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17/05/2017

Provocations.

 

On se demande ce qui peut bien pousser l’ « Occident », entendez les Etats Unis et l’Union Européenne, à prendre des mesures à l’égard de pays faisant partie de la zone d’influence russe, qui ne peuvent apparaître que comme des provocations et compliquent encore les relations entre les deux blocs.

Le Monténégro, ce minuscule état de 660 000 habitants situé en bordure de l’Adriatique va intégrer l’OTAN en tant que 29° état membre de l’alliance. Le sénat américain a en effet donné son feu vert le28 avril.

Le Monténégro, ancienne république de la Yougoslavie, a fait sécession de la Serbie en 2006. Depuis la Russie y exerçait une forte influence économique par ses investissements et comme destination touristique. Puis il s’est rapproché de l’Europe, il a même soutenu les sanctions contre la Russie.

L’ambition du Monténégro est d’intégrer l’Union Européenne, sa monnaie de fait est déjà l’Euro. Il mène le processus d’adhésion à l’Union mais doit encore régler des problèmes liés à la criminalité, à la contrebande, à la corruption et à la liberté de l’information, vaste programme : la Commission Européenne estime que le Monténégro à fait des progrès significatifs, et propose que lui soit accordé le statut de « candidat à l’adhésion »

La Russie est évidemment furieuse et on le comprend, l’admission de l’OTAN de ce micro état loin des frontières russes et l’objet d’aucune menace, n’a aucune justification autre que de contrer la Russie et on ne voit pas l’intérêt de l’Union Européenne à s’encombrer encore d’un nouveau membre qui sera suivi ensuite par le Kosovo, la Macédoine…

Mais le Monténégro n’est pas la seule pomme de discorde entretenue par les Etats-Unis avec la Russie : Dans le texte de son budget mention est faite de «  l'occupation russe des territoires géorgiens d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud ». En conséquence, cette législation interdit le financement de tout programme ou de tout état qui  encourage cette «  occupation » ou  qui «  viole la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Géorgie ».

On se rappellera qu’en août 2008 le président géorgien Mikheil Saakachvili encouragé par les Etats Unis et par Bernard Henri Levy, avait fort imprudemment cherché à reconquérir ses provinces sécessionnistes russophones d’Abkhasie et d’Ossétie du sud, ce qui avait immédiatement déclenché une réaction militaire russe et l’indépendance des deux provinces reconnue seulement par la Russie, le Venezuela et quelques micro-états.

Depuis la Géorgie frappe à la porte de l’Europe en signant un accord d’association et en espérant la libéralisation des visas.

Justement l’Union Européenne vient d’exempter les Ukrainiens de visa pour entrer dans l’espace Schengen. Ce régime a été adopté le 11 mai par le Conseil de l’Union européenne. Donc à partir de juin, les 45 millions d’Ukrainiens pourront se rendre dans l’espace Schengen sans visa pour un séjour d’une durée de 90 jours.

Dès le mois de décembre 2015, la Commission européenne avait constaté que l’Ukraine remplissait tous les critères requis. Parmi les conditions fixées par Bruxelles, le Parlement ukrainien avait notamment dû adopter une législation « contre les discriminations au travail liées à l’orientation sexuelle ». On admirera le prétexte retenu qui montre que l’Europe est plus préoccupée de considérations droitdel’hommesques que d’intérêts économiques ou politiques. Rappelons que ce pays failli, corrompu et en guerre civile avait déjà signé avec l’Europe un traité d’association. Il semble que Paris et Berlin aient particulièrement trainé les pieds, craignant les réactions de leurs opinions publiques, ils auraient mieux fait de mettre leur véto.                                                                                                     Voilà trois mesures qui ne peuvent qu’être considérées par la Russie comme des provocations voire des agressions.

Quand comprendra-t-on qu’il n’est absolument pas de l’intérêt de l’Europe, poussée par les Américains, de s’étendre indéfiniment vers l’est dans le but de contester au président Poutine sa zone d’influence et que par contre, tout le monde aurait intérêt à une normalisation des rapports entre l’Europe et la Russie même si cela déplait à Monsieur Trump. Finalement le Président Poutine a plus de légitimité démocratique dans son pays qu’un autre président souhaité par seulement vingt cinq pour-cents des électeurs. De toute façon jamais la Russie ne lâchera la Crimée, il faut tourner la page. Nous n’avons pas à prendre part aux querelles d’Allemands que les Etats-Unis entretiennent, on ne sait pourquoi, avec la Russie.

