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02/01/2019

Quel gachis

En 2011 dans le sillage des printemps arabes, spontanée ou suscitée, démarrait la rébellion syrienne. Le but était de renverser le régime baasiste de Bachar el Assad. Personne ne s’en serait mêlé, l’affaire aurait été vite réglée, l’opposition n’étant pas très nombreuse et souvent à l’étranger.

Seulement se constituait une coalition hétéroclite réunissant, Etats Unis, France, Arabie Saoudite, Turquie, et mouvements islamistes sunnites ou salafistes souvent proches d’Al Quaïda, avec en arrière plan Israël. Le régime baasiste n’était certes pas sans reproche mais il était laïc, et respectait les nombreuses minorités, Kurdes, Alaouites, Druses, Yézidis et Chrétiens.

On est parti pour une guerre fraiche et joyeuse, Bachar el Assad ne devant pas faire long feu, on entend même Fabius, ministre des affaires étrangères français déclarer que « Bachar el Assad ne mériterait pas d’être sur la terre » et que les mouvements terroristes d’Al Nosra « font du bon boulot ». On rappela l’ambassadeur de France à Damas se coupant de toute liaison avec la Syrie.

Mais la Syrie a le soutien inconditionnel de l’Iran et la guerre va durer huit ans. D’autant qu’en 2015 la Russie intervient militairement et sauve le régime.

La guerre aura fait 350 000 morts et des millions de réfugiés, des destructions considérables mais surtout elle aura donné naissance à l’Etat Islamique (EI) qui installe un califat autoproclamé à cheval sur l’Irak et la Syrie. Fondamentaliste, EI massacre, opprime, fait régner la terreur dans les zones qu’il contrôle, détruit une partie des vestiges de l’antique Palmyre et entretient le terrorisme islamiste mondial.

Et au bout de huit ans de guerre, les territoires contrôlés par EI, sont ramenés à peu de chose, ce qui ne veut pas dire qu’EI ayant perdu son emprise territoriale, ne continuera pas à entretenir le terrorisme, en Europe, en Afrique et en Asie.

Maintenant le président Trump renonce à être le gendarme du monde et va rapatrier les boys. Les Kurdes qui ont été en pointe dans le combat contre l’Etat Islamique, sont menacés par les Turcs qui les considèrent comme des terroristes, ils vont avoir besoin d’un protecteur. Ce n’est surement pas la France qui remplira ce rôle, pour poursuivre son action militaire elle ne peut se passer des Américains. Les Français vont être obligés en bons vassaux de les suivre. Si bien que les Kurdes sont contraints de faire appel à Bachar el Assad. Voilà la Syrie rétablie dans ses frontières et le régime baasiste maintenu.

Quel gâchis, combien de morts, de destructions, de réfugiés pour en arriver là. La France a perdu toute influence dans une zone où elle en avait beaucoup. A moins d’avaler son chapeau, on ne voit pas comment on va rétablir des rapports corrects avec la Syrie et nous avons abandonné notre responsabilité multiséculaire de protecteur des chrétiens d’orient. Cette responsabilité est maintenant assurée de fait par la Russie qui a rétabli sa stature de grande nation, politique et militaire et va rester incontournable au Moyen Orient.

Ce fiasco est dans la lignée de la guerre de Libye, voilà ou nous conduit une politique « droit de l’hommiste », bien loin de la Réalpolitik qui serait nécessaire.

 

27/12/2018

Les Khmers verts

Depuis un mois et demi la France est mise à feu et à sang par les Gilets Jaunes. Le détonateur de ce mouvement a été la hausse de la taxe carbone s’appliquant aux produits pétroliers, essence, gazole, fuel. Cette taxe dont la hausse est programmée sur de longues années a pour objet de décourager l’usage des voitures où leur remplacement par des voitures électriques et fait partie de la politique de transition énergétique chère aux écolos.

Les Français sont sensibles aux problèmes environnementaux – comment pourraient-ils ne pas l’être avec le battage qu’ils subissent à longueur d’année – mais pas au point de se passer de leur voiture surtout dans les régions rurales. Ils se sont donc révoltés entrainant des troubles qui durent depuis un mois et demi et qui ont fait reculer le gouvernement : exit l’augmentation de la taxe carbone.

Maintenant quatre ONG écolos, portent plainte contre l’Etat pour inaction climatique et lancent une pétition qui aurait recueilli 1,4 millions de signatures. Souhaitent-elles le rétablissement de la hausse de la taxe carbone ? Peut-être.

