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28/04/2017

Les bienfaits de l'Europe

La finale de la présidentielle se joue entre une nationaliste eurosceptique demandant le rétablissement des frontières pour contrôler, non seulement la circulation des personnes et l’immigration, mais aussi celle des biens dans l’idée de protéger la production nationale et un libre-échangiste souhaitant la mondialisation tant pour les biens que pour les personnes.

Un récent article du Figaro dans la rubrique « opinions » sous la plume de Yves de Kerdrel, défend la mondialisation et en particulier l’Europe. Son premier argument est que la mondialisation a permis « à un milliard d’êtres humains de sortir de la très grande pauvreté. Jamais le monde n’aura été aussi prospère que sous ces deux décennies de libre-échange, de développement des nouvelles technologies et de croissance exponentielle des pays dits émergents. »

Voilà qui va intéresser les cinq millions de chômeurs et les neuf millions de pauvres français, à juste titre plus préoccupés de leur sort que de celui des citoyens des pays émergents.

Un dirigeant doit d’abord défendre les intérêts de son pays et de ses ressortissants avant de penser aux progrès de la Chine ou même de la Bulgarie.

L’auteur affirme que « l’Europe est plus prospère aujourd’hui qu’il y a dix ans » se basant sur la croissance du PIB, après quoi il reconnaît que si le PIB français a bien cru de 10% de 2008 à 2016, du fait de la démographie  « le PIB par habitant n’a cessé de se dégrader au cours des dernières années. »

Voilà qui nous change des affirmations constantes des bienfaits de l’Europe et de la mondialisation. Pour une fois il est reconnu que les Français se sont appauvris. Il est de plus évident que les écarts se sont creusés entre ceux qui par leur formation ont trouvé leur intérêt à l’ouverture du monde et ceux qui moins qualifiés sont touchés par le chômage et les bas salaires et les agriculteurs victimes des productions à bas coût de nombre de pays européens.

Cette évolution apparaît dans une France coupée en deux dans les votes à la présidentielle entre le nord, l’est et le midi votant massivement Le Pen et la France de l’ouest, du sud ouest et des grandes villes soutenant Macron.

Alors que la France figurait jusqu’en 1990 dans le peloton de tête des autres pays de l’Union, elle est passée sous la moyenne des quinze premiers pays adhérents, à la 11°place ne précédant que l’Italie, l’Espagne, le Portugal et la Grèce

L’évolution de l’Europe et en particulier son extension vers l’Est est à l’origine du problème : au départ l’Europe était constituée de six pays comprenant en particulier l’Allemagne rhénane et la Bavière, en grande majorité catholiques et ayant depuis Charlemagne une histoire commune. L’adhésion de l’Espagne et du Portugal ne posera pas de problème s’insérant facilement dans l’ensemble d’origine, mais on a accueilli des pays de culture protestante, Grande Bretagne, Suède, Danemark n’ayant pas la même vision économique. Vint la chute du mur de Berlin et la réunification de l’Allemagne faisant entrer la Prusse dans l’ensemble européen et en changeant l’équilibre conduisant à une domination économique et politique.

Allant de plus en plus vers l’est nous avons accueilli la Pologne, la Roumanie, la Bulgarie et les pays Baltes dont le niveau de vie était beaucoup plus bas que le notre. Si ces pays se sont rapidement développés, par un effet de vase communiquant les salaires ont stagné voire baissé en France pendant que le chômage explosait.

Bien sur la France n’a pas fait les réformes douloureuses que l’Europe voudrait lui imposer en particulier en durée du travail et âge de la retraite mais la perception qu’ont de l’Europe de nombreux Français est qu’elle est un carcan privant le pays du choix de sa politique sociale et économique.

 

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07/01/2016

L'appel de Sainte Anne

J’ai profité d’un séjour contraint à l’hôpital des armées Sainte Anne de Toulon pour lire le livre de Philippe de Villiers, « Le moment est venu de dire ce que j’ai vu ». Venant après le livre d’Eric Zemmour, « le suicide français », j’en suis sorti indigné.

Le témoignage de Villiers dont on ne peut mettre en doute la sincérité ni l’exactitude, fait toucher du doigt, non seulement l’impuissance des gouvernants quels qu’ils soient à redresser une situation économique, sociale, et sociétale de plus en plus délabrée mais aussi ce qui les agite, la recherche du pouvoir par tous les moyens, la dissimulation des choses aux Français, le mépris pour la démocratie, la défense de leurs situations personnelles.

Bref la classe politique qu’elle soit de droite ou de gauche est totalement usée et inefficace : ça ne peut pas durer comme ça.

Obnubilés par la montée continue du Front National, les politiques de gauche comme de droite ne pensent qu’à lui barrer la route par les pires compromissions, sans chercher à comprendre ce qui la provoque : une colère contre une classe de gouvernement incapable de résoudre la question de l’emploi et d’enrayer la montée de l’islamisme.

Tous les gouvernements ont promis d’inverser la courbe du chômage, elle ne fait que monter. Personne n’ose entreprendre les réformes courageuses qui s’imposent, restructurer de fond en comble le code du travail, rétablir l’équilibre des comptes sociaux et du budget, alléger les structures de l’Etat.

Les Français n’en peuvent plus de voir la perte de leurs repères nationaux, ne supportent plus la prise de pouvoir de plus en plus prégnante par l’Europe, ne comprennent pas qu’on ne mette un frein à une immigration de plus en plus invasive.

Il faut changer la classe politique : la connivence des partis dits de gouvernement, l’amoralisme voire la malhonnêteté de ceux qui devraient se consacrer à leur pays et aux Français ne sont plus supportables.

Or, si rien n’est fait, aux présidentielles de 2017, l’offre du second tour sera soit deux anciens présidents ayant échoué ou anciens premiers ministres – on prend les mêmes et on recommence – soit Marine Le Pen et un des anciens présidents ou premiers ministres. Dans cette dernière situation Marine Le Pen n’a aucune chance, elle se heurtera à un « front républicain » sans compter tous ceux qui à la suite de décennies de diabolisation ne voteront jamais pour elle.

Il faut donc changer la donne et regrouper toutes les forces nationales sans exclusive, sous la houlette d’un candidat, crédible, ayant un projet, honnête et pour cela je ne vois que Philippe de Villiers. Cela implique que Marine Le Pen passe son tour et se rallie à ce regroupement de patriotes et de nationaux qui ne supportent plus le déclin de leur pays et la perte de ses valeurs.

Il doit y avoir une majorité en France à souhaiter un tel regroupement, allant de la droite encore abusivement qualifiée d’extrême, à une frange du parti républicain qui comprend certainement beaucoup de patriotes aspirant au changement.

Cela mes semble la seule méthode pour changer les choses.

 

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