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18/01/2013

OTAN delenda est

Mon article "Il faut dissoudre l'Otan" paru dans le tribune de la Revue Défense Nationale avait provoqué une réaction à laquelle j'ai répondu dans la RDN

 

 Ma tribune « Il faut dissoudre l’Otan » a suscité la réaction de Guillaume Lasconjarias dans la Tribune N°298 « Le rapport Védrine, l’Otan et la France », j’en suis heureux quoiqu’il ne soit pas d’accord. Je me garderai de faire remarquer que comme chercheur au collège de défense de l’Otan, il est un peu juge et partie, passons. En plus de Caton l’Ancien, il se réfère au rapport d’Hubert Védrine sur le retour de la France dans la structure militaire. Je résumerai un peu schématiquement ce rapport : « Ca n’a servi à rien de regagner l’Otan mais on ne peut pas quand même la quitter maintenant ».

De toutes façons, ce n’était pas l’objet de ma tribune qui suggérait la dissolution pure et simple de l’Otan, pas forcément de l’Alliance atlantique.

Je ne vois pas en quoi, l’Otan serait le « thermomètre » de l’impuissance de l’Europe, il en serait plutôt la béquille dont il convient maintenant de se passer. Je ne nie nullement que l’Europe soit responsable de «  la décrépitude (de ses) outils de défense et même (de la) pensée de défense européenne », diagnostic sévère mais fondé.

J’aimerais que le Président du Conseil européen aille trouver le Président des Etats Unis et lui tienne à peu près ce langage : « merci de nous avoir protégés du danger soviétique mais maintenant cette menace a disparu et les 500 millions d’Européens entendent tourner la page de la guerre froide et assurer seuls leur défense et celle de leurs intérêts. Nous vous voyons vous éloigner vers l’Asie et le Pacifique et nous ne voulons pas vous y suivre. Restons amis, alliés mais dorénavant sachez que nous entendons reprendre en main notre défense »

Bien sur cela demandera effort, mais si nous ne le faisons pas nous resterons des satellites et des mercenaires des Américains entrainés dans des conflits qui ne sont pas les nôtres.

La Serbie, l’Irak, l’Afghanistan en quoi étions nous impliqués dans ces guerres que pourtant nous avons faites même sur notre sol ? Bien sur il y a la Libye où nous n’aurions peut-être pas pu gagner sans l’Otan, c’est un excellent révélateur de notre impuissance et des efforts à faire. Mais fallait-il aller en Libye ?

La France est actuellement empêtrée dans des conflits africains, le Mali, la Centrafrique où nous avons ressortissants et intérêts, nous avons même huit otages en Afrique. En quoi l’Otan nous aide-t-il ? Sans l’Otan nous pourrions plus probablement obtenir des pays européens ce qui nous fait défaut.

Sans l’Otan les pays européens seront contraints à réfléchir entre eux sans compter sur une aide extérieure, à mettre au point les structures nécessaires, à partager et à mutualiser, à choisir et à réaliser les matériels et les armements dont ils ont réellement besoin ; l’industrie d’armement européenne est capable de réaliser la totalité de ces matériels.

Probablement faudra-t-il que les pays européens consacrent plus à leur défense mais ils le feront pour eux mêmes, pour la défense de leurs intérêts et non dans le cadre d’une alliance dont ils ne sont que les mercenaires. Cessons de nous battre pour autrui. Accessoirement nous pourrons aussi nous rapprocher de la Russie qui ne verra plus la défense européenne comme une menace.

12/01/2013

La guerre au Mali

Ainsi la France s’est décidée à s’engager au Mali, il le fallait : Des rebelles qui regroupent non seulement les djihadistes d’Aqmi et du Mujao, mais aussi, semble-t-il, les touaregs indépendantistes du Mnla et Ansar Dine marchaient vers le sud Mali et auraient probablement atteint Bamako, étant donné l’état de déliquescence de l’armée malienne.

Nous risquions de voir se constituer un état islamiste dans une zone où nous avons de nombreux intérêts et des ressortissants.On ne peut d’ailleurs que remarquer l’approbation générale en France et à l’étranger et le soulagement africain.

Il n’en demeure pas moins que si on peut penser que nous allons arrêter la progression des troupes rebelles vers le sud, la reconquête du nord Mali n’est pas pour demain. D’abord il faudra attendre la fin de la saison des pluies et d’autre part on ne peut être sûr que les forces de la Cedeao puissent faire plus que reconquérir les villes. L’éradication du terrorisme dans cette zone désertique, c’est une autre paire de manches.

La solution passe comme le dit l’Algérie, par des négociations avec les mouvements indépendantistes touareg  non islamistes pour aboutir soit à la partition du Mali soit à une large autonomie des régions touareg. Les touareg sont les plus à même de chasser les djihadistes du Mali, au risque d’ailleurs qu’ils aillent s’installer dans le sud Libyen.

