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30/12/2014

Démocratie suédoise

En Suède  le parti d’ « extrême droite » « populiste », S.D (les Démocrates de Suède), a recueilli 12,9% des voix aux élections législatives, si bien que la coalition au pouvoir Sociaux-démocrates et Verts ne dispose que de 43,6% des voix.

Le S.D. exige une réduction drastique de l’immigration et demande une diminution de 90% du nombre de demandeurs d’asile accueillis en particulier des réfugiés syriens, désir partagé par une grande part de l’opinion publique.

Le S.D. a empêché le vote du budget, aucune coalition ne pouvant recueillir la majorité.

Le nouveau premier ministre social-démocrate a tout d’abord décidé de nouvelles élections législatives en mars 2015, puis conscient que le résultat serait le même y a renoncé.

Les partis dits « de gouvernement », autrement dit ayant participé à un gouvernement - c’est à dire tout le monde sauf le S.D. - ont alors négocié un accord portant  sur deux législatures, jusqu’à 2022. Suivant cet accord les partis se sont engagés à ne pas voter contre le parti au pouvoir pour le budget, la politique des retraites, la défense et l’énergie.

Cet « acoquinement » des politiques contre le parti « populiste », montre jusqu’où peut aller le mépris de l’électeur dans un pays considéré comme un exemple de démocratie, pour empêcher un gêneur de rentrer dans le jeu politique.

Ce n’est pas la voie qu’ont choisie, le Danemark et la Norvège où les partis de droite ont passé un accord  avec la droite « populiste » qui participe même au gouvernement norvégien.

Bien entendu Le Monde applaudit à cette forfaiture, et y voit un exemple à suivre en France : « Le second mérite de cet accord exemplaire est d'offrir aux autres Européens, tous peu ou prou confrontés à la montée des partis populistes, de gauche ou de droite, un modèle de résistance. » Il n’est pas certain d’ailleurs que l’UMP et le PS n’arrivent à un tel accord pour, comme dit Le Monde, « neutralis(er) la capacité de nuisance parlementaire du parti populiste d'extrême droite. »

On voit assez bien Mr Juppé, se livrer à une manœuvre de cet  ordre, l’UMPS n’est pas morte.

Partout les politiques méprisent le sentiment anti-immigration qui se fait jour dans de nombreux pays d’Europe et en France, où on souffre de chômage, d’insécurité, d’acculturation, de gaspillage financier et où on ne se sent plus chez soi.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com 

14/11/2014

Le piège ukrainien

De Gaulle a déclaré un jour, « Les états n'ont pas d'amis, ils n'ont que des intérêts. » et pourtant si on regarde les actions récentes de la France à l’extérieur, on ne peut que constater qu’elles sont motivées non par l’intérêt de la France mais par d’autres raisons comme l’intérêt des Etats-Unis camouflés en OTAN, ou de bons sentiments comme la promotion de la démocratie et des droits de l’homme. Il en fut ainsi en Libye où la France, sous couvert de l’OTAN mena une guerre irresponsable qui déstabilisa le Sahel et dont nous n’avons pas fini de payer les conséquences.

Il en est maintenant ainsi en Ukraine où l’Union Européenne s’est engagée avec la France, dans un conflit où nous n’avons rien à gagner ce qui n’a fait qu’aggraver la situation.

Que les Etats-Unis veuillent contrer la Russie et l’empêcher de redevenir une grande puissance est à la limite compréhensible, mais l’Europe !  Quand comprendra-t-on que notre intérêt en tant qu’Européens et Français est d’établir des rapports confiants et utiles avec la Russie ? Actuellement nous faisons tout le contraire.

Le début de la crise ukrainienne a été le projet d’accord à Vilnius entre l’Union Européenne, projet d’abord avorté et que nous avons signé ensuite avec l’oligarque chocolatier Petro Porochenko, parvenu au pouvoir à Kiev dans des conditions douteuses.

Il sera très difficile maintenant de ne pas admettre l’Ukraine dans l’UE même si on peut estimer qu’elle n’y a pas sa place et qu’elle nous coutera très cher.

