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16/06/2012

Les morts au combat ne sont pas des victimes

Les grandioses manifestations qui ont suivi la mort de quatre militaires en Afghanistan ont beaucoup plus choqué que consolé nombre de militaires : envoi du ministre et du chef d’état major des armées en Afghanistan, hommage national aux Invalides avec Président de la République, Premier ministre et force personnalités de tous bords, on se demande ce qui a pu déclencher ces manifestations qui ont pris un tour tristement compassionnel.

Les militaires acceptent de risquer leur vie sur ordre des autorités politiques et ne sauraient se considérer comme des victimes, comme il a été dit. Si on veut à tout prix faire une guerre « zéro mort », le mieux est de ne pas la faire. Si on croit à la cause pour laquelle on se bat, il faut accepter d’en payer le prix. Toute cette pompe apparait comme l’excuse de l’exécutif  pour avoir envoyé des hommes risquer leurs vies pour une cause qui ne les valait pas ; quel aveu et quel message à nos adversaires qui nous voient si sensibles.

D’ailleurs en Afghanistan le France est le seul pays à se comporter ainsi et nos alliés peuvent s’étonner de voir un ministre ou une personnalité débarquer à chaque mort.

J’ai participé, il y a longtemps, à la guerre d’Indochine, le corps expéditionnaire français a eu 40 000 tués dans l’indifférence générale quand ce n’était pas sous des manifestations hostiles. Personne d’entre nous ne réclamait des marques de compassion mais plutôt le soutien moral de la nation que nous n’avions guère. Il est vrai que nous croyons à ce que nous faisions et à la justesse de notre cause.

Tout cela montre une méconnaissance incroyable de la mentalité des militaires qui acceptent de mourir mais ne souhaitent pas que l’on s’apitoie sur leur sort.

13/06/2012

Crêpage de chignons.

La guerre des dames du président explique à mon sens, pourquoi on a été aussi long pour admettre les femmes en politique. Bien sur il y avait de la part des hommes une défense de leur pré carré mais aussi la conscience que les femmes ne réagissent pas comme les hommes mais beaucoup plus à l’affect. L’exemple actuel monte bien qu’elles agissent par passion plus que par raison, par émotion plus que par réflexion.

Un homme n’aurait jamais mêlé ses histoires de cœur, si je puis dire, à une prise de position politique. La chose n’est pas récente, qu’on relise les  « imprécations de Camille » dans Horace: « Rome l’unique objet de mon ressentiment… » la passionaria cornélienne abandonne tout patriotisme à la perte de son cher Curiace tué par son frère Horace sauveur de Rome.

L’actuel crêpage de chignons présidentiel n’a évidemment pas la même grandeur antique mais amène à réfléchir sur le bien fondé de la parité.

La femme du chef de l’état devrait se cantonner au rôle de maitresse de maison de l’Elysée, surtout quand elle n’est qu’une maitresse tout court, comme le fit Yvonne De Gaulle et Bernadette Chirac. Il n’est pas décent qu’elle mette sa jalousie sur la place publique au risque de faire rire les chancelleries, ni d’ailleurs, comme d’aucune, se complaise à la défense et l’illustration de Castro et d’Aristide.

La chose est d’autant plus fâcheuse qu’elle coïncide avec la parution d’une nouvelle mouture de la loi sur le « harcèlement sexuel » par laquelle les féministes triomphantes se posent en victimes du mâle après avoir prôné la libération sexuelle.

Il ne sera plus sans risque de monter dans un ascenseur seul avec une femme, c’est déjà considéré comme imprudent aux Etats Unis, d’autant que la justice est maintenant entre les mains des femmes, 80% des élèves de l’Ecole Nationale de la Magistrature sont des femmes, ce qui n’est pas indifférent pour ce genre de délit.

Peut on demander que dans ce domaine aussi on rétablisse la parité.

11/06/2012

La vache et le kangourou

Je l’avoue les écolos m’énervent, le monde va toujours s’écrouler, les îles disparaître, les glaciers fondre mais là je le reconnais, ils m’ont bien fait rigoler : il s’agit des flatulences des bovins qui participent largement au « réchauffement climatique » : les bovins, en ruminant pour digérer l’herbe dont ils se nourrissent quand on ne leur donne pas de farines animales, par leurs flatulences et, plus encore, par leurs éructations, génèrent avec les ovins et caprins plus d'un tiers du méthane anthropique émis dans le monde. Un mouton rejette sous forme gazeuse environ 7 kg de méthane par an. Une vache laitière, 90 kg.

C’est grave docteur ? oui, bien sur car la consommation de produits carnés, ne cesse d'augmenter dans les pays en développement à mesure que la population et les revenus y progressent. La production mondiale de viande, de 229 millions de tonnes en 2000, devrait grimper à 465 millions de tonnes en 2050.

Depuis longtemps les Khmers verts veulent culpabiliser les bouffeurs de beefsteak et les convaincre de devenir végétariens, quoique la culture du riz soit aussi très mauvaise pour le méthane, mais ça il ne faut pas le dire.

Mais là les écolos sont en passe de faire une découverte majeure : « Le kangourou pète et rote comme tout le monde, mais ses émanations gazeuses ne contiennent pas de méthane. »1 Braves marsupiaux qui donnent un bel exemple à suivre.

