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18/11/2012

La diplomatie du n’importe quoi.

« La France reconnaît la Coalition nationale syrienne comme la seule représentante du peuple syrien et donc comme le futur gouvernement de la Syrie démocratique, permettant d'en terminer avec le régime de Bachar al-Assad » voilà ce qu’a déclaré le Président de la République française ; de quoi faire rigoler Talleyrand dans sa tombe.

Il fut un temps où on ne reconnaissait que les Etats pas les mouvements politiques, c’était avant la diplomatie droit-de-l’hommesque. Personne n’aurait eu l’idée de récuser Hitler ou Staline ; quand un chef d’état ne vous plaisait pas on rappelait son ambassadeur ou on rompait les relations diplomatiques mais on ne le niait pas, on ne récusait pas son existence, car maintenant on se prive de toute possibilité de négociation avec le gouvernement de Bachar al-Assad.

Et qu’a-t-on reconnu ? la « Coalition nationale syrienne », une bande hétéroclite, une clique constituée sous la pression des Etats Unis et du Qatar, n’ayant aucune légitimité démocratique et qui assume donc la responsabilité de toutes les atrocités commises par l’ASL qui valent bien celles du régime d’al-Assad. Une fois arrivée au pouvoir cette belle unanimité va disparaître et les différentes composantes vont s’entredéchirer. Il faut être naïf pour croire Ahmad Moaz al-Khatib quand il déclare que le futur gouvernement que la coalition doit former comprendrait "toutes les composantes de la Syrie", notamment des "chrétiens et alaouites". Comme dit M Westerwelle, le ministre allemand,« tout dépend aussi de la durabilité et de la fermeté de cette coalition ». « Nous voulons voir l'opposition syrienne ouverte à tous (...) et qu'elle reçoive un soutien de l'intérieur de la Syrie, et si elle l'obtient, oui, nous la reconnaîtrons », a commenté, mardi, le chef du Foreign Office, le britannique William Hague.

Le pire est que l’opposition à al-Assad comprend djihadistes et salafistes que nous voudrions bien chasser du Mali, position abracadabrantesque qu’on ne voit pas comment justifier.

D’ailleurs dans cette affaire la France est seule, aucun autre pays occidental à commencer par les Etats Unis, n’a suivi, méfiant à juste titre, après les expériences, irakienne, afghane et libyenne et guère prêt à accorder un tel blanc-seing à la nouvelle structure de l'opposition syrienne. Les Etats-Unis ont même exercé des pressions ces derniers mois sur l'Arabie saoudite et le Qatar pour qu'ils ne livrent pas de missiles antiaériens portables à l'opposition syrienne, de peur que cela ne se retourne un jour contre des intérêts occidentaux.

La France chargée depuis François I de la protection des chrétiens d’orient - il est de son devoir multiséculaire de les défendre - ne se préoccupe pas sous François le Normal de leur devenir qu’on ne peut que redouter.

En voyant notre Président accueillir sur le perron de l’Elysée une bande de marque-mal sans cravate, j’avoue avoir eu honte. Usque non descendam ? De Talleyrand à Kouchner et maintenant Fabius on gouverne avec des bons sentiments mal placés. Et en plus on veut accueillir un ambassadeur. De quoi ?

 

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16/11/2012

J'y vais ou j'y vais pas: au Mali?

La décision d’intervenir au Mali pour éradiquer le terrorisme du nord du pays, n’est pas facile à prendre. En y allant nous risquons la vie des six otages français, détenus par les islamistes, si nous n’y allons pas nous perdons notre crédibilité auprès des pays d‘Afrique où nous avons encore influence et intérêts.

Une force constituée de détachements de la CEDEAO entrainée par nos soins sera certainement capable de reconquérir les villes, Tombouctou, Gao… mais les bandes gangstero-islamistes se disperseront dans le désert, où seul l’appui des Touaregs permettrait de les poursuivre. Comme l’explique Bernard Lugan dans son blog, cet appui ne pourra être acquis que moyennant un changement politique du Mali leur assurant une large autonomie :

« Dans sa conférence de presse du mardi 13 novembre, François Hollande a marché sur des œufs quand il a parlé de la question du Mali. Il sait en effet très bien que si nous intervenons, nos malheureux otages seront assassinés mais que, si nous n’intervenons pas, nous perdrons le peu d’influence qui nous reste encore sur le continent...

