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09/07/2014

Pauvre SNCF

Quand on évoque la privatisation des chemins de fer, on vous parle de service public, de la sécurité, de la qualité du service ; l’affaire de Brétigny est un bon révélateur : que voit-on ? Des procédures d’un autre âge, des défauts évidents, boulons manquants ou desserrés, qu’un examen un peu attentif ne pouvait ignorer. Or ces défauts ont perduré des mois sans être corrigés et pourtant il y a du avoir des inspections périodiques, avec émargement de feuilles d’examen, il doit exister à la SNCF une autorité de contrôle qui veille au respect des procédures, il doit y avoir à Brétigny un chef de gare qui devait connaître l’état du réseau et bien, puisqu’il ne faut pas envisager un sabotage, tout cela n’a pas suffi et un train qui n’allait pas trop vite a déraillé et des passagers sont morts.

La SNCF dont les agents jouissent d’un statut envié, de la sécurité de l’emploi, de retraites précoces, de transports gratuits et qui a accumulé des milliards d’euros de déficit a conduit à ce désastre. Alors on peut se demander si des entreprises privées n’auraient pas fait aussi bien voire mieux pour un moindre coût,  si on n’aurait pas un meilleur service et moins de grèves en introduisant la concurrence. Si le fret ferroviaire pourrait enfin concurrencer la route.

Imaginez un peu ce qu’on aurait dit si on avait trouvé un tel laxisme dans une compagnie aérienne ou une centrale nucléaire.

 

03/07/2014

Des juges.

Il fut un temps pas si lointain, où les militaires ne votaient pas. Maintenant ils votent mais ne peuvent ni se syndiquer ni faire grève.

Les militaires dans leur majorité, ne souhaitent pas disposer de ces droits qu’ils voient comme l’entrée de la politique dans les armées.

L’armée est au service de la France donc de l’exécutif démocratiquement élu, elle ne veut pas se mêler du pouvoir politique au nom de la séparation des pouvoirs.

En France les juges ne sont pas élus, ils sont nommés à la suite d’un recrutement par concours, donc rien de politique.

Le principe de l’indépendance de la justice, de la séparation des pouvoirs exécutif et judiciaire, nécessite que les juges ne puissent évoquer des opinions politiques, ils sont au service de la justice quel que soit l’exécutif. Dans cet esprit ils se rapprochent des militaires.

L’appartenance à des syndicats exprimant formellement des opinions politiques, intervenant dans l’élection du président de la République, est contraire à la nécessité d’impartialité de la justice. On le voit bien quand c’est un juge qui appartient au syndicat de la magistrature qui collectivement avait pris parti pour Hollande contre Sarkozy qui instruit des affaires où celui ci est impliqué. A qui fera-t-on croire, dans ce cas, à une justice impartiale ?

 

29/06/2014

La chute de l'empire Byzantin

Ainsi pendant que les Français et probablement les européens, ne se passionnent que pour la coupe de football, pendant qu’à la suite de palinodies assez ridicules les européens se donnent Juncker du Luxembourg pour chef – pourquoi pas Albert de Monaco ? - il s’en est encore trouvé pour signer un accord d’association avec l’Ukraine. L’Ukraine en guerre civile, à l’origine de laquelle l’Europe n’est d’ailleurs pas étrangère - alors que des sanctions sont pour cette raison infligées à la Russie - et dont on ne sait même pas si elle va se diviser ou non. Le traité concerne aussi la Moldavie et la Géorgie.

Il paraît que cet accord  prévoit une coopération entre les Etats signataires et l’Union Européenne pour « favoriser l’émergence d’un Etat de droit et la lutte contre la corruption ». Vaste programme pour ce qui est de l’Ukraine, état failli, corrompu et divisé.

Il apparait que l’UE s’était adressée en fait à toute la basse-cour du tzar Vladimir : La Moldavie, l’Ukraine, la Géorgie, l’Arménie, la Biélorussie et l’Azerbaïdjan. Les trois derniers ont préféré suivre la Russie dans l’Union Douanière.

