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13/12/2017

Jerusalem

La reconnaissance par les Etats Unis de Jérusalem comme capitale d’Israël est la seule reconnaissance d’un état de fait, tous les lieux de pouvoir, ministères, knesset… sont depuis beau temps installés à Jérusalem et tout le monde fait semblant de l’ignorer. C’est contre cet état de fait qu’il fallait réagir, personne ne l’a fait. Comme il faudrait réagir vertement contre le grignotage incessant de Jérusalem Est.

Comble d’hypocrisie le congrès américain avait voté il y a plus de vingt ans le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem, tous les présidents repoussant depuis, tous les six mois, l’exécution.

Cette affaire a quand même deux intérêts : elle montre d’abord que les Etats Unis ne peuvent pas être considérés comme un arbitre impartial dans le conflit israélo-palestinien, ils ne l’ont jamais été : les Etats Unis fournissent des armes à Israël qu’ils soutiennent financièrement. Le Président américain est tenu par le lobby juif et en particulier l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee) qui finance sa campagne et a une énorme influence à Washington et par les chrétiens évangéliques qui soutiennent activement Israël, votent « républicain » et ont trouvé une oreille attentive auprès de Donald Trump. On peut aussi se poser la question de savoir qui des Etats Unis et d’Israël est le dominant et le dominé. Il apparaît que les Etats Unis suivent toutes les volontés d’Israël et non l’inverse. Rappelons nous que Netanyahou avait eu jadis, le front de s’adresser au congrès américain sans en référer à Obama avec lequel il avait des rapports déplorables.

L’autre remarque que l’on peut faire est qu’Israël n’aspire aucunement à un règlement politique du conflit entrainant la coexistence avec un état palestinien. Il continue de créer des colonies en territoire palestinien et n’a à l’évidence, aucune intention de les abandonner, si bien que le territoire palestinien est de plus en plus mité et ne saurait constituer un état viable. Il est probable aussi que l’Autorité palestinienne ne souhaite pas ou ne croit pas possible, étant donné les divisions des Palestiniens, de régler la question politiquement.

Israël n’est guère menacé que par une seule chose, la croissance démographique des arabes qui devrait rendre un jour les juifs minoritaires. Que feront ceux ci ? L’opinion mondiale acceptera difficilement la création d’un régime d’apartheid.

A moins qu’un jour un président américain ait d’autres chats à fouetter que de soutenir à bout de bras Israël et le laisse tomber. Cet avenir ne semble pas proche.

 

13/10/2017

AIPAC.

On peut émettre des réserves sur l’utilité et la gestion de ce « machin » qu’est l’Unesco et comprendre que les Etats Unis veuillent s’en retirer fin 2018. Remarquons d’ailleurs que depuis 2011 une loi interdit aux Etats Unis de financer toute agence de l’ONU accueillant la Palestine comme membre et que de ce fait les impayés américains s’élèvent à 500 millions de dollars. La cotisation annuelle des Etats Unis est de 70 millions de dollars par an, soit 22% du budget de l’Unesco, et par suite de ces impayés les Etats Unis ont perdu leur droit de vote depuis deux ans. Remarquons aussi que ce sont les Etats Unis qui sont à l’origine de l’Unesco, « Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture », dont le siège est à Paris. Créée en 1945, l’Unesco a pour but de promouvoir la démocratie, l’éducation et les droits de l’homme. 

Ce qui est intéressant c’est le motif de ce retrait : l’inscription par l’Unesco de la ville d’Hébron au patrimoine palestinien alors qu’Israël y contrôle le tombeau des Patriarches. Pour le même motif Israël s’est d’ailleurs immédiatement retiré de l’Unesco.

Il faut rapprocher cette décision de la volonté de Trump de démanteler l’accord avec l’Iran sur le nucléaire comme il s’y est engagé avant son élection.

En 2015 l’AIPAC, (American Israel Public Affairs Commitee) et le lobby juif s’étaient en vain opposés à la signature de cet accord dont Israël ne veut à aucun prix. Les rapports de Netanyahou et d’Obama étaient par la suite devenus détestables.

Ces deux faits, le retrait de l’Unesco et la volonté de démanteler l’accord avec l’Iran, montrent que la politique extérieure des Etats Unis se fait maintenant plus à Tel Aviv qu’à Washington.

Dans ces conditions il ne faut guère espérer que la paix revienne rapidement au Proche et au Moyen Orient. Il faudra attendre qu’un futur président américain renonce à soutenir inconditionnellement et à aider financièrement Israël, ce n’est pas demain la veille.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

20/07/2015

Iran,bouleversement des alliances

L’accord du P5+1 (Etats Unis, Grande Bretagne, France, Russie, Chine + Allemagne) avec l’Iran sur le nucléaire, quelque peu occulté par le problème grec, est pourtant d’une autre importance par le bouleversement qu’il sous-tend dans le système des alliances au Proche et au Moyen-Orient.

