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15/07/2018

Sous-marinières

Si j’en crois Nathalie Guibert envoyée spéciale du Monde à Brest pour la circonstance, quatre-z-officières sous-marinières ont effectué la dernière patrouille à bord du sous marin nucléaire lanceur d’engins Le Vigilant . C’était à peu près la 500° patrouille des SNLE, les autres avec un équipage masculin de 135 hommes, il paraît que c’était scandaleux et qu’il fallait qu’il y ait des femmes à bord. Il y avait là les Enseignes de Vaisselle Camille officière « lutte sous la mer » et Harmonie officière pour la « sécurité plongée » sans oublier la Médecine Pauline et la Capitaine de Corvette Karen, ingénieure « atomicienne ». C’est tellement merveilleux qu’elles ont été reçues par la ministre Florence Parly.

Il paraît que ça s’est très bien passé et qu’il n’y a pas eu de problèmes de cohabition. De toute façon en y eut-t-il eu qu’on ne nous le dirait pas.

« Des « épouses » de marins se sont inquiétées. « C’est un changement pour les conjoints indéniablement, mais on ne fait que rallier un modèle conforme à l’ensemble de la société, poursuit le second. A bord, il n’y a plus de vie privée. C’est un milieu qui reste professionnel vingt-quatre heures sur vingt-quatre ». « On a fait des dîners entre officiers avant de partir, on a bien été préparées par les anciens », complète l’officière Harmonie. D’ailleurs, «avant on disait “le dîner des épouses”, maintenant on parle de “dîner des conjoints” ». Ca c’est un progrès.

Il est vrai que nous suivons l’exemple des marines américaines et anglaises « mais le Royaume-Uni a connu à bord une histoire de cœur qui aurait mal tourné ». Il semble que le commandant et le second d’un sous-marin aient eu avec des officières un « comportement  inapproprié ».

Il ne faut pas croire qu’il y ait une demande forte de la part des officiers féminins, elles sont là pour le principe idéologique, seule l’Enseigne de vaisseau Harmonie projette une carrière longue sous l’eau quoiqu’elle espère fonder une famille. Pas de problème elle laissera ses enfants 70 jours à son « conjoint » sans aucune communication et la Marine lui « laissera des créneaux ».

Du bénéfice pour la Défense et l’efficacité de la Dissuasion, personne ne se chaut.

21/06/2018

Chevaliers teutoniques.

Lors du sommet de l’OTAN chacun des alliés s‘était fixé comme objectif de consacrer 2% de son PIB à sa défense. La riche Allemagne en est loin, y consacrant 1,3%.

Depuis la chute de l’URSS, l’Allemagne s’abritait sous le parapluie de l’OTAN aussi, « quand la brise fut venue » sous les traits de Donald Trump, s’aperçut elle que le parapluie était troué.

Les armées allemandes sont dans un état déplorable : Vingt-six Tornado disponibles sur quatre-vingt-treize, trois A400M sur quinze, navire sans équipage…

Les chevaliers teutoniques, les vainqueurs de Sedan et de la campagne de France, les combattants de Voronej, doivent se retourner dans leur tombe.

Heureusement la Bundeswehr va se réformer sous la houlette de « la » ministre Ursula von der Leyen : premières mesures prévues, interdiction du livre de chants militaires « Kameraden singt » dont certains chants seraient d’origine nazie comme le « Panzerlied », et aussi commande d’uniformes spéciaux pour les femmes enceintes.

Si on envoie les femmes enceintes au front nous sommes sauvés.

 

17/09/2016

L'Europe et Trump.

L’ombre de Trump, possible futur président des Etats Unis, a hanté les couloirs du sommet de Bratislava, et les Européens se sont soudain aperçus qu’ils étaient nus.

Donald Trump ayant déclaré que l’OTAN était obsolète, qu’il ne mourrait pas pour les pays Baltes, que les Etats Unis ne continuerait pas à financer la défense du « monde occidental » à 70% et qu’il fallait partager les frais, et que Poutine était un bien brave homme, l’Europe se trouve sans défense avec en plus un ennemi oriental complètement fantasmé.

En fait Trump est antieuropéen et veut rompre les ponts : fini le TAFTA et c’est tant mieux. Ajoutons à cela le Brexit qui délivre l’Europe du plus atlantiste de ses membres et lui permet de secouer le joug américain.

« L’Europe est dans une situation critique », dit Angela Merkel. « Le statu quo n’est plus possible », ajoute le chef de l’État.

