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13/10/2017

AIPAC.

On peut émettre des réserves sur l’utilité et la gestion de ce « machin » qu’est l’Unesco et comprendre que les Etats Unis veuillent s’en retirer fin 2018. Remarquons d’ailleurs que depuis 2011 une loi interdit aux Etats Unis de financer toute agence de l’ONU accueillant la Palestine comme membre et que de ce fait les impayés américains s’élèvent à 500 millions de dollars. La cotisation annuelle des Etats Unis est de 70 millions de dollars par an, soit 22% du budget de l’Unesco, et par suite de ces impayés les Etats Unis ont perdu leur droit de vote depuis deux ans. Remarquons aussi que ce sont les Etats Unis qui sont à l’origine de l’Unesco, « Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture », dont le siège est à Paris. Créée en 1945, l’Unesco a pour but de promouvoir la démocratie, l’éducation et les droits de l’homme. 

Ce qui est intéressant c’est le motif de ce retrait : l’inscription par l’Unesco de la ville d’Hébron au patrimoine palestinien alors qu’Israël y contrôle le tombeau des Patriarches. Pour le même motif Israël s’est d’ailleurs immédiatement retiré de l’Unesco.

Il faut rapprocher cette décision de la volonté de Trump de démanteler l’accord avec l’Iran sur le nucléaire comme il s’y est engagé avant son élection.

En 2015 l’AIPAC, (American Israel Public Affairs Commitee) et le lobby juif s’étaient en vain opposés à la signature de cet accord dont Israël ne veut à aucun prix. Les rapports de Netanyahou et d’Obama étaient par la suite devenus détestables.

Ces deux faits, le retrait de l’Unesco et la volonté de démanteler l’accord avec l’Iran, montrent que la politique extérieure des Etats Unis se fait maintenant plus à Tel Aviv qu’à Washington.

Dans ces conditions il ne faut guère espérer que la paix revienne rapidement au Proche et au Moyen Orient. Il faudra attendre qu’un futur président américain renonce à soutenir inconditionnellement et à aider financièrement Israël, ce n’est pas demain la veille.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

21/03/2015

Le Royaume Franc de Jérusalem

A l’époque des Croisades, le Royaume Franc de Jérusalem a duré de 1099 à 1187, date de la prise de Jérusalem par Saladin.

La cause principale de cette fin fut que les nations chrétiennes d’Europe se désintéressèrent peu à peu de ces colonies du Proche Orient et cessèrent de leur apporter le soutien aussi bien par les armes que par les renforts en personnel et en matériel. En particulier les flottes Vénitienne et Génoise qui jusque là avaient assuré les transports se consacrèrent à d’autres tâches. Livrés à eux mêmes les chrétiens d’Orient vaincus à Hatin, ne purent résister aux troupes de Saladin.

Pourquoi ce rappel ?  En janvier 2003, Guy Sorman, juif antisioniste, déclarait à la télévision « L’Etat d’Israël est un produit de l’histoire idéologique du XIX° siècle (…). C’est un accident historique, et je ne vois pas comment il va pouvoir tenir beaucoup plus longtemps que n’avaient tenu le royaume de Jérusalem ou le royaume de Salomon. »

Le royaume de Jérusalem a tenu moins de 90 ans, l’Etat d’Israël crée en 1948 a maintenant 67 ans ; si Sorman a raison il ne lui resterait plus qu’une vingtaine d’année avant de disparaître.

Depuis sa création, Israël est soutenu à bout de bras par les Etats Unis, politiquement  par un veto constant à l’ONU contre toutes résolutions tendant à amener Israël à conclure un accord de paix avec les Palestiniens, et financièrement par une aide militaire de plus de 3 milliards de dollars par an.

Seulement les choses évoluent, les rapports de Barack Obama et de Benjamin Nétanyahou, qui vient contre tous pronostics de gagner les élections législatives, ne cessent de se dégrader. Nétanyahou a en effet déclaré que réélu il s’opposerait à la création d’un état palestinien, or la solution de deux états vivant en paix à coté l’un de l’autre a été soutenue de tous temps par les Etats Unis. Il est vrai que le constant grignotage par les colonies implantées illégalement dans les territoires occupés et à Jérusalem Est, ainsi que la construction de murs de séparation, rendent illusoire la constitution d’un état Palestinien viable.

De plus les intérêts américains évoluent, ils voudraient aboutir à un accord avec l’Iran sur le nucléaire, ce dont Israël ne veut à aucun prix, jugeant qu’un accord quel qu’il soit est mauvais et permettra à terme à l’Iran d’avoir la bombe atomique, ce qui est inacceptable. Netanyahou n’a pas hésité à prononcer au Congrès des Etats Unis une violente diatribe contre la politique américaine avec l’Iran, sans avoir recherché au préalable l’accord du Président.

La solution des deux états étant écartée, comment les choses peuvent elles évoluer ? Dans un premier temps les Palestiniens vont être confinés dans des territoires de plus en plus réduits et entourés de barrières, sorte de bantoustans invivables. Mais la croissance démographique des arabes en Israël, finira par changer les équilibres. Les juifs pourront-ils indéfiniment marginaliser les arabes ? Ou seront ils contraints à terme sous la pression mondiale, à donner le droit de vote à tous les arabes vivant en Palestine. Ce serait la fin du caractère juif de l’état.

Les choses dépendent en grande partie des Etats Unis qui se lasseront peut être un jour du soutien inconditionnel qu’ils apportent à Israël, et préféreront sauvegarder leurs intérêts dans la région en particulier par un rapprochement avec l’Iran.

Nous serons alors ramenés au sort du Royaume Franc de Jérusalem.

 

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

22/01/2015

La chauve-souris et les deux belettes.

