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10/05/2015

Mayotte le chaos

Quand du temps de Nicolas Sarkozy, on projeta de faire de Mayotte le 101° département, j’ai eu l’impression d’être le seul en France à savoir que c’était une idée irresponsable, Mayotte n’ayant rien de la France : on y est musulman à 95%, on y parle swahili, on y vivait alors sous un statut spécial proche de la Charia, la justice étant rendue par des cadis, pas de cadastre, pas d’impôts fonciers ni sur le revenu, la polygamie y était autorisée et existe encore, l’immigration clandestine à partir des autres Comores était incontrôlée et entrainait des milliers de noyades, elle n’a fait que croitre et exige plus de 20 000 expulsions par an. Et il y aurait 40% de clandestins parmi la population.

J’ai donc tenté d’alerter nombre de responsables politiques. En vain, Mayotte c’est 50 000 électeurs. La départementalisation a donc été votée à l’unanimité et depuis Mayotte ne produit plus rien sauf des fonctionnaires et du béton. L’île ne vit que de transferts de la métropole, transferts sociaux et salaires de fonctionnaires surpayés.

On y vient naître de partout, la maternité de Mamoutzou est la première de France, l’île est envahie par les clandestins que tout le monde emploie au noir, bloquée par les voitures qui prolifèrent et de surcroit les Mahorais se plaignent d’être moins payés que les Réunionnais, l’insécurité et les troubles sociaux se multiplient.

Voilà ce qu’écrit dans Mayotte Hebdo un Mahorais, Laurent Canavate :

« Pourquoi la situation se dégrade-t-elle chaque jour un peu plus à Mayotte ?
Pourquoi la violence, la délinquance de mineurs surtout, condamne-t-elle des milliers de citoyens à la peur, à l'angoisse de penser que nos enfants sont dehors, que sortir nous expose à des cambriolages, que traverser Kawéni ou Koungou, Vahibé ou Combani de nuit constitue-t-elle un danger?....               Pourquoi 40% de la population est en situation irrégulière aux yeux et au su de tout le monde, sans qu'il y ait de réaction forte ?
Pourquoi l'essentiel des moyens des forces de l'ordre sont-ils consacrés à la lutte contre l'immigration clandestine ?
Pourquoi l'essentiel des moyens de l'hôpital sont-ils dédiés à la maternité, depuis tant d'années ?
Pourquoi des zones de non-droit se constituent-elles, dangereuses pour les forces de l'ordre qui sont en permanence au contact de ces voyous de plus en plus organisés, armés?.......                                                                                                                                         Pourquoi l'île se vide de ses professeurs titulaires, de ses médecins, de ses cadres supérieurs, de ses chefs d'entreprises ?
Pourquoi pendant des années l'émigration était le fait de femmes seules, abandonnées, avec leurs enfants, partant courageusement à la Réunion, puis en Métropole pour essayer de bénéficier de prestations sociales, et que maintenant ce sont les cadres mahorais ?
Pourquoi le niveau de l'éducation se dégrade-t-il dans des établissements saturés, violents, avec de moins en moins d'enseignants titulaires ?
Pourquoi la très grande majorité des étudiants mahorais en Métropole ne reviennent-ils pas à Mayotte, ou n'ont pas prévu de le faire ?
Pourquoi n'y a-t-il toujours pas de zones d'activités économiques, artisanales ou commerciales dans les communes ?
Pourquoi les conseils municipaux offrent-ils un spectacle aussi pitoyable, avec aussi peu d'acteurs présents et actifs, alors que pendant les campagnes électorales les citoyens sont sollicités de toutes parts ?
Pourquoi l'île s'englue-t-elle dans des embouteillages quotidiens dantesques sans aucune réaction, sinon quelques trottoirs et dos d'ânes ?
Pourquoi certains s'amusent-ils à attiser les haines raciales, jouent aux apprentis sorciers, au lieu de s'occuper de ces véritables problèmes ?
Pourquoi quasiment aucun projet ambitieux ne voit le jour à Mayotte ?
Pourquoi 80% des agents des collectivités locales de Mayotte sont-ils des agents de catégorie C, laissés sans encadrement, sans consigne ?
Pourquoi l'essentiel des budgets de ces collectivités ne servent-ils qu'à payer les salaires de ces agents indexés et que rien ne reste pour le fonctionnement des services, ou les investissements ?
Pourquoi des milliers de gamins sont laissés à l'abandon dans les rues ? …
Pourquoi de nombreuses MJC ont été construites, avec de l'argent public, mais n'ont jamais été réceptionnées ou ouvertes et tombent en ruine ?
Pourquoi les réponses semblent-elles parfois dans les questions ?...
Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?…

