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18/01/2014

Genève 2:vers l'échec

Il est peu probable que la réunion dite Genève 2 qui doit se tenir à partir du 22 janvier à Montreux en Suisse, pour régler la crise syrienne, en supposant qu’elle se tienne, aboutisse à un quelconque résultat.

Si comme le mentionnent les invitations, l'objectif affiché de la conférence reste la mise en place d'un gouvernement de transition, conformément à la déclaration de Genève adoptée il y a dix-huit mois, Bachar al-Assad n’a montré aucune intention d’abandonner le pouvoir à une opposition complètement divisée et islamisée. De plus sa position ne cesse de se conforter avec l’appui de l’Iran et de la Russie.

Laurent Fabius a beau répéter que la conférence n’aurait lieu que si elle prévoit expressément le départ de al-Assad, ce n’est pas cela qui influera sur le processus, la France ne faisant dans l’affaire syrienne que d’avaler des couleuvres à courir après les vrais décideurs que sont les Etats Unis et la Russie.

Le problème c’est surtout l’opposition totalement divisée et maintenant en proie à des combats internes. Elle s’est réunie le 9 janvier à Cordoue pour essayer de définir une position commune.

Un front islamique (FI) de tendance salafiste, soutenu par l’Arabie Saoudite, existe maintenant à coté de l’Armée Syrienne Libre (ASL) branche militaire de la Coalition nationale syrienne (CNS) reconnue par l’Occident. Le but du front islamiste étant d’établir un régime islamiste sunnite. L’ASL, marginalisée, s’est rapproché nolens volens du front islamique.

Pour compliquer la situation, l’EIIL (Etat islamique en Irak et au Levant) mouvement djihadiste lié à Al-Quaïda, 5 à 6 000 combattants dont nombre d’étrangers, plusieurs centaines venus d’Europe, quelque 200 de France, se heurtent dans de violents combats ayant déjà fait plusieurs centaines de morts. à une coalition  hétéroclite d’insurgés dans le nord du pays à partir d’Alep. Cette lutte à l’issue incertaine a permis à al-Assad de reconquérir une grande partie des zones perdues.

Dans ces conditions on ne voit pas très bien comment l’opposition syrienne où les islamistes sont prédominants, pourrait offrir une alternative crédible. Reste également à régler la participation de l’Iran, acteur incontournable mais pas forcément bienvenu.

Il n’est d’ailleurs pas évident que les Etats Unis souhaitent réellement le départ de Bachar au risque de créer une situation à l’Irakienne, d’autant que Bachar a fait nombre de concessions sur les gaz de combat et maintenant sur les couloirs humanitaires.

Quand on regarde les résultats de ces luttes soi disant destinées à éradiquer les dictatures, on constate la chienlit en Libye et en Irak, le retour à la situation antérieure en Egypte, la guerre civile en Syrie, une lueur d’espoir en Tunisie et on se dit qu’on aurait mieux fait de laisser les choses en l’état et surtout de ne pas s’en mêler.

 

10/04/2013

Machine arrière en Syrie

Avez vous remarqué qu’on ne parle plus de la Syrie, Assad n’est plus voué aux gémonies et le Président lui même renonce à armer l’opposition.

La cause de ce revirement : on a arrêté au Mali un djihadiste « français » qui luttait contre notre armée, alors qu’il avait voulu au départ aller se battre en Syrie avec l’opposition.

De plus al Qaida reconnaît être derrière le groupe salafiste, le Front al Nosra, qui se bat sous le pavillon noir de l’islam, organisation classée terroriste par les Etats Unis. C’est de loin la faction la mieux organisée et la mieux armée, il a récupéré des armes achetées par l’Arabie Saoudite et destinées à l’ASL, l’Armée Syrienne Libre.

Ce que recherche al Nosra ce n’est évidemment pas la démocratisation de la Syrie mais l’installation d’un régime islamique.

Ennuyeux de combattre al Qaida au Mali et de lutter à ses cotés en Syrie.

On peut espérer qu’on en revienne à une solution politique. Le mieux serait alors de rechercher l’aide de la Russie.

La France a jusqu’au 1er juin, date du renouvellement de l’embargo sur les armes pour définir sa position.

 

 

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com