02/03/2014
Mes autocrates
Je m’aperçois que depuis que j’écris, j’ai pris parti successivement pour Pinochet, Milosevic, Saddam Hussein, Ben Ali, Moubarak, Kadhafi, Bachar el Assad, et que je prends maintenant le parti de Poutine. Pendant ce temps là la presse bien pensante défendait Mao, Castro, Allende, Pol Pot, Aristide, Mengistu qui tous ont entrainé massacres et ruine de leur pays.
Je pense qu’en son temps j’aurais pris le parti de Franco, c’est dire…
Finalement, par des méthodes peut être peu démocratiques, mes autocrates maintenaient l’ordre et une certaine prospérité, les guerres Américaines pour imposer la démocratie, et des révolutions plus ou moins printanières n’ont amené que troubles, et luttes religieuses.
Le Chili, que Pinochet a quitté volontairement est le pays le plus prospère d’Amérique du Sud. Peut être la Tunisie s’en sortira-t-elle si l’économie reprend ce qui n’est pas gagné, mais l’Egypte évolue dans la continuité, un régime militaire ayant été remplacé par un autre, l’Irak, la Libye, la Somalie, Haïti, la Syrie, le Kosovo, ne connaissent que désordre, massacres, mafia et trafics en tout genre.
Poutine a rétabli l’ordre en Russie et assure le développement du pays. Maintenant il défend ses intérêts et ceux de la Russie en Ukraine et en Crimée.
L’Occident s’indigne et l’Otan fulmine. Surtout qu’ils ne s’en mêlent pas nous n’avons rien à y gagner et ce n’est pas notre problème.
Je rappelais l’autre jour la phrase de Goethe préférant l’ordre à la justice, je partage ce point de vue. J’ai la chienlit en horreur.
15:41 Publié dans actualites, Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : autocrate, pinochet, milosevic, saddam hussein, ben ali, moubarak, kadhafi, bachar el assad, franco, démocratie, autocrates, poutine, russie, ukraine, crimée, chienlit, goethe
08/11/2013
France,tiens tu ta promesse?
Le nouveau consul général de France à Jérusalem, suivant une tradition multiséculaire s’est engagé le 5 novembre à défendre les chrétiens d’Orient.
Le diplomate français, Hervé Magro, a traversé à pied le quartier chrétien de la Vieille ville de la porte de Jaffa, où il a été accueilli par Mgr William Shomali, vicaire patriarcal latin, et le chancelier du Patriarcat, le P. Georges Ayoub, jusqu’au Saint-Sépulcre, le lieu le plus saint de la chrétienté qui abrite le tombeau de Jésus.
Il était précédé de deux kawas, en tenue de janissaires, portant sabre et bâton de cérémonie, lui en tenue de cérémonie blanche, et a été accueilli par les religieux franciscains de la custodie de Terre Sainte qui depuis le XVI° siècle gardent le Saint Sépulcre.
Cette cérémonie traditionnelle marque la prise de fonction du consul général de France à Jérusalem qui assume un rôle de protection des lieux saints et des communautés religieuses.
Lors d’un Te Deum en la basilique Sainte-Anne des Croisés, il a rappelé le rôle unique de la France « fidèle qu’elle a voulu être, qu’elle est et qu’elle restera aux responsabilités que l’histoire lui confère depuis cinq siècles à l’égard des Églises chrétiennes et des communautés religieuses de Terre sainte » et il a déclaré « La continuité du rôle protecteur de la France n’est pas rhétorique. C’est une mémoire vive au présent. Si nous étions tentés de l’oublier, les événements qui se déroulent dans cette région, et dont les communautés chrétiennes souffrent particulièrement, nous imposent un engagement sans faille dans la mission de soutien aux chrétiens d’Orient »
Cette cérémonie dont le consul de France est seul à bénéficier, a pour origine, les liens franco-ottomans contractés par François 1er et la Sublime Porte en 1535 pour prendre à revers l’empereur Charles Quint. La légitimité de la France comme protectrice des lieux saints et des chrétiens repose également sur le protectorat catholique accordé par le Vatican
Le consul de France a promis de défendre les droits des chrétiens, qui figurent selon lui parmi les « plus pauvres et les plus injustement traités de cette région ». Les chrétiens d’Orient – qui seraient entre 13 et 15 millions dans toute la région – émigrent d’Irak, de Syrie, d’Égypte et de Palestine par dizaines de milliers pour des raisons sécuritaires, politiques et économiques.
La France tient-t-elle sa promesse ? il ne semble pas que la défense des chrétiens d’Orient guide sa politique au proche et au moyen orient.
Le nombre des chrétiens en Irak était en 2003 d’environ un million, il en resterait moins de 500 000, qu’a fait la France pour les défendre ? Le 31 octobre 2010 l’attaque contre la cathédrale syriaque de Bagdad, Notre Dame du Perpétuel Secours, avait été la plus meurtrière de celles menées contre les chrétiens.
