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25/09/2016

Pour une poignée de dollars.

On se demande pourquoi l’Europe persiste à vouloir négocier avec les Etats-Unis le traité transatlantique, (TTIP) alors que les Américains se comportent avec leurs alliés comme des cow-boys, se croyant tout permis.

Rappelons quelques faits :

Le 1er mai 2015, la BNP Paribas a été condamné à payer une amende de 8,9 milliards de dollars pour violations d’embargos des Etats Unis. Entendons nous bien, il s’agit d’embargos décrétés par les Etats Unis à l’encontre du Soudan, de Cuba et de l’Iran, embargos auxquels la France ne s’était pas associée. Sous la menace de sanctions la BNP s’est exécutée.

Les Etats Unis ont extorqué 60 millions de dollars pour indemniser des victimes de l'Holocauste et leurs familles, notamment de nationalité américaine, déportées en train vers les camps de la mort lors de la Seconde Guerre mondiale. C’est le département d’état américain qui gère ce fonds. Il a commencé à payer une trentaine de survivants de la déportation et certains de leurs conjoints. Des dédommagements ont également commencé à être versés aux « héritiers » de victimes décédées, enfin, d'autres dossiers pourront être déposés par d'éventuels survivants jusqu'au 20 janvier 2017. Il est reproché à la SNCF d’avoir transporté des juifs vers les camps d’extermination. En fait les trains étaient réquisitionnés et le personnel français n’a jamais franchi les frontières de la France. Remarquons qu’il y a quelques années la France avait déjà créé un fonds d’indemnisation « pour solde de tout compte ». Les Etats Unis avaient menacé la SNCF de s’opposer à des contrats commerciaux. On se demande jusqu’à quand les Etats unis poursuivront ce racket qui dure depuis plus de 70 ans.

Il a fallu obtenir l’accord du Trésor américain pour vendre des Airbus à l’Iran. Et encore on peut penser que cet accord n’a été obtenu que parce que Boeing avait reçu une licence identique. Le prétexte de ce veto américain est que les Airbus comportent un grand nombre de pièces américaines. Mais maintenant le blocage peut se porter au niveau des payements : les grandes banques sont en général réticentes à financer les contrats d’avions à l’Iran, craignant que ce genre d’activité ne tombe sous le coup de la partie restante des sanctions américaines.

Boeing vient d’obtenir la condamnation par l’Organisation mondiale du commerce (ONC) de l’Union Européenne (UE) pour des aides publiques dont aurait bénéficié l’industrie aéronautique. Boeing espère obtenir le versement de " droits de douane compensatoires sur les importations européennes " d'un montant pouvant atteindre 10 milliards de dollars par an. Notons que parallèlement les Européens font le même procès aux Américains en particulier pour 8,7 milliards de dollars de subventions versées à Boeing par l’Etat de Washington.

Ajoutons que la Deutsche Bank est sous la menace de sanctions américaines pour avoir violé le régime des sanctions à l’encontre de la Russie.

Dans ces conditions les Etats Unis considérant à l’évidence les Européens comme des vassaux que l’on peut spolier sans pudeur, on ne voit pas pourquoi on continuerait de négocier avec eux un accord de libre échange.

 

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17/09/2016

L'Europe et Trump.

L’ombre de Trump, possible futur président des Etats Unis, a hanté les couloirs du sommet de Bratislava, et les Européens se sont soudain aperçus qu’ils étaient nus.

Donald Trump ayant déclaré que l’OTAN était obsolète, qu’il ne mourrait pas pour les pays Baltes, que les Etats Unis ne continuerait pas à financer la défense du « monde occidental » à 70% et qu’il fallait partager les frais, et que Poutine était un bien brave homme, l’Europe se trouve sans défense avec en plus un ennemi oriental complètement fantasmé.

En fait Trump est antieuropéen et veut rompre les ponts : fini le TAFTA et c’est tant mieux. Ajoutons à cela le Brexit qui délivre l’Europe du plus atlantiste de ses membres et lui permet de secouer le joug américain.

« L’Europe est dans une situation critique », dit Angela Merkel. « Le statu quo n’est plus possible », ajoute le chef de l’État.

Il est temps de s’en apercevoir devant la révolte des peuples contre une Europe qu’ils ne comprennent pas et le refus d’une politique imposée par Berlin dans de nombreux domaines : immigration, politique économique basée sur la rigueur…

On commence par la défense où un accord est plus facile à trouver, comme le dit Hollande : « Si les États-Unis font le choix de s’éloigner, l’Europe doit être capable de se défendre par elle-même ». Une évidence devant laquelle on fermait les yeux, et il a ajouté : « Pour l’UE, la défense, c’est le défi. Il s’agit de peser sur le destin du monde, de se doter d’une capacité de projection (…) Il n’y a pas de continent, il n’y a pas d’union s’il n’y a pas de défense de ce que nous représentons »

Même les pays de l’Europe de l’Est, le club de Visegrad, devaient se rallier à la mise sur pied, avant la fin de l’année, d’une coopération militaire accrue. Il ne s’agira pas de constituer des unités multinationales, ça n’a jamais marché, mais de créer un état major européen pour gérer les crises, de protéger nos frontières, de mettre en commun un certain nombre de moyens surtout logistiques, transport aérien, ravitaillement en vol, contrôle du ciel européen et de standardiser les équipements,

Il faudra bien entendu que tout le monde mette la main à la poche pour au moins atteindre les 2% du PIB consacrés à la défense.

