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11/08/2012

Pour les minorités de Syrie

Deux députés, Marc Le Fur et Gérard Bapt, se préoccupent dans Le Monde du devenir des minorités en Syrie en cas de chute de el-Assad. Ils se disent « particulièrement inquiets du sort qui pourrait être réservé aux minorités dans une Syrie ravagée par les violences de ces derniers mois, dans une région déjà fortement secouée par les tensions religieuses et géopolitiques. »

Ils évoquent les exemples irakiens et libyens et craignent un nouveau régime autoritaire, remettant en question la liberté de conscience et de culte des minorités, qu'elles soient, chrétiennes, druzes, kurdes ou alaouites, droit qui leur était reconnu par la dictature baasiste qui affichait sa laïcité constitutionnelle: « Nous n'aurons pas gagné au change ! » et c’est bien là le problème ; le régime actuel a toujours assuré une grande liberté aux diverses minorités, au point que nul ne peux garantir actuellement qu’une majorité des Syriens souhaitent l’arrivée des « opposants » au pouvoir.

Cette guerre civile est très peu une révolte spontanée pour obtenir plus de liberté mais l’œuvre d’éléments extérieurs, en majorité sunnites pour beaucoup djihadistes et salafistes. De nombreux combattants sont des étrangers qui reçoivent subsides et armements du Qatar et d’Arabie Saoudite avec la bénédiction des Américains.

Nos deux députés rappellent, enfin, que la France a une responsabilité historique à l’égard des chrétiens d’Orient. Depuis François 1er, c’est à la France que revient, dans le concert des nations, le rôle de « protecteur des chrétiens d’Orient ». Maintenant de plus en plus, devant la démission française, c’est la Russie de Poutine qui assume ce rôle.

Espérer que la Syrie puisse en cas de chute de el-Assad, bénéficier d’un régime tolérant assurant à chacun, chrétien, alaouite, druze, kurde la liberté de pensée et de religion dans une démocratie laïque, libérale, tolérante et apaisée est une de ces chimères que l’on a chevauchées en Irak, en Afghanistan, en Libye, et même en Egypte et en Tunisie. Partout l’intégrisme gagne, la liberté recule et le droit des femmes. C’est maintenant la charia islamique qui sert de référence.

L’avenir prévisible de la Syrie est pire car jamais les alaouites n’accepteront de vivre sous domination sunnite. Il est probable que la Syrie éclatera en un état alaouite dans la région de Lattaquié, un état Kurde multinational au nord, un état druze au Golan et l’émigration massive des chrétiens.

Marc Le Fur et Gérard Bapt ont raison, il faut se préoccuper du devenir des minorités Syriennes en cas de chute de el-Assad

10/08/2012

Repentance

Faisant mon examen de conscience, je m’aperçois que j’ai successivement défendu, en leurs temps, Pinochet, Milosevic, Saddam Hussein, Ben Ali, Kadhafi, Bachar el-Assad et Poutine. Tous dictateurs condamnés par les bien-pensants du monde occidental et auxquels pour beaucoup on a réservé un sort peu enviable au nom de la démocratie.

Il est vrai qu’aucun est ou n’était vraiment un démocrate mais ils ont pour la plupart assuré à leur pays un certain développement dans la laïcité. Leur disparition, d’une manière générale entraine la régression et pour les pays islamiques le retour du religieux et de l’intolérance.

Les régimes autoritaires ont sur les démocraties un avantage évident : ils ont un projet et ne raisonnent pas en fonction de la prochaine élection. Comment peut on n’être pas scandalisé de voir en France, les battus d’hier uniquement préoccupés de leur revanche dans cinq ans.

Finalement je ne ferai pas repentance.


 

09/08/2012

Sur un marché de Provence

 

Sur mon marché du Mourillon à Toulon, je constate qu’au mois de juillet les fraises viennent de Belgique et aussi des tomates. C’est quand même étonnant, l’ensoleillement est nettement plus adapté sur la côte méditerranéenne aux cultures fruitières et maraichères  qu’outre Quiévrin. On trouve d’ailleurs sur quelques étals des fraises locales excellentes. Curieusement on trouve des fraises belges toute l’année et on se demande comment ils les font pousser. Pour les tomates c’est encore plus bizarre, il y en a plein la région sans compter celles qui viennent d’Italie et d’Espagne.

J’ai constaté également, qu’en pleine saison française on importe des pommes d’Argentine et du Chili. Elles doivent voyager en container réfrigéré.

Hyères à 20 km de Toulon est connu pour ses cultures florales en particulier de roses. Et bien quand on achète des roses à Toulon elles viennent généralement d’Equateur ou du Kenya. Il faut dire que pour commercialiser leurs fleurs les producteurs locaux les envoient généralement aux Pays Bas, autrement bien organisés.

Tout ça pour dire que si les producteurs français s’organisaient correctement, ils pourraient au moins assurer la production locale. Faire venir des pommes du Chili au mois d’août quand on voit l’importance des vergers dans le sud de la France relève quand même d’un étrange comportement et on vient nous bassiner d’ « empreinte carbone ».