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10/05/2017

Le chamboule-tout

Si il y a une chose qu’a montrée l’élection d’Emmanuel Macron, c’est bien le ras-le-bol des Français pour tous les calculs minables qui caractérisent le « système ». Pendant que chacun suppute les chances qu’a son parti de survivre aux législatives voire d’imposer au Président une autre politique par la cohabitation, on ne peut que constater que tous les partis ayant des députés sont morts et que le « système » n’est plus opérant.

Les Républicains vont à l’évidence éclater entre les partisans d’une opposition dure, les centristes exerçant un droit de regard sur les décisions du Président sans s’y opposer systématiquement et ceux qui vont rallier « En Marche » par conviction ou pour aller à la soupe. De plus on peut estimer à plusieurs dizaines le nombre de députés FN, sans parler des députés qui ne seront pas réélus. L’hypothèse dune majorité de députés « de la droite et du centre » capable d’imposer un premier ministre est à vérifier.

En allant plus à droite, l’avenir du Front National risque de n’être pas serein. L’échec de Marine Le Pen montrant une certaine faiblesse et son incapacité d’assumer les fonctions présidentielles ne sera pas sans conséquence. D’ailleurs on peut se demander si elle avait réellement envie d’être élue étant donné l’impossibilité qu’elle aurait eue de gouverner avec l’opposition des média, de la finance, des grandes entreprises, des syndicats et des instances européennes et si son comportement pendant le débat avec Macron n’était pas une forme de sabordage. Quoiqu’il en soit le FN tel qu’il est a vécu, il devra changer de politique abandonnant ses positions économiques gauchisantes, se recentrer sur les fondamentaux qui intéressent ses partisans, la lutte contre le chômage par une relance de l’économie et en particulier de l’industrie, en obtenant de l’Europe un contrôle de ses frontières et une préférence nationale au moins pour les marchés publics et une limitation réelle de l’immigration ressentie comme une invasion. Mais l’éclatement du FN est à craindre entre le nord et les campagnes où ses soutiens sont surtout ceux qui ont été exclus par la mondialisation et le midi qui regroupe surtout des souverainistes demandant l’arrêt de l’immigration légale ou non.

A gauche on constate la disparition du parti socialiste réduit à quelques pour-cents et dont les élus vont préférer rejoindre « En Marche » dans l’espoir de conserver leur siège, et l’émergence d’une gauche radicale, regroupant mélanchonistes, communistes et écolo, sans qu’il y ait la moindre chance d’accord entre ces mouvements.

Si on pense que beaucoup d’électeurs vont aller au secours du succès, on peut envisager que par des décisions populaires réellement mises en œuvre, le président Macron arrivera à réunir suffisamment d’élus pour gouverner.

Ce serait la fin d’un système au pouvoir depuis 40 ans avec le succès qu’on lui connaît.

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04/05/2017

Une droite suicidaire.

Après avoir, par un comportement irresponsable, réussi à perdre une élection imperdable et porté très probablement Emmanuel Macron, fils spirituel de François Hollande, à la Présidence, la « droite de gouvernement » est en train de mijoter une manière de troisième tour aux législatives, qui lui permettrait de reprendre le pouvoir en imposant la cohabitation au nouveau Président.

L’expérience montre que les périodes de cohabitation ne permettent pas les réformes nécessaires et que si cela était on arriverait à un blocage et à une aggravation de la situation actuelle.

L’hypothèse défendue par François Baroin de l’élection d’un nombre suffisant de « Les Républicains » ou de l’UDI pour empêcher le nouveau président d’avoir une majorité est de toute façon assez improbable :

Les députés de droite dont le parti a été rejeté par une majorité des Français ne seront pas tous réélus, on verra apparaître un certain nombre de députés Front National élus à leur place.

D’autre part certains députés de droite vont rejoindre le nouveau Président dans l’espoir d’obtenir son onction pour les législatives voire un poste de ministre.

Certains candidats investis par le mouvement du Président ont des chances d’être élus.

Enfin les députés de la gauche laminée par les présidentielles, socialistes ou écologistes, se rallieront au Président ou seront remplacés par des candidats qu’il aura investis.

Dans ces conditions l’idée suicidaire de bloquer le fonctionnement des institutions par une cohabitation semble en soi une mauvaise idée et en plus une idée qui a peu de chance d’aboutir.

Quand nos « élites » comprendront elles que les Français ne supportent plus toutes ces magouilles ?