Il faudra aussi revoir la politique de l’Europe vis à vis de la Russie, lever des sanctions contreproductives, aboutir à un accord en Ukraine, et nouer des rapports économiques et commerciaux avec un grand pays qui a toujours fait partie de sa civilisation et avec lequel nous avons beaucoup d’intérêts communs.

Trump, qu’il soit élu ou non, a enfin fait comprendre que l’Europe avait perdu toute autonomie de décision, pourvu que ça dure.

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16/09/2016

Trump.

Trump me fait penser à Jean Marie Le Pen, en moins bien élevé, plus « brut de fonderie » ; mais enfin il défend les mêmes idées, l’identité nationale, le contrôle de l’immigration et l’expulsion des clandestins, le retrait de la mondialisation, une politique extérieure basée sur les intérêts nationaux et non sur la « bien-pensance », les droits de l’homme et la promotion de la démocratie.

La principale différence entre les deux hommes est que Le Pen n’a jamais cru ni voulu arriver au pouvoir et que Trump fait tout ce qu’il peut pour y arriver.

Ce qu’il est intéressant de constater c’est que les idées de Trump, la lutte contre l’ « establishment », les élites autoproclamées, le combat pour les classes moyennes, blanches de préférence, sont à l’opposé de ce que défendent les conservateurs. Et pourtant le Grand Old Party a fini par l’adouber, peut être avec des réticences pour certains, comme candidat du parti.

Que constate-t-on en France ? Depuis plus de 30 ans le Front National prêche contre l’immigration, la mondialisation, l’Europe technocratique, le suivisme américain et pour le retour à l’identité française, la préférence nationale, une Europe des peuples ; l’histoire lui donne raison sur tous ces points et l’on voit devant la menace terroriste, les candidats de « droite » se rallier à ses idées et préconiser exactement ce que le Front National propose.

Dans ces conditions on pourrait penser que va se faire un regroupement des droites et des nationaux.

Il n’en est rien il ne faut pas laisser le loup entrer dans la bergerie et bousculer l’ordre établi par consensus entre droite et gauche « gouvernementales ».

Imaginons que, sans a priori, tous ceux qui se réclament du nationalisme, de Bompard, à Sarkozy, en passant par Dupont-Aignan, les le Pen, décidaient de travailler ensemble à un programme commun et à promouvoir une candidature unique ne faisant pas forcément partie de la classe politique qui tourne sur elle même depuis des décennies. On pourrait même admettre des gens de gauche comme Chevènement ou Védrine.

Le Président serait alors élu sur une base large pouvant dépasser les 50% et loin des 20% avec lesquels le prochain Président sera élu par défaut par une coalition contre-nature dont les Français ne veulent plus.

Décidément l’émergence de Trump montre que les Etats-Unis sont un pays autrement démocratique que la France.

 

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11/09/2016

Enseigner l'histoire de France.

Je me souviens de ce qui m’avait frappé dans mes vertes années quand on m’enseignait l’histoire de France : César et Vercingétorix, le baptême de Clovis et le « fier Sicambre », Charles Martel à Poitiers, Charlemagne sacré empereur à Rome, Jeanne d’Arc à Chinon, St Louis rendant la justice, Louis XI et Charles le Téméraire, Louis XIII et Richelieu, Louis XIV et « l’Etat c’est moi », la prise de la Bastille et la mort de Louis XVI, l’épopée de Napoléon, la conquête coloniale, la guerre de 70 et Sedan, celle de 14 et Verdun, j’en passe bien sur mais, tous ces évènements m’ont fait rêver et m’ont donné des jalons pour suivre l’histoire de la France. Bien sur il est probable que les récits en ont souvent été enjolivés mais qu’importe, ils me faisaient saisir la grandeur de mon pays et son histoire singulière. Et je pense qu’il en était ainsi de beaucoup d’entre nous. Maintenant on enseigne une histoire thématique, sans chronologie mais avec des lacunes. On ne peut plus suivre la continuité de l’histoire.

C’est bien sur voulu, par haine du nationalisme, pour ne pas peiner les nouveaux arrivés, pour ouvrir les esprits aux « valeurs de la République » et à la démocratie.

Pire dans un curieux esprit de « repentance », on bat sa coulpe pour l’esclavage, ignorant l’esclavage africain et arabe, on nie tous les apports de la colonisation, on oublie Brazza, Lyautey, on réécrit les « années les plus sombres de notre histoire ».

