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27/05/2015

Poutine triomphe à Riga

Les 21 et 22 mai, 25 chefs d’état et de gouvernement de l’Union Européenne, recevaient à Riga, six pays de l’ex URSS constituant la basse-cour  de la Russie (Géorgie, Moldavie, Ukraine, Azerbaïdjan, Arménie et Biélorussie)  pour un sommet dit « du  Partenariat  oriental » fruit d’un projet datant de 2009.

Le ton différait largement ce celui du sommet de Vilnius, les 28 et 29 novembre 2013 où, sur suggestion des américains, on avait proposé à L’Ukraine un accord d’association et de libre-échange avec l’Union européenne, ce qui conduisit à la crise Ukrainienne pas encore résolue.

On avait semble-t-il fini par comprendre, que vu l’état de délabrement des économies de ces pays, l’Union Européenne n’avait aucun intérêt à les intégrer et qu’en plus on se heurterait à l’opposition de Poutine.

Seuls les plus paranoïaques, Suède et Pays baltes souhaitaient la poursuite de l’extension à l’est. L’ancien premier ministre polonais Donald Tusk, autrefois partisan de l’ouverture à l’est, est devenu plus prudent depuis qu’il préside le Conseil européen : il s’est contenté de souligner que le partenariat était « un engagement sur le long terme, un processus progressant pas à pas »

L’ambiance était donc à calmer le jeu et de dire à ces braves gens qu’on les aimait bien, qu’il fallait qu’ils aient des pratiques démocratiques mais qu’ils n’avaient pas vocation à rejoindre l’Union Européenne ni maintenant ni jamais. La chancelière Merkel prêchait pour la franchise : « Le partenariat n’est pas un instrument pour l’élargissement, mais pour un rapprochement avec l’UE. Il ne faut pas susciter de fausses attentes, auxquelles nous ne serions pas en mesure de répondre ».

On ne leur accorda même pas la libéralisation des visas accordée jadis à la Moldavie. Il faut dire dans cette affaire l’Europe avait été d’une d’ une naïveté totale, n’ayant pas conscience qu’elle allait se heurter à l’opposition farouche de Moscou qui verrait dans ce partenariat une intrusion dans son pré-carré et une manœuvre d’encerclement inspirée par les USA.

Il est évident qu’on aurait du associer la Russie aux projets de l’UE, en expliquer la finalité et la convaincre qu’ils n’étaient pas destinés à lui nuire.

L’Europe a donc fait à Riga, machine arrière et c’est tant mieux. Qui avait à gagner à récupérer ces pays, dont l’économie n’est pas à un niveau suffisant et dont les frontières mal définies englobent d’importantes minorités russes ? Nous avons tout intérêt à laisser à Poutine la solution de leurs problèmes, ce qu’il fera, certainement mieux que l’Union Européenne.

Quoiqu’il en soit il convient maintenant de poursuivre dans l’apaisement de nos rapports avec Poutine, de régler rapidement avec lui l’affaire ukrainienne, ce qui ne doit pas être difficile étant donné les besoins de l’Ukraine en une aide financière.

Il faut ensuite lever les sanctions qui nous coutent autant qu’à la Russie, et en particulier livrer les Mistral.

Il faudra ensuite voir avec la Russie et aussi l’Iran, comment sauver la Syrie de l’emprise de l’Etat Islamique, éventuellement en aidant Bachar el-Assad dont l’armée est seule capable de s’opposer à l’invasion islamique. Ce serait plus efficace que l’aide que nous accordons à une fantomatique « opposition modérée » maintenant associée à al-Nosra branche locale d’al-Qaida. Il sera bien temps, la paix revenue, de laisser le peuple syrien décider du gouvernement qui lui convient.

Si nous continuons dans la voie actuelle, c’est non seulement, l’Irak et la Syrie, mais aussi le Liban qui risquent de basculer dans l’islamisme au grand dam des chrétiens qui n’ont pas encore fui.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com .

                                                                                 

14/04/2015

Le psychodrame Le Pen

Le psychodrame qui a provoqué la scission de la famille Le Pen est une affaire de génération, Jean Marie a vécu les « heures les plus noires de notre histoire » et sait donc à quoi s’en tenir, tandis que sa fille et les autres hiérarques du Front National ont été abreuvés à l’histoire revue et corrigée par l’américain Paxton et le ménage Klarsfeld.

