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19/06/2014

Alstom

Actuellement General Electric, une firme américaine, voudrait racheter la branche Energie d’Alstom et tout le monde de s’indigner de cette ingérence américaine. On recherche plutôt une alliance avec Siemens.

Je pense utile de revenir sur la genèse de l’industrie nucléaire en France.

Quand dans les années 60 on décida de se tourner vers l’énergie nucléaire pour assurer l’indépendance de la France dans la production d’électricité, on développa une filière nationale dite graphite-gaz qui utilisait de l’uranium naturel, non enrichi.

Ces réacteurs étaient des machines compliquées peu rentables et qui ne présentaient pas le degré de sécurité actuellement exigé, ils se rapprochaient de la centrale de Tchernobyl de triste renom.

Tous ces réacteurs sont maintenant arrêtés et en voie de démantèlement.

En 1974 Westinghouse, société américaine, céda sa licence de réacteurs à eau pressurisée (PWR) à Framatome qui deviendra Areva. C’est à partir de cette licence que seront construits les 58 réacteurs actuellement en service en France, ceux qu’on a vendus à l’étranger et les EPR actuellement en construction.

Quand à General Electric autre firme américaine, il s’était allié à la Compagnie Générale d’Electricité (CGE) pour développer les réacteurs à eau bouillante qui ne seront pas retenus en France. La CGE deviendra Alcatel Alsthom puis Alstom qui fournit les turbo- alternateurs des réacteurs français.

Par contre la coopération avec l’Allemand Siemens ne commence qu’en 1989 et a pour objet la conception d’un réacteur de nouvelle génération, l’EPR. L’abandon du nucléaire par l’Allemagne interrompra cette collaboration.

On voit donc que la collaboration avec l’industrie américaine, Westinghouse pour les réacteurs et General Electric pour les turbo-alternateurs n’est pas nouvelle et est à l’origine de l’industrie nucléaire française, alors que celle avec Siemens n’a pas conduit à grand chose. Dans ces conditions on comprend mal l’acharnement du gouvernement à favoriser le mariage franco-allemand.