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08/09/2019

La mort d'Astrid

On vient d’annoncer l’abandon du projet de réacteur nucléaire Astrid. Immédiatement des contempteurs de l’énergie nucléaire y voient le début de l’abandon de cette source d’énergie.

Il n’en est rien : le projet ASTRID avait comme objectif la construction d’un réacteur de démonstration surgénérateur de 600MW.

Un réacteur surgénérateur utilise le plutonium comme combustible et en même temps transforme de l’uranium appauvri en plutonium au point qu’on produit plus de plutonium qu’on en consomme, ce qui évidemment utilise beaucoup mieux l’uranium.

Depuis très longtemps le CEA cherche à développer cette filière, il y eut d’abord Rapsodie, puis Phénix et enfin Superphénix.

Superphénix était prévu pour fournir 1240MW électrique, l’équivalent d’un réacteur classique PWR.

Pourquoi s’est-t-on livré à la réalisation de ce projet : d’abord pour mieux utiliser l’uranium dont on pensait qu’on finirait par manquer et qui de ce fait deviendrait cher.

La deuxième et vraie raison est que le CEA y voyait une revanche à l’adoption des réacteurs PWR qui constituent la totalité du parc de réacteurs nucléaires français mais dont la conception est d’origine américaine.

Superphénix construit à Creys Malville à partir de 1977, mis en service en 1984 après un doublement du coût prévu ne fonctionnera jamais correctement et sera la bête noire des écologistes, au point qu’en 1997 son arrêt et son démantèlement seront décidés par le gouvernement Jospin.

Il faut savoir que Superphénix était refroidi par 5000 tonnes de sodium liquide et contenait 3 tonnes de plutonium. Le sodium est un métal alcalin qui explose au contact de l’eau et s’enflamme au contact de l’air et on ne sait pas éteindre un feu d’une grande quantité de sodium. Quant au plutonium, le réacteur le produit en quantité industrielle de qualité militaire c’est à dire apte à la fabrication d’armes nucléaires. La filière est donc très proliférante. Ajoutons que les installations utilisant du sodium liquide ont souvent été victimes d’incendie ou d’explosion.

Les vraies raison qui ont conduit à l’abandon d’Astrid sont les suivantes : d’abord le coût de son développement, on dépassait les 600 millions d’euros, ensuite le constat que l’uranium n’était pas rare donc pas cher et que l’on ne prévoyait pas son épuisement.

Dans ces conditions il valait mieux se consacrer à une filière connue et ayant fait ses preuves et construire des EPR ou des réacteurs similaires. Peut être aussi ne tenait-on pas à relancer une nouvelle affaire Creys Malville qui n’a pas laissé un bon souvenir.

Il ne faut donc pas voir dans l’abandon d’Astrid un désengagement nucléaire alors que l’expérience allemande de « sortie du nucléaire » tourne à la catastrophe : explosion du coût de l’électricité, augmentation de la consommation de charbon et de pétrole, refus croissant des populations de la construction de nouvelles éoliennes et de lignes à haute tension.

05/09/2019

Les Branquignols

Alors que dans certains quartiers de Marseille on règle ses comptes à la Kalachnikov, on caillasse, policiers, gendarmes, pompiers, voire médecins et conducteurs de bus, Le Monde nous apprend (21 août 2019) qu’un groupe de branquignols qualifié de néonazi pourrait être envoyé devant le tribunal correctionnel.

Effectivement ce groupuscule se fait appeler Blood Honor Hexagone (BHH) ce qui ferait référence à la devise des jeunesses hitlériennes Blut und Ehre. Il s’était réuni le 5 mars 2016 dans la salle des fêtes des Trois Chênes de Torchefelon dans l’Isère. Ils étaient 500, adeptes du rock anticommuniste (RAC) à un concert de « musique patriote ». Les gendarmes étaient intervenus à ce rassemblement « aux relents ouvertement néonazis » et avaient procédé à 393 interpellations parmi lesquelles 68 adeptes relevaient d’une fiche « S » estampillée « droite radicale ». Alors là, j’avoue tomber des nues : combien d’actes de terrorisme peuvent être attribués à la  « droite radicale » même qualifiée de néonazie ?

