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18/01/2017

Main basse sur Tromelin.

 

On n’aura jamais autant parlé de Tromelin : Grâce à l’opposition active de certains députés, l’accord sur « la cogestion économique, scientifique et environnementale de Tromelin et ses espaces maritimes environnants » avec Maurice, a été retiré de l’ordre du jour de l’Assemblée nationale.
Tromelin est une minuscule île corallienne en forme d’amande, située à 450km à l’est de Madagascar et 535km au nord de la Réunion. Longue de 1,7km pour 700m de large, son point culminant n’excède pas 7m.

L’ilot est très difficilement accessible par la mer, en raison de bancs de corail. On y a construit une piste d’atterrissage de 1000m de long. Il est rattaché aux Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) avec les autres îles éparses du canal du Mozambique.

Surnommée le « carrefour cyclonique » ou « l’île aux cyclones », l’île a vu passer plus d’une quinzaine de cyclones en 40 ans. Pour cette raison on n’y trouve pas d’arbres, l’île n’est guère fréquentée que par les oiseaux et les tortues.

Tromelin ne présente en soi aucun intérêt, il n’y a qu’une station météo maintenant automatisée, mais l' île génère une zone économique exclusive (ZEE) de 280 000 km2 fréquentée par les pêcheurs dont des Mauriciens. Actuellement c’est la France qui délivre les autorisations de pêche.

La France en prend possession au nom du Roi Louis XVI, le 29 novembre 1776. En 1809 les Anglais s’emparent de Rodrigue puis des îles de France et de Bourbon. Ce n’est qu’en 1814 que cette dernière est rétrocédée à la France par le traité de Paris et devient l’île de la Réunion.

Se basant sur la version anglaise du traité de Paris, Maurice, l’ancienne Ile de France revendique Tromelin depuis longtemps. La version française qui à cette époque fait toujours foi, prévoit  la cession par la France à l’Angleterre de l’île Maurice « et de ses dépendances, nommément Rodrigue et les Seychelles ». Nommément est évidemment limitatif alors que la version anglaise emploie «especially» qu’on traduirait par «en particulier», qui est bien moins précis.

En 1999 c'est Jacques Chirac alors Président de la République, qui évoque le premier l'idée d'une cogestion sur Tromelin avec Maurice. Il faudra ensuite des années pour faire aboutir le projet. En  juin 2010, alors que Nicolas Sarkozy est le chef de l'Etat, l'accord cadre est signé entre la France et Maurice dans la plus grande discrétion. Le processus de ratification ne commence qu’en décembre 2012 ; ratifié sans difficulté par le Sénat, le passage devant l'Assemblée nationale, prévu en avril 2013, suscite une première levée de bouclier, menée par le député UDI du Tarn, Philippe Folliot.  Il estime que c'est "Le détricotage de la France, de son intégrité et de sa puissance maritime qui se joue dans cette affaire".

C’est le même Folliot qui mena une campagne efficace contre la tentative actuelle, entrainant une forte mobilisation populaire (pétition signée par plus de 11 000 personnes en quelques jours) et très nombreux messages de soutien, qui entraine le retrait du texte de l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale.

On a beau affirmer que cet accord ne mettait pas en cause la souveraineté de la France, ce qui reste à démontrer, il aurait constitué un fâcheux précédents pour d’autres possessions de la France.

Les Iles Eparses du canal du Mozambique - les Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India - sont revendiquées par Madagascar. Ces Ilots sans grand intérêt génèrent une ZEE couvrant la moitié du canal du Mozambique où on suppose des réserves pétrolières qui pourraient être aussi importantes que celles de la mer du Nord.

Dans l’océan Pacifique l’île de Clipperton et sa ZEE sont revendiqués par le Mexique, alors que l’Afrique du Sud et l’Australie pourraient être intéressées par nos Terres Australes.

Malheureusement l’affaire n’est pas enterrée et il faut s’attendre à une nouvelle tentative de ratification au cours de la prochaine législature. Il faut rester vigilant. Il faudrait aussi que la France se dote d’un nombre suffisant de bâtiments patrouilleurs pour affirmer sa souveraineté sur son énorme ZEE

 

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16/12/2016

La libération d'Alep

L’indignation unanime des médias et des politiques devant la libération d’Alep est quand même étrange, croyaient-ils sincèrement que les rebelles allaient l’emporter ?

