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18/01/2015

Faux semblants et détournements

Charlie Hebdo, est le successeur de Hara Kiri qui se disait « bête et méchant ». La devise convient parfaitement au journal qui n’a aucune ligne éditoriale et se cantonne dans la provocation en tous genres. Scorie de Mai 68 et servi par des dessinateurs de talent, il s’en prend à tout, se livre à tous les excès avec délectation. Il est comme l’écrit Dominique Jamet  « scatologique(s), pornographique(s), grossier(s),  provocateur(s), dépassant régulièrement les bornes du plus mauvais goût, traitant toutes choses et toutes cibles par la dérision, obsessionnellement anticlérica(l), antimilitariste(s), anticapitaliste(s) et dans une certaine mesure anticonformiste(s) » Mais ce journal qui, s’il n’avait été de gauche, aurait été depuis longtemps interdit n’avait plus de lecteurs et était à l’agonie, contraint de faire appel aux dons.

L’exploitation hautement commerciale qui a été faite du meurtre d’une grande partie de sa rédaction, grâce au slogan « je suis Charlie », et à la vente  de millions d’exemplaires d’un numéro spécial, opportunément imprimé par je ne sais qui, va relancer ce torchon promu au rang de journal officiel de la République. Pourtant les obsèques de Charb aux accents de l’Internationale, reprise en chœur devraient ouvrir les esprits sur l’orientation de ce journal, de tous les gogos qui y ont été de leur obole.

On ne peut que regretter que cette attaque terroriste permette la survie du journal.

Il n’est évidemment pas question de ne pas condamner l’assassinat de la rédaction de Charlie Hebdo, mais ce qui est en cause, c’est l’interprétation que la presse a faite de la manifestation monstre qui a suivi.

Les Français, en fait les autochtones – on n’a pas vu beaucoup d’allogènes – ont manifesté non pour la liberté de la presse, dont ils se fichent, supportant depuis des décennies ses restrictions par des lois liberticides comme la loi Gayssot, mais contre le terrorisme et contre son origine, l’islamisme, conséquence d’une immigration incontrôlée. Les Français ont voulu protester contre l’islamisation rampante de leur pays, de plus en plus évidente.

Mais le détournement de cette manifestation, a fait croire à l’extérieur que les Français défendaient les excès du journal, en particulier ses constantes moqueries de l’Islam.

Personne en France n’a songé aux répercussions que cela aurait à l’étranger notamment en Afrique sahélienne où nos troupes sont engagées.

Du Sénégal à la Mauritanie, du Mali au Niger, de l'Algérie à la Tunisie et au Soudan, le drapeau français a été brûlé, des bâtiments français incendiés, des églises détruites.

Parallèlement le mouvement islamiste Boko Haram, après avoir massacré des centaines de personne au nord–Nigéria, sans grande réaction de quiconque sauf quelques déplorations mais aucun déplacement de chef d’état, a lancé des foules contre le centre culturel français de Zinder au Niger.

Beau résultat d’une politique de l’instant sans la moindre réflexion géopolitique. Elle met en danger les militaires français engagés dans cette zone et nos ressortissants.

Autre imposture : après que la communauté juive ait affirmé son attachement à la France et toujours montré son assimilation, il est quand même admirable de voir les quatre Français victimes de l’attaque du supermarché casher de la porte de Vincennes, être enterrés en Israël devant des drapeaux étrangers, avec en plus la présence d’un ministre français.

Une dernière remarque, je ne vois guère de différence morale entre les crimes de terroristes télécommandés du Yemen et les assassinats  à des milliers de kilomètres par des drones tels que les pratiquent les Etats Unis. Seule change la sophistication des moyens.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com 

 

 

 

15/01/2015

De la relativité de la valeur de la vie humaine.

Alors que l’assassinat par des terroristes islamiques de 17 Français a déclenché la venue à Paris d’une quarantaine de chefs d’état et une manifestation de quelques millions de personnes, Boko Haram met le nord du Nigeria à feu et à sang  dans l’indifférence générale.

Autour de Baga dans l’extrème nord du pays un massacre vient d’être commis par le mouvement islamiste. Baga lui même a été rasée à 90% malgré la présence de l’armée nigeriane et bien que la ville soit le siège de la MNTIF, force multinationale de défense.

Les massacres ont fait plusieurs centaines de victimes, certains parlent de milliers.

Vendredi 9 janvier un autre groupe attaquait Damaturu à 200 km de là.

Un Boko Haram-land est en cours de constitution qui menace aussi les pays voisins, le Cameroun, le Niger, le Tchad.

De tout cela on ne parle guère et les exactions d’un mouvement qui aimerait bien instituer un califat à la manière de l’Etat Islamique n’émeuvent guère les grandes âmes qui se sont manifestées à Paris.

La valeur de la vie humaine est une chose décidément bien relative.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com 

 

23/05/2014

La Défense jusqu'à la moelle.