Trois dirigeants de ce groupe pourraient être traduits devant le tribunal correctionnel de Marseille pour – entendez bien – participation à un « groupe de combat ». On y adjoint le tatoueur officiel.

Le groupe serait dans le viseur de la justice depuis 2015  au détour d’une enquête sur « un trafic d’armes et d’explosifs » auquel on ne dit pas si il a participé en quoi que ce soit.

« L’appartenance à l’extrême droite afin de défendre mon pays est l’engagement de ma vie» aurait déclaré le chef du groupuscule, c’est évidemment suspect et inapproprié, d’autant que dans son ordinateur on aurait déniché des vidéos de rassemblements durant lesquels étaient brulés des drapeaux algérien et israélien et un discours appelant à « reconquérir la terre de nos ancêtres et non à l’abandonner aux chiens d’Israël et aux fils d’Allah » Alors là on tombe dans l’indicible, ces militants d’extrême droite seraient non seulement néonazis mais islamophobes et antisémites !

A vrai dire leur activité était surtout tournée vers des concerts de musique RAC et les arts martiaux, ils auraient même célébré en pleine nature le solstice d’été.

Selon le code pénal un groupe de combat est un « groupement de personnes détenant ou ayant accès à des armes, doté d’une organisation hiérarchisée et susceptible de troubler l’ordre public » ce qui ne semble guère s’appliquer à ce groupe de branquignols .
Le groupe a été dissous le 24 juillet 2019 « en conseil des ministre » à la demande du CRIF auquel à l’évidence, on ne peut rien refuser.

Peut être la police et la justice auraient elles plus urgent à faire pour rétablir l’ordre public en région marseillaise ?

 

28/08/2019

Migrants, naufragés, demandeurs d’asile, clandestins.

Je suis marin et donc très sensible au devoir d’assistance à des personnes ou à des bâtiments en difficulté appelant à l’aide. Les bâtiments les plus proches doivent se dérouter pour porter assistance et les moyens de sauvetage sont automatiquement mis en œuvre quelques fois au péril de la vie des sauveteurs.

Ce n’est absolument pas le cas de « migrants » qui se mettent volontairement en danger en appareillant sur des embarcations de fortune incapables de les conduire à bon port.

Il n’y a pas dans ce cas droit à assistance tant que les personnes ne sont pas en danger c’est à dire tant que les migrants ne sont pas devenus des naufragés dont la vie est immédiatement menacée.

Tout bateau est dans ce cas tenu de porter assistance aux naufragés dont ils sont proches.
Je voudrais à ce sujet faire une remarque que je n’ai lue nulle part : la route maritime allant de Suez à Gibraltar est très fréquentée par tous les bateaux se rendant en Europe occidentale ou en venant, en particulier par la Manche et la mer du Nord. Ce trafic dessert de très grands ports, Le Havre, Anvers, Amsterdam, Hambourg sans parler des ports méditerranéens, Gènes, Marseille, Barcelone. Chaque jour des dizaines de cargos et de navires à passager passent au nord de la Libye et au sud de la Sicile, or jamais au grand jamais on a appris qu’un de ces bateaux s’était dérouté ou avait récupéré des naufragés. Ceci signifie que pour les capitaines de ces bateaux les migrants qui s’exposent volontairement ne sont pas des naufragés.

Les bateaux des ONG qui vont à la recherche de migrants au large de la Libye et de la Tunisie ne sont pas là pour sauver des naufragés mais pour transférer des migrants en Europe. Dans ces conditions les états riverains n’ont aucune obligation d’accueillir ces migrants. Les ONG exercent un chantage qui a pour effet d’augmenter le flux des migrants dont le but unique est de débarquer en Europe. Quand on sauve un ou des naufragés on les débarque dans le port le plus proche qui peut être en Tunisie, en Algérie, voire en Egypte d’où ils sont reconduits vers leur pays d’origine.

C’est ce qui se passe pour les migrants tentant le traversée de la Manche, ils sont ramenés en France.

