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25/01/2017

Fessenheim,

Rappelez vous, il y a moins d’un mois, on nous menaçait de coupures d’électricité, on nous demandait d’économiser le courant, d'éteindre, les lumières, les veilleuses des appareils : la capacité de production française risquait de ne pas être suffisante pendant les froids hivernaux, ça n’a pas découragé le gouvernement de poursuivre sa lubie de fermer la centrale de Fessenheim.

C’est la centrale la plus ancienne de notre parc nucléaire, mais elle a été la première mise aux nouvelles normes post-Fukushima et l’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) estime qu’elle peut fonctionner encore plusieurs années. Deux fois 900MW, ce n’est pas rien.

En fait on votait l’indemnisation proposée à EDF pour le manque à gagner provoqué par cet arrêt prématuré.

Eh bien notre Etat ruiné est prêt à dépenser 490 millions d’euros d’ici 2021 plus une part variable, pour compenser dʼéventuels manques à gagner jusquʼen 2041, pour une promesse électorale de François Hollande faite pour complaire aux Verts. Effectivement c’est plus facile que de faire baisser le chômage, d’autant que la centrale génère 1100 emplois permanents et autant de sous-traitants.

L’affaire n’était pas gagnée, sur les 18 membres du Conseil d’Administration, les six représentants de l’Etat ne pouvaient voter, les six administrateurs salariés s’opposaient à la décision, restaient les six administrateur indépendants dont on n’était pas sur du vote. Ils votèrent tous pour et Mr Jean Bernard Levy PDG d’EDF ayant une voix prépondérante le vote fut acquis.

Remarquons que l’Etat n’hésita pas à faire du chantage contre ses propres intérêts – L’Etat est actionnaire à 84% d’EDF - en cas de vote négatif sur Fessenheim, les pouvoirs publics menaçaient EDF de ne pas prendre deux textes réglementaires : le premier pour permettre la poursuite du chantier de Flamanville ; le second pour relancer le réacteur numéro 2 de la centrale nucléaire de Paluel (Seine-Maritime), en arrêt prolongé.

En fait l’arrêt n’est pas décidé – il faudra un décret gouvernemental - et en tout état de cause, les deux réacteurs ne seront pas arrêtés avant la fin de 2018, après le raccordement au réseau de lʼEPR de Flamanville.

Tout ça pour respecter une loi arbitraire limitant à 50% l’électricité d’origine nucléaire.
On peut espérer que les administrateurs ont joué la montre : ce quʼun décret gouvernemental peut faire, un autre peut le défaire. François Fillon, candidat de la droite à lʼélection présidentielle, sʼest engagé à « stopper la fermeture » de la centrale sʼil est élu en mai.

Il n’empêche, jusqu’au bout, le gouvernement aura su user de ses capacités de nuisance, les « énergies renouvelables » intermittentes entrainant l’augmentation de la production d’électricité d’origine thermique.

 

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18/01/2017

Le "Gross Paris".

Quand j’entends parler du Grand Paris – très à la mode ces temps ci – je ne peux m’empêcher de penser au « Gross Paris » dont on parlait pendant les années « les plus sombres de notre histoire » alors que Pétain regnans, nous souffrions sous von Scholtitz.

Sauf quelques inconvénients principalement alimentaires, la vie à Paris était facile, à part quelques voitures grises immatriculées WH, il n’y avait pas grand monde dans les rues, quelques voitures à cheval avec lesquelles les bougnats livraient le rare charbon, un peu de vélo-taxis, quelques voitures marchant au gazogène, une source d’énergie renouvelable puisque brulant du charbon de bois, les vélos étaient les rois du pavé. Métros et vélos étaient les seuls moyens de locomotion, un rêve d’Hidalgo. Gamin revenant de mon collège de jésuites, je descendais la rue Reynouard – ceux qui connaissent apprécieront – avec un vélo dépourvu de frein.

Pas de pollution à part les crottins des chevaux.

Depuis Paris est de venu une ville monstrueuse où on ne respire plus, où on circule un jour sur deux, où les pannes et les grèves de train, sans parler des manifestations de chauffeurs de taxis ou de VTC, bloquent la ville et empêchent de se rendre au travail.
Beaucoup passent trois heures par jour dans des transports.

Et c’est ce Paris que l’on veut encore développer sous le nom de Grand Paris. Une nouvelle ligne de métro faisant le tour de Paris, de nouvelles autoroutes, c’est démentiel.

A l’heure où on voit venir le télétravail, on empile des gens dans les tours de la Défense.

Paris est devenu le cancer de la France pompant toutes les richesses et provoquant la désertification de la province.

Et pourtant on a créé un réseau de TGV mettant de nombreuses villes moyennes, Tours, Le Mans à moins d’une heure de la capitale. Plutôt que de décentraliser les entreprises et les administrations on a transformé ces villes en cités dortoirs d’où chaque jour on va travailler à Paris : les logements y sont tellement moins chers et la vie y est plus facile.