Pourquoi Mayotte sombre lentement dans le chaos ?...

Doit-on baisser les bras, baisser le rideau comme beaucoup l'ont déjà fait ?... Les élus, les fonctionnaires de passage sont-ils condamnés à essayer, mettre leurs enfants dans des écoles privées, puis abandonner devant l'ampleur de la tâche, face aux moyens humains et financiers bien trop limités ?
Les forces vives de l'île seront-elles incapables de mettre fin à cette spirale infernale dans laquelle l'île semble s'enfoncer inexorablement depuis des années déjà ?

Le 101ème département mérite bien mieux !

Les élus doivent mettre au travail leurs milliers d'agents, les former si nécessaire, activer les MJC, remplacer les départs à la retraite par des cadres capables de porter un projet et diriger une équipe.
L'Etat doit rapidement débloquer les moyens adéquats pour construire les établissements scolaires indispensables, des logements dignes et assurer la sécurité des populations….. La mise en place de ces premières infrastructures relancera l'économie locale, qui souffre depuis trop d'années. Et la création d'emplois redonnera de l'espoir à une jeunesse pour le moins désœuvrée.
La mise en place d'une Zone franche globale constitue pour l'économie, à mon avis, la première étape à activer, de toute urgence. Tous les paramètres l'indiquent : faiblesse du tissu économique, fort taux de chômage des jeunes, niveau scolaire catastrophique, très faibles revenus de la population…

Après des années où l'île était stigmatisée comme l'île aux clandestins, c'est désormais l'insécurité, la violence qui prennent le dessus. Et cela reflète la triste réalité. Il est temps de changer de registre.
Mayotte doit redorer son image ! Elle doit redevenir une île où il fait bon vivre. … »

Voilà ce qu’est devenu Mayotte aux dires d’un des siens, un récent sondage a montré que 75% des Mahorais avaient des difficultés de lecture. Mayotte compte sur le tourisme, la nature est belle mais pas ce qu’est devenu l’île, et l’on ne voit pas comment on peut sortir de cette situation : Mayotte couterait de l’ordre de un milliard d’euros par an.

27/10/2012

Honni soit qui Mali pense

Il faut, paraît-il, renoncer à la Françafrique, peut être, mais il n’empêche que nous avons encore en Afrique de nombreux intérêts qui, pour être les séquelles de la colonisation, n’en existent pas moins. Faut il les abandonner ?

De nombreux pays d’Afrique qui hantent avec constance les sommets de la Francophonie comptent encore sur nous pour maintenir et quelquefois rétablir l’ordre dans un continent traversé par des conflits en tous genres, religieux, tribaux, économiques, voire politiques, souvent hérités d’un partage entre les puissances coloniales sur lequel les Africains ne pouvaient mais.

C’est le cas au Mali où des frontières regroupent entre le nord et le sud des populations de race et de culture différentes. Les Touaregs du nord, toujours méprisés par les populations sédentaires du sud, de retour de Libye où ils servaient Kadhafi, avec leurs armes, ont déclenché un combat pour leur indépendance, celle de l’Azawad, et reconduit vite-fait l’armée malienne au sud du fleuve Niger.

Seulement leur mouvement a été détourné par des groupes islamistes AQMI et le Mujao déjà présents mais qui maintenant ont récupéré les armes venues de Libye.

Encore une conséquence de notre malencontreuse intervention en Libye.

Et maintenant les islamistes ont pris le pouvoir au nord Mali et y imposent la charia : exécutant, coupant des mains, fouettant, détruisant les mausolées de Tombouctou.