Il faudrait avoir fait l’effort de lire « la grande histoire des français sous l’occupation » d’Henri Amouroux (Robert Laffont), l’ « Histoire de Vichy » de François-Georges Dreyfus (Editions de Fallois 2004) et « Un engrenage fatal » de Michel Laffitte (Liana Levi 2003), livres jamais cités, pour savoir que les choses n’ont pas été si simples que les bien-pensants veulent le dire.

Les Français n’ont jamais été dans leur majorité résistants ou collabos mais étaient dans une économie de survie à la recherche difficile d’une nourriture chichement distribuée. A ce sujet il faut se rappeler que le départ des Allemands en 1944 ne ramena pas la prospérité et que les restrictions durèrent jusqu’à la fin des années 40.

Bien sur le maréchal Pétain n’était pas un traitre et le fait que la France continua à s’administrer allégea considérablement les souffrances de l’occupation qui n’eut rien à voir avec ce que connurent les pays de l’Europe de l’Est, comme la Pologne ou la Grèce ou plus près de nous les Pays Bas.

En particulier les Français Israélites furent les plus épargnés des juifs d’Europe et  la lecture du livre de Michel Laffitte nous montre que, en particulier au sein de l’UGIF (Union générale des Israélites de France), certains collaborèrent et eurent un comportement conduisant en particulier au drame de la Maison d’Izieu. Et puisque nous parlons de Jean Marie La Pen, il faut bien reconnaître que les persécutions anti-juives aussi abominables furent-t-elles, n’eurent aucune influence sur le déroulement de la guerre. Tout cela est tu maintenant, interdit par des lois scélérates, et année après année on nous rabâche depuis 70 ans une histoire réécrite et chaque année aggravée, pour centrer la guerre sur ce qui n’a été découvert qu’à sa fin quand la partie était jouée et nous convaincre que la France a participé aux déportations des juifs.

Qui sait maintenant que l’armée d’Afrique qui participa largement à la libération de la France avait été formée par Weygand, Juin et de Lattre restés fidèles à Pétain jusqu’à la reconquête de l’Afrique du Nord ?

Mais maintenant on affirme il n’y a eu que des collabos et des résistants en particulier communistes alors que le parti ne se rallia à la résistance que quand l’Allemagne envahit l'URSS.

Et tant qu’à subir une occupation, celle des Allemands de 1940 à 1944 était certainement préférable au sort actuel des Palestiniens.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com 

01/09/2013

OTAN suspend ton vol.

Il y  quelques mois j’ai fait paraître dans la Revue Défense Nationale  un article intitulé « Il faut dissoudre l’OTAN » où je demandais la dissolution de cette organisation qui a perdu tout objet avec la chute de l’URSS, empêche l’Europe d’organiser sa défense et nous entraine à la remorque des Etats Unis dans des interventions insensées où ce ne sont pas nos intérêts qui sont en jeu.

L’affaire de Syrie apporte une excellente démonstration de la nocivité de cette organisation : nous voilà seuls avec les Américains suspendus au vote du Congrès pour savoir si nous allons intervenir. Evidemment nous ne pouvons pas y aller seuls et ne pouvons agir que comme caution et supplétifs des Américains.

Le 4 septembre l’Assemblée doit écouter le gouvernement lui expliquer pourquoi nous devons intervenir en Syrie, le débat n’étant pas normalement suivi d’un vote. Après, de deux choses l’une, ou le Congrès américain approuve l’intervention et nous n’avons qu’à suivre avec nos maigres moyens,  ou le Congrès refuse et nous n’aurons  plus qu’à nous aligner et abandonner l’opération. Si jamais le gouvernement français demande son accord au Parlement, s’il refuse tout va bien, on en reste là, mais s’il approuve nous devrons attendre le vote américain et en fait ce sont les Américains qui décideront de l’intervention. La France a donc perdu toute indépendance et n’est plus qu’un satellite des Américains.

Dans cette affaire sans l’OTAN, l’Europe aurait pu dégager une position commune indépendante de celle des Américains.