Ce qui est affligeant c’est que le gouvernement approuve, ainsi que la présidente de la région Ile de France et « la » maire de Paris. Celle ci étant parfaitement schizophrénique, voulant diminuer la pollution en pourrissant la vie des automobilistes et voulant attirer plus d’activités dans sa ville.

Il y a des tas de choses que l’on peut faire en province à moindre coût, les mutuelles d’assurance sont pour beaucoup à Niort tandis que les grandes compagnies d’assurance ont leur tour à la Défense.
Dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, le gouvernement et le parlement laissent faire, voire encouragent.

 

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Main basse sur Tromelin.

 

On n’aura jamais autant parlé de Tromelin : Grâce à l’opposition active de certains députés, l’accord sur « la cogestion économique, scientifique et environnementale de Tromelin et ses espaces maritimes environnants » avec Maurice, a été retiré de l’ordre du jour de l’Assemblée nationale.
Tromelin est une minuscule île corallienne en forme d’amande, située à 450km à l’est de Madagascar et 535km au nord de la Réunion. Longue de 1,7km pour 700m de large, son point culminant n’excède pas 7m.

L’ilot est très difficilement accessible par la mer, en raison de bancs de corail. On y a construit une piste d’atterrissage de 1000m de long. Il est rattaché aux Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) avec les autres îles éparses du canal du Mozambique.

Surnommée le « carrefour cyclonique » ou « l’île aux cyclones », l’île a vu passer plus d’une quinzaine de cyclones en 40 ans. Pour cette raison on n’y trouve pas d’arbres, l’île n’est guère fréquentée que par les oiseaux et les tortues.

Tromelin ne présente en soi aucun intérêt, il n’y a qu’une station météo maintenant automatisée, mais l' île génère une zone économique exclusive (ZEE) de 280 000 km2 fréquentée par les pêcheurs dont des Mauriciens. Actuellement c’est la France qui délivre les autorisations de pêche.

La France en prend possession au nom du Roi Louis XVI, le 29 novembre 1776. En 1809 les Anglais s’emparent de Rodrigue puis des îles de France et de Bourbon. Ce n’est qu’en 1814 que cette dernière est rétrocédée à la France par le traité de Paris et devient l’île de la Réunion.

Se basant sur la version anglaise du traité de Paris, Maurice, l’ancienne Ile de France revendique Tromelin depuis longtemps. La version française qui à cette époque fait toujours foi, prévoit  la cession par la France à l’Angleterre de l’île Maurice « et de ses dépendances, nommément Rodrigue et les Seychelles ». Nommément est évidemment limitatif alors que la version anglaise emploie «especially» qu’on traduirait par «en particulier», qui est bien moins précis.

En 1999 c'est Jacques Chirac alors Président de la République, qui évoque le premier l'idée d'une cogestion sur Tromelin avec Maurice. Il faudra ensuite des années pour faire aboutir le projet. En  juin 2010, alors que Nicolas Sarkozy est le chef de l'Etat, l'accord cadre est signé entre la France et Maurice dans la plus grande discrétion. Le processus de ratification ne commence qu’en décembre 2012 ; ratifié sans difficulté par le Sénat, le passage devant l'Assemblée nationale, prévu en avril 2013, suscite une première levée de bouclier, menée par le député UDI du Tarn, Philippe Folliot.  Il estime que c'est "Le détricotage de la France, de son intégrité et de sa puissance maritime qui se joue dans cette affaire".

C’est le même Folliot qui mena une campagne efficace contre la tentative actuelle, entrainant une forte mobilisation populaire (pétition signée par plus de 11 000 personnes en quelques jours) et très nombreux messages de soutien, qui entraine le retrait du texte de l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale.

On a beau affirmer que cet accord ne mettait pas en cause la souveraineté de la France, ce qui reste à démontrer, il aurait constitué un fâcheux précédents pour d’autres possessions de la France.

Les Iles Eparses du canal du Mozambique - les Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India - sont revendiquées par Madagascar. Ces Ilots sans grand intérêt génèrent une ZEE couvrant la moitié du canal du Mozambique où on suppose des réserves pétrolières qui pourraient être aussi importantes que celles de la mer du Nord.

Dans l’océan Pacifique l’île de Clipperton et sa ZEE sont revendiqués par le Mexique, alors que l’Afrique du Sud et l’Australie pourraient être intéressées par nos Terres Australes.

Malheureusement l’affaire n’est pas enterrée et il faut s’attendre à une nouvelle tentative de ratification au cours de la prochaine législature. Il faut rester vigilant. Il faudrait aussi que la France se dote d’un nombre suffisant de bâtiments patrouilleurs pour affirmer sa souveraineté sur son énorme ZEE

 

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20/12/2016

L'Europe, une curieuse démocratie.