Les hommes et les femmes n’y ont pas le droit de se promener ensemble, le voile est obligatoire, la musique est interdite et on ne reçoit plus la télé.

Tombouctou est redevenue, sous la férule des islamistes, presque aussi fermée qu'il y a deux siècles, au temps de René Caillié.

Mais ces groupes qui regroupent quelques milliers de combattants bien armés, sont riches et puissants alliant islamisme et gangstérisme, vivant du trafic de drogue, de la contrebande, du proxénétisme et des enlèvements contre rançon, ils détiennent depuis deux ans six Français qu’ils menacent d’exécuter.

La communauté mondiale peut elle laisser faire au risque de voir s’établir et s’étendre à tout le Sahel une zone grise ou règneront islamisme et banditisme ?

A l’initiative de la France, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté à l’unanimité le 12 octobre une résolution autorisant la préparation de l’ intervention d’une force militaire internationale en appui de l’armée malienne.

Officiellement c’est la CEDEAO (la Communauté économique des Etats d’Afrique occidentale) qui doit la fournir. Mais également l’Union européenne et l’Union africaine sont priées « de prêter, dès que possible et de manière coordonnée, aux forces armées et aux forces de sécurité maliennes leur concours et leur savoir-faire, ainsi que leur appui en matière de formation et de renforcement des capacités ».

Autrement dit on compte sur la CEDEAO pour fournir les troupes, on espère quelque trois mille hommes, mais actuellement les états de cette communauté sont pour certains comme le Nigeria pris par leurs problèmes internes ou ne possèdent pas les moyens nécessaires.

Bien entendu la France et d’autres pays notamment européens, pourraient fournir la logistique indispensable et les actions de formation pour arriver à une armée crédible mais ce n’est pas assuré, l’environnement désertique au nord Mali est difficile.

Il n’est guère possible à la France sous peine de se faire taxer de néocolonialisme, d’intervenir massivement au sol d’autant qu’AQMI détient six otages. Tout au plus pourrait elle faire intervenir ses forces spéciales, équiper et entrainer l’armée malienne en pleine déliquescence et les forces fournies par la CEDEAO, puis pendant l’intervention assurer renseignements, transmissions, transports, et éventuellement un appui aérien.

Mais la vraie solution est à Alger ; l’Algérie était bien décidée à ne pas intervenir tant que le conflit ne débordait pas chez elle, mais elle a été la cible du Mujao qui a commis des attentats contre des casernes et est surtout à l’origine de l’enlèvement de sept diplomates à Gao.

Peut être serait il temps pour la France et l’Algérie, plutôt que de se complaire dans des conflits mémoriels qui commencent à dater, d’enterrer la hache de guerre et de se décider à une coopération réelle, économique et politique, dans leur zone commune d’intérêt et d’influence.

L’Algérie est la seule puissance locale ayant les moyens d’intervenir efficacement, une action conjointe du Mali, de la France et de l’Algérie devrait pouvoir régler le problème au bénéfice de tous.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

 

 

06/10/2012

La Barbarie

Les assassinats barbares d’Echirolles ont, dans la presse, trouvé une justification dans les dérives de la société : dans le Figaro Didier Pleux, « montre en quoi ce drame a révélé des jeunes déshumanisés par la société et l'éducation actuelles. »

« Ils sont l'aboutissement d'une société individualiste et consumériste qui stimule constamment leur principe de plaisir, c'est le «jouis» qui exclut le «respecte les autres »

Trop facile : remarquons, ce que personne n’ose plus faire dans la France du politiquement correct, que tous les acteurs de ce drame et même les victimes appartiennent à la même religion et c’est là qu’il faut en voir l’origine : dans la France chrétienne on ne tuait pas « pour une histoire de regard qu'il aurait fallu baisser. Une histoire de respect et d'honneur qui a viré à la sauvagerie » (Simon Piel Le Monde du 4 octobre).

L’Islam contient ce potentiel de violence, de discrimination et des valeurs contraires à celles pour lesquelles l’Occident se bat depuis plusieurs siècles. L’islam est une religion intolérante, totalitaire, violente, inégalitaire et obscurantiste. La guerre sainte y est un devoir et le moyen normal de propagation du message d’Allah.

