14/11/2014
Le piège ukrainien
De Gaulle a déclaré un jour, « Les états n'ont pas d'amis, ils n'ont que des intérêts. » et pourtant si on regarde les actions récentes de la France à l’extérieur, on ne peut que constater qu’elles sont motivées non par l’intérêt de la France mais par d’autres raisons comme l’intérêt des Etats-Unis camouflés en OTAN, ou de bons sentiments comme la promotion de la démocratie et des droits de l’homme. Il en fut ainsi en Libye où la France, sous couvert de l’OTAN mena une guerre irresponsable qui déstabilisa le Sahel et dont nous n’avons pas fini de payer les conséquences.
Il en est maintenant ainsi en Ukraine où l’Union Européenne s’est engagée avec la France, dans un conflit où nous n’avons rien à gagner ce qui n’a fait qu’aggraver la situation.
Que les Etats-Unis veuillent contrer la Russie et l’empêcher de redevenir une grande puissance est à la limite compréhensible, mais l’Europe ! Quand comprendra-t-on que notre intérêt en tant qu’Européens et Français est d’établir des rapports confiants et utiles avec la Russie ? Actuellement nous faisons tout le contraire.
Le début de la crise ukrainienne a été le projet d’accord à Vilnius entre l’Union Européenne, projet d’abord avorté et que nous avons signé ensuite avec l’oligarque chocolatier Petro Porochenko, parvenu au pouvoir à Kiev dans des conditions douteuses.
Il sera très difficile maintenant de ne pas admettre l’Ukraine dans l’UE même si on peut estimer qu’elle n’y a pas sa place et qu’elle nous coutera très cher.
L’Ukraine est un pays ruiné de 45 millions d’habitants auquel il manque quelque 40 milliards de dollars, dont l’économie, et en particulier l’industrie, est imbriquée dans celle de la Russie. Liée historiquement, culturellement et économiquement avec la Russie, elle n’a aucunement vocation à devenir européenne. Les Etats-Unis, qui ont vassalisé l’Europe grâce à l’OTAN, la pousse à s’étendre toujours plus vers l’est en particulier depuis la réunification de l’Allemagne, pour contenir l’influence russe. Nous avons ainsi intégré la Bulgarie, la Roumanie et les Pays Baltes, pour quel bénéfice ? Sinon l’immigration chez nous de ressortissants dont les Rom inassimilables ? Nous ne retirons aucun profit de cette annexion qui ne fait qu’affaiblir notre niveau de vie en augmentant le chômage et la concurrence extérieure.
Nous avons reconnu la validité des élections législatives ukrainiennes du 26 octobre dont les provinces russophones du Donbass étaient exclues. N’avons nous pas vu qu’ainsi nous reconnaissions la sécession de ces provinces ? Poutine les a aussi reconnues pour cette raison. Le piège s’est refermé quand nous avons refusé d’entériner les scrutins du 3 novembre, dans les provinces séparatistes de Donetsk et de Louhansk, que Poutine lui s’est empressé de reconnaître.
Il sera bien difficile maintenant de recoller les morceaux, d’autant que Kiev cherche à reconquérir ses provinces perdues par la force bombardant ses villes comme Bachar al Assad, sans soulever notre indignation.
Si l’Europe ne s’en était pas mêlée, l’affaire si elle avait seulement existé, serait depuis longtemps réglée par un accord entre l’Ukraine et la Russie, au profit des deux pays. Nous sommes maintenant partis dans une crise qui peut durer plusieurs années. Les sanctions imposées à la Russie jointes à la baisse du prix du pétrole, affaiblissent l’économie russe et provoquent la chute du rouble.
Mais l’Europe et la France sont aussi perdantes, la Russie étant un fournisseur et un client. N’avons nous rien de mieux à faire pour rétablir notre économie ? Par ces sanctions nous nous tirons une balle dans le pied, la non-livraison des Mistral en étant un remarquable symbole.
Ce qui est intéressant c’est de voir que pour d’autres c’est « business as usual ». Les Etats-Unis dépendent entièrement de la Russie pour leurs activités spatiales. Elle assure seule, en particulier le transfert des cosmonautes vers la station spatiales et lui fournit des moteurs de fusée.
Il est temps de négocier aves la Russie et l’Ukraine mais sans les Etats Unis, une sortie de crise acceptable et profitable à tous, sinon nous allons voir la Russie faute d’un accord avec l’Europe, se tourner vers la Chine.