L’Europe est une curieuse démocratie, les Pays Bas ayant rejeté en avril 2016 par référendum, la ratification du traité d’association de l’Union Européenne et de l’Ukraine, veulent le faire ratifier après quelques modifications, par son Parlement.

Rappelons que, à part pour le Brexit –et encore attendons- chaque fois qu’un traité est rejeté par référendum par un quelconque pays, on s’arrange pour ne pas tenir compte du résultat du référendum, soit en faisant revoter, soit en transférant la question aux Parlements.

Traité de Maastricht, deux référendums danois.

Traité de Nice, deux référendums irlandais.

Constitution européenne, après les refus de la France et des Pays-Bas, contournement par le Traité de Lisbonne ratifié par les Parlements. Ce traité soumis à référendum par l’Irlande, il fallut deux référendums successifs pour le faire adopter.

Le traité d’association avec l’Ukraine, fut négocié dans la discrétion la plus complète. Ce traité, rédigé à l’évidence sous pression américaine, avait pour seul objet de contrer la Russie en s’en prenant à sa zone d’influence.

Il fut à l’origine de la révolution ukrainienne de Maïdan le 21 novembre 2013, amenant le départ du président Victor Ianoukovitch rejetant l’accord d’association pour se rapprocher de la Russie, son remplacement par Petre Porochenko, la sécession des provinces russophones du Donbass et l’annexion de la Crimée par la Russie. La guerre éclata entre l’armée ukrainienne et les rebelles séparatistes, elle se poursuit encore malgré les accords de Minsk et a entrainé 10 000 morts.

C’est donc à un pays en proie à la guerre civile, corrompu et failli que l’Union Européenne veut s’associer.

L’Ukraine se débat dans des difficultés financières et ne doit son salut qu’à l’aide de l’Europe et des institutions internationales. Le FMI, principal créancier a accordé en 2015 un prêt de 16,5 milliards de dollars et la Berd n’a pas exclu d’entrer au capital de la PrivatBank, première banque ukrainienne qui vient d’être nationalisée pour éviter l’effondrement du secteur bancaire.

Voilà le pays auquel l’Europe veut lier son sort.

Il est probable que si la procédure du référendum était généralisée et acceptée, l’Europe ne serait pas devenu le monstre technocratique coupé des peuples qu’elle est devenue.

 

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16/12/2016

La libération d'Alep

L’indignation unanime des médias et des politiques devant la libération d’Alep est quand même étrange, croyaient-ils sincèrement que les rebelles allaient l’emporter ?

Maintenant on peut espérer un règlement politique de ce conflit qui dure depuis cinq ans ; il est vrai qu’il faudra que Bachar soit à la table des négociations. La durée du conflit et la résilience de l’armée syrienne montrent à l’évidence qu’un bonne part de la population syrienne, probablement une majorité, ne souhaite pas le remplacement du régime par une prise de pouvoir inéluctable des islamistes,

Remarquons aussi que toutes les informations viennent d’une officine pro-rebelles installée à Londres et qu’il faudrait écouter d’autre récits. Voilà ce qu’écrit un chrétien dans le bulletin de « SOS Chrétiens d’Orient » : « Entre les bombardements des islamistes et les balles de leurs francs tireurs, Alep est devenue un enfer. Même chez eux les Aleppins ne sont pas à l’abri. Le but des islamistes est de frapper les chrétiens en priorité ». C'est un témoignage qui en vaut bien un autre.

Cette rébellion qui a débuté par des mouvements d’étudiants et qui a ensuite dégénéré quand les terroristes islamiques venus de l’étranger s’en sont mêlés, aurait été vite matée si une curieuse alliance n’était intervenue aux cotés des rebelles pour renverser le gouvernement légitime de Bachar el Assad.

A coté de la France à la remorque des Américains, on trouve les démocraties avérées de l’Arabie Saoudite, du Qatar, de la Turquie. Rappelons nous les fortes paroles de notre ministre des Affaires étrangères déclarant que «  Bachar ne méritait pas d’être sur terre » et que le Front al Nosra « faisait du bon travail». Avec ces alliés la France est responsable du prolongement de cette guerre civile et d’une bonne part des 300 000 morts.

Les conséquences de l’élimination de Milosevic de Saddam Hussein, de Ben Ali et de Kadhafi qui n’ont été que troubles et appauvrissement, n’ont pas servi de leçon et n’ont pas fait comprendre que la démocratie de type occidental n’était ni adaptée ni souhaitée par de nombreux peuples.

Il convient maintenant que la rébellion n’a plus l’espoir de l’emporter, et heureusement, de chercher une issue politique à cette guerre qui a ravagé un pays autrefois en paix et où les minorités, y compris les chrétiens, étaient protégées.

Pour cela il faut commencer par abandonner une politique indéfendable.

 

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