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

05/08/2012

Information, désinformation

Il est intéressant de suivre l’évolution depuis 18 mois de l’information sur les évènements de Syrie. Pendant de nombreux mois il s’est agi d’un régime despotique qui écrasait à l’arme lourde de pacifiques manifestants aspirant à la démocratie.

Puis devant l’évidence on a fini par parler d’une révolte n’ayant pour but que de renverser le régime Assad et d’instaurer un gouvernement démocratique réunissant toutes le factions dans une harmonie consensuelle.

Vinrent les batailles d’Homs et de Damas, on finit par reconnaître qu’il s’agissait d’une guerre civile que le pouvoir écrasait sous les bombes.

On ne parlait toujours pas d’interventions extérieures sauf peut-être de soutiens financiers du Qatar et de l’Arabie Saoudite mais seule la Russie fournissait des armes.

L’attentat qui décapita les services de sécurité syriens suscita un vif espoir, le régime ne s’effondra pas ni l’armée en grande partie loyale. Personne ne se préoccupa des auteurs de l’attentat, œuvre à l’évidence de professionnels : Al Qaïda, la CIA, le Mossad ?

Apparemment l’ordre a été à peu près rétabli à Damas et à Homs on ne nous en parle plus guère, c’est maintenant la bataille d’Alep, et curieusement l’information change on reconnaît que les politiques pour la plupart exilés ne peuvent pas s’entendre, et que si le régime s’effondre ce sont les combattants qui prendront le pouvoir. Cela doit inquiéter alors on nous montre l’exécution sommaire de militaires par des rebelles : l’horreur n’est plus d’un seul côté, l’AFP finit par trouver d’autres sources que l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme. On ne nous signale pas encore la présence de nombreux djihadistes étrangers et d’Al Qaïda parmi les rebelles, peut être que cela viendra. Bien sur on ne nous informe pas de la situation elle même, montant en épingle la prise de postes frontière et de commissariats de police, ce qui ne semble pourtant pas décisif. Apparemment le doute s’installe sur la chute inéluctable du régime qui ne semble pas souhaitée par la majorité de la population. Peut être finit-t-on par comprendre que la chute de el Assad entrainerait l’éclatement de la Syrie, le regroupement des Alaouites dans la région de Lattaquié, le départ des chrétiens, la déstabilisation du Kurdistan et les sunnites et les islamistes au pouvoir dans ce qui resterait.

Il n’empêche que depuis dix huit mois les médias, et en particulier les quotidiens dits nationaux, pratiquent sciemment la désinformation et même l’intoxication et le mensonge. On commence à parler d’armes de destruction massive, de gaz. On se demande, s’il n’y avait pas Poutine, jusqu’à quel point les Etats Unis n’entraineraient pas l’OTAN et leurs féaux dont la France dans une nouvelle guerre proche orientale. Nos gouvernants y semblent prêts.

29/07/2012

La sénatrice et les sous-marins

Une sénatrice Mme Maryvonne Blondin « attirel'attention de M. le ministre de la défense sur l'emploi des femmes à bord des sous- marins français » : citant des exemples étrangers d’embarquement de femmes sur les sous marins, elle note « Une cohabitation avec des hommes, dans ces espaces très restreints, pour des missions de plusieurs mois est donc possible. Un progrès notable dans l'égalité des sexes. »

Il est vrai que la marine a toujours « brassé à culer » au sujet de la féminisation des sous-marins et a jusqu’à maintenant tenu bon.

On peut se demander si le but de toute réforme dans le domaine des armées est la satisfaction de principes d’ailleurs contestables, comme l’égalité des deux sexes pour toutes les tâches, ou la recherche d’une meilleure efficacité au moindre coût. Pour embarquer des femmes il faut des locaux séparés, des règles de vie contraignantes et finalement beaucoup de problèmes pour un bénéfice nul.

D’ailleurs quand cette sénatrice, pourtant bretonne, écrit « Mais aujourd'hui les navires submersibles les plus importants ont déjà plusieurs salles de bain, permettant un usage non mixte, et des dortoirs qui peuvent être isolés » on se rend compte que cette dame n’a jamais mis les pieds à bord d’un sous marin.

Et quand elle demande au ministre de la défense « de bien vouloir lui indiquer, avec plus de précisions quant au calendrier adopté et à la campagne de recrutement envisagée, les ambitions de la France dans ce mouvement de féminisation des équipages des sous-marins et de l'égalité professionnelle des hommes et des femmes » on ne peut qu’espérer sans trop y croire, qu’ il lui répondra que les armées ont d’autres problèmes à régler que satisfaire à de telles billevesées.

Je voudrais rappeler qu’une patrouille de deux gendarmes féminins vient de se faire massacrer par un criminel à Collobrières ce qui amène à douter de l’égale adaptation des hommes et des femmes à toutes les professions.