Google Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/09/2013

La Centrafrique plutot que la Syrie

Pendant que la France à la poursuite des Etats Unis, lutte contre des chimères en Syrie y perdant d’ailleurs un capital de sympathie et une influence culturelle multicentenaire, un autre pays de son pré-carré, la République Centrafricaine sombre dans le chaos.

La déstabilisation du Sahel, consécutive à notre malencontreuse intervention en Libye, glisse vers l’est, du Mali où nous avons été contraints d’intervenir pour arrêter la conquête islamique, à la République Centrafricaine.

En mars 2013 un coup d’état à Bangui provoquait la fuite de François Bozizé et l’arrivée au pouvoir du président autoproclamé Michel Djotodia, qui ne parvient pas à arrêter les pires exactions commises par les rebelles de la Seleka, provoquant la fuite par milliers vers les pays voisins.

La Centrafrique est un non-état aux multiples tribus cherchant toute l’accès au pouvoir. Le pays qui n’a aucune unité est composé d’un nord sahélien, de savanes centrales, d’une forêt méridionale et des régions bordières du fleuve

La force multinationale de l’Afrique centrale constituée sous l’égide de l’Union Africaine a été renforcée et comprendra 1600 hommes en plus la portant progressivement à 3650 éléments, notamment camerounais, tchadiens, congolais et gabonais, ce ne sera pas suffisant.

La France occupée à sa guerre sans objet ni raison en Syrie, ne voit pas le drame qui se joue en RCA, les coupeurs de route de la Seleka sont en fait les descendants des tribus esclavagistes qui faisaient règner la terreur dans les tribus de la forêt et du fleuve par des razzias, avant la colonisation.

Il n’aurait servi à rien d’être intervenu au Mali si c’est pour maintenant laisser se constituer un nouveau foyer de déstabilisation plus à l’est dans la zone tchado-nigérienne et la Libye sahelienne.

C’est dans cette zone que la France a des intérêts à sauvegarder pas en Syrie. Jusqu’en 1998 elle y entretenait une implantation permanente. Depuis elle y entretient ponctuellement des contingents à effectifs variables.

 

28/05/2013

Mensonges et faux-semblants

Il a fallu 13 heures de discussion « sérieuse et finalement productive sur la Syrie » comme le déclare sans rire le ministre letton des Affaires étrangères, pour que les 27 européens décident de lever l‘embargo sur les armes pour l’opposition syrienne. Grâce au ciel, ils ont dans un même temps mis de telles conditions qu’il s’agit d’une décision de principe, d’autant qu’il ne sera dans tous les cas pas fourni d’armes avant le 1er août prochain, date à laquelle la position sera réexaminée.

Il est en effet paradoxal que certains dont la France veuillent jeter de l’huile sur le feu alors que va se réunir à Genève en juin, sous l’égide de la Russie et des Etats unis, une conférence pour trouver une solution politique au conflit, conférence à laquelle à ce jour aucune partie n’a refusé de participer.

La position de la France dans cette affaire est totalement paradoxale voire schizophrénique, après la malheureuse intervention en Libye qui a déstabilisé tout le Sahel et nous a obligé à intervenir  au  Mali, en attendant que ce ne soit en Centrafrique et au Niger.

Il y a actuellement 180 à 200 Français parmi les 12 à 15 000 djihadistes engagés au coté des rebelles, dont le Front al Nosra, annexe d’ al Qaida que nous combattons au Mali.

Le conflit a pris un tour confessionnel, chiites contre sunnites, les chiites de l’Iran et du Hezbollah soutenant, Bachar al-Assad, l’Arabie Saoudite et le Qatar appuyant la rébellion qui est d’ailleurs elle même complètement divisée.

Dans ce genre de conflit  il n’y a qu’une position sage, c’est de ne pas s’en mêler, d’autant que l’espoir de voir s’installer un gouvernement démocratique et laïc est totalement nul.

On peut d’ailleurs tout craindre du retour en France des djihadistes qui risquent au moins pour certains, de verser dans le terrorisme.

Avant de quitter Bruxelles, Laurent Fabius a affirmé qu'il y avait "des présomptions de plus en plus fortes, de plus en plus étayées, d'usage localisé d'armes chimiques" en Syrie. Deux journalistes du Monde ont rapporté de Syrie de soi-disant échantillons d'armes chimiques. Faut il les croire ? Certainement pas.

02/05/2013

le boomerang Libyen

En décembre 2007, Mouammar Kadhafi, le dictateur Libyen était reçu en grande pompe par Nicolas Sarkozy, président  de la République. La France espérait en retour la signature d’une dizaine de milliards d’euros de contrats. En fait, hormis la vente d’une vingtaine d’airbus très peu de choses aboutirent.