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12/11/2014
De l'effort
Je ne pense pas que l’idée de distribuer des « tablettes » dans les écoles et collèges soit une bonne idée.
Je crois que l’apprentissage ne peut se faire que par l’effort : ce n’est pas en utilisant à-tout-va des moyens plus ou moins ludiques, qu’on apprendra à lire, écrire et compter toutes choses que certains élèves ne savent pas faire en quittant le collège.
Je veux bien que l’on remplace le tableau noir par un tableau vert, qu’on utilise une craie qui ne grince pas trop, à l’extrême limite qu’on installe un tableau blanc et des marqueurs de couleur mais certainement pas un tableau interactif ou n’importe quel gadget électronique.
Quand on montre les lettres écrites par nos ancêtres les poilus, on peut voir comment on écrivait avec une plume sergent major. Peut être faudrait-il revenir à la plume et à l’encrier encastré dans le pupitre en pente de bois massif. Sans en arriver là il faut écrire sur du papier et non sur un écran avec un correcteur orthographique.
Il faudrait aussi rétablir le temps que l’on consacrait autrefois à l’apprentissage de la langue écrite et parlée, les pages d’écriture et la dictée quotidienne. Enseigner la grammaire y compris les temps du subjonctif, faire analyses grammaticales et logiques, des lectures à haute voix et des récitations : les fables de La Fontaine sont d’immortels chefs-d’œuvre. Tout cela nécessite de l’effort et de la réflexion et évite de confondre comme beaucoup maintenant, participe passé et infinitif, à mon sens un péché mortel.
J’aimerais que l’on interdise la calculatrice tant que les bases du calcul - tables de multiplication et opérations - ne sont pas parfaitement acquises et comprises.
J’ai eu à faire réviser les mathématiques à un de mes petits-fils, il devait être en 4ème, il y était arrivé sans connaître les tables, le sens des opérations, il comptait sur ses doigts et se précipitait sur sa calculatrice dans laquelle il entrait des tas de chiffres, sans comprendre la logique de son calcul, distinguant à peine addition et multiplication et en ressortait un résultat totalement improbable dont la monstruosité ne le choquait pas faute de connaître les ordres de grandeur. Un calcul mental approximatif lui aurait évité cette erreur mais apprend-t-on encore à calculer mentalement ?
Je demanderais aussi qu’on rétablisse l’estrade qui permettait au professeur de surveiller sa classe et établissait une juste différence de niveau entre l’enseignant et l’élève.
Bien entendu il faut maintenir les notes, les classements, les punitions mais remplacer les expulsions par des retenues les jours de congé.
Je ne refuse pas tous les progrès, un vidéoprojecteur peut être utile pour l’enseignement de la géographie, la calculatrice au lycée, mais il faut appuyer l’enseignement sur des livres, des notes prises en cours, des devoirs écrits fréquents.
Pour finir, je voudrais dire qu’exiger un master pour les professeurs des écoles - les instituteurs - est une erreur, il conviendrait de les sélectionner par concours après le bacc et leur apprendre à enseigner en deux ans d’une façon très pratique, dans ce qu’on appelait autrefois une école normale.
Evidemment tout cela nous ramène avant mai 68 et ne plaira pas aux actuels pédagogues qui s’appliquent à lutter contre les stéréotypes et les inégalités, à apprendre la tolérance et le « vivre ensemble » et à niveler par le bas.
15:25 Publié dans actualites, Blog | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : tablettes, école, collège, tableau noir, orthographe, calculatrice, mathématiques, calcul, classement, notes, intituteurs, pédagogues
05/11/2014
Mare Nostrum.
Au lieu de patrouiller la Méditerranée pour arrêter l’immigration, notamment à partir de la Libye, la marine italienne, a mis en place fin octobre 2013, à la suite de la noyade de 366 immigrants au large de Lampedusa, l’opération Mare Nostrum destinée à porter secours aux réfugiés en mer.
On a ainsi sauvé des dizaines de milliers de personnes venues de toute l’Afrique et du Proche Orient, qui ont ensuite été conduites en Italie
Cette opération humanitaire a eu la conséquence que l’on pouvait prévoir, d’augmenter le nombre de candidats à l’immigration. Certains passeurs se contentaient d’entasser des immigrés dans des embarcations de fortune qu’ils abandonnaient au large avec l’espoir qu’elles soient récupérées par la marine Italienne.
Le nombre des fugitifs s’est multiplié ainsi que le risque de noyade qui a doublé. Il aurait mieux fallu ne rien faire.
