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18/06/2015

La guerre froide, le retour

Le suivisme de l’Europe aux initiatives les plus contestables des Etats Unis est parfaitement admirable. L’affaire de l’Ukraine qui pour l’Europe est très secondaire - car en quoi les intérêts européens sont-ils menacés ? - continue de proliférer. Il y a eu d’abord au dernier G7, sous la pression d’Obama, le maintien voire le renforcement des sanctions, Poutine étant accusé de « « poursuiv(re)  un désir erroné de recréer les gloires de l’empire soviétique ». Curieux reproche.

Les ambassadeurs des 28 pays de l’UE approuvèrent ensuite par consensus, le 17 juin la prolongation des sanctions jusqu’au 31 janvier 2016, et voilà que le Pentagone voudrait entreposer des armes lourdes, notamment des chars de combat, en Europe de l’Est et les Pays baltes, qui craignent, paraît-il, de devenir la cible de la Russie.

Après quoi, Poutine, poursuit évidemment l’escalade en annonçant le renforcement de son arsenal nucléaire de quarante missiles nucléaires intercontinentaux «  capables de déjouer les systèmes de défense antimissile les plus sophistiqués. »

Il y eut des temps pas si lointains où on a déclenché des guerres mondiales de cette façon. Et tout ça pourquoi ? Pour un pays où l’Europe n’a guère d’intérêt, ruiné et corrompu au point que l’on y est obligé d’importer des ministres de l’étranger. Il est bien évident qu’il vaut mieux tourner la page de la Crimée qui jamais ne reviendra à l’Ukraine. Dans ces conditions quel intérêt, l’Union Européenne a-t-elle à poursuivre cette querelle à l’évidence suscitée et entretenue par les Etats Unis, l’OTAN de protectrice est devenue belligène.

L’affaire Ukrainienne ne se règlera que par un accord entre l’Union Européenne et la Russie si les Etats Unis ne s’en mêlent pas.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com .

 

 

27/05/2015

Poutine triomphe à Riga

Les 21 et 22 mai, 25 chefs d’état et de gouvernement de l’Union Européenne, recevaient à Riga, six pays de l’ex URSS constituant la basse-cour  de la Russie (Géorgie, Moldavie, Ukraine, Azerbaïdjan, Arménie et Biélorussie)  pour un sommet dit « du  Partenariat  oriental » fruit d’un projet datant de 2009.

Le ton différait largement ce celui du sommet de Vilnius, les 28 et 29 novembre 2013 où, sur suggestion des américains, on avait proposé à L’Ukraine un accord d’association et de libre-échange avec l’Union européenne, ce qui conduisit à la crise Ukrainienne pas encore résolue.

On avait semble-t-il fini par comprendre, que vu l’état de délabrement des économies de ces pays, l’Union Européenne n’avait aucun intérêt à les intégrer et qu’en plus on se heurterait à l’opposition de Poutine.

Seuls les plus paranoïaques, Suède et Pays baltes souhaitaient la poursuite de l’extension à l’est. L’ancien premier ministre polonais Donald Tusk, autrefois partisan de l’ouverture à l’est, est devenu plus prudent depuis qu’il préside le Conseil européen : il s’est contenté de souligner que le partenariat était « un engagement sur le long terme, un processus progressant pas à pas »

L’ambiance était donc à calmer le jeu et de dire à ces braves gens qu’on les aimait bien, qu’il fallait qu’ils aient des pratiques démocratiques mais qu’ils n’avaient pas vocation à rejoindre l’Union Européenne ni maintenant ni jamais. La chancelière Merkel prêchait pour la franchise : « Le partenariat n’est pas un instrument pour l’élargissement, mais pour un rapprochement avec l’UE. Il ne faut pas susciter de fausses attentes, auxquelles nous ne serions pas en mesure de répondre ».

On ne leur accorda même pas la libéralisation des visas accordée jadis à la Moldavie. Il faut dire dans cette affaire l’Europe avait été d’une d’ une naïveté totale, n’ayant pas conscience qu’elle allait se heurter à l’opposition farouche de Moscou qui verrait dans ce partenariat une intrusion dans son pré-carré et une manœuvre d’encerclement inspirée par les USA.

Il est évident qu’on aurait du associer la Russie aux projets de l’UE, en expliquer la finalité et la convaincre qu’ils n’étaient pas destinés à lui nuire.