En février 2011, dans le sillage du Printemps arabe tunisien, une contestation populaire se transforme en Libye en une révolte armée puis en guerre civile.

Convaincu par Bernard Henry Levy, Nicolas Sarkozy décide d’intervenir avec la Grande Bretagne pour appuyer l’insurrection, le Conseil de Sécurité votant en mars, la résolution 1973 autorisant l’intervention.

Avec l’appui décisif de la France et de la Grande Bretagne aidées par les Etats Unis et l’OTAN, les insurgés Libyens entrent en octobre 2011  à Tripoli la capitale et prennent le pouvoir.

Mouammar Kadhafi en fuite est capturé et exécuté.

La chute du régime de Kadhafi entraine le départ de milliers de mercenaires touareg qui regagnent le Sahel avec d’importants stocks d’armes.

Le Mali est déstabilisé, les touareg du nord accompagnés de mouvements salafistes et d’Al Qaida, mettent l’armée malienne en déroute et menacent l’ensemble du Mali.

En janvier 2013 la France intervient en application de la résolution 2085 des Nations Unies. C’est l’opération Serval qui permet, avec l’aide du Tchad, la reconquête du Nord Mali et l’éradication des mouvements terroristes.

Voilà donc la France en lutte aves les islamistes après avoir aidé au renversement de Kadhafi.

Le 23 avril un attentat, une voiture bourrée d’explosifs, détruit en partie l’ambassade de France à Tripoli, blessant deux gendarmes français.

Quand on fait le bilan de notre intervention en Libye, tribalisation du pays après une guerre civile ayant fait des milliers de morts, déstabilisation du Mali s’étendant à l’ensemble du Sahel, conflits encore en cours, destruction de notre ambassade en Libye, on se dit qu’on aurait mieux fait de ne pas s’en mêler et de laisser la colonel Kadhafi régler son problème. D’autant que nous n’en avons tiré aucun avantage économique.

Que cela nous serve de leçon pour la Syrie.

 

 

 

10/04/2013

Machine arrière en Syrie

Avez vous remarqué qu’on ne parle plus de la Syrie, Assad n’est plus voué aux gémonies et le Président lui même renonce à armer l’opposition.

La cause de ce revirement : on a arrêté au Mali un djihadiste « français » qui luttait contre notre armée, alors qu’il avait voulu au départ aller se battre en Syrie avec l’opposition.

De plus al Qaida reconnaît être derrière le groupe salafiste, le Front al Nosra, qui se bat sous le pavillon noir de l’islam, organisation classée terroriste par les Etats Unis. C’est de loin la faction la mieux organisée et la mieux armée, il a récupéré des armes achetées par l’Arabie Saoudite et destinées à l’ASL, l’Armée Syrienne Libre.

Ce que recherche al Nosra ce n’est évidemment pas la démocratisation de la Syrie mais l’installation d’un régime islamique.

Ennuyeux de combattre al Qaida au Mali et de lutter à ses cotés en Syrie.

On peut espérer qu’on en revienne à une solution politique. Le mieux serait alors de rechercher l’aide de la Russie.

La France a jusqu’au 1er juin, date du renouvellement de l’embargo sur les armes pour définir sa position.

 

 

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

26/03/2013

Du rififi à Bangui.

Le général Bozizé président de la République Centrafricaine, vient d’être la victime d’un putsch qui l’a obligé à quitter Bangui. Ce sont les rebelles de la Seleka qui ont pris le pouvoir, une bande de « coupeurs de route » sans grande cohésion ethnique n’ayant d’autre projet que la prise du pouvoir. Leur seul lien est une commune détestation du général Bozizé.

Le problème est qu’ils ont été aidés dans leur entreprise par des dissidents tchadiens qui veulent eux abattre Idriss Déby le président tchadien.

Timan Erdimi, un neveu du président Déby, veut reprendre la lutte contre son oncle à partir de la RCA. C’est là qu’est le problème, le Tchad est notre allié dans notre guerre au Mali, allié efficace et courageux.

Pour empêcher la chute du président Déby, il est probable que nous ayons à rétablir l’ordre à BanguI.

L’Afrique Centrale se déstabilise peu à peu et visiblement on compte sur une pax gallica tant que nous en aurons les moyens.

Dans la chronique africaine signalons que les pays baltes dont la Lituanie, vont envoyer quelques instructeurs pour former l’armée malienne, la découverte des « nègres » par les Baltes risque d’être amusante. Heureusement ils ont reçu une formation sur la vie africaine, en Finlande !

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com