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26/04/2018

Bonapartisme

L’attaque aux gaz dont on accuse Bachar el Assad peut facilement apparaître comme une machination, soit un montage par les rebelles destiné à le disqualifier, soit une agression d’un pays tiers auquel le régime syrien ne plait pas par exemple Israël. On ne voit pas pourquoi le président syrien vainqueur dans la Goutha et alors que la majorité des combattants rebelles a été évacuée auraient commis cette attaque.

La réaction des pays occidentaux, les Etats-Unis, la Grande Bretagne et la France qui ont commis une agression délibérée sans mandat contre un pays souverain relève de la plus grande mauvaise foi car enfin, ces trois pays disposent de forces de dissuasion capables de destructions, y compris contre les civils, d’une toute autre ampleur que l’attaque dont ils s’indignent.

Pour ce qui est de la participation de la France à cette action, il convient de faire d’autres remarques :

Depuis des décennies le Parlement est tenu à l’écart de toutes les interventions que la France a menées à tort où à raison en vertu d’une interprétation abusive de la Constitution.

D’abord l’article 15 qui prévoit que le Président de la république est le chef des armées et qui est interprété comme une délégation pour entrainer la France dans n’importe quelle aventure, ne signifie pas autre chose que le fait que le Président est au sommet de la hiérarchie militaire comme le furent Louis XVI en 1791, et les présidents de la IV° République qui ne disposaient d’aucun pouvoir. C’est un rôle honorifique comme en dispose la Reine d’Angleterre pour la plupart des armées du Commonwealth.

L’article 35 était rédigé jusqu’en 2007 de la façon suivante : « La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement. ». Comme on ne déclare plus formellement la guerre et qu’on se contente de la faire sans autre forme de procès, cet article a été longtemps considéré comme caduc si bien que le Parlement était dépossédé de tout contrôle d’emploi des armées. La révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 destinée à rendre au Parlement un pouvoir de décision pour toute intervention sauf urgence, a conduit à une nouvelle rédaction de l’article 35 que l’exécutif considère comme un blanc seing pour intervenir n’importe où sans l’accord ou même l’avis du Parlement.

C’est ainsi que nous sommes intervenus en Libye et maintenant au Sahel et en Syrie sans que le Parlement ne soit consulté.

La rédaction de l’article 35 est visiblement inspirée par ce qui se fait aux Etats-Unis où la répartition des pouvoirs entre l’exécutif et le législatif n’est pas la même.

Pour ce qui est de la France cela revient au retour d’un régime bonapartiste modèle Napoléon III qui, nous avait conduits en Crimée, en Italie, en Chine, au Mexique, pour finir à Sedan.

Il s’agit donc d’un coup d’état de fait peut être inconscient, mais réel, conséquence de décennies d’abus de pouvoir du législatif et de marginalisation du Parlement.

 

23/04/2018

Antisémitisme et marxisme.

Le 21 avril, Le Monde titre « En Pologne, une libération du discours antisémite ». Inquiet, on se précipite sur l’article, en fait il s’agit des « ravages provoqués par le vote, le 1er  février, d'une loi mémorielle controversée, condamnant le fait " d'attribuer à la nation ou à l'Etat polonais (…) la responsabilité ou la coresponsabilité " des crimes nazis commis contre les juifs pendant la guerre. »

Au contraire des Français les Polonais se refusent à se reconnaître une quelconque responsabilité dans la Shoah même si beaucoup de camps de déportation étaient sur leur sol. Ils considèrent que pendant la période d’annexion nazie, ils avaient perdu tout pouvoir de décision.

Cette loi a déclenché une crise diplomatique aiguë avec Israël et son satellite, les Etats Unis, ce qui prouve bien que l’innocence de la Pologne n’allait pas de soi à Tel Aviv. Les Polonais soupçonnent d’ailleurs Israël de vouloir obtenir des indemnités : Un journaliste influent Rafal Ziemkiewicz qui « peut se prévaloir en Pologne de l'aura d'un Eric Zemmour, en plus ultra » - Zemmour antisémite il faut oser – n’hésite pas à écrire "Pendant des années, j'ai persuadé - les Polonais - qu'il fallait soutenir Israël. (…) Aujourd'hui, à cause de quelques stupides et cupides parasites, je me sens comme un crétin.": En France nous avons préféré indemniser même pour les « crimes » de la SNCF.