En 2013 il y avait eu un Livre Blanc qui définissait les menaces qu’il fallait envisager pour la France avec les moyens pour les combattre, puis une loi de programmation militaire (LPM) fixant un budget annuel de 31 milliards d’euros par an pour la période de 2014 à 2019 et entérinant la baisse des effectifs de 82000 emplois en dix ans. On était à l’os. Rien d’équivalent n’avait été demandé à une autre administration où règnent les syndicats et où on a peur des mouvements sociaux.Les militaires c’est commode, personne ne les défend et ils obéissent, la discipline est dans leurs gènes.

Alors Bercy en liaison avec Matignon, sans en parler à la rue Saint Dominique, voudrait encore gratter 2 milliards par an pendant trois ans.

On veut encore diminuer les moyens alors que nous sommes engagés au Mali dans une intervention qui s’éternise - les combats entre les touaregs et les maliens du sud ont repris -, une intervention en Centrafrique dont on ne voit pas la fin, et qu’on parle d’intervenir au Nigéria contre Boko Haram.

Peut être a-t-on été trop loin, le chef d’état major des armées et les trois chefs d’état major déclarent « ce sera sans nous » et menacent de mettre képis et casquettes sur la table. Ils ne contestent pas au pouvoir politique le droit de prendre une telle décision mais estiment qu’une nouvelle baisse des crédits remettrait en cause le livre blanc, et la loi de programmation militaire, textes pour lesquels ils se sentent engagés auprès de leurs troupes, après avoir eu du mal à les faire accepter.

Le président Hollande, chef des armées et garant de l'indépendance nationale et de l'intégrité du territoire, ne dit rien ne semblant pas conscient de ses responsabilités.

Cela ne nous empêche pas pour autant de jouer les matamores en Syrie et maintenant en Ukraine ce qui doit bien amuser Poutine qui lui réarme.

Certes on peut encore faire le travail en Afrique mais avec des véhicules hors d’âge, des Gazelle vulnérables car non blindées, en mettant en jeu la vie des combattants.

Partout les moyens manquent, l’armée de l’air faute de pièces de rechange cannibalise des Rafale, pour permettre à d’autres de voler. Le taux de disponibilité de ces équipements hors de prix est désastreux et c’est la même chose dans les autres armées. Le ministre de la défense, Le Drian, qui apparemment défend son budget bec et ongles rappelle que les crédits se situent « au seuil de l’acceptabilité sociale » et que l’entrainement des armées est déjà inférieur aux normes internationales.

Dans toute cette affaire on sent un mépris des petits marquis des cabinets pour les militaires, peut être même une satisfaction de mettre au pas ces traineurs de sabre qui sont assez bêtes pour croire encore à la France, à l’honneur, à la parole donnée et à risquer leur vie.

Mais cette fois les industriels de l’armement, Airbus, Dassault, DCNS, MBDA, Nexter, Safran, Thales, montent au créneau signalant les conséquences « dramatiques » que de nouvelles coupes budgétaires auraient sur l’emploi et le coût des matériels en cas d’échelonnement ou de réduction des commandes. Peut être eux seront-ils écoutés.

 

25/09/2013

Djihad

Au cours de l’attaque du centre commercial du Kenya par des shebab somaliens, les victimes étaient sélectionnées pour leur religion, musulmans épargnés, chrétiens assassinés.

Ce n’est pas un fait isolé, des chrétiens sont partout victimes de cette guerre de religion ;  au Pakistan un attentat-suicide contre une église construite il y a 130 ans, a tué 80 chrétiens après l’assassinat d’anglicans dans une église à Peshawar. En Irak après les deux guerres, les chrétiens sont pour la plupart partis.

En Afrique, on a voulu imposer la charia au nord Mali, avant que nous intervenions, En Centrafrique en cours d’effondrement total, les affrontements prennent une connotation religieuse et les chrétiens terrorisés se cachent dans la brousse.

Au nord Nigeria les rebelles de Boko Haram veulent instaurer l’ordre islamique, et les chrétiens s’enfuient. Il y a eu au moins 87 morts dans une attaque menée le 19 novembre par le groupe islamiste à Borno au nord-est du pays

En Egypte les coptes ont été les principales victimes du « printemps égyptien » ; en août 2013, soixante et une églises, six écoles coptes et cinquante huit maisons ont été prises comme cibles dans plusieurs régions.

Enfin en Syrie où les chrétiens vivaient en paix sous le régime laïc d’ el-Assad, de nombreux groupes rebelles veulent instaurer la charia dans les zones qu’ils contrôlent.

Notre état laïc n’est pas intéressé par les souffrances des chrétiens que la France a toujours défendus par tradition et parce qu’elle en avait reçu la mission.

Ces conflits commencent à gagner nos villes, des zones entières adoptent les mœurs de l’islam, il faudrait peut être aussi s’en préoccuper. On trouve de plus en plus de « Français » parmi les djihadistes.