Maintenant on peut espérer un règlement politique de ce conflit qui dure depuis cinq ans ; il est vrai qu’il faudra que Bachar soit à la table des négociations. La durée du conflit et la résilience de l’armée syrienne montrent à l’évidence qu’un bonne part de la population syrienne, probablement une majorité, ne souhaite pas le remplacement du régime par une prise de pouvoir inéluctable des islamistes,

Remarquons aussi que toutes les informations viennent d’une officine pro-rebelles installée à Londres et qu’il faudrait écouter d’autre récits. Voilà ce qu’écrit un chrétien dans le bulletin de « SOS Chrétiens d’Orient » : « Entre les bombardements des islamistes et les balles de leurs francs tireurs, Alep est devenue un enfer. Même chez eux les Aleppins ne sont pas à l’abri. Le but des islamistes est de frapper les chrétiens en priorité ». C'est un témoignage qui en vaut bien un autre.

Cette rébellion qui a débuté par des mouvements d’étudiants et qui a ensuite dégénéré quand les terroristes islamiques venus de l’étranger s’en sont mêlés, aurait été vite matée si une curieuse alliance n’était intervenue aux cotés des rebelles pour renverser le gouvernement légitime de Bachar el Assad.

A coté de la France à la remorque des Américains, on trouve les démocraties avérées de l’Arabie Saoudite, du Qatar, de la Turquie. Rappelons nous les fortes paroles de notre ministre des Affaires étrangères déclarant que «  Bachar ne méritait pas d’être sur terre » et que le Front al Nosra « faisait du bon travail». Avec ces alliés la France est responsable du prolongement de cette guerre civile et d’une bonne part des 300 000 morts.

Les conséquences de l’élimination de Milosevic de Saddam Hussein, de Ben Ali et de Kadhafi qui n’ont été que troubles et appauvrissement, n’ont pas servi de leçon et n’ont pas fait comprendre que la démocratie de type occidental n’était ni adaptée ni souhaitée par de nombreux peuples.

Il convient maintenant que la rébellion n’a plus l’espoir de l’emporter, et heureusement, de chercher une issue politique à cette guerre qui a ravagé un pays autrefois en paix et où les minorités, y compris les chrétiens, étaient protégées.

Pour cela il faut commencer par abandonner une politique indéfendable.

 

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13/12/2016

Du Kosovo à la Syrie.

L’autre jour j’ai reçu un appel à l’aide aux chrétiens du Kosovo : Ils sont persécutés par les Albanais musulmans, vivent dans des enclaves, on détruit leurs églises.

Rappelons nous : en 1999 l’OTAN a fait, sans mandat de l’ONU, une guerre à la Serbie pour arrêter des atrocités que Milosevic, le « boucher des Balkans », aurait commises au Kosovo. La France a participé à cette guerre contre un pays ami traditionnel. Par des bombardements massifs, l’OTAN a contraint la Serbie à abandonner sa province du Kosovo qui est depuis devenu un état mafieux, où les chrétiens sont persécutés.

En 2001, une cour de justice de l'ONU allait établir qu'il n'y avait pas eu de génocide au Kosovo.

Depuis Milosevic a été emprisonné en 2002 par le Tribunal international pour la Yougoslavie (TPIY), il est opportunément mort en détention en 2006. En 2016 le TPIY déclarait Milosevic innocent des crimes en Bosnie dont on l’accusait.

Maintenant en Irak on poursuit une guerre entreprise par Bush sous de faux prétextes pour éliminer Saddam Hussein, qui n’était certainement pas sans reproche mais laissait vivre les chrétiens librement.Les chrétiens d’Irak ont du émigrer ou fuir l’Etat Islamique chez les Kurdes.

En Syrie, une guerre civile dure depuis cinq ans et a fait 300 000 morts. Cette guerre a été sinon suscitée au moins encouragée et entretenue par les Etats Unis et la France alliés aux islamistes dans le but de renverser Bachar el Assad. Lui aussi n’est pas sans reproche mais son régime protégeait les minorités dont les chrétiens qui vivaient en paix.

Depuis cinq ans Bachar résiste, ce qui prouve qu’il a le soutien d’une bonne partie de la population. Il est sur le point de reprendre le contrôle d’Alep dont les quartiers Est étaient entre les mains des rebelles. L’Occident déchainé crie au crime de guerre et voudrait trainer Bachar comme Milosevic devant un tribunal international. Tout le monde sait pourtant que la chute du gouvernement de Bachar el Assad entrainerait la création d’un état islamique qui obligerait les chrétiens à émigrer ou à être réduits en dhimitude.

Décidément l’Occident qui devrait défendre les chrétiens d’Orient n’a rien compris et poursuit indéfiniment une politique irresponsable.

C’est la Russie qui a pris à son compte la protection des chrétiens.

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09/12/2016

Le Rwanda encore !