Dans le cas actuel les migrants une fois débarqués en Europe deviennent des demandeurs d’asile quel que soit leur pays d’origine et acquièrent des droits à des aides et si leur statut de demandeur d’asile ne leur est pas reconnu, ils disparaissent dans la nature et deviennent des clandestins souvent inexpulsables. Si on veut tarir ce flux il faut que tous les pays d’Europe aient la même politique de fermeté et refusent à céder au chantage des ONG, dont il serait intéressant de savoir qui les finance.

21/08/2019

Catastrophisme

Pour le climatosceptique que je suis, qui n’arrive pas à croire que les activités humaines soient à l’origine du réchauffement climatique actuel, les articles du GIEC relèvent de la désinformation et du terrorisme intellectuel. Le but en est de culpabiliser l’homme blanc, responsable de tous les maux de la planète, les Etats Unis qui exportent produits alimentaires et énergétiques auraient besoin de 5 planètes pour maintenir leur mode de vie, le France seulement de 2,7 planètes, alors qu’on ne note aucun épuisement de ces pays qui aident, soignent et nourrissent une grande partie des populations notamment africaines.

On ne peut que sourire quand on lit dans le dernier rapport du GIEC, que « La durabilité de l’usage des sols passe aussi … par la sécurisation des droits fonciers et de l’accès aux terres, notamment pour « les femmes, les peuples autochtones et les communautés locales » , par l’implication de ces populations, y compris les personnes « pauvres et marginalisées » dans la prise de décision et la gouvernance, et par la prise en compte des pratiques et des savoirs de ces peuples ». Quand on voit la surface nécessaire à la survie des populations amazoniennes et de la Papouasie, on se dit d’une part que les populations développées ne sont pas prêtes à adopter leur mode de vie et que si elles le faisaient la planète ne pourrait nourrir que quelques millions d’habitants.

Les pays développés sont accusés d’épuiser les ressources de la terre nourricière, alors qu’il y a peu de jours Le Monde s’extasiait devant la belle moisson de blé et d’orge de cette année, en France et dans une grande partie de l’Europe qui malheureusement devraient subir une baisse des cours du blé tendre.

Ce qui est étonnant dans les rapports du GIEC est la prétention que la planète est un ensemble homogène, où on vit et mange de la même façon et l’affirmation que si j’abandonne la viande pour me nourrir de pois-chiches et de lentilles, les 500 millions de personnes vivant dans les zones en cours de désertification, notamment les populations les plus touchées de l’Asie du sud et de l’est, de la zone saharienne et du moyen orient, verraient en quoi que ce soit leur sort s’améliorer.

Le GIEC n’évoque que du bout des lèvres la vraie cause de la désertification et de l’insécurité alimentaire de certaines populations qu’est la croissance démographique. Si l’Afrique et l’Asie du sud arrivaient à limiter leur croissance démographique le problème de la « survie de la planète » serait vite résolu.

Enfin on ne peut totalement désespérer, Le Monde pour qui les prophéties du GIEC sont paroles d’évangile, a publié deux articles qui me redonnent quel qu’espoir : Le premier (Le Monde du 16 août) sous la signature de Christophe Ramaux, intitulé « Les collapsologues ravalent le politique à un mode religieux » déplore que l’écologie soit devenue une religion apocalyptique et cite Yves Cochet qui a déclaré qu’il n’y aurait qu’une « moitié survivante de l’humanité dans les années 2040 » Les collapsologues nous invitent à nous « réensauvager », à « renouer avec nos racines profondes » : Repentez vous la fin du monde est proche.

