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09/11/2016

Trump, Président.

Quand on est Président d’un pays ami, on se garde de faire des déclarations au sujet d’un candidat à la présidence de ce pays le disqualifiant ou le condamnant. Pourtant François Hollande tenait devant la presse des jugements que, s’il est responsable, il doit regretter maintenant. Elu on le félicite rapidement et on cherche à travailler au mieux avec lui.

Quand on est ministre des affaires étrangères, on ne fait pas comme Ayrault une tête d’enterrement quand l’élection démocratique d’un Président d’un pays ami n’a pas donné le résultat escompté, on en prend acte et on cherche à avoir les meilleurs rapports possibles avec son gouvernement.

Nous sommes gouvernés par des amateurs sectaires incapables de s’adapter à une situation qui était pourtant envisageable et qu’il fallait envisager.

Entre parenthèses, l’intérêt que la France a porté à l’élection américaine montre à quel point nous sommes devenus des satellites des Etats Unis.

La France et l’Europe devraient voir dans cette élection une occasion de reprendre leur indépendance et de mener une politique conforme à leurs intérêts.

 

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05/11/2016

Abattoirs

Le 4 novembre Le Monde titre en première page : « Le nouveau scandale des vaches en gestation ». On y apprend que l‘association L 214, association de protection animale, a filmé dans un abattoir de Limoges « des veaux prêts à naître jetés à la poubelle, pratique légale mais controversée »

L’abattage de « vaches gestantes » est une pratique légale, pas très ragoutante mais dans un abattoir il ne faut pas s’attendre à ce que l’on fasse dans la dentelle.

Ce qui indigne aussi Le Monde c’est que « La majorité des fœtus finit à l’équarrissage, c’est-à-dire avec les cadavres et déchets d’animaux »

Dans un pays où chaque année on pratique en toute bonne conscience plus de 200 000 avortements, on peut s’étonner que le sort des fœtus de veau préoccupe plus la presse bien pensante que l’interruption de vies humaines qui ne demanderaient qu’à se poursuivre.

On vit une drôle d’époque.

 

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25/10/2016

La poussière sous le tapis.

L’opération en cours pour évacuer les « migrants » de la jungle calaisienne consiste littéralement à mettre la poussière sous le tapis.

On les disperse en province dans des centaines de CAO, (centres d’accueil et d’orientation), pour beaucoup dans des colonies de vacances qu’il faudra libérer avant l’été.

On est sensé y trier ceux qui peuvent prétendre au droit d’asile, quelques pour-cent, et les autres. Ceux ci, que vont-ils devenir ? On va les expulser ? Surement pas, ils deviendront des « sans –papiers » et beaucoup retourneront à Calais.

On impute au régime de Vichy la création de centres d’internement comme celui des Milles près d’Aix en Provence et on veut faire croire qu’il avait été créé pour interner les juifs. Mais ce n’est pas Vichy qui a créé le Camp des Milles où, à la déclaration de guerre en 1939 on interna les ressortissants de pays ennemis, Allemands, Autrichiens, Hongrois, qu’ils soient juifs ou pas.

Le 12 novembre 1938, la Chambre des Députés, sous le gouvernement Daladier, avait voté un décret permettant l’internement des « étrangers indésirables». Ce décret sera mis en application en 1939 au moment de la « Retirada », l’exil des républicains espagnols qui fuyaient le régime de Franco, il y en aura 450 000. En mars I939, il y a 264 000 Espagnols dans les camps du sud-ouest de la France dont le plus important fut celui de Gurs dans les Basses-Pyrénées.

Aux Milles on interna indifféremment des opposants au régime nazi (communistes, socialistes, opposants divers, Juifs allemands ou autrichiens), des personnes favorables au régime hitlérien, ou des combattants allemands. Au départ l’internement dans les camps n’avait donc aucun caractère raciste.

Dans toute la France il y eut plusieurs dizaines de camps d’internement de ressortissants étrangers.

Peut être le décret de Daladier n’a-t-il jamais été annulé ? Il serait beaucoup plus efficace de reprendre cette solution en aménageant des camps d’un confort suffisant, cela permettrait le tri à tête reposée et l’expulsion des déboutés. D’ailleurs les réfugiés qui sont restés près de leur pays sont hébergés dans des camps en Jordanie, en Turquie, au Kurdistan.

Pendant ce temps là en Méditerranée l’opération européenne Frontex, chargée de protéger les approches maritimes européennes, est complètement détournée de son but et est devenue le complice objectif des passeurs libyens ou égyptiens. Les bâtiments qui lui sont affectés vont chercher au delà des eaux territoriales, des naufragés volontaires abandonnés dans des embarcation surchargées incapables de faire la traversée vers l’Europe, comptant bien être récupérés par les bâtiments de Frontex et d’organisations « humanitaires » irresponsables et subventionnées, qui les amèneront à destination. En 2015 on en a ainsi introduit 150 000 pour la plupart venant d’Afrique subsaharienne et dont personne ne veut ; certains cherchent à franchir la frontière française.

Si on veut arrêter ce phénomène, il faut ne récupérer que les naufragés réellement en danger sans aller les chercher près de leur point de départ et les ramener en Libye et en Egypte. La pompe se désamorcera.

Où en serions nous si Viktor Orban n’avait pas coupé la route des Balkans ? Sait-on qu’il y a des Allemands qui se réfugient en Hongrie pour y retrouver la tranquillité ?