Ecoutons ce que déclarait à Roubaix un jeune musulman français d’origine algérienne : « Les lois de votre République ne sont pas conformes à celles du Coran, et ne doivent pas être imposées aux musulmans, qui ne peuvent être gouvernés que par la Charia. Nous allons donc oeuvrer pour prendre ce pouvoir qui nous est dû. Nous allons commencer par Roubaix, qui est actuellement une ville musulmane à plus de 60 %. Lors des futures élections municipales, nous mobiliserons nos effectifs, et le prochain maire sera musulman. Après négociation avec l’Etat et la région, nous déclarerons Roubaix enclave musulmane indépendante, et nous imposerons la Charia (loi de Dieu) à l’ensemble des habitants. »

Le drame d’Echirolles a eu lieu en dehors de la société française, il ne faut pas l’expliquer par une insuffisance d’éducation ou d’instruction, par une quelconque exclusion. Ceux qui l’ont commis se sont eux mêmes exclus de notre société et l’on voit ressortir la barbarie des Barbaresques et des « coupeurs de route », les coups de couteau sont ceux des égorgeurs de moutons de l’Aïd el Kebir. La France n’a pas à assumer une quelconque culpabilité sauf d’avoir été aveugle et d’avoir laissé se développer des zones où la loi n’est plus celle de la République et où on tue  pour un regard.

Il faudrait commencer à réagir.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

 

 

 

 

 

11/08/2012

Pour les minorités de Syrie

Deux députés, Marc Le Fur et Gérard Bapt, se préoccupent dans Le Monde du devenir des minorités en Syrie en cas de chute de el-Assad. Ils se disent « particulièrement inquiets du sort qui pourrait être réservé aux minorités dans une Syrie ravagée par les violences de ces derniers mois, dans une région déjà fortement secouée par les tensions religieuses et géopolitiques. »

Ils évoquent les exemples irakiens et libyens et craignent un nouveau régime autoritaire, remettant en question la liberté de conscience et de culte des minorités, qu'elles soient, chrétiennes, druzes, kurdes ou alaouites, droit qui leur était reconnu par la dictature baasiste qui affichait sa laïcité constitutionnelle: « Nous n'aurons pas gagné au change ! » et c’est bien là le problème ; le régime actuel a toujours assuré une grande liberté aux diverses minorités, au point que nul ne peux garantir actuellement qu’une majorité des Syriens souhaitent l’arrivée des « opposants » au pouvoir.

Cette guerre civile est très peu une révolte spontanée pour obtenir plus de liberté mais l’œuvre d’éléments extérieurs, en majorité sunnites pour beaucoup djihadistes et salafistes. De nombreux combattants sont des étrangers qui reçoivent subsides et armements du Qatar et d’Arabie Saoudite avec la bénédiction des Américains.

Nos deux députés rappellent, enfin, que la France a une responsabilité historique à l’égard des chrétiens d’Orient. Depuis François 1er, c’est à la France que revient, dans le concert des nations, le rôle de « protecteur des chrétiens d’Orient ». Maintenant de plus en plus, devant la démission française, c’est la Russie de Poutine qui assume ce rôle.

Espérer que la Syrie puisse en cas de chute de el-Assad, bénéficier d’un régime tolérant assurant à chacun, chrétien, alaouite, druze, kurde la liberté de pensée et de religion dans une démocratie laïque, libérale, tolérante et apaisée est une de ces chimères que l’on a chevauchées en Irak, en Afghanistan, en Libye, et même en Egypte et en Tunisie. Partout l’intégrisme gagne, la liberté recule et le droit des femmes. C’est maintenant la charia islamique qui sert de référence.

L’avenir prévisible de la Syrie est pire car jamais les alaouites n’accepteront de vivre sous domination sunnite. Il est probable que la Syrie éclatera en un état alaouite dans la région de Lattaquié, un état Kurde multinational au nord, un état druze au Golan et l’émigration massive des chrétiens.

Marc Le Fur et Gérard Bapt ont raison, il faut se préoccuper du devenir des minorités Syriennes en cas de chute de el-Assad