L’Ukraine est un pays ruiné de 45 millions d’habitants auquel il manque quelque 40 milliards de dollars, dont l’économie, et en particulier l’industrie, est imbriquée dans celle de la Russie. Liée historiquement, culturellement et économiquement avec la Russie, elle n’a aucunement vocation à devenir européenne. Les Etats-Unis, qui ont vassalisé l’Europe grâce à l’OTAN, la pousse à s’étendre toujours plus vers l’est en particulier depuis la réunification de l’Allemagne, pour contenir l’influence russe. Nous avons ainsi intégré la Bulgarie, la Roumanie et les Pays Baltes, pour quel bénéfice ? Sinon l’immigration chez nous de ressortissants dont les Rom inassimilables ? Nous ne retirons aucun profit de cette annexion qui ne fait qu’affaiblir notre niveau de vie en augmentant le chômage et la concurrence extérieure.

Nous avons reconnu la validité des élections législatives ukrainiennes du 26 octobre dont les provinces russophones du Donbass étaient exclues. N’avons nous pas vu qu’ainsi nous reconnaissions la sécession de ces provinces ? Poutine les a aussi reconnues pour cette raison. Le piège s’est refermé quand nous avons refusé d’entériner les scrutins du 3 novembre, dans les provinces séparatistes de Donetsk et de Louhansk, que Poutine lui s’est empressé de reconnaître.

Il sera bien difficile maintenant de recoller les morceaux, d’autant que Kiev cherche à reconquérir ses provinces perdues par la force bombardant ses villes comme Bachar al Assad, sans soulever notre indignation.

Si l’Europe ne s’en était pas mêlée, l’affaire si elle avait seulement existé, serait depuis longtemps réglée par un accord entre l’Ukraine et la Russie, au profit des deux pays. Nous sommes maintenant partis dans une crise qui peut durer plusieurs années. Les sanctions imposées à la Russie jointes à la baisse du prix du pétrole, affaiblissent l’économie russe et provoquent la chute du rouble.

Mais l’Europe et la France sont aussi perdantes, la Russie étant un fournisseur et un client. N’avons nous rien de mieux à faire pour rétablir notre économie ? Par ces sanctions nous nous tirons une balle dans le pied, la non-livraison des Mistral en étant un remarquable symbole.

Ce qui est intéressant c’est de voir que pour d’autres c’est « business as usual ». Les Etats-Unis dépendent entièrement de la Russie pour leurs activités spatiales. Elle assure seule, en particulier le transfert des cosmonautes vers la station spatiales et lui fournit des moteurs de fusée.

Il est temps de négocier aves la Russie et l’Ukraine mais sans les Etats Unis, une sortie de crise acceptable et profitable à tous, sinon nous allons voir la Russie faute d’un accord avec l’Europe, se tourner vers la Chine.

 

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com 

 

05/10/2014

Nos adversaires ne sont pas nos ennemis.

Dans un remarquable article paru dans le Figaro, Renaud Girard appelle à ne pas confondre adversaire et ennemi. On peut avoir un désaccord idéologique avec un pays et ne pas approuver son comportement sans qu’il constitue une menace, il faut alors le qualifier d’adversaire. Renaud Girard en donne comme exemple Kadhafi contre qui l’Otan et surtout la France, déclencha une guerre insensée qui aboutit effectivement à la chute du régime et à la mort de Kadhafi. Que voit-on maintenant ? La Libye n’existe plus en tant qu’état et le Sahel est déstabilisé par des groupes islamiques alors que Kadhafi n’était plus notre ennemi. Il luttait contre les islamistes et stoppait les trafics d’êtres humains qui alimentent maintenant l’immigration en Europe. On parle même maintenant de retourner en Libye…

Comme « adversaires » Renaud Girard cite la Syrie de Bachar al-Assad et l’Iran théocratique. Bien sur ce ne sont pas des démocraties mais ils ne constituent pas une menace et Bachar  assure la liberté religieuse notamment celle des chrétiens.

Notre ennemi, contre lequel nous sommes en guerre depuis notre intervention au Mali, c’est le terrorisme islamique, qu’il s’appelle, AQMI ou Etat Islamique. C’est lui qui commet des attentats même sur notre sol, décapite les otages et cherche à se tailler un territoire en Syrie et en Irak. C’est lui l’ennemi que nous combattons au Sahel et maintenant en Irak et nous ne devons pas refuser l’aide de ceux qui peuvent nous apporter un concours utile même si idéologiquement nous ne les approuvons pas. Il faut rechercher l’aide de Bachar al-Assad qui est le seul à disposer d’une armée crédible en Syrie, et celle de l’Iran en Irak.