La président Hollande qui avait déclaré la fin de la Françafrique, est soudain engagé simultanément au Mali, en Centrafrique et en Somalie, les réalités s’imposent et il n’était pas nécessaire de compliquer les choses en Syrie. Remarquons d’ailleurs que l’affaire malienne est une métastase de notre intervention en Libye. Kadhafi quoi qu’on en pense, maintenait une forme d’ordre dans la région, nous n’avons rien gagné à sa disparition.

La deuxième remarque que l’on peut faire, c’est l’intérêt d’avoir des moyens prépositionnés sur place et des troupes entrainées et connaissant ce genre de milieu en nombre suffisant. Plus que des moyens très sophistiqués et couteux, il faut du matériel robuste et adapté à cette forme d’engagement. On ne voit pas la nécessité du Félin et même du Rafale. Le livre Blanc en gestation pourrait en tenir compte.

A notre engagement actuel en Afrique, il faut ajouter la lutte contre la piraterie dans l’océan Indien et dans le golfe de Guinée.

Pour ce qui est du Mali une concertation avec l’Algérie serait certainement plus utile que toute forme de repentance.

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

 

10/01/2013

Ecoles catholiques

Faut il que l’enseignement catholique ait renoncé à sa mission d’évangélisation pour qu’on puisse lui reprocher de défendre les positions de l’Eglise. Car enfin les parents qui mettent leurs enfants dans une école catholique le font peut être pour d’autres motifs mais ne peuvent ignorer le projet qui devrait être celui de tout établissement catholique qu’il soit sous contrat ou hors contrat : donner à leurs élèves, en plus d’un enseignement de bon niveau, la connaissance de la religion catholique et de son enseignement.

Que tous les élèves ne soient pas catholiques n’est pas une raison pour négliger toute formation religieuse.

Je pense que ce n’est pas le cas dans les écoles juives sans que ça n’étonne ou scandalise qui que ce soit.

D’autant que l’enseignement laïc ne se prive guère de défendre des thèses, qui sont loin d’être neutres, rappelons nous l’affaire du « gender » et Najat Vallaud-Belkacem féministe à tous crins, voulant lutter « contre les stéréotypes et le sexisme d’habitude »  et pour cela « agir sur les mentalités ».

Et là personne ne s’indigne.

05/01/2013

Salauds d'Indiens

Voilà quinze jours que l’ensemble des media nous bassine avec la triste histoire de cette étudiante violée collectivement en Inde et qui en est morte.

Salauds d’Indiens

N’empêche que les coupables risquent la peine de mort.

Il semble que les Français aient oublié les multiples « tournantes » dont ont été et probablement sont encore victimes, des jeunes filles, dont le seul tort est d’habiter des cités sensibles et de ne pas se plier aux règles de l’islam.

Il y a en Inde un milliard d’habitants, en France soixante millions seulement et encore on peut limiter ce genre de comportement à trois millions. On court dans certains quartiers beaucoup plus de risque qu’aux Indes, on ferait bien de balayer devant notre porte et de punir comme il se devrait. A condition évidemment que les victimes portent plainte ce qui n’est pas toujours le cas.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

 

30/12/2012

La fin de la Françafrique

Le 20 juin 1990 à La Baule, au sommet de la francophonie, François Mitterand liait l’aide aux pays africains à l’instauration de la démocratie. Dans divers pays, comme le Rwanda, le Centrafrique…, les scrutins amenaient au pouvoir les ethnies les plus nombreuses mais qui jusque là n’étaient pas dominantes. Le cas le plus connu est le Rwanda où les Hutus arrivèrent au pouvoir alors que les Tutsis, 10% de la population, avaient toujours gouverné. C’est la cause du génocide.

Sans en arriver là, certains pays furent durablement déstabilisés, et les coups d’état se multiplièrent. Généralement la France intervenait et rétablissait une sorte de stabilité.

François Hollande a décidé que c’était terminé et que la Françafrique avait vécu, si bien que, au Mali et maintenant au Centrafrique, nous regardons l’arme au pied, les troubles s’installer encourageant les organisations africaines à intervenir.

Malheureusement il est à craindre que d’autres puissances prennent notre place de gendarmes, Algériens et Américains au Mali par exemple, Chinois ailleurs.
Mais nous avons encore de nombreux intérêts en Afrique et beaucoup de ressortissants. Il faudrait les défendre d’autant qu’au fond nos anciennes colonies ne souhaitent pas le désengagement français.

Pendant ce temps là nous sommes intervenus en Libye, où règne maintenant le désordre et intervenons en Syrie pour éliminer al-Assad, en soutenant une opposition largement suscitée, alors que nous n’y avons aucun intérêt.

On se demande quels sont les ressorts de notre diplomatie.