Il faut remettre les choses dans le contexte : la France produit 0,9% des gaz à effet de serre, la Chine 28%, les Etats Unis 15% et l’Allemagne 2,1% soit 2,2 fois plus que la France. La France est donc un pays vertueux grâce à l’énergie nucléaire et tout ce que l’on fera ne dépassera pas l’épaisseur du trait, il est donc urgent de ne rien faire.

Les Français viennent de découvrir que les écolos voulaient les faire changer de mode de vie sous la contrainte : normes de en plus sévères sur les voitures, obligation de calfeutrer leur logement, hausse constante des prix des produits pétroliers et de l’électricité, celle ci devant financer les énergies renouvelables et en particulier des dizaines de milliers d’éoliennes qui défigurent nos paysages.

En fait le lobby écologique déclare que la terre ne peut plus supporter la population mondiale si on ne réduit pas notre consommation, comme si, ce qu’on économisera en France sera demain à disposition des subsahariens et autres pays sous développés.

Le Français devra s’adapter, utiliser les transports en commun, le covoiturage et le vélo, se chauffer au bois, être heureux d’avoir une éolienne de 200m de haut à 500m de chez lui, ne plus manger de viande ou très peu, les bovins n’étant pas assez nombreux pour nourrir tous les humains et produisant du méthane par leurs flatulences.

Alors que les Français aspirent à la croissance on veut leur imposer la décroissance leur expliquant que ce n’est pas une régression mais un passage à une vie plus frugale, plus saine et respectueuse de la nature.

Il est temps d’expliquer aux Français ce qu’on veut leur imposer et de leur demander leur accord, je ne suis pas sur que les résultats soient à la hauteur de ceux de la pétition sur la poursuite de l’Etat pour son inaction climatique.

Sortons du dogmatisme et de l’idéologie de nos Khmers verts, adaptons nous à un rythme tel que ce ne soit pas une contrainte, sinon nous reverrons les Gilets Jaunes.

18/12/2018

L'Usine à gaz sociale.

La mondialisation n’a certainement pas fait le bonheur des gens peu qualifiés, qui se révoltent revêtus d’un gilet jaune. Elle a conduit à la désindustrialisation de la France, les activités industrielles partant dans les pays à bas salaires. Les salaires restant s’alignent peu à peu sur les salaires perçus dans ces pays. La France compte 3,5 millions de chômeurs, 6 millions de foyers, soit 20% de la population, reçoivent une aide pour se loger, 1 million est obligé de demander l’aide des restos du cœur. Pourtant il y a en France des centaines de milliers d’emplois non pourvus, les Français ne voulant pas exercer un métier contraignant ou n’étant pas correctement formés. La norme des bas salaires c’est le SMIC qui permet de survivre mais pas de profiter de la vie. Et pour en arriver là les technocrates au pouvoir, ont monté une usine à gaz où une chatte ne retrouverait pas ses petits. Partons de la base, les inactifs perçoivent le RSA qui est de 550€ pour une personne seule mais dépend de la situation de famille, ou bénéficient de l’indemnité de chômage. Finalement le SMIC, 1187€ en 2018, n’est pas attractif et beaucoup ne cherchent pas sérieusement un emploi. Pour cette raison on a créé la « prime d’activité » qui s’adresse aux bas salaires, elle touche actuellement, 3,8 millions de foyers fiscaux, 5 millions pour tenir compte de l’augmentation de 100€ promise. Les célibataires sans enfant ayant un revenu inférieur à 1560€, et les mères célibataires ayant un enfant et moins de 2000€ de revenu pourront en bénéficier.

En résumé un bas salaire est constitué d’un salaire, au minimum le SMIC pour une activité à plein temps, augmenté de la prime d’activité et de l’allocation logement.

Comment peut on justifier qu’un salaire ne permette pas de subvenir à ses besoins, niveau de vie décent et logement, sans une intervention de l’Etat. Ne pourrait on baisser les charges pesant sur les entreprises et la TVA pour que les Français soient correctement payés de façon que l’Etat n’ait pu à compléter à différents niveaux le salaire versé par l’entreprise.

Le nombre d’allocations en tout genre dissuade les Français de chercher du travail et leur donne une mentalité d’assistés.

13/12/2018

Des lentilles et des pois chiches

Ma conscience écologiste bien connue, a été alertée par un article du Monde du 12 décembre intitulé « Ce qu’il faut manger pour sauver la planète » : Me voilà obligé, moi et mes six milliards de collègues humains, de remettre en cause toutes mes habitudes alimentaires. J’ai appris qu’il fallait que je renonce vite fait, à mon burger-frites hebdomadaire surtout si la viande était de la viande de bœuf ( ?) et les frites dorées à l’huile de palme. L’élevage des bovins est en effet une catastrophe écologique surtout « du fait des rots des vaches »

Etant donné la croissance démographique et la prolifération de nos frères humains, on nous conseille de remplacer les protéines animales par des végétales pour diminuer la consommation de bœuf de 80% et des autres viandes dans de moindres proportions.