L’Europe a donc fait à Riga, machine arrière et c’est tant mieux. Qui avait à gagner à récupérer ces pays, dont l’économie n’est pas à un niveau suffisant et dont les frontières mal définies englobent d’importantes minorités russes ? Nous avons tout intérêt à laisser à Poutine la solution de leurs problèmes, ce qu’il fera, certainement mieux que l’Union Européenne.

Quoiqu’il en soit il convient maintenant de poursuivre dans l’apaisement de nos rapports avec Poutine, de régler rapidement avec lui l’affaire ukrainienne, ce qui ne doit pas être difficile étant donné les besoins de l’Ukraine en une aide financière.

Il faut ensuite lever les sanctions qui nous coutent autant qu’à la Russie, et en particulier livrer les Mistral.

Il faudra ensuite voir avec la Russie et aussi l’Iran, comment sauver la Syrie de l’emprise de l’Etat Islamique, éventuellement en aidant Bachar el-Assad dont l’armée est seule capable de s’opposer à l’invasion islamique. Ce serait plus efficace que l’aide que nous accordons à une fantomatique « opposition modérée » maintenant associée à al-Nosra branche locale d’al-Qaida. Il sera bien temps, la paix revenue, de laisser le peuple syrien décider du gouvernement qui lui convient.

Si nous continuons dans la voie actuelle, c’est non seulement, l’Irak et la Syrie, mais aussi le Liban qui risquent de basculer dans l’islamisme au grand dam des chrétiens qui n’ont pas encore fui.

 

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08/05/2015

Merci les Russes

Merci les Russes, merci pour votre sacrifice contre l’Allemagne nazie, sans laquelle la victoire n’aurait pas eu lieu. Merci pour votre courage, vos souffrances, vos 21 millions de morts et la destruction de vos villes.

J’étais il y a peu à St Petersbourg, maintenant magnifiquement reconstruit, j’y ai vu les ruines en 1945 de Leningrad après un siège de près de trois ans auquel la ville n’avait pas cédé.

En 1945 les occidentaux ne rechignaient pas à siéger au coté de Staline qui était un épouvantable dictateur, maintenant ils boycottent les cérémonies du 70° anniversaire de la victoire organisées par Poutine. Ils boycottent à cause d’une querelle d’Allemands organisée en Ukraine où l’Europe n’a strictement rien à faire et surtout rien à gagner.

Quand comprendra-t-on que nos intérêts et ceux de la Russie sont liés, qu’il faut secouer le joug américain, reprendre notre indépendance et assurer nous même notre défense.

 

 

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13/02/2015

La carotte et le bâton.

On ne peut que se réjouir de l’accord signé à Minsk, et de l’action obstinée de François Hollande et d’Angela Merkel pour maintenir les Etats Unis et l’OTAN hors des négociations ; malheureusement on peut  craindre que cet accord ne soit pas respecté et que la guerre continue.

Remarquons au passage la retenue de Vladimir Poutine : s’il avait envahi l’Ukraine, bien sur il y aurait eu des imprécations, mais qui aurait pu s’y opposer. On ne peut qu’en déduire que Poutine n’a aucune envie d’annexer l’Ukraine et de prendre en charge, ses dettes, son économie ruinée et son état failli.

Il n’empêche que c’est à la Russie qu’on applique le bâton des sanctions.

Il y avait pourtant une façon bien simple de calmer le jeu et d’imposer une solution politique : l’Ukraine n’a plus un kopeck, si l’on peut dire. Madame Lagarde, présidente du FMI, dont on ne sait pas très bien qui elle sert, Dieu ou Mammon, les Etats-Unis ou l’Argent, vient d’accorder à l’Ukraine un prêt de 17,5 milliards de dollars et ce n’est pas le premier prêt. Comment peut-on espérer que l’Ukraine rembourse un jour ? Comme dit Le Monde  pour « Construire un Etat démocratique avec une économie qui fonctionne, une sorte de deuxième Pologne…l’UE doit s’investir. Cela va coûter cher. »

Pourquoi, grand Dieu ? Qu’à l’Europe à faire de l’Ukraine, laissons ce pays failli, mafieux, corrompu à la zone d’influence russe. Il fallait conditionner le prêt du FMI à la conclusion d’un accord ferme et définitif, laissant l’Ukraine hors de l’Europe. La carotte pour Porochenko puis qu’on applique le bâton à Poutine.