Signe de l’antisémitisme régnant en Pologne : « 51  % des Polonais disent ne pas vouloir que leur fille épouse un juif. » Combien de juifs en Pologne ou ailleurs souhaitent que leur fille épouse un goy ?

Tout cela est affligeant, comment peut on rendre la Pologne responsable des crimes Nazis alors qu’elle était occupée et avait perdu toute autonomie?

Pour complèter Le Monde s’indigne d’une montée de l ‘antisémitisme en Autriche du fait du FPÖ « l’allié autrichien de Marine Le Pen » – nous y voilà – et même horresco referens, en Allemagne.

Rien que de bien habituel si dans le même N° Le Monde constatait avec la plus grande indulgence voire compréhension, que « le marxisme s’épanouit aux Etats-Unis »

Karl Marx serait aujour d’hui « unanimement reconnu comme un auteur majeur, et sans doute le meilleur penseur du capitalisme. » Admirable, oubliées les catastrophes auxquelles les réflexions de ce penseur ont conduit, le goulag, les millions de morts - sans parler de Mao et de Pol Pot - l’oppression de la moitié de l’Europe et sa ruine. " les générations d'aujour d'hui se tournent vers le marxisme pour de tout autres raisons. Elles font l'expérience de la précarité, de la dette. Le marxisme et le socialisme leur permettent de penser ces inégalités ". A quand la réhabilitation de Hitler ?

 

 

04/04/2018

Ce pelé, ce galeux

La présomption d’innocence ce n’est pas pour Poutine « ce pelé, ce galeux d’où venait tout leur mal »: Poutine est évidemment coupable dans l’affaire Sergueï Skripal, tentative d’assassinat de cet ancien agent double ayant fait l’objet d’un échange Est – Ouest.

On aurait utilisé du Novichok, or de cet agent « plus dangereux et sophistiqué que le sarin » on ne sait rien, on n’est même pas sur qu’il existe et sa composition reste inconnue. Alors comment les laboratoires britanniques ont-ils pu l’identifier ? On pense immédiatement aux armes de destruction massive de Saddam Hussein.

Personne ne se demande pourquoi Poutine qui est tout sauf idiot, aurait monté une telle affaire juste avant sa réélection.

Alors qui est à l’origine de cette manipulation destinée à accroitre encore les tensions entre la Russie et l’Europe ? On cite Israël pour qui l’intervention russe en Syrie est un soutien aux ennemis d’Israël au Moyen Orient notamment l’Iran.

Ce peut être aussi les Etats Unis, qui entretiennent un climat de guerre froide pour empêcher tout rapprochement Russie-Europe et dont la politique étrangère est entre les mains de l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee). Ou encore l’Angleterre la perfide Albion coutumière de ce genre de coups tordus.

Dans tous les cas la piste russe est très improbable : pas de mobile, très mauvaise exécution du travail, les victimes ne sont pas mortes à ce jour.

L’Union Européenne dans sa paranoïa anti Poutine se tire une fois de plus une balle dans le pied ajoutant à des sanctions contre-productives l’expulsion de 117 diplomates.

Déjà les sanctions appliquées à la Russie à la suite de l’affaire ukrainienne ont couté à l’Europe 60 milliards d’euros, 40 milliards à la Russie. Mais qui est à l’origine des provocations qui ont conduit à cette situation sinon l’occident ? Qui a amené l’OTAN aux frontières de la Russie, qui a monté la guerre de Géorgie, les accords d’association avec L’Ukraine, sans parler de l’intervention en Libye, et la déstabilisation de Bachar el Assad ?

Un jour il faudra que l’Europe comprenne qu’elle a tout à gagner à un rapprochement avec la Russie et à prendre ses distances avec les Etats Unis qui la traite en vassale et font tout pour maintenir cette sujétion.

De toute façon ce renégat ne valait pas tout ce tintouin.

27/03/2018

Le pétrole de Monsieur Hulot

« Nous devons laisser dans le sous-sol 80 % des hydrocarbures pour avoir une chance de rester sous les 2 degrés » qu’il dit Monsieur Hulot, moyennement quoi il fait voter une loi interdisant toute exploration d’hydrocarbures sur le territoire français et l’extraction d’ « hydrocarbures non conventionnels », comprendre le gaz de schiste. En 2040 la fin de l’exploitation des gisements de pétrole ou de gaz du sous sol national est programmée.