Il semble que l’UE négociait depuis cinq ans dans une totale discrétion ce traité dont le seul objectif est, pour complaire à Washington, de repousser vers l’est la zone d’influence de Poutine. Qu’avons nous à y gagner? L’Europe a besoin de la Russie autant que celle ci de l’Europe et il est plus que temps de tourner la page de la guerre froide. D’autant que l’expérience montre que l’association conduit à l’adhésion et pourquoi pas à l’admission à l’OTAN cette alliance sans objet sauf de nous inféoder aux Etats Unis. Evidemment  ce sont les anciens pays de l’Europe de l’Est, la Pologne, les Etats Baltes et curieusement la Suède neutre, qui ont poussé à ce traité étant encore hantés par une menace maintenant imaginaire venant de Russie, menace qu’on ferait disparaître en normalisant définitivement les relations entre l’Union Européenne et la Russie.

Remarquons que les trois états avec lesquels nous venons de signer ce traité ont un contentieux avec la Russie : L’Ukraine avec la Crimée et les régions séparatistes du Sud-est, la Moldavie avec la Transnistrie, la Géorgie avec l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie, et que ce n’est pas ce traité qui aidera à les résoudre.

On se demande comment ce traité a été négocié et par qui et on ne peut que s’étonner que parmi les 28 il n’y en ait pas un qui s’y soit opposé.

On apprenait l’autre jour que l’Albanie, cet état mafieux et musulman, débris de l’empire Ottoman avait entamé les démarches d’adhésions à l’Europe ; l’Albanie et ensuite Le Kosovo et toute la poudrière balkanique. Nous sommes déjà 28, jusqu’où allons nous étendre cette Babel ingérable qui n’a aucun projet commun, aucune culture, aucune histoire communes.

Et pendant ce temps là, la France en pleine décadence , incapable de faire contrepoids à l’Allemagne de la Führerin Angela, discute des droits des homosexuels, d’égalité pour les femmes, d’OGM, d’intermittents du spectacle et de protection des petits oiseaux, la France en proie aux querelles de politiciens incapables, pour obtenir un fauteuil faute d’un trône, alors que les termites islamiques s’attaquent à la charpente de la maison France où on en est à manger halal dans les écoles, à célébrer le ramadan et à tout casser à l’occasion d’une victoire de l’Algérie.

On dit que pendant que les Ottomans étaient aux portes de Constantinople, le concile discutait du sexe des anges. Voilà où on en est revenu : la chute de l’empire Byzantin

24/06/2014

Le baccalauréat.

Plus de 2000€ par candidat, 1, 5 G€ tel est paraît-il le coût, tout compris, d’un examen qui ne sert plus à rien. Qui se rappelle que le bac n’est pas un examen de fin d’études secondaires mais un examen de l’enseignement supérieur permettant de vérifier la capacité de l’élève à suivre des études universitaires.

Et pourtant le bac professionnel qui a un tout autre objet : exercer un métier manuel, boulanger ou maçon…, donne aussi accès à l’enseignement supérieur, la sélection se fera par l’échec en fin de première année.

En 2013, 92% de ceux qui se sont présentés à la voie générale ont été reçus. Est il raisonnable de maintenir un examen où pratiquement tout le monde est reçu, un contrôle continu devrait permettre de déceler les rares élèves qui ne méritent pas le diplôme et qu’il faut réorienter ou faire redoubler.

On pourrait au minimum, limiter l’examen aux quelques disciplines nécessaires à la poursuite d’études supérieures, les facultés exigeant la détention de telle ou telle filière.

Le système actuel ne garantit aucunement le niveau du candidat ; En 2010 37,2% des bacheliers L ont été diplômés avec une note inférieure ou égale à 8 dans l’une des trois principales épreuves ; supprimer toutes les options et le rattrapage oral, quel gain de temps et d’argent et le diplôme reprendrait une certaine signification : En quoi une épreuve d’équitation garantit-elle une compétence à faire des études de droit ?

Le bac ne sert même plus à l’orientation : avec le système « Admission post-bac » 8 lycéens sur 10 savent ce qu’ils feront à la rentrée avant même de connaître les notes du bac et les classes préparatoires, les IUT et les BTS recrutent sur dossier.

Un incident a montré cette année que le bac ne garantissait aucunement le niveau. Dans la filière S les candidats ont trouvé l’épreuve de math trop difficile et 25 000 ont signé une pétition de protestation sur facebook et pourtant le problème relevait bien du programme, l’association des professeurs de mathématiques juge le sujet équilibré. Il n’empêche que les enseignants s’accordent sur un point « le barème de notation en tiendra compte » «  il est possible que l’on note sur plus de 20 points pour compenser », autrement dit on va tripatouiller la correction pour maintenir le taux de réussite. Quelle signification a un succès dans ces conditions et que peut on penser d’un examen où on peut dépasser 20 de moyenne ?