Face à ce dilemme, son choix peut ainsi être résumé: nous n’intervenons pas mais nous allons former ceux qui vont intervenir…en espérant que cette argutie permettra d’éviter de froisser les Algériens qui ne veulent pas entendre parler d’une action française...

Or, ce que le président de la République ne semble pas avoir compris c’est qu’une opération militaire ne se construit pas comme une synthèse entre divers courants, à l’image de ce qui se fait lors des congrès du parti socialiste. En la matière, alors qu’il faut des objectifs clairs et des moyens adaptés, nous sommes au contraire dans le flou. En effet:

1) Si l’expédition de la CEDEAO a pour seul but d’en revenir à la situation antérieure, c'est-à-dire permettre au sud Mali de continuer à coloniser le nord Mali, rien ne sera réglé. Une intervention qui ne serait pas précédée du règlement politique de la question  touareg ne ferait en effet que reporter le problème tout en l’amplifiant. Or, rien n’a été décidé  quant à la nécessaire réorganisation administrative du Mali après la reconquête de ses villes du nord car les responsables français ont été incapables d’imposer à Bamako un véritable fédéralisme ou mieux, un confédéralisme, en échange de l’intervention militaire.

2) Sans un étroit « coaching » français, la force de la CEDEAO qui va se lancer à la « reconquête » du nord Mali sera militairement incapable de mener l’opération à son terme, c'est-à-dire jusqu’à l’éradication des groupes gangstéro-islamistes qui occupent la région.

Entendons-nous bien : reprendre Tombouctou et Gao ne posera aucun problème à ce mini corps expéditionnaire ; d’autant plus que les terroristes refuseront un choc frontal et se replieront dès le début de l’offensive pour se diluer dans le désert. Comme leur poursuite n’est pas à la portée des troupes de la CEDEAO, le problème aura simplement été déplacé ; notamment vers le Nord, et c’est très précisément ce que ne veut pas l’Algérie.

Pour que l’expédition qui se prépare soit une réussite, pour éviter que les groupes terroristes contaminent tout le Sahara et toute la bande sahélienne, il est donc impératif de les fixer afin de pouvoir les éliminer. C’est pourquoi les forces françaises doivent être directement engagées. Sans compter que, même pour la reprise des villes du Nord, leur présence effective est une nécessité, ne serait-ce que pour donner un minimum de cohésion à des forces disparates, pour éventuellement être en mesure de les « engerber » et de leur fournir une colonne vertébrale.

Le président de la République ayant clairement déclaré lors de sa conférence de presse que tout cela était hors de question, il est donc d’ores et déjà possible d’annoncer que la question du terrorisme sahélien fera encore l’actualité dans les prochaines années. (Bernard Lugan 14/11/12)

Reste l’hypothèse d’une action conjointe avec l’Algérie qui serait certainement ce qu’il y aurait de plus efficace mais nécessite une modification radicale de nos rapports avec ce pays. On peut quand même rêver. Le temps de la réconciliation est peut être arrivé ?

 

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10/11/2012

Manoeuvres en Syrie

Actuellement se tient à Doha, capitale du Qatar, la réunion d’un grand nombre de factions de l’opposition Syrienne dans l’espoir de rassembler un front uni pour constituer un gouvernement provisoire.

Cette tentative est à l’initiative de la ligue arabe et des puissances occidentales qui apparemment commencent à s’inquiéter de la montée en puissance des djihadistes et des salafistes.

L’avenir de ce plan conçu par Riad Seif, un dissident de 65 ans, un entrepreneur ayant payé son opposition au régime baasiste de huit années de prison, dépend de l’accord du Conseil national syrien qui se veut représentatif.

A vrai dire le CNS qui regroupe surtout des opposants de l’extérieur n’a jamais réussi à s’imposer comme une alternative crédible au régime de al-Assad. Les occidentaux lui reprochent en particulier de comprendre beaucoup d’islamistes. Il a en particulier été désavoué par Hillary Clinton le 31 octobre et sommé de rejoindre le mouvement de Riad Seif.