C’est à l’évidence prendre le problème à l’envers : ce qui produit des « gaz à effet de serre » ce n’est pas l’extraction des hydrocarbures mais leur utilisation.

On va dire ce n’est pas grave, on extrait du sol français 1% de ce que l’on consomme, c’est vrai mais on a de solides espoirs au large de la Guyane où Total voulait prospecter. Egalement on pense qu’il a du pétrole dans le canal du Mozambique où, grâce aux Iles Eparses, nous possédons une très importante ZEE.

Total vient de faire la plus grande découverte de l’histoire de la compagnie dans le golfe du Mexique. Quelle différence écologique y a-t-il à exploiter un gisement au nord ou au sud de la mer des Caraïbes ?

La dépendance de la France au pétrole étranger est très importante, la facture énergétique s’élève actuellement à quelque 55 milliards d’euros, sur lesquels 45 milliards pour les produits pétroliers. En 2018 le déficit budgétaire de la France est de 82,9 milliards d'euros, soit moins du double de la facture pétrolière. Les Etats Unis grâce au gaz de schiste, sont devenus le premier producteur mondial d' hydrocarbures et équilibrent leur consommation. Pour des raisons idéologiques nous préférons garder notre déficit sans aucun bénéfice pour l’environnement.

On préfère continuer à enrichir l’Arabie Saoudite, le Kazakhstan, le Nigéria ou la Russie, les écolos sont incorrigibles.

 

 

 

06/03/2018

La guerre des sexes

 

Avec l’héritage de Johnny Hallyday, c’est devenu une préoccupation majeure au moins si on lit Le Monde. On n’y parle plus que des inégalités et des violences faites aux femmes, la population est maintenant divisée en deux collectivités inconciliables, les hommes et les femmes qui doivent se développer indépendamment et égalitairement.

Dans le numéro du 4 mars, quatre pleines pages étaient consacrées à ce problème majeur.

On y rencontrait en particulier quatre femmes de trois générations différentes, apparemment il n’y avait pas d’hommes, qui avaient passé leur vie à se faire peloter, violer, draguer par un ecclésiastique, traiter de « putes ». L’une avait retenu de son éducation qu’elle devait « se marier, fonder un foyer, s’occuper des enfants, être belle, éduquée et dévouée à son époux », triste destinée il est vrai.

Le deuxième article « Les femmes, moteurs de la croissance » veut nous convaincre que « Les pays où les femmes ne travaillent pas perdent des points de PIB » comme si le PIB était le seul critère du bonheur.

Mais l’article le plus intéressant est celui, deux pages, consacré au modèle suédois pour ce qui est de l’égalité entre les sexes. « Les femmes estiment qu'une autre société est possible, et elles ne veulent plus attendre. »

Bien entendu le gouvernement est strictement égalitaire et « la ministre des affaires étrangères, Margot Wallström, a annoncé vouloir mener une "diplomatie féministe ". Au programme : défense des droits des femmes et de leur rôle dans la résolution des conflits et les processus de paix ». On doit aussi " s'assurer que la répartition de l'argent public contribue à renforcer l'égalité entre les sexes, et non à creuser les inégalités existantes ".Mais le modèle de société souhaité finit par apparaître : « Or, quand on a un revenu propre, il est possible de divorcer. C'est aussi la meilleure façon de lutter contre les violences conjugales. » et « Nous n'avons pas la même sacro-sainte idée de la famille qu'ailleurs en Europe, mais une conception très individualiste : les enfants ne doivent pas être dépendants de leurs parents et vice versa. Cela a contribué, je pense, à ce que la politique de l'égalité hommes-femmes avance plus vite » 

Fin de la famille unie, solidaire voilà ce à quoi la Suède rêve d’arriver. Quant à l’école, on se livre franchement au lavage de cerveau : « une fille peut toujours être une fille et un garçon un garçon. Mais l'enfant peut aussi se différencier des diktats des stéréotypes sexistes » et « A Nicolaigarden, on ne dit plus " les filles " ou " les garçons ", mais " les copains ". Les enseignants utilisent le pronom neutre hen, officiellement adopté en  2014, et rapidement entré dans les mœurs. »

Malheureusement il reste une frange de la population, notamment dans les familles musulmanes traditionalistes qui ne veut pas s’aligner « 240 000 enfants en Suède  seraient exposés à  cette culture de l'honneur ».

Voilà comment meurt une civilisation.