Il est temps de s’en apercevoir devant la révolte des peuples contre une Europe qu’ils ne comprennent pas et le refus d’une politique imposée par Berlin dans de nombreux domaines : immigration, politique économique basée sur la rigueur…

On commence par la défense où un accord est plus facile à trouver, comme le dit Hollande : « Si les États-Unis font le choix de s’éloigner, l’Europe doit être capable de se défendre par elle-même ». Une évidence devant laquelle on fermait les yeux, et il a ajouté : « Pour l’UE, la défense, c’est le défi. Il s’agit de peser sur le destin du monde, de se doter d’une capacité de projection (…) Il n’y a pas de continent, il n’y a pas d’union s’il n’y a pas de défense de ce que nous représentons »

Même les pays de l’Europe de l’Est, le club de Visegrad, devaient se rallier à la mise sur pied, avant la fin de l’année, d’une coopération militaire accrue. Il ne s’agira pas de constituer des unités multinationales, ça n’a jamais marché, mais de créer un état major européen pour gérer les crises, de protéger nos frontières, de mettre en commun un certain nombre de moyens surtout logistiques, transport aérien, ravitaillement en vol, contrôle du ciel européen et de standardiser les équipements,

Il faudra bien entendu que tout le monde mette la main à la poche pour au moins atteindre les 2% du PIB consacrés à la défense.

Il faudra aussi revoir la politique de l’Europe vis à vis de la Russie, lever des sanctions contreproductives, aboutir à un accord en Ukraine, et nouer des rapports économiques et commerciaux avec un grand pays qui a toujours fait partie de sa civilisation et avec lequel nous avons beaucoup d’intérêts communs.

Trump, qu’il soit élu ou non, a enfin fait comprendre que l’Europe avait perdu toute autonomie de décision, pourvu que ça dure.

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

23/05/2014

La Défense jusqu'à la moelle.

En 2013 il y avait eu un Livre Blanc qui définissait les menaces qu’il fallait envisager pour la France avec les moyens pour les combattre, puis une loi de programmation militaire (LPM) fixant un budget annuel de 31 milliards d’euros par an pour la période de 2014 à 2019 et entérinant la baisse des effectifs de 82000 emplois en dix ans. On était à l’os. Rien d’équivalent n’avait été demandé à une autre administration où règnent les syndicats et où on a peur des mouvements sociaux.Les militaires c’est commode, personne ne les défend et ils obéissent, la discipline est dans leurs gènes.

Alors Bercy en liaison avec Matignon, sans en parler à la rue Saint Dominique, voudrait encore gratter 2 milliards par an pendant trois ans.

On veut encore diminuer les moyens alors que nous sommes engagés au Mali dans une intervention qui s’éternise - les combats entre les touaregs et les maliens du sud ont repris -, une intervention en Centrafrique dont on ne voit pas la fin, et qu’on parle d’intervenir au Nigéria contre Boko Haram.

Peut être a-t-on été trop loin, le chef d’état major des armées et les trois chefs d’état major déclarent « ce sera sans nous » et menacent de mettre képis et casquettes sur la table. Ils ne contestent pas au pouvoir politique le droit de prendre une telle décision mais estiment qu’une nouvelle baisse des crédits remettrait en cause le livre blanc, et la loi de programmation militaire, textes pour lesquels ils se sentent engagés auprès de leurs troupes, après avoir eu du mal à les faire accepter.

Le président Hollande, chef des armées et garant de l'indépendance nationale et de l'intégrité du territoire, ne dit rien ne semblant pas conscient de ses responsabilités.

Cela ne nous empêche pas pour autant de jouer les matamores en Syrie et maintenant en Ukraine ce qui doit bien amuser Poutine qui lui réarme.

Certes on peut encore faire le travail en Afrique mais avec des véhicules hors d’âge, des Gazelle vulnérables car non blindées, en mettant en jeu la vie des combattants.

Partout les moyens manquent, l’armée de l’air faute de pièces de rechange cannibalise des Rafale, pour permettre à d’autres de voler. Le taux de disponibilité de ces équipements hors de prix est désastreux et c’est la même chose dans les autres armées. Le ministre de la défense, Le Drian, qui apparemment défend son budget bec et ongles rappelle que les crédits se situent « au seuil de l’acceptabilité sociale » et que l’entrainement des armées est déjà inférieur aux normes internationales.

Dans toute cette affaire on sent un mépris des petits marquis des cabinets pour les militaires, peut être même une satisfaction de mettre au pas ces traineurs de sabre qui sont assez bêtes pour croire encore à la France, à l’honneur, à la parole donnée et à risquer leur vie.

Mais cette fois les industriels de l’armement, Airbus, Dassault, DCNS, MBDA, Nexter, Safran, Thales, montent au créneau signalant les conséquences « dramatiques » que de nouvelles coupes budgétaires auraient sur l’emploi et le coût des matériels en cas d’échelonnement ou de réduction des commandes. Peut être eux seront-ils écoutés.