Le CNS hésite à abdiquer sa prééminence. Il vient de se doter d’un nouveau président un chrétien de gauche Georges Sabra qui a remplacé le kurde Abdel Basset Sayda.

Les nombreux organismes de terrain présents à Doha, représentant les zones « libérées », font aussi pression dans l’espoir de recevoir une aide plus importante et surtout des armes.

Le plan Seif, baptisé Initiative nationale syrienne, voudrait constituer un gouvernement installé en Syrie, dans le nord le long de la frontière turque, qui pourrait être reconnu internationalement et recevoir des armes et de l’argent. Mais les occidentaux rechignent à fournir des armes dont on ne sait pas dans quelles mains elles iraient.

Rien n’est donc fait mais on peut penser que les adversaires d’al-Assad ont abandonné l’idée d’une solution négociée, celui ci  déclarant, et c’est probablement vrai, vouloir rester et mourir en Syrie.

Le nombre d’attentats commis à Damas ces derniers jours incline à penser que l’on voudrait bien l’éliminer physiquement.

Quoiqu’il en soit on voit se mettre en place une solution qui a fait ses preuves en Irak, en Afghanistan et en Libye. Passer la suite à un pouvoir divisé et sans légitimité réelle qui tirera les marrons du feu au profit des frères musulmans et des salafistes.

 

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07/11/2012

Les congés des fonctionnaires mahorais

Mayotte encore : cet étrange 101° département français où 95% de la population est musulmane nous étonnera toujours.

Actuellement les 150 fonctionnaires de la direction des finances, il s’agit de personnes d’origine mahoraise, non des expatriés sont en grève illimitée. Et savez vous ce qu’ils revendiquent : « les congés bonifiés » dont bénéficient les fonctionnaires des autres départements d’outre-mer. Il s’agit en fait d’un billet d’avion vers la métropole offert tous les trois ans à l’agent et à sa famille.

Bien entendu il s’agit du détournement d’un avantage accordé aux fonctionnaires expatriés pour qu’ils puissent rentrer périodiquement chez eux. D’abord étendu aux ultramarins fonctionnaires en métropole, il fut généralisé à tous les fonctionnaires des DOM.

Mais ce que l’on ne dit pas c’est que la polygamie est légale à Mayotte et un douanier peut avoir l’idée d’aller en métropole où il n’a nulle attache avec ses trois épouses et ses 17 enfants, aux frais de la République.

Ne vous en faites pas on va céder malgré la rigueur.

Encore une conséquence de cette imbécillité que fut la départementalisation de Mayotte

 

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04/11/2012

Le cheval de Troie qatari

Le Qatar qu’on voit beaucoup en Seine Saint Denis après qu’il eut racheté le PSG est depuis peu membre associé de l’Organisation internationale de la francophonie, on se demande pourquoi d’ailleurs.

La Mission laïque française qui gère une centaine d’établissements assurant un enseignement français à travers le monde vient de découvrir comment l’émirat entend « aider à la sauvegarde et à l’expansion de la langue française ».

Il est intervenu pour faire modifier les programmes du lycée Voltaire de Doha géré par la mission, il a notamment interdit un livre d'histoire religieuse qui parlait de la chrétienté au Moyen Age et remplacé un manuel d'enseignement de l'arabe par un ouvrage mêlant apprentissage de la langue et de la religion.

La Mission s’étant plainte auprès des autorités françaises est contrainte de plier bagage, fin décembre.

Mais ce n’est pas tout, le Qatar veut financer des établissements du type du lycée Voltaire dans le Golfe et en Afrique avec l'ambition de devenir le pôle de la francophonie régionale.

Les gouvernants Français donnent carrément les clés aux whahabites pour faire leur prosélytisme partout dans le monde (et dans les banlieues françaises) sous cette couverture de francophonie. Il faut se souvenir de l’affaire du cheval de Troie « timeo qataros et dona ferentes »

Je ne suis pas sur qu’on enseigne encore la guerre de Troie de nos jours, même en France.

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