dans l’affaire des gaz Syriens est que ni les Etats Unis ni la France, n’ont été à même de produire des preuves suffisamment convaincantes.

On sent, bien sur, un certain retour des ADM irakiens inventées par les Etats Unis à l’orée de la seconde guerre d’Irak. Mais enfin el-Assad est tout sauf irrationnel. A qui fera-t-on croire qu’il s’est risqué à une attaque dont l’utilité n’était pas évidente sous les yeux des observateurs de l’ONU ? Restent deux possibilités, une initiative d’un général syrien sans l’accord de Bachar, et une manipulation venant des rebelles.

L’armée syrienne, en guerre depuis deux ans, apparaît suffisamment disciplinée pour qu’une initiative d’un général soit peu plausible. Une provocation des rebelles est beaucoup plus probable. D’ailleurs on voit circuler sur le Net des vidéos montrant des rebelles lançant à l’aide de mortiers des engins artisanaux constitués d’une bombonne bleue, destinée à l’origine à contenir du butane, équipée d’ailettes bricolées dont on ne sait ce qu’elle peut contenir. Evidemment un tel dispositif relève de l’arrosoir, on ne sait où l’engin va tomber, mais qu’importe pour une provocation.

D’autre part plusieurs témoignages peu suspects dont la correspondante de l’agence américaine Associated Press au Moyen Orient, Dale Gavlak, Mouaz al-Khatib, l’ancien président de la Coalition Nationale syrienne et l’enseignant belge Pierre Piccinin de retour de Syrie où il avait été kidnappé en avril dernier et relâché dimanche, dédouanent el-Assad.

Dans ces conditions pourquoi Barak Obama et François Hollande, persistent ils à vouloir « punir » el-Assad ? peut être le premier pour lutter contre l’axe chiite qui menace Israël et le second pour rehausser une popularité vacillante et complaire à des émirs dont on espère marchés et crédits.

Il ne reste plus qu’à espérer que Vladimir Poutine, excellent joueur d’échecs, sache désamorcer cette crise tout artificielle qu’elle soit.

 

03/09/2013

Nous ne sommes plus en démocratie.

La Grande Bretagne nous a donné une belle leçon de démocratie, la chambre des Communes ayant voté contre l’intervention en Syrie, l’exécutif s’est incliné.

Aux Etats Unis Obama soumet l’intervention à l’accord du Congrès.

Et en France ? Il y aura débat à l’Assemblée mais pas de vote : la décision reviendra à l’exécutif.

Une étude attentive des 13 constitutions ayant régi la France depuis la Révolution montre que les régimes se divisent en deux catégories, les régimes autoritaires, empires et monarchies où l’exécutif  déclare la guerre et les régimes parlementaires, républiques, où le parlement  autorise la déclaration de guerre.

L’article 35 de l’actuelle Constitution précise : « La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement. »

L’ennui est qu’on ne déclare plus la guerre et que l’on fait semblant de considérer que les «opérations extérieures » ne sont pas des guerres. On a longtemps considéré que l’article 15 qui précise que « le Président de la République est le chef des armées » lui permettait d’intervenir là où bon lui semblait, au Rwanda, au Kosovo… sans qu’il ait à en référer au Parlement. En fait le titre de « chef des armées », que détenait Louis XVI en 1891 et les présidents de la IV° République, Vincent Auriol et René Coty est purement honorifique et ne donne aucun pouvoir d’engagement.

La V° République rejoignait ainsi les régimes autoritaires en particulier le Second Empire pendant lequel Napoléon III avait engagé la  France en Crimée, en Italie, en Chine mettant à sac le Palais d’été, au Mexique avec le succès que l’on sait pour finir à Sedan.

Devant cette marginalisation du Parlement, Guy Teissier Président de la Commission de la Défense de l’époque, faisait en 2008 modifier l’article 35 et prévoyait « Le Gouvernement informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l’étranger, au plus tard trois jours après le début de l’intervention. Il précise les objectifs poursuivis. Cette information peut donner lieu à un débat qui n’est suivi d’aucun vote. »

C’était insuffisant, partant de là l’exécutif se sent autorisé à intervenir en Syrie sans l’accord du Parlement qu’il doit seulement informer.

L’opinion publique est majoritairement opposé à cette intervention, l’accord du Parlement ne serait pas assuré, qu’importe, nous irons bombarder la Syrie à la remorque des Américains : nous ne sommes plus en démocratie.