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10/02/2013

Mon légionnaire.

L’autre jour la presse exhibait avec indignation la photo d’un légionnaire qui au Mali se protégeait la figure de la poussière soulevée par un hélicoptère, avec un foulard représentant une tête de mort.

Indignation des bisounours et des bien-pensants  comme si les militaires n’étaient pas faits pour faire peur.

Il paraît que le « coupable » a écopé de 40 jours d’arrêts et a été rapatrié. La carrière d’un de ces extraordinaires combattants que sont les légionnaires qui ont servi la France dans toutes les guerres et les interventions et payé plus que leur part, 10 000 ont été tués en Indochine, va être interrompue pour une photo et la lâcheté du haut commandement qui n’a pas pris sa défense.

On ne fait pas la guerre avec des bons sentiments.

 

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07/02/2013

Les rythmes scolaires

Les instituteurs qu’on appelle maintenant professeurs des écoles freinent des quatre fers pour s’opposer au retour à la semaine des quatre jours et demi ce qui pourtant est encore inférieur à la norme commune aux autres fonctionnaires, sans parler des vacances. L’opposition la plus virulente venant d’ailleurs des instituteurs parisiens qui bénéficient, on l’apprend à l’occasion, d’avantages spécifiques dont on ne connaît pas l’origine surement discrète et qu’ils craignent de perdre.

Tout le monde pourtant reconnaît que les rythmes scolaires actuels à l’école primaire, imposés par la commodité des parents, le moindre effort des enseignants et les intérêts touristiques sont pour les enfants déments : des journées de six heures d’enseignement, quatre jours d’école par semaine, 144 jours de classe par an contre 180 à 200 ailleurs. Tout a été décidé sans tenir compte de l’intérêt des élèves et la médiocrité des résultats y a là une de ses causes.

Etant donné que cette réduction de la semaine d’une demi journée date de 2008, on travaillait  avant le samedi matin, on comprend mal que les enseignants puissent demander des délais de plusieurs mois voire d’un an pour s’adapter et que les communes évoquent des surcoûts insupportables.

Remarquons que le passage à la semaine de quatre jours en 2008, pourtant qualifié par Antoine Prost, historien de l’éducation de « Munich pédagogique », n’avait rencontré aucune opposition de la part des enseignants ravis de récupérer le samedi matin au prix des intérêts de leurs élèves.

Il est vrai que l’on veut organiser des activités périscolaires qui ne sont surement pas indispensables, les enfants pouvant rester dans leur école et se détendre ou apprendre leurs leçons.

Autrefois on ignorait les classes de neige ou de mer, et on restait à l’école cinq jours par semaine sans s’en étonner. A la fin du primaire on connaissait la grammaire, y compris les divers temps du subjonctif, on faisait un nombre modéré de fautes d’orthographe et on savait calculer sans utiliser une calculatrice, on pouvait réciter des fables de La Fontaine.

En fait on peut se demander si la cause de tout n’est pas à rechercher dans la formation des maîtres que l’on recrute maintenant au niveau du mastère à bacc plus cinq. A ce niveau d’études on peut penser que les candidats choisissent l’enseignement, du moins en primaire, par défaut alors que ce métier nécessite la vocation d’instruire des enfants.

Revenons au système ancien où les futurs instituteurs recevaient une formation de deux ans dans des écoles normales après le baccalauréat.

Il ne faut pas former les professeurs des écoles comme ceux des collèges et des lycées, il faut tenir compte qu’ils s’adressent à de jeunes enfants qui ont leur psychologie propre, leurs rythmes d’acquisition de la connaissance. Le recrutement doit être fait par un concours spécifique pour des candidats ayant choisi cette carrière.

Les écoles de formation des  enseignants du primaire devront enseigner les méthodes pour apprendre aux enfants, à lire, à écrire, à maitriser le français, à calculer en comprenant la logique des calculs. Elles devront montrer comment s’adresser aux enfants, les encadrer et leur apprendre la vie en société. Au cours des deux années, des stages en école donneront l’expérience nécessaire.

Si on veut qu’aucun enfant ne poursuive cahin-caha des études sans avoir les bases nécessaires c’est l’école primaire qu’il faut refonder et d’abord s’attacher à donner aux maîtres la formation adaptée nécessaire.

 

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25/01/2013

Scrutin binomial paritaire et mariage pour tous.

Au moment où le pouvoir s’arcboute sur son idée de légaliser le « mariage pour tous » permettant l’union de deux hommes ou de deux femmes, Manuel Valls veut instituer le « scrutin binomial paritaire » obligeant les candidats aux élections de conseillers départementaux, à se présenter en couple, un homme et une femme, pour qu’élus ensemble, la parité soit automatiquement respectée. Bien sur on n’oblige pas le couple d’être mari et femme, mais enfin on les oblige d’être de sexes différents.