A l’occasion du troisième anniversaire, marqué par une cérémonie à Notre Dame du Salut, des Irakiens musulmans, aussi bien sunnites que chiites, ont appelé leurs compatriotes chrétiens à résister à la tentation de l’exil. Un des manifestants a déclaré : « Les chrétiens sont irakiens, depuis des millénaires, et la chrétienté est l’une des plus anciennes religions du pays, nous les invitons à ne pas quitter l’Irak, car tous les Irakiens partagent leur douleur »
La France a-t-elle été fidèle à sa mission en soutenant les rebelles Syriens qui veulent instaurer un état musulman où les chrétiens seront au mieux des citoyens de seconde zone et surtout devront quitter le pays. Sous le régime laïc de Bachar Al-Assad, les chrétiens vivent en paix et tiennent leur place. C’est maintenant sur la Russie de Poutine qu’ils comptent pour leur protection.
Cet article est basé sur le bulletin de l’Oeuvre d’Orient ;
17:00 Publié dans actualites, Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : consul de france, jérusalem, chrétienté, terre sainte, françois ier, syrien, irak, bachar el assad, poutine
10/09/2013
Les gaz
Le plus étonnant dans l’affaire des gaz Syriens est que ni les Etats Unis ni la France, n’ont été à même de produire des preuves suffisamment convaincantes.
On sent, bien sur, un certain retour des ADM irakiens inventées par les Etats Unis à l’orée de la seconde guerre d’Irak. Mais enfin el-Assad est tout sauf irrationnel. A qui fera-t-on croire qu’il s’est risqué à une attaque dont l’utilité n’était pas évidente sous les yeux des observateurs de l’ONU ? Restent deux possibilités, une initiative d’un général syrien sans l’accord de Bachar, et une manipulation venant des rebelles.
L’armée syrienne, en guerre depuis deux ans, apparaît suffisamment disciplinée pour qu’une initiative d’un général soit peu plausible. Une provocation des rebelles est beaucoup plus probable. D’ailleurs on voit circuler sur le Net des vidéos montrant des rebelles lançant à l’aide de mortiers des engins artisanaux constitués d’une bombonne bleue, destinée à l’origine à contenir du butane, équipée d’ailettes bricolées dont on ne sait ce qu’elle peut contenir. Evidemment un tel dispositif relève de l’arrosoir, on ne sait où l’engin va tomber, mais qu’importe pour une provocation.
D’autre part plusieurs témoignages peu suspects dont la correspondante de l’agence américaine Associated Press au Moyen Orient, Dale Gavlak, Mouaz al-Khatib, l’ancien président de la Coalition Nationale syrienne et l’enseignant belge Pierre Piccinin de retour de Syrie où il avait été kidnappé en avril dernier et relâché dimanche, dédouanent el-Assad.
Dans ces conditions pourquoi Barak Obama et François Hollande, persistent ils à vouloir « punir » el-Assad ? peut être le premier pour lutter contre l’axe chiite qui menace Israël et le second pour rehausser une popularité vacillante et complaire à des émirs dont on espère marchés et crédits.
Il ne reste plus qu’à espérer que Vladimir Poutine, excellent joueur d’échecs, sache désamorcer cette crise tout artificielle qu’elle soit.
14:44 Publié dans actualites, Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gaz, syrie, etats unis, france, el-assad, onu, rebelles, bombonne, poutine
12/08/2013
La France satellitaire
Les relations actuelles entre les Etats Unis et la Russie sont mauvaises. En cause l’affaire Snowden qui dévoila les turpitudes de la NSA et ses écoutes mondiales sous couleur de lutte contre le terrorisme. La Russie ne veut pas livrer le coupable et Obama sanctionne Poutine en refusant de le voir en tête à tête au prochain G20.
La France cocue mais contente, espionnée comme les autres n’a même pas protesté, et pourtant on peut supposer que l’écoute antiterroriste se double d’espionnage industriel.
La France est devenue le parfait satellite des Etats Unis qu’elle suit par la contremarche dans toutes leurs manœuvres douteuses.
Qu’avions nous à nous mêler de la guerre Syrienne que nous n’avons cessé d’attiser ? Après des dizaines de milliers de morts, El Assad est toujours en place et va probablement y rester, ce qui montre l’attachement d’une grande part des Syriens qui le préfèrent encore à une dictature islamique.
Quel intérêt avons nous à nous opposer à l’Iran, la détention de l’arme nucléaire constitue-t-elle une menace pour nous ? Les sanctions nous coutent cher en exportations à un moment où nous en avons bien besoin.
Les Américains qui ont pourtant bien besoin de la Russie comme voie d’accès en Afghanistan ou pour leur politique en Asie centrale, entretiennent une atmosphère de « guerre froide » en agitant des billevesées comme le bouclier antimissile ou des affaires de droits de l’homme et de défense des homosexuels.
Pendant ce temps là les Etats Unis pratiquent l’assassinat ciblé dans un pays indépendant comme le Yemen par des pilotes de drones confortablement installés devant leur pupitre à 15 000 km de là, en attendant qu’ils fassent de même ailleurs par exemple en Seine Saint Denis.
La France ne dit rien alors qu’elle a beaucoup d’intérêts communs avec la Russie que nous aurions avantage à voir rejoindre le concert des nations, participant encore à une alliance militaire constituée à l’origine contre elle et qui empêche toute constitution d’une défense européenne.
Il est temps que la France reprenne son indépendance.
15:49 Publié dans actualites, Blog | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : etats unis, russie, snowden, nsa, obama, poutine, satellite, guerre syrienne, el assad, iran, guerre froide, yemen