Le général Kagame actuel président du Rwanda, a récemment annoncé l’ouverture d’une enquête sur le rôle de vingt responsables français, pour la plupart des officiers, dans le génocide de 1994. Ce n’est pas la première fois que Kagame accuse la France d’être intervenue dans le « génocide ». Chaque fois y figurent les mêmes autorités en particulier l’amiral Lanxade, Chef d’état major des armées et le général Lafourcade qui commandait la force Turquoise déployée en 1994 pour arrêter les massacres.

L’origine de cette affaire remonte en fait au discours prononcé en 1990 au sommet des chefs d’état d’Afrique et la France, par le Président Mitterand, liant l’aide à l’Afrique à l’instauration de régimes démocratiques.

Au Rwanda l’ethnie dominante était les Tutsis, très minoritaires, l’instauration de la démocratie porta au pouvoir les Hutus majoritaires. La France apporta une assistance militaire au gouvernement légal.

Les Tutsis ne pouvaient accepter cette situation et il s’en suivit des tentatives de reprise du pouvoir par la force.

Le 6 avril 1994 l’avion du président rwandais Habyarimana était abattu par deux missiles lors de son atterrissage à Kigali, ce qui devait déclencher les massacres interethniques devant faire 800 000 morts.
Pour qui s’est intéressé à l’attentat, il apparait que Kagame est à l’origine de l’attentat contre l’avion présidentiel, un livre d’un participant expose ses modalités, acheminement des missiles, noms des tireurs, circonstance du tir. L’étude des conditions de l’attentat laisse fort peu de doute.

Seulement le TPIR (Tribunal pénal international pour le Rwanda) s’est toujours refusé à enquêter sur l’attentat sous la pression des Américains, protecteur de Kagame.

L’affaire aurait été enterrée si les familles de l’équipage français du Falcon 50 présidentiel n’avaient porté plainte.

L’affaire traine depuis 1998, les juges Bruguière, Trévidic et maintenant Herbaut, l’instruisant successivement dans des conditions difficiles : plusieurs témoins, transfuges du gouvernement Kagame, qui acceptaient de témoigner en France ont été assassinés ou ont disparu.

L’accusation des Rwandais d’une participation des militaires français aux massacres est à l’évidence un contrefeu contre l’instruction récemment relancée et qui peut conduire à la mise en cause de Kagame pour avoir ordonné l’attentat ayant servi de détonateur aux massacres, ce qui lui permit de prendre le pouvoir, d’instaurer au Rwanda un régime dictatorial et de piller les ressources minières de son grand voisin la République démocratique du Congo, pays en pleine déliquescence.

 

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12/11/2016

Europe:le désamour

Un événement est passé inaperçu et est pourtant révélateur : le 30 octobre, la Moldavie votait pur élire son président. Igor Dodon, ouvertement prorusse, a failli être élu au premier tour avec 48,2% des suffrages, il le sera surement au second le 13 novembre.

Evidemment la Moldavie c’est seulement 3,5 millions d’habitants mais elle est l’enjeu d’une lutte d’influence entre l’occident et la Russie.

Jusqu’à maintenant la Moldavie regardait vers l’Europe avec laquelle elle avait signé un accord d’association en 2014 avec l’espoir d’être intégrée. Igor Dodon voudrait lui rejoindre l’Union économique eurasienne pilotée par Moscou.

Si on ajoute à ce revirement le Brexit, l’évolution rapide de la Turquie vers une dictature islamique – et pourtant on n’a pas arrêté les négociations pour l ‘admission dans l’Union Européenne - on constate que l’UE n’a plus le pouvoir d’attraction qu’elle avait jusqu’ici en particulier auprès des pays ayant appartenu à l’Union Soviétique.

Il est très probable qu’un referendum envisagé en Islande, conduirait à un refus.

Il est vrai que si elle ne se réforme pas profondément cette construction va vers l’explosion. La crise migratoire n’a pas été ressentie de la même façon par tous : alors que l’Allemagne de Me Merkel, pour des raisons de démographie et peut être de bons sentiments, ouvrait largement ses portes, la Hongrie, l’Autriche fermaient leurs frontières. La France qui n’arrive pas à gérer l’arrivée de nombreux clandestins qualifiés de « réfugiés politiques » a fermé ses frontières avec l’Italie. L’Italie et la Grèce n’arrivent pas à endiguer le flux migratoire.

L’Europe se révèle incapable de défendre ses frontières extérieures

Et maintenant Donald Trump parle de refermer le parapluie sous lequel l’Europe s’abrite inconsidérément, sans faire l’effort nécessaire pour sa défense.

Partout apparaissent des mouvements nationalistes souvent antieuropéens, en Pologne, en Hongrie, en Autriche, en Allemagne, aux Pays Bas, en France, que l’élection américaine ne peut qu’encourager.

L’Europe technocratique telle qu’elle a été conçue va vers des jours difficiles.

 

 

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