Il faut aussi, et là c’est grave pour des milliards d’humains, diminuer la consommation de riz dont la culture produit moult méthane. Là ça va être dur de convaincre les asiatiques et les africains, je crains une certaine réticence qu’il faudra vaincre.

Alors qu’allons nous manger ? Des légumineuses, lentilles, pois chiches, voilà qui aurait fait plaisir à Esaü qui aimait tant les lentilles.

J’imagine avec émotion ce que seront les campagnes françaises quand au pied de myriades d’éoliennes gigantesques pousseront jusqu’à l’horizon des lentilles et des pois chiches, toutes les vaches en ayant été bannies à cause de leurs flatulences.

J’ai été convaincu par le témoignage de Mélinda une bobo qui mangeait de la viande tous les jours et qui maintenant se nourrit de légumineuses et de céréales (achetées en vrac) et de celui de Michael qui, ayant renoncé à la viande, se nourrit de seitan, de tofu et d’algues.

C’est probablement irresponsable, mais je préfère encore avoir un peu plus chaud que de manger toutes ces cochonneries.

09/12/2018

La Sapèque

Je possède une sapèque d’argent provenant « du palais d’été de l’empereur » autrement dit de ce pillage injustifiable connu sous le nom du « sac du Palais d’Eté ». Le 18 octobre 1860 les Français et les Anglais ont pillé et brulé le Palais d’Eté de l’empereur de Chine à Pékin au cours de la Seconde guerre de l’opium destinée à contraindre son pays à s’ouvrir à leurs commerçants.

Je ne sais pas comment cette sapèque m’est parvenue, peut être vient-elle d’un de mes ancêtres ayant participé à cet acte de vandalisme.

Les Chinois s’en souviennent encore et en ont gardé une rancune tenace, mais n’ont jamais demandé la restitution des objets volés dont certains doivent bien se trouver à Paris au Musée Guimet, ils se contentent de les racheter – fort cher – sur le marché de l’art.

On est en train de restituer au Bénin, vingt six oeuvres d’art saisies dans les ruines du palais du roi Béhanzin en novembre 1892, par le colonel Dodds qui en fit don au musée du Trocadéro à Paris.

Le président béninois, Patrice Talon en demande la restitution, ce que le président Macron s’empresse de faire. Mais il se heurte au code du patrimoine qui prescrit l’inaliénabilité des collections des musées. Qu’à cela ne tienne on va prévoir une dérogation pour les états africains subsahariens « dont les territoires correspondent à d’anciennes colonies françaises ». Bien entendu il y a là un acte de repentance de plus pour les « méfaits » de la colonisation.

Pourquoi s’en tenir à l’Afrique ? Les musées français regorgent de butins de guerre y compris provenant des guerres napoléoniennes ? On ne va quand même pas les vider pour complaire à tel ou tel chef d’état.

Je me souviens de l’état dans lequel !l y a quelques années on avait trouvé le musée de Dakar, conditions de conservation indignes, disparition de nombreux objets victimes d’un pillage qui n’était pas de notre fait.

Les Chinois viennent de financer à Dakar la construction d’un musée des « civilisations noires », il pourra accueillir 18000 pièces allant des premiers hominidés aux créations artistiques actuelles. Déjà le Sénégal souhaite la restitution de « toutes » les œuvres d’art, avec le précédent béninois comment refuser ? Au nom de la « repentance coloniale » que le Président ne cesse d’invoquer va-t-on vider nos musées, alors qu’il est bien évident qu’on leur doit la conservation de ce patrimoine étant donné les conditions de conservation et les pillages qui prévalent dans nombre de musées africains. Un rapport d’universitaires Felwinn Sarr et Bénédicte Savoye préconise la restitution sans condition aux états africains de tous les objets pillés ou acquis à vil prix durant la période coloniale, soit quelque 46 000 objets détenus dans les collections publiques. En dehors de toute autre considération, on ne peut que condamner le « fait du prince » auquel se livre le président Macron contre toute réglementation. D’autant que le peuple béninois n’est pas demandeur, ne fréquentant guère les musées.

Quoiqu’il en soit j’envisage de proposer à monsieur Xi la restitution de ma sapèque.