En plus des maths une épreuve de français portant sur un poème des « contemplations » de Victor Hugo a déclenché l’ire des candidats, visiblement les élèves actuels ne comprennent plus un texte classique. Evidemment, ayant le choix entre trois sujets, ils auraient pu prendre la dissertation, mais qui sait aujourd’hui rédiger une dissertation ?

En dehors de toutes ces considérations, l’obtention du bac conduit à des abus étonnants : dans certaines facultés, Perpignan, Nanterre, Villetaneuse, Montpellier, Toulouse-le-Mirail et d’autres, des détenteurs de bac pro, maçonnerie, boulangerie, ou secrétariat, s’inscrivent pour des études de sociologie, d’économie, de langues. Cela leur permet d’avoir le statut d’étudiant, qui leur ouvre droit à la sécurité sociale, à diverses réductions, notamment dans les transports, et surtout à une bourse mensuelle de 470€ sur dix mois, accordée sur critères sociaux, compatible avec un emploi et exonérant des frais d’inscription. Ces faux étudiants, n’assistent pas au cours, perturbent les TD où leur présence est obligatoire et rendent copie blanche aux examens.

Ils sont généralement issus « de milieux très défavorisés » souvent de l’immigration et le sujet est évidemment tabou d’autant que cela permet de camoufler des jeunes chômeurs.

Ce phénomène n’est nullement marginal : à Perpignan, 84 copies blanches sur 161 inscrits à une épreuve de sociologie, une soixantaine sur 300 en droit. A Montpellier 700 étudiants sur 5000 seraient concernés en première année.

Un contrôle de connaissance à l’admission en faculté permettrait d’éliminer ces pratiques comme aussi d’éviter de perdre un an pour que l’étudiant s’aperçoive qu’il ne peut pas suivre l’enseignement. Mais cela nécessite une réforme ou la suppression du bac. On peut craindre que ce ne soit pas demain la veille.

 

 

 

 

 

19/06/2014

Alstom

Actuellement General Electric, une firme américaine, voudrait racheter la branche Energie d’Alstom et tout le monde de s’indigner de cette ingérence américaine. On recherche plutôt une alliance avec Siemens.

Je pense utile de revenir sur la genèse de l’industrie nucléaire en France.

Quand dans les années 60 on décida de se tourner vers l’énergie nucléaire pour assurer l’indépendance de la France dans la production d’électricité, on développa une filière nationale dite graphite-gaz qui utilisait de l’uranium naturel, non enrichi.

Ces réacteurs étaient des machines compliquées peu rentables et qui ne présentaient pas le degré de sécurité actuellement exigé, ils se rapprochaient de la centrale de Tchernobyl de triste renom.

Tous ces réacteurs sont maintenant arrêtés et en voie de démantèlement.

En 1974 Westinghouse, société américaine, céda sa licence de réacteurs à eau pressurisée (PWR) à Framatome qui deviendra Areva. C’est à partir de cette licence que seront construits les 58 réacteurs actuellement en service en France, ceux qu’on a vendus à l’étranger et les EPR actuellement en construction.

Quand à General Electric autre firme américaine, il s’était allié à la Compagnie Générale d’Electricité (CGE) pour développer les réacteurs à eau bouillante qui ne seront pas retenus en France. La CGE deviendra Alcatel Alsthom puis Alstom qui fournit les turbo- alternateurs des réacteurs français.

Par contre la coopération avec l’Allemand Siemens ne commence qu’en 1989 et a pour objet la conception d’un réacteur de nouvelle génération, l’EPR. L’abandon du nucléaire par l’Allemagne interrompra cette collaboration.

On voit donc que la collaboration avec l’industrie américaine, Westinghouse pour les réacteurs et General Electric pour les turbo-alternateurs n’est pas nouvelle et est à l’origine de l’industrie nucléaire française, alors que celle avec Siemens n’a pas conduit à grand chose. Dans ces conditions on comprend mal l’acharnement du gouvernement à favoriser le mariage franco-allemand.