Le second intitulé : « Ecologie, climat : l’effondrement n’est pas inéluctable » (Le Monde du 17 août) ose dire que la panique de la collapsologie est tout aussi paralysante que les certitudes des climatosceptiques » Merci pour ceux ci. Les zélateurs d’un effondrement imminent, en quelques décennies ne peuvent préciser de quoi il s’agit. Quoi qu’il en soit « Nous sommes aujourd’hui confrontés au plus grand problème environnemental de l’histoire humaine : le dérèglement climatique » - C’est faux, les climats ont souvent évolués dans un sens ou dans l’autre sans compromettre la survie de l’humanité qui a su s’adapter. La conclusion de cet article détonne de l’ambiance actuelle : « Loin de tout romantisme mièvre, c’est l’expérience concrète de l’amour de la vie, la tendresse partagée entre nous et avec notre environnement – bien plus que la panique face à la fin du monde – qui invitent à agir. Seule la soif d’un monde plus humain peut nous donner l’énergie collective nécessaire à l’invention d’une sobriété heureuse et nous sortir de notre fascination morbide pour l’accumulation de nos déchets. Cet amour peut et doit être exigeant. Le temps presse » : Les bizounours sont de retour.

11/08/2019

Ne pas discriminer les mères lesbiennes

Devant l’offensive médiatique tendant à imposer la PMA pour toutes les femmes en particulier les ménages de femmes lesbiennes, on peut s’interroger sur le nombre de femmes qui y feront appel et sur la nécessité de bouleverser la filiation telle qu’elle existe en France. En 2017, 228000 mariages ont été célébrés dont 7000 entre homosexuels des deux sexes. Si en première analyse on admet qu’il y a eu autant de mariages entre femmes qu’entre hommes, on arrive à 3500 mariages entre deux femmes. Comme il est parfaitement évident que tous les ménages de deux lesbiennes ne feront pas appel à la PMA, on constate que cette pratique n’intéressera que quelques centaines de ménages par an. On est dans le marginal, dans ces conditions il est très excessif de révolutionner les règles de filiation pour des femmes qui d’ailleurs, pourraient procréer comme tout le monde.

Le projet de loi de bioéthique prévoit pour les mariages de deux lesbiennes d’établir la filiation à l’égard de leurs enfants conçus par don de gamètes par une « déclaration anticipée de volonté » signée par le couple dès le consentement au don. Elle met ainsi en place un dispositif refusant toute hiérarchie entre la mère qui accouche et celle qui n’accouche pas. L’Etat signifie ainsi qu’aux yeux de notre droit ses deux mères sont parfaitement à égalité de statut et de droits. Il en résulte qu‘en cas de divorce l’enfant peut être confié à l’une ou l’autre mère, éventuellement celle qui n’a pas accouché et qui n’a donc aucun lien biologique avec lui. Remarquons que dans ce cas on est bien proche de la gestation pour autrui qui est interdite.

Autre disposition nouvelle, le projet de loi de bioéthique reconnaît le droit à une personne née à la suite d’un don de gamètes, à sa majorité, de connaître l’identité du donneur à qui elle doit la vie. Evidemment ça responsabilise le donneur qui jusqu’à maintenant se comportait comme un taureau charolais, ne se préoccupant pas de sa descendance. Mais que fera un donneur qui au bout de dix huit ans verra se manifester ses enfants, peut être par dizaine ? Quelle sera sa place pour chacun de ses enfants qui auront ainsi deux mères et un père ?

Les couples hétérosexuels qui font appel à un donneur pour des raisons de stérilité ne sont pas tenus de révéler à leurs enfants la particularité de leur origine.

Les organisations homosexuelles considèrent cette différence de traitement comme une mesure discriminatoire pour les mères lesbiennes « Il faut impérativement amender ce projet de loi et étendre la « déclaration anticipée de volonté » à tous les enfants conçus par don. Quel que soit le sexe de leurs parents, les enfants doivent bénéficier des mêmes garanties au regard de leur droit d’accès à leurs origines ». Ce n’est peut être pas l’avis des parents. On peut même lire cette phrase admirable « Il est temps de sortir de cet héritage d’allégeance au modèle « biologique » qui n’a fait que du mal, et de revendiquer que les familles issues de don sont des familles tout aussi dignes que les autres. »

Le modèle biologique qui n’a fait que du mal ! Il paraît que l’on discrimine les enfants de parents hétérosexuels en leur refusant une garantie d’accès à leurs origines. Les parents ont peut être le droit d’informer ou non leurs enfants. Décidément l’exception voire l’anomalie devient la norme.

Faut il vraiment bouleverser les règles de filiation pour quelques lesbiennes en mal d’enfant ?