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05/08/2012

Information, désinformation

Il est intéressant de suivre l’évolution depuis 18 mois de l’information sur les évènements de Syrie. Pendant de nombreux mois il s’est agi d’un régime despotique qui écrasait à l’arme lourde de pacifiques manifestants aspirant à la démocratie.

Puis devant l’évidence on a fini par parler d’une révolte n’ayant pour but que de renverser le régime Assad et d’instaurer un gouvernement démocratique réunissant toutes le factions dans une harmonie consensuelle.

Vinrent les batailles d’Homs et de Damas, on finit par reconnaître qu’il s’agissait d’une guerre civile que le pouvoir écrasait sous les bombes.

On ne parlait toujours pas d’interventions extérieures sauf peut-être de soutiens financiers du Qatar et de l’Arabie Saoudite mais seule la Russie fournissait des armes.

L’attentat qui décapita les services de sécurité syriens suscita un vif espoir, le régime ne s’effondra pas ni l’armée en grande partie loyale. Personne ne se préoccupa des auteurs de l’attentat, œuvre à l’évidence de professionnels : Al Qaïda, la CIA, le Mossad ?

Apparemment l’ordre a été à peu près rétabli à Damas et à Homs on ne nous en parle plus guère, c’est maintenant la bataille d’Alep, et curieusement l’information change on reconnaît que les politiques pour la plupart exilés ne peuvent pas s’entendre, et que si le régime s’effondre ce sont les combattants qui prendront le pouvoir. Cela doit inquiéter alors on nous montre l’exécution sommaire de militaires par des rebelles : l’horreur n’est plus d’un seul côté, l’AFP finit par trouver d’autres sources que l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme. On ne nous signale pas encore la présence de nombreux djihadistes étrangers et d’Al Qaïda parmi les rebelles, peut être que cela viendra. Bien sur on ne nous informe pas de la situation elle même, montant en épingle la prise de postes frontière et de commissariats de police, ce qui ne semble pourtant pas décisif. Apparemment le doute s’installe sur la chute inéluctable du régime qui ne semble pas souhaitée par la majorité de la population. Peut être finit-t-on par comprendre que la chute de el Assad entrainerait l’éclatement de la Syrie, le regroupement des Alaouites dans la région de Lattaquié, le départ des chrétiens, la déstabilisation du Kurdistan et les sunnites et les islamistes au pouvoir dans ce qui resterait.

Il n’empêche que depuis dix huit mois les médias, et en particulier les quotidiens dits nationaux, pratiquent sciemment la désinformation et même l’intoxication et le mensonge. On commence à parler d’armes de destruction massive, de gaz. On se demande, s’il n’y avait pas Poutine, jusqu’à quel point les Etats Unis n’entraineraient pas l’OTAN et leurs féaux dont la France dans une nouvelle guerre proche orientale. Nos gouvernants y semblent prêts.

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