Est ce possible ? « L'espèce étant isolée des ruminants depuis des millions d'années d'évolution, sa flore intestinale est différente : ce sont des bactéries productrices d'acétate et non de méthane qui assurent la dégradation de la cellulose. Ce qui assure également à cet herbivore une digestion plus sereine et énergétiquement plus rentable.»1

Alors on voudrait obliger ces malheureux ruminants, vaches et moutons, à changer de fournisseurs de bactéries pour leur tube digestif et adopter celles des kangourous pour qu’ils cessent de produire du méthane.On pourrait aussi, je pense, croiser les deux espèces et là j’imagine les jeunes veaux sortant leur tête de la poche marsupiale de leur vache de mère…

On pourrait peut être aussi convaincre les humains, par un petit effort de rumination, de consommer directement de l’herbe ou de se limiter à la viande de kangourou.

Ah ces écolos, avouez qu’ils sont toujours aussi rigolos.

 

1 Le Monde du 6 juin 2012

 

03/06/2012

SYRIE, LIBYE REBELOTE.

François Hollande en déclarant à Vladimir Poutine « Il n'y aura de sortie possible de cette situation qu'avec le départ de Bachar Al-Assad », choisit son camp, imputant la responsabilité des crimes et des violences au seul président Syrien : « Le régime de Bachar Al-Assad s'est conduit de manière inacceptable, intolérable. Il a commis des actes qui le disqualifient ». Cela reste à démontrer et dans cette guerre civile où les interventions extérieures se multiplient venant notamment de pays comme la Libye, le Qatar et l’Arabie Saoudite, exemples bien connus de démocratie, il est bien difficile de faire le tri des coupables.

Se débarrasser de Al-Assad mais pour le remplacer par qui ? les oppositions sont multiples allant d’une opposition politique fort divisée où n’émerge aucune relève crédible, aux frères musulmans et aux djihadistes. Veut on établir un régime islamiste ? Du reste le président admet qu’il connait "les risques de déstabilisation, avec les risques de guerre civile", belle perspective malheureusement probable et même déja en cours.

« Une intervention armée n'est pas exclue à condition qu'elle se fasse dans le respect du droit international, c'est-à-dire par une délibération du Conseil de sécurité ». Il ne risque pas grand chose, avec les vetos russes et chinois. Mais de toute façon, la France ayant divisé en 30 ans son effort de défense par 2,5,  est bien incapable d’affronter seule la Syrie soutenue par l’Iran. Nous avons préféré l’accueil et le bien être de populations allogènes et l’engraissement du mammouth éducatif à notre défense, maintenant il faut payer. Le rêve de faire subir à Al-Assad le sort de Kadhafi voire celui de Saddam Hussein ou de Milosevic est hors de notre portée.

Pour en revenir aux massacres, dont on ne peut certainement nier l’existence, on avait déjà généreusement attribué contre toute évidence à Al-Assad les attentats suicides qui firent de nombreux morts à Damas, maintenant c’est l’attentat d’Houla qu’on lui impute sans discussion. Le problème est que la plupart des informations proviennent des rebelles notamment de l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH) et qu’il est difficile, faute d’une enquête impartiale de connaître la vérité.

Quoiqu’il en soit l’exploitation du massacre de Houla fait penser à de nombreux précédents : les « charniers » de Timisoara et du Kosovo, le massacre des bébés en couveuse au Koweit, le bombardement du marché de Sarajevo, qui servirent autrefois de prétextes ou de justificatifs à des interventions militaires.

Il n’en reste pas moins qu’il semble inopportun de jeter de l’huile sur le feu et qu’il conviendrait de rechercher sans préalable une solution politique, bien que cela apparaisse bien tard.

En attendant on a expulsé l’ambassadrice syrienne de Paris, elle y est d’ailleurs restée en tant que déléguée à l’Unesco.
Et le Liban est lui aussi déstabilisé entre partisans et adversaires de Al Assad.

29/05/2012

Tout ça pour ça!

Deux ans après le printemps arabe et la chute du général Moubarak, les Egyptiens vont avoir à choisir comme président entre Mohammed Morsi des frères musulmans et l’ex général Ahmed Chafiq, ancien premier ministre de Hosni Moubarak.

Comme on peut supposer que l’armée n’acceptera pas qu’un frère musulman prenne le pouvoir,  on va se retrouver dans la situation de départ après deux ans de troubles et la ruine économique. Ce n’était pas la peine, mais à l’évidence le peuple aspire au retour de l’ordre.
Quand on fait le bilan du printemps arabe, ce n’est guère brillant. La Tunisie n’a pas retrouvé la richesse relative qu’elle connaissait et en particulier le retour des touristes. La Libye est en voie de décomposition après une guerre ayant fait 20 000 morts et entrainé la déstabilisation du Sahel et une partition de fait du Mali. Le Yemen dont on se garde de parler, est menacé de scission et Al Quaida y prolifère. L’ordre saoudien règne à Barhein. La guerre civile déchire la Syrie avec ses massacres dont il est trop facile d’attribuer la responsabilité au seul Al Assad alors que beaucoup s’emploient à armer les rebelles. La stabilité du Liban se trouve menacée.

Si on ajoute à cette liste l’Irak où la situation est loin d’être stabilisée après les deux guerres américaines, la décomposition de la Somalie et le guerre entre les deux Soudans, on ne peut que constater que la situation de cette zone ne fait que se détériorer, ce qui ne veut pas dire qu’il faille s'en mêler, les conséquences des interventions occidentales s’avérant globalement négatives