« Je suis Oiseau : voyez mes ailes…Je suis Souris : vivent les Rats » (Jean de La Fontaine)

Le Monde du 21 janvier titre « Juifs de France : la tentation au départ ». « Juifs de France », l’expression fut très utilisée quand on parlait des déportations nazies pour regrouper, les Français israélites et les juifs qui avaient fui leur pays pour échapper aux persécutions nazies dans les années 30. Employée maintenant elle renvoie les citoyens israélites à leur seule appartenance ethnique et en fait une communauté alors que depuis Napoléon ils ont été parfaitement assimilés, y compris ceux revenus d’Afrique du nord.

La seule appellation correcte est Français israélites, comme on dirait les Français catholiques.

Quand on lit la presse, on a l’impression que tout à coup la France est devenue antisémite, ce qui est faux, les actes antisémites sont le fait de la seule communauté musulmane ; Merah, Fofana, Coulibaly, proviennent tous de la même mouvance religieuse, et ont transposé en France les luttes de Palestine.

D’un autre coté les juifs français se montrent pour beaucoup solidaires d’Israël et les institutions juives officielles, notamment le CRIF, ne cessent de manifester leur soutien y compris auprès des autorités gouvernementales françaises – voir le diner annuel du CRIF – pour les appeler à appuyer Israël dans sa lutte en Palestine.

Cette double allégeance apparente, française et israélienne, est à l’évidence la cause de l’antisémitisme qui se manifeste en France dans la communauté musulmane.

On ne peut que s’étonner de voir les autorités françaises admettre que l’Agence juive vienne faire du débauchage pour attirer en Israël, les juifs et seulement les juifs. Il est quand même étonnant d’entendre une mère française déclarer : « Ces attentats ne font que confirmer ce qu’on savait. Nos enfants n’ont plus d’avenir en France. C’est devenu une évidence ces dernières années. »

Sont ce des paroles de Français ? Et il ne faut quand même pas exagérer, les risques encourus en Israël sont certainement plus élevés que ceux qu’encourent les juifs en France.

Plus de 7000 juifs sont partis en 2014 en Israël faire leur alya, On ne sait combien sont revenus, il y en a, mais rien que cette expression veut faire croire que le destin de tout juif est en Israël. Dans ces conditions, peut-on se targuer d’être un Français comme les autres. ?

Le plus révélateur fut l’enterrement des quatre victimes de Coulibaly en Israël qui montrait bien leur appartenance première. Nétanyahou y déclara parlant des juifs, devant un ministre français qui ne dit rien : « Ils savent au fond d’eux qu’Israël est leur patrie historique qui les accueillera à tout moment comme ses enfants chéris ». Curieusement elle remit ensuite à chacune des victimes la Légion d’Honneur en déclarant : « l’histoire a créé une relation indestructible entre la République et les juifs de France ». Ne seraient t-ils pas des Français comme les autres ?

 

Le 22 janvier 2015

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com 

 

10/01/2014

Coïncidences et amalgames.

Pendant que le Président de la République, le ministre de l’intérieur, l’ensemble des médias et bien entendu la communauté juive sont entièrement occupés par Dieudonné M’bala M’bala, ce pelé ce galeux dont nous vient tout le mal, personne ne s’intéresse à la façon dont Israël traite les réfugiés politiques africains, surtout des Soudanais et des Erythréens.

Ils sont quelque 50000 arrivés par le Sinaï avant la construction d’une clôture étanche, demandeurs d’asile. La Cour suprême israélienne venant de déclarer inconstitutionnelle une loi permettant d’incarcérer pendant trois ans, sans jugement, les migrants illégaux, le Parlement a voté un amendement autorisant la détention, sans limite dans un centre ouvert et pendant un an dans un centre fermé, une prison.

Les réfugiés doivent disposer d’un certificat de libération conditionnelle d’une durée de deux mois, ils n’ont pas de droits sociaux, pas de permis de travail, pas d’assurance-santé, pas d’existence légale et leurs enfants ne peuvent aller à l’école. Les demandes de droit d’asile sont bien traitées mais aucune n’a été acceptée depuis trois ans. Le premier ministre Netanyahou a déclaré : « les protestations et les grèves ne changeront rien. En 2013 nous avons expulsé 2600 infiltrés, soit six fois plus que l’année précédente, cette année nous en expulserons davantage ». Pas de quoi émouvoir, la LICRA et le MRAP bien trop occupés avec Dieudonné.

Autre coïncidence, au moment où on entame des poursuites contre un Allemand de 88 ans qui, il y a soixante dix ans, a participé au massacre d’Oradour, paraît un livre traitant de la mort de Maurice Audin , ce « jeune mathématicien » qui fut membre du Parti Communiste Algérien, interdit, et participa à des « actions clandestines » durant la bataille d’Alger au cours de laquelle nombre d’attentats aveugles furent perpétrés par le FLN, jusqu’à ce que l’armée appelée en renfort rétablisse l’ordre. Arrêté Maurice Audin disparut dans des circonstances non éclaircies mais l’armée française fut accusée de l’avoir sommairement exécuté. Le livre accuse le général Massu et d’autres officiers et sous-officiers. Il n’est pas douteux que l’amalgame va être fait entre le régiment SS présent à Oradour et la mort d’Audin. Seulement Audin état un traitre qui a mérité son sort quel qu’il fut, et non les habitants d’Oradour. Il n’empêche qu’en mai 2004 Delanoë inaugurait une rue de Paris à la mémoire d’Audin et s’autorisait de curieux dérapages : « ...Combien de décennies pour reconnaître que des Français ont été collabos et ont livré des juifs aux nazis ? »

Bel amalgame.