François Fillon a  l’autre jour déclaré qu’il fallait « réécrire les programmes d’histoire avec l’idée de les concevoir comme un récit national »

Rappelons qu’il s’agissait des programmes du collège donc d’enfants de 11 à 15 ans dont il faut structurer l’esprit et à qui il faut donner des repères et non les intoxiquer avec des idées fumeuses, manipulatrices et contestables.

Que n’avait-il dit ce malheureux Fillon, surtout en déclarant « qu’il ne faut plus apprendre aux enfants que le passé est source d’interrogations ».

Un nommé Vincent Duclert, enseignant-chercheur à lʼEcole des hautes études en sciences sociales, qui a publié « Une constitution morale », « Réinventer la République », « La France face au génocide des Arméniens » est interviewé par le Monde. Bien entendu il n’est pas d’accord : « concevoir un récit national en excluant que l’histoire puisse apprendre aux élèves le doute et l’interrogation est une grave erreur »

A quoi doit tendre l’enseignement : «  former des citoyens conscients des valeurs démocratiques et engagés dans lʼidée républicaine, il est indispensable de les éveiller à la raison critique et au devoir de penser le monde » nous voilà bien près d’une vision totalitaire. Devinez ce qu’il voit comme « événements, qui font de la France une grande démocratie : « la victoire, de la justice dans l’affaire Dreyfus, les combats de la France libre et de la Résistance, la défense de l’Etat de droit durant la guerre d’Algérie et l’abolition de la peine de mort »

Nous voilà en effet bien loin du Vase de Soissons et de l’Epopée des Croisades.

On le voit venir plus loin avec ses gros sabots : « Il faut habituer les professeurs à penser l’histoire nationale de manière à ce que l’élaboration de son récit puisse être adoptée par les élèves, condition pour qu’ils s’ils s’y insèrent sans renoncer à leur propre histoire ». Finis donc « nos ancêtres les Gaulois », vive l’école consensuelle du « vivre ensemble » sans faire de peine à personne. Du reste Monsieur Duclert le dit : il craint qu’un récit national stigmatise « les derniers arrivés ».

Et voilà la conclusion: « Il faut aller plus loin et reconnaître quʼapprendre des périodes sombres du passé est le meilleur moyen pour aider un pays à surmonter les tumultes du présent, pour quʼil ne répète pas les mêmes erreurs. »

Parents vous voilà prévenus on veut formater vos enfants.

07/09/2016

TTIP ou Tafta

J’avoue ne pas être un européiste convaincu, du moins dans la forme actuelle de l’Europe, mais l’affaire du Traité transatlantique de libre-échange (TTIP ou Tafta) me conforterait dans mes opinions anti bruxelloises.
Ce traité est en négociation depuis des années, dans la plus grande opacité, par la Commission de Bruxelles, qui en a reçu mandat –paraît-il- des 28 pays membres.

Si les négociations trainent tellement c’est par ce que les Etats Unis ne veulent rien lâcher, en particulier ils ne consentent pas à ouvrir leurs marchés publics réservés aux entreprises américaines. Les litiges seraient soumis à des tribunaux d’arbitrage que Washington refuse de réformer, dépendant d’arbitres privés au lieu de juges publics.

On accuse aussi les Etats Unis de vouloir nous imposer leurs normes, bœuf aux hormones, poulet au chlore, OGM etc…

Les agriculteurs européens seraient confrontés à une concurrence de l’agriculture industrielle américaine moins chère et largement subventionnée.

Les services publics seraient en principe exclus du champ de la libéralisation mais personne ne définit avec précision ce qui relève du « service public »

Quoi qu’il en soit personne ne peut évaluer les conséquences de cet accord que dans ces conditions il est sage de ne pas signer. La France vient d’ailleurs de déclarer qu’elle allait demander d’arrêter les négociations sur ce projet.

Même position de l’Allemagne, dont le ministre de l’économie a estimé que les discussions avaient de facto échoué.

Ajoutons à cela le Brexit qui sort la Grande Bretagne de la négociation du traité, on ne voit pas l’intérêt de continuer.

Et bien, Jean Claude Juncker, président de la Commission européenne, a déclaré que Bruxelles « continuera de négocier » le mandat de la Commission européenne pour le faire restant pleinement valable. « Nous allons continuer à négocier, d’autant que nous pensons que ces accords de libre échange sont de la plus grande importance ». Ainsi la Commission, organisme non élu, se moque de la volonté des peuples et se déclare prête à boucler l’accord avant la fin de l’année et celle du mandat de Barack Obama.

On retrouve le même mépris des opinions publics au sujet des négociations d’admission de la Turquie dans l’Europe, dont personne ne veut mais qui ferait bien plaisir aux américains.

Il ne reste plus qu’à espérer l’élection de Mr Trump qui permettrait peut être à l’Europe de sortir du giron américain et d’assumer enfin sa défense et sa politique extérieure.
Quoiqu’il en soit l’Europe dans sa forme actuelle ne peut plus exister.

 

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