A ces deux adversaires, j’ajouterai la Russie de Poutine. Cen’est pas l’avis de Pascal Bruckner qui a intitulé un article dans Le Monde « La Russie de M. Poutine et l'islamisme radical sont nos meilleurs ennemis ».

Ses griefs sont curieux : « …il vomit l'Europe athée et décadente au nom des valeurs de l'orthodoxie mises au service de l'empire eurasiatique », «La Russie seule serait, à l'en croire, le siège de la Troisième Rome et le berceau de la vraie chrétienté. Au nom de cette mission rédemptrice, le gouvernement propose d'allonger les minijupes, d'abaisser les talons hauts, de remplacer les sous-vêtements féminins en dentelle par des culottes en coton ». Il va jusqu’à  qualifier Poutine de « Rambo moscovite » Où va-t-il chercher tout cela ? Et même en quoi cela nous regarde-t-il ? Plus sérieux, il lui reproche de vouloir annexer les régions russophones des anciennes républiques soviétiques. Peut être, mais les guerres en Géorgie et en Ukraine ont largement été suscitées par les Etats Unis voulant empêcher le retour de la Russie parmi les grandes puissances.

De toute façon l’Europe dont la France, n’est pas chargée de maintenir l’ordre mondial, il y a l’ONU pour cela et ce n’est pas avec des sanctions qui nous coutent autant qu’à la Russie que nous résoudrons la question. D’autant qu’il y a peu l’OTAN a, en bombardant la Serbie et la Libye, sans son accord profondément humilié la Russie.

Quoiqu’il en soit, la Russie n’en déplaise à Pascal Bruckner, n’est pas un ennemi et même si cela doit peiner M. Obama nous avons tout intérêt à nous entendre avec elle. Nous en avons besoin économiquement comme fournisseur et comme client et politiquement car dans beaucoup de domaines nos intérêts sont les mêmes, en particulier au proche et au moyen Orient. Allié de l’Iran et de la Syrie, la Russie peut être d’une grande aide pour combattre l’islamisme.

Au fond est ce même un adversaire ?

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com 

03/06/2014

Sauvagerie en Centrafrique

Désolant : Après un certain calme depuis le début de l’opération Sangaris, les massacres ont repris à Bangui. Après l’attaque le 28 mai par des assaillants venus du PK5, le dernier quartier musulman de Bangui, de l’Eglise Notre-Dame de Fatima et le massacre d’au moins une quinzaine de chrétiens dont l’abbé Paul-Emile Nzalé, parmi les centaines de familles qui s’y abritent, les chrétiens s’en sont pris ensuite à une mosquée.

L’affaire avait commencé par le massacre de trois jeunes musulmans qui se rendaient à un match de football de « réconciliation ». On dit que "Leurs organes sexuels et leur cœur ont été retirés".

Maintenant la colère monte contre les forces internationales, Français de Sangaris et Africains de la Misca, notamment le contingent du Burundi accusé de protéger la population musulmane.

Les troubles s’étendent au reste du pays.

Les Français trop peu nombreux ont cherché d’abord à s’interposer entre les communautés, ils ont cantonné les combattants du Séléka, laissant ainsi les musulmans à la vindicte des anti-balaka, ils sont maintenant vilipendés par une partie de la foule ainsi que Catherine Samba-Panza, la présidente de transition qui est perçue comme leur protégée.

On peut craindre de voir un jour Paris accusé injustement comme au Rwanda, d’avoir favorisé l’épuration confessionnelle en Centrafrique.

Ce qui est navrant c’est qu’en Centrafrique, il n’y avait pas avant l’arrivée du Séléka de conflits interreligieux. Jusqu’à la colonisation française, les populations de cette région servaient de vivier humain aux esclavagistes musulmans venus du Soudan, si bien qu’    elles se convertirent massivement au christianisme. Les Centrafricains de souche sont à 95% chrétiens et animistes, les 5% restant vivant dans l’extrême nord-est du pays.

Les musulmans de Bangui étaient pour la plupart des étrangers surtout des commerçants tchadiens ou maliens qui étaient acceptés.