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28/04/2017

Les bienfaits de l'Europe

La finale de la présidentielle se joue entre une nationaliste eurosceptique demandant le rétablissement des frontières pour contrôler, non seulement la circulation des personnes et l’immigration, mais aussi celle des biens dans l’idée de protéger la production nationale et un libre-échangiste souhaitant la mondialisation tant pour les biens que pour les personnes.

Un récent article du Figaro dans la rubrique « opinions » sous la plume de Yves de Kerdrel, défend la mondialisation et en particulier l’Europe. Son premier argument est que la mondialisation a permis « à un milliard d’êtres humains de sortir de la très grande pauvreté. Jamais le monde n’aura été aussi prospère que sous ces deux décennies de libre-échange, de développement des nouvelles technologies et de croissance exponentielle des pays dits émergents. »

Voilà qui va intéresser les cinq millions de chômeurs et les neuf millions de pauvres français, à juste titre plus préoccupés de leur sort que de celui des citoyens des pays émergents.

Un dirigeant doit d’abord défendre les intérêts de son pays et de ses ressortissants avant de penser aux progrès de la Chine ou même de la Bulgarie.

L’auteur affirme que « l’Europe est plus prospère aujourd’hui qu’il y a dix ans » se basant sur la croissance du PIB, après quoi il reconnaît que si le PIB français a bien cru de 10% de 2008 à 2016, du fait de la démographie  « le PIB par habitant n’a cessé de se dégrader au cours des dernières années. »

Voilà qui nous change des affirmations constantes des bienfaits de l’Europe et de la mondialisation. Pour une fois il est reconnu que les Français se sont appauvris. Il est de plus évident que les écarts se sont creusés entre ceux qui par leur formation ont trouvé leur intérêt à l’ouverture du monde et ceux qui moins qualifiés sont touchés par le chômage et les bas salaires et les agriculteurs victimes des productions à bas coût de nombre de pays européens.

Cette évolution apparaît dans une France coupée en deux dans les votes à la présidentielle entre le nord, l’est et le midi votant massivement Le Pen et la France de l’ouest, du sud ouest et des grandes villes soutenant Macron.

Alors que la France figurait jusqu’en 1990 dans le peloton de tête des autres pays de l’Union, elle est passée sous la moyenne des quinze premiers pays adhérents, à la 11°place ne précédant que l’Italie, l’Espagne, le Portugal et la Grèce

L’évolution de l’Europe et en particulier son extension vers l’Est est à l’origine du problème : au départ l’Europe était constituée de six pays comprenant en particulier l’Allemagne rhénane et la Bavière, en grande majorité catholiques et ayant depuis Charlemagne une histoire commune. L’adhésion de l’Espagne et du Portugal ne posera pas de problème s’insérant facilement dans l’ensemble d’origine, mais on a accueilli des pays de culture protestante, Grande Bretagne, Suède, Danemark n’ayant pas la même vision économique. Vint la chute du mur de Berlin et la réunification de l’Allemagne faisant entrer la Prusse dans l’ensemble européen et en changeant l’équilibre conduisant à une domination économique et politique.

Allant de plus en plus vers l’est nous avons accueilli la Pologne, la Roumanie, la Bulgarie et les pays Baltes dont le niveau de vie était beaucoup plus bas que le notre. Si ces pays se sont rapidement développés, par un effet de vase communiquant les salaires ont stagné voire baissé en France pendant que le chômage explosait.

Bien sur la France n’a pas fait les réformes douloureuses que l’Europe voudrait lui imposer en particulier en durée du travail et âge de la retraite mais la perception qu’ont de l’Europe de nombreux Français est qu’elle est un carcan privant le pays du choix de sa politique sociale et économique.

 

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25/04/2017

Les cocus de Fillon.

Ils sont nombreux les Français électeurs du Front National à s’être portés au secours du « soldat Fillon » dans l’espoir d’arrêter Macron.                                                                                                                        

D’autres notamment appartenant à « sens commun » ou simplement catholiques ou en charge de famille avaient soutenu Fillon pour ses prises de position sur ces sujets.

Je ne reprocherai pas à Fillon d’avoir été battu, il a à l’évidence été victime d’une machination médiatico-judiciaire, par contre j’avoue avoir été écoeuré de l’entendre 5 minutes après la proclamation des résultats appeler à voter pour son adversaire. Il aurait pu avoir l’honnêteté comme le fit Mélenchon de ne donner aucune consigne de vote.

La droite française est à l’évidence la plus bête du monde mais aussi la plus minable. On ne m’y reprendra plus.

 

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14:53 Publié dans actualites, Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fillon, macron, droite