Ce qu’il faut d’abord remarquer c’est que cet accord, censé interdire l’acquisition de l’arme nucléaire par l’Iran, s’il a été négocié principalement entre les Etats Unis et l’Iran et grâce à la détermination d’Obama, n’aurait pu aboutir sans l’aide puis l’accord de la Russie. La Russie allié traditionnel de l’Iran, a servi d’intermédiaire pour arriver à la conclusion de l’accord, auquel elle aurait pu s’opposer. Elle sert maintenant pour partie de garantie à son exécution étant chargée du retraitement de l’uranium enrichi iranien puis de la fourniture du combustible nucléaire destiné aux centrales.

Ces négociations ont abouti alors que la Russie est exclue du G8 à cause de l’affaire ukrainienne.

On peut espérer que le rapprochement entre las pays occidentaux et la Russie va se poursuivre par un règlement du problème ukrainien et la levée des sanctions contre la Russie.

Constatons que l’Occident et la Russie ont un ennemi commun : l’Etat Islamique qui sévit surtout en Irak et en Syrie et qui pourrait être vaincu par une action conjointe comprenant aussi l’Iran à laquelle il faudrait ajouter la Syrie de Bachar al-Assad. Cela nécessiterait évidemment une révolution de la politique de la France qui jusqu’à maintenant a soutenu les pourvoyeurs du terrorisme islamiste que sont l’Arabie Saoudite et le Qatar. Mais il faudra un jour reconnaître que l’on a couru le mauvais cheval.

L’autre bouleversement dans les alliances se manifeste par la colère d’Israël qui se sent trahi par son - jusque là - indéfectible allié que sont les Etats Unis. Pour la première fois les Etats Unis ont pris une position contraire aux souhaits d’Israël qui se sent menacé à tort ou à raison par l’Iran alors que ce pays sans armement nucléaire, ne se risquera certainement pas à s’en prendre à l’Etat Juif détenteur de la bombe et que l’on peut penser bien décidé à s’en servir en cas d’agression.

Remarquons qu’Israël a réussi à empêcher l’inscription à l’ordre du jour d’une réunion  en 2016 pour la création par le traité de non prolifération (TNP) d’une zone exempte d’armes nucléaires au Proche-Orient.

Il n’empêche que la garantie ultime de la survie d’Israël réside dans le soutien inconditionnel  que lui assurent les Etats Unis, soutien qui pour la première fois lui fait défaut. On peut se demander jusqu’où ira le désengagement américain ; s’il se poursuit Israël a des soucis à se faire s’il va un jour jusqu’à l’arrêt de l’aide financière et militaire.

On peut toutefois espérer que l’Iran revenu dans le concert des nations va se développer rapidement, étant donné ses ressources financières et pétrolières, et va arriver à un modus vivendi au moins de fait avec Israël.

Les problèmes viendront alors des états sunnites, Arabie Saoudite et Qatar, qui soutiennent les salafistes et les djihadistes à travers le monde, pays que contre toute raison nous soutenons.

 

 

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31/03/2015

Réparations

Alexis Tsipras, le jeune premier ministre, issu de la gauche radicale, cherche par tous les moyens à rétablir les finances grecques en s’affranchissant de l’insupportable austérité que veut lui imposer la Fuehrerin Merkel.

Elle insiste, comme le président français, sur la nécessité de respecter les règles. Mais chacun craignant un « Grexit » dont on redoute les conséquences sur la zone euro, cherche à obtenir un accord.
A vrai dire les sommes à trouver ne sont pas énormes, quelques milliards d’euros, pour permettre à la Grèce de payer les 15 à 17 milliards de dollars à ses créanciers pour 2015.

Mais Tsipras a choisi de réveiller le vieux problème jamais réglé des réparations de guerre dues par l’Allemagne pour l’occupation de la Grèce du printemps 1941 à l’automne 1944.

Durant cette période les Allemands se sont rendus coupables de massacres et de destructions innombrables. Le pays a été un des plus touchés après l’URSS et la Pologne, des centaines de milliers de Grecs sont morts de privations et le pillage y a été systématique.

Au cours de la convention de Londres en 1953, il avait été convenu de renvoyer le dossier des dédommagements financiers à la signature d’un traité de paix ultérieur. Chacun avait en mémoire les conséquences catastrophiques des réparations financières exigées de l’Allemagne à la fin de la guerre 14-18.

En 1990 le traité signé à Moscou entre les quatre puissances victorieuses et les deux Allemagnes ne revenait pas sur cette omission.

La Grèce sous la pression de l’Europe et surtout devant l’intransigeance d’Angela Merkel, se sent en droit de rouvrir le dossier.