Le Séléka qui réunit plusieurs tribus nordistes et a aussi reçu le renfort de pillards venus du Tchad et du Soudan, déferla sur Bangui en mars 2013 et le pays sombra dans le chaos. La France intervint début 2014 pour rétablir l’ordre mais avec des moyens insuffisants, 1600 hommes, étant donné la taille du pays plus étendu que la France. Il y a maintenant 2000 français et 5800 soldats africains de la Misca.

C’est en fait un conflit ethnique qui a dégénéré en conflit interconfessionnel dont on ne voit guère l’issue. Peut être à terme une scission ou le dépeçage du pays entre ses voisins.

Pendant ce temps certains s’extasient devant le développement de l’Afrique subsaharienne où le taux de croissance atteint parfois 5 à 7% par an. Mais ce développement est surtout en trompe-l’œil, du à l’accroissement de la production de pétrole et de matières premières, y compris les productions agricoles, au profit principalement de puissances étrangères dont la Chine. Il faut aussi prendre en compte la croissance démographique très élevée dans presque tout le continent. Le développement ne profite qu’à une faible minorité nationale et n’entraine pas de progrès suffisants pour ce qui est des infrastructures, de l’éducation et de la santé et le nombre de conflits interethniques ne fait que croître. Le flot des subsahariens cherchant à gagner l’Europe par les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, par Lampedusa ou par la Grèce n’est pas près de se tarir.

On consultera avec profit l’ « Afrique Réelle » de Bernard Lugan uniquement sur internet.

 

29/05/2014

" L'immigration aide l'emploi"

Alors que le nombre de chômeurs de catégorie A, n’ayant aucune activité, atteint le nombre de 3 364 100 avec une hausse en avril de 14 800, un chercheur du CNRS ose écrire le 28 mai dans le Monde cette affirmation péremptoire « L’immigration aide l’emploi ». Il faut quand même être courageux ; il est vrai qu’avec son statut de chercheur fonctionnaire il peut regarder l’affaire de Sirius.

Que prétend-t-il ? Faisant référence à un rapport d’un think-tank italien « les chercheurs ont établi que la concurrence des travailleurs immigrés augmente sensiblement la probabilité de promotion de travailleurs nationaux ». Il affirme même que « la concurrence des travailleurs immigrés n’affecte ni le taux d’emploi, ni la localisation des travailleurs nationaux. » et il conclue « L’immigration n’est donc pas une menace pour les travailleurs européens, mais une chance. En martelant le contraire, l’extrême droite mène inéluctablement à une régression économique et sociale ».

Cette dernière phrase montre bien que les convictions de ce « chercheur » que l’on appointe hélas, sont beaucoup plus idéologiques que scientifiques.

Ainsi il reste quelqu’un pour qui l’immigration est une chance pour la France. Je pensais que cette phrase éculée était tombée dans le domaine des affirmations mensongères comme « il ne manque pas un bouton de guêtre… » ou « la route du fer est coupée ». Et bien non il y en avait encore un.

Alors que le chômage atteint en France un niveau record, que le peuple français vient de dire par deux fois qu’il ne voulait plus de cette invasion d’immigrés inassimilables qui colonisent peu à peu des régions entières et y imposent leur façon de vivre, alors que le jour même on démolit à Calais un camp d’immigrants venus des quatre coins de l’Afrique et de l’Asie, 550 Erythréens, Soudanais, Afghans ou Syriens qui, depuis huit mois, en avaient fait leur abri de fortune, que des centaines de « subsahariens » on forcé les barrières de Ceuta et sont maintenant en Europe, que Lampedusa déborde, certains prônent une plus grande immigration.

Il est possible que les nouveaux immigrés acceptent des emplois peu recherchés par les nationaux, mais ceux ci les prendraient si ils étaient correctement payés. Mais surtout l’immigré finit par faire venir sa famille et ses enfants n’acceptent plus la vie que menait leur père et préfèrent tenir les murs des cités d’où sont partis tous les indigènes pour qui la vie devenait impossible.

L’immigration une chance pour la France, alors que plusieurs centaines de « Français » sont formés au Djihad en Syrie, maintenant mais ensuite en France comme le montre Mohamed Merah.

Le temps du « Camp des Saints » cher à Raspail est arrivé.