 

 

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06/02/2015

Pas d'OTAN en Ukraine

La crise Ukrainienne ne concerne que l’Ukraine, l’Union Européenne et la Russie et surtout pas l’OTAN. Or il est évident que le président Petro Porochenko n’a qu’une idée : impliquer l’OTAN à laquelle il rêve d’adhérer.

Déjà les ministres de la défense de l’Alliance ont décidé de développer une force de réaction plus rapide regroupant 30 000 hommes, avec des éléments déployés en permanence dans les Pays Baltes, la Bulgarie, la Pologne et la Roumanie et un état-major à Szczecin en Pologne.  Ces éléments seront peu nombreux mais il est bien évident que c’est un avertissement à la Russie.

D’autre part le Etats Unis envisagent sérieusement de livrer des armes à l’Ukraine pour l’aider dans son combat contre les rebelles du Donbass. Il y a là une ingérence qui relève du même esprit que les guerres contre la Serbie, l’Irak et l’Afghanistan dont on peut voir au jour d’hui les conséquences désastreuses. S’agissant de l’Ukraine Washington n’a pas à intervenir dans les affaires européennes. L’Ukraine n’appartient pas à l’OTAN et n’y appartiendra probablement jamais, sa défense ne relève absolument pas de la vocation de l’Alliance. D’autant que l’Ukraine n’est pas agressée, si on ne considère pas la sécession de la Crimée qui est une autre affaire, mais en proie à une guerre civile dont la responsabilité est au moins partagée entre les deux camps.

Il appartient donc à l’U.E. de faire savoir à Washington qu’elle s’oppose formellement à l’immixtion dans cette affaire des USA et de l’OTAN et qu’elle entend la régler elle même avec la Russie et l’Ukraine.

C’est le sens que doit avoir la visite impromptue à Kiev et à Moscou d’Angela Merkel  et de François Hollande qui visiblement entendent parler au nom de l’Europe pour aboutir à une solution politique. On peut s’étonner de cette intervention de deux seuls pays de l’Union Européenne alors que celle ci vient de se doter d’un gouvernement avec le Polonais Donald Tusk comme président du conseil européen et l’Italienne Federica Mogherini comme haut représentant pour les affaires étrangères, mais le Pologne étant avec les Pays Baltes et la Suède un des états paranoïaques qui se prétendent menacés par la Russie, cette solution est peut être meilleure et plus efficace. D’ailleurs Donald Tusk voudrait aggraver les sanctions.

Car n’en déplaise à M. Porochenko, le président Poutine ne cherche absolument pas à annexer l’Ukraine avec ses dettes et son état de délabrement et de corruption mais voudrait aboutir à une solution politique, respectant les frontières actuelles sinon la structure de l’Etat.

Dans le développement de l’affaire ukrainienne on sent beaucoup plus la main des Etats Unis cherchant à contrer le retour de la Russie parmi les grandes puissances que celle de la Russie qui, ayant récupéré la Crimée voudrait s’en tenir là.

Partout l’ U.E., sous la pression des Etats Unis cherche à s’étendre vers l’Est au détriment de la Russie. Après l’Ukraine c’est maintenant en Moldavie – état qui n’a jamais existé en dehors de l’URSS – qui a élu un parlement où les partis pro-européens sont majoritaires, que les Etats Unis ont investi 1 milliard de dollars et l’Europe 1,8 milliard de dollars, créant ainsi un nouveau point de friction aux frontières de la Russie.

Il est urgent d’abandonner cette politique belliciste à l’égard de la Russie alors que l’Europe a besoin de son aide pour lutter en Syrie contre l’Etat Islamique et que les sanctions actuelles sont contre-productives, faisant certes souffrir la Russie, mais aussi perdre à l’Europe des débouchés. D’ailleurs sont de plus en plus nombreux parmi les 28 et en particulier la France et l’Allemagne, ceux qui cherchent une sortie de cette situation.

Ne nous laissons pas embarquer par les Etats Unis, l’Ukraine et quelques pays de l’est européen, dans une crise interminable où personne n’a rien à gagner sauf peut être les Etats Unis.

 

 

 

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