En 1946, à la conférence de Paris, les dommages de guerre dus à la Grèce avaient été chiffrés à 7,2 milliards de dollars. Cette dette est maintenant estimée à 160 milliards d’euros

S’il est vrai que la dette contractée par la Grèce est moins le fruit de la seconde guerre mondiale que du laxisme budgétaire et du clientélisme effréné auxquels s’est adonné le pays depuis quatre décennies, il n’en reste pas moins que l’on ne voit pas pourquoi la Grèce aux abois n’exigerait pas des réparations de la part de la riche Allemagne donneuse de leçons.

Mais  en renvoyant l’Allemagne aux crimes du nazisme, M. Tsipras s’attaque à un des fondements de l'Europe : le dépassement du cycle de guerres et d’humiliations qui a conduit l’Europe à la ruine.

Ce que l’on peut ne pas comprendre c’est que ce que l’on conteste aux Grecs, soit accordé Jusqu’au dernier shekel à un autre peuple qui continue, au besoin à l’aide de poursuites judiciaires, à se faire indemniser y compris par des pays qui, comme la France, ne sont en rien à l’origine de son malheur. Depuis 70 ans il n’est question que de spoliations et d’indemnités et on va chercher dans des musées ce que l’on pourrait bien remettre aux descendants des supposés propriétaires. L’Allemagne qui rechigne à indemniser les Grecs continue à aider Israël, y compris par la fourniture d’armement, alors que ce pays n’existait même pas au cours de la deuxième guerre mondiale.

Il y a vraiment certains qui sont plus égaux que d’autres.

 

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21/03/2015

Le Royaume Franc de Jérusalem

A l’époque des Croisades, le Royaume Franc de Jérusalem a duré de 1099 à 1187, date de la prise de Jérusalem par Saladin.

La cause principale de cette fin fut que les nations chrétiennes d’Europe se désintéressèrent peu à peu de ces colonies du Proche Orient et cessèrent de leur apporter le soutien aussi bien par les armes que par les renforts en personnel et en matériel. En particulier les flottes Vénitienne et Génoise qui jusque là avaient assuré les transports se consacrèrent à d’autres tâches. Livrés à eux mêmes les chrétiens d’Orient vaincus à Hatin, ne purent résister aux troupes de Saladin.

Pourquoi ce rappel ?  En janvier 2003, Guy Sorman, juif antisioniste, déclarait à la télévision « L’Etat d’Israël est un produit de l’histoire idéologique du XIX° siècle (…). C’est un accident historique, et je ne vois pas comment il va pouvoir tenir beaucoup plus longtemps que n’avaient tenu le royaume de Jérusalem ou le royaume de Salomon. »

Le royaume de Jérusalem a tenu moins de 90 ans, l’Etat d’Israël crée en 1948 a maintenant 67 ans ; si Sorman a raison il ne lui resterait plus qu’une vingtaine d’année avant de disparaître.

Depuis sa création, Israël est soutenu à bout de bras par les Etats Unis, politiquement  par un veto constant à l’ONU contre toutes résolutions tendant à amener Israël à conclure un accord de paix avec les Palestiniens, et financièrement par une aide militaire de plus de 3 milliards de dollars par an.

Seulement les choses évoluent, les rapports de Barack Obama et de Benjamin Nétanyahou, qui vient contre tous pronostics de gagner les élections législatives, ne cessent de se dégrader. Nétanyahou a en effet déclaré que réélu il s’opposerait à la création d’un état palestinien, or la solution de deux états vivant en paix à coté l’un de l’autre a été soutenue de tous temps par les Etats Unis. Il est vrai que le constant grignotage par les colonies implantées illégalement dans les territoires occupés et à Jérusalem Est, ainsi que la construction de murs de séparation, rendent illusoire la constitution d’un état Palestinien viable.

De plus les intérêts américains évoluent, ils voudraient aboutir à un accord avec l’Iran sur le nucléaire, ce dont Israël ne veut à aucun prix, jugeant qu’un accord quel qu’il soit est mauvais et permettra à terme à l’Iran d’avoir la bombe atomique, ce qui est inacceptable. Netanyahou n’a pas hésité à prononcer au Congrès des Etats Unis une violente diatribe contre la politique américaine avec l’Iran, sans avoir recherché au préalable l’accord du Président.

La solution des deux états étant écartée, comment les choses peuvent elles évoluer ? Dans un premier temps les Palestiniens vont être confinés dans des territoires de plus en plus réduits et entourés de barrières, sorte de bantoustans invivables. Mais la croissance démographique des arabes en Israël, finira par changer les équilibres. Les juifs pourront-ils indéfiniment marginaliser les arabes ? Ou seront ils contraints à terme sous la pression mondiale, à donner le droit de vote à tous les arabes vivant en Palestine. Ce serait la fin du caractère juif de l’état.

Les choses dépendent en grande partie des Etats Unis qui se lasseront peut être un jour du soutien inconditionnel qu’ils apportent à Israël, et préféreront sauvegarder leurs intérêts dans la région en particulier par un rapprochement avec l’Iran.

Nous serons alors ramenés au sort du Royaume Franc de Jérusalem.

 

 

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