Je ne sais pas s’il pourrait être accepté que le  « couple » soit un couple homosexuel, unissant deux homosexuels de l’un ou de l’autre sexe. Si ce n’est pas le cas je crains que les associations homo protestent contre ce qui leur apparaîtra certainement comme une discrimination. Peut on obliger en effet un homme et une femme de s’unir même en politique, si c’est contraire à leur orientation sexuelle. Comment les transsexuels pourront ils (ou elles) quant à eux (ou elles) être élus (es) dans les conseils départementaux.

N’y aurait il pas aussi dans ces deux mesures une certaine contradiction ?

 

 

 

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24/01/2013

La libération de Jeanne d'Arc

Le battage médiatique fait autour de la libération de Florence Cassez est scandaleux : on a libéré Jeanne d’Arc, l’innocente pucelle.

Rien à voir, Florence Cassez a été libérée par la cour suprême mexicaine pour faute de procédure, et encore seulement par trois voix contre deux, et elle doit être rejugée en appel, donc rien de nouveau sur sa culpabilité.

Elle vivait avec un kidnappeur encore en prison et n’ignorait certainement rien de ses activités au cas où elle n’y aurait pas directement participé.

Le comportement de la France vis à vis de la justice mexicaine est scandaleux, le Mexique n’est quand même pas un état du tiers monde à la justice incertaine. Le kidnapping y est un fléau national jugé avec la plus grande sévérité et le fait d’être française ne donne aucun droit d’impunité.

Que dirions nous si le Mexique exerçait sur la France les pressions que l’on a exercées sur lui comme si les Mexicains étaient les derniers des rastaquouères.

Quand je pense que Fabius, ministre des affaires étrangères a été l’accueillir,  aucune pudeur, j’ai honte.

Hier tous les journaux télévisés avaient des émissions spéciales, oublié le Mali où la France est en guerre.

 

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20/01/2013

Chef des armées

A l’occasion du début de l’intervention au Mali, on a pu lire ici et là que le Président de la République avait pris la décision en tant que « Chef des Armées ». C’est faux ce titre ne lui donne aucun pouvoir d’engager une action militaire.

Il faut pour s’en convaincre rechercher l’origine de ce titre en lisant les Constitutions qui se sont succédées en France depuis la Révolution, il y en a eu 13. On constate que Louis XVI en 1791, Vincent Auriol et René Coty sous la IV° République, avaient aussi le titre de « Chef des Armées » sans disposer du moindre  pouvoir d’engager des forces armées. Ce titre signifie seulement que le Président de la République est au sommet de la hiérarchie militaire comme l’est également la Reine d’Angleterre pour la plupart des armées des pays du Commonwealth.

La lecture des 13 Constitutions françaises montre qu’il y eut deux catégories de régimes, les régimes autoritaires, monarchies ou empires où la chef de l’Etat disposait du pouvoir de déclarer la guerre et les régimes démocratiques, en fait les républiques, où la déclaration de guerre nécessitait l’accord du Parlement.

Comme on ne déclare plus la guerre en cas d’intervention extérieure, il a fallu se raccrocher à quelque chose et on a abusivement interprété l’article 15 de la Constitution qui déclare : « Le président de la République est le chef des armées ».

Depuis le début de la V° République, les présidents qui se sont succédés se sont comportés comme Napoléon III, engageant les Armées Françaises au quatre coins du monde sans que le Parlement réagisse.

L’article 35 qui était : « La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement. » a été modifié récemment pour rétablir un certain contrôle du Parlement sur les opérations extérieures :

Article 35  La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement.

Le Gouvernement informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l’étranger, au plus tard trois jours après le début de l’intervention. Il précise les objectifs poursuivis. Cette information peut donner lieu à un débat qui n’est suivi d’aucun vote.

Lorsque la durée de l’intervention excède quatre mois, le Gouvernement soumet sa prolongation à l’autorisation du Parlement. Il peut demander à l’Assemblée nationale de décider en dernier ressort.

Si le Parlement n’est pas en session à l’expiration du délai de quatre mois, il se prononce à l’ouverture de la session suivante.


On peut constater que le gouvernement s’est conformé strictement à cette procédure, ce qui n’était pas toujours le cas jusqu’à maintenant.

Ce n’est donc pas en tant que « Chef des Armées », titre honorifique, que l’intervention au Mali a été ordonnée, mais en application du nouvel article 35.

Dernière remarque : Actuellement il n'est écrit nulle part que l'engagement des forces de dissuasion revient au président de la République.

 

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