L’Europe aux grands sentiments est en train de se laisser envahir d’une façon suicidaire.

 

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18/10/2016

La guerre tue.

La guerre tue certes mais celle du Yemen est surtout tue et n’intéresse pas grand monde contrairement à celle de Syrie où le monde s’entend pour condamner Bachar el Assad et Vladimir Poutine.

En septembre 2014 les rebelles houthistes, mouvement politique chiite dirigé par Abdel Malik al Houthi, se rebellent à l’occasion d’une transition politique qui s’est mal passée.

Une coalition menée par l’Arabie Saoudite à partir de mars 2015 attaque les rebelles pour remettre au pouvoir le gouvernement de Abd Rabo Mansour Hadi, c’est le début d’une guerre qui depuis dix huit mois dure toujours.

Bien entendu dans ce conflit il faut voir la lutte permanente entre Sunnites et Chiites, entre Riyad et Téhéran, Riyad ne voulant pas voir un régime chiite s’installer dans son pré-carré.

Depuis, les houthistes ont été chassés d’Aden et du sud ouest du pays mais la guerre menée principalement par l’Arabie Saoudite s’enlise.

Les Saoudiens sont aidés par les Etats Unis qui leur fournissent armement, ciblages, renseignements, ravitaillent leurs avions.

Et c’est là que la comparaison avec la Syrie est possible, encore à une moindre échelle. Cependant 10 000 morts ont déjà été provoquées par les combats dont beaucoup de civils, l’Arabie Saoudite bombarde les infrastructures y compris celles de soin et exerce un blocus sur les zones rebelles au point que des millions de yéménites n’ont plus de quoi se nourrir, trois millions ont fui les zones de combat.

Si les frappes menées par l'aviation russe contre la ville d'Alep en Syrie relèvent du " crime de guerre ", il en va de même de celles conduites par nos amis saoudiens au Yémen.

Il apparaît que le conflit va durer, aucun des deux camps n’étant en mesure de triompher militairement. Mais la guerre dégénère : le 8 octobre les avions saoudiens ont pris pour cible une cérémonie funéraire à Sanaa, tuant au moins 140 personnes et en blessant 500.

L’USS Mason de la marine américaine a par deux fois été l’objet de tirs de missiles probablement d’origine chinoise, tirés à partir des zones côtières tenues par les rebelles sur la mer Rouge.

Le 12 octobre, en représailles, le USS Nitze détruisait trois sites de radar à l’aide de missiles de croisière Tomahawk.

En réponse Téhéran a envoyé deux bâtiments de guerre dans le golfe d’Aden.

Quand on sait que le Yemen contrôle le détroit de Bab el Mandeb, à l’entrée de la mer Rouge par lequel transite le trafic maritime qui doit franchir le canal de Suez et que l’Iran contrôle le détroit d’Ormuz à l’entrée du golfe Persique on comprend la sensibilité de cette zone et les conséquences si cette guerre dégénérait.

En attendant on peut s’étonner du silence médiatique sur ce conflit, probablement parce que l’Occident est curieusement alliée à la pire théocratie qu’est l’Arabie Saoudite et que les Etats Unis y sont impliqués.

 

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30/09/2016

Alep

Il faut quand même être d’une totale mauvaise foi ou avoir la mémoire bien courte pour rendre Bachar responsable de ces cinq années de guerre civile, ayant causé 300 000 morts et les combats actuels pour Alep.

Rappelons nous quand même que tout a commencé dans la foulée des printemps arabes quand l’occident et les pétromonarchies sunnites ont entrepris de renverser Bachar, président légitime de la Syrie, encourageant voire suscitant la rébellion, l’occident par ce qu’il estimait le régime dictatorial, les secondes pour faire pièce à l’Iran chiite. Curieuse alliance avec des dictatures théocratiques bien moins libérales que ne l’était le régime syrien.

L’opposition « modérée » n’a jamais réellement existé, constituée surtout par des exilés, les autres ayant fini par rejoindre les mouvements djihadistes comme le Front al Nosra. Rappelons nous Fabius déclarant que ce mouvement « faisait du bon travail » et que Bachar n’avait pas sa place sur terre.

On aurait du être averti par le chaos entrainé au proche et au moyen Orient par les interventions occidentales en Afghanistan, en Syrie, en Libye. Les révolutions du printemps arabes ont conduit partout à la prise du pouvoir par les islamistes rêvant d’établir la charia.

Seulement Bachar ne s’est pas laissé faire soutenu par toutes les minorités, chrétiennes, yazidis, druzes, kurdes, alaouites, chiites, craignant toutes l’arrivée d’islamistes au pouvoir. Le clergé catholique a toujours déclaré qu’il ne souhaitait pas le reversement de Bachar. Et l’armée syrienne soutenue maintenant par la Russie a offert une résistance que personne n’avait prévue.

Il est inutile de pleurer sur le sort d’Alep, il faut maintenant faire cesser les combats. Constatons que Bachar n’est pas notre ennemi, notre ennemi ce sont les djihadistes de l’Etat Islamique et du Front al Nosra et de ses avatars.

Cessons de faire un préalable du départ d’Assad, unissons nos efforts à ceux de la Russie nous viendrons rapidement à bout des mouvements terroristes, après mais après seulement on pourra voir comment rétablir la paix publique en Syrie.

 

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