L’Union Européenne veut remplacer Mare Nostrum par Triton mais en fait elle n’a pas de moyens, et les pays riverains ne veulent pas accueillir de réfugiés.
Il faudrait en fait patrouiller au large des côtes libyennes et empêcher les départs en reconduisant les embarcations à leur point de départ, cela nécessiterait l’accord de la Libye qui est devenue un état virtuel depuis la chute de Kadhafi.
C’est une des conséquences de l’intervention irresponsable menée par la France sous Sarkozy pour de faux prétextes. Kadhafi arrivait à contrôler et limiter les tentatives d’immigration.
A vrai dire le problème de l’immigration par voie maritime est la partie émergée de l’iceberg, Antonio Vitorino, ancien commissaire portugais européen, déclarait récemment au cours d’une conférence que 80% des passages se faisaient par voie terrestre notamment par la Grèce. Le nombre des immigrés clandestins est dans tous les pays un secret bien gardé toujours sous estimé plus ou moins volontairement et chacun cherche à s’en débarrasser au profit de ses voisins .
La population de l’Afrique devant doubler d’ici à 2050, on peut penser que le « Camp des Saints » n’est pas loin.
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16:37 Publié dans actualites, Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : méditerranée, mare nostrum, lampedusa, afrique, union européenne, sarkozy, kadhafi, camp des saints
03/11/2014
Le sexe des maths
Autrefois le concile s’intéressait au sexe des anges, maintenant Le Monde s’intéresse au sexe des maths .
La raison de la chose : la médaille Fields, le Nobel des maths, vient d’être attribuée pour la première fois à une femme, Maryam Mirzakhani, et d’en conclure émerveillé, que contrairement à ce qu’on prétend, les femmes seraient aussi douées que les hommes pour les sciences dures.
Moi je veux bien et j’estime que c’est possible, mais je me demande si la sélection n’a pas été biaisée comme pour un vulgaire Nobel de la paix, par le fait qu’il s’agit d’une femme et qui plus est iranienne. A vrai dire je ne sais pas, l’article ne le dit pas, ce qui a valu à cette dame cette brillante distinction.
Le Monde en profite pour se gausser du président de Harvard en 2005, Larry Summers qui avait affirmé que les femmes « présentent moins d’aptitudes intrinsèques pour les mathématiques » que les hommes ce qui avait déclenché une tempête chez les bien-pensants. La donzelle a fait ses études à Harvard.
C’est un cheval de bataille constant du journal de référence, que le faible nombre de femmes qui font des études scientifiques ou intègrent des écoles d’ingénieurs.
Pour Le Monde les filles auraient les mêmes aptitudes que les garçons aux mathématiques mais seraient victimes de stéréotypes et de clichés, de discriminations – les enseignants s’intéresseraient plus aux garçons – ou d’autocensure.
Il est probable qu’aussi aptes que les garçons, les filles s’intéressent à d’autres disciplines que les sciences et le mieux est de les laisser faire elles mêmes leur choix. Mais non, comme d’habitude, on veut dicter à chacun ce qu’il doit faire.
15:34 Publié dans actualites, Blog | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : le monde, médaile fields, sciences, maths
29/10/2014
Couille molle.
Je suis d’une génération où on baisait la main des dames et où on leur cédait sa place dans le métro quel que soit leur âge. On leur offrait des roses et jamais je n’aurais accepté qu’elles payent leur écot au restaurant.
C’est dire que je ne me sens pas à ma place dans le monde actuel où le féminisme triomphe sans entrainer la moindre réaction de mes congénères masculins.
Il paraît qu’une femme est un homme comme les autres et que toute différence entre les sexes provient de « stéréotypes » contre lesquels il convient de lutter.
Si bien que l’Education nationale a pris en main nos chères « têtes blondes » pour leur apprendre le « vivre ensemble », la vilenie de l’homophobie, voire les différentes façons de copuler. Personnellement j’ai été instruit dans un cadre strictement masculin, à une époque où il y avait des « écoles de filles » et des « écoles de garçons », ce qui présentait l’avantage de se consacrer à ses études sans autres idées déstabilisatrices. Moyennant quoi, je sais lire et écrire sans plus de fautes d’orthographe que raisonnable, et même calculer mentalement.
Ceci pour dire que pour moi le féminisme est une de ces lubies basées sur une idée fausse comme malheureusement il y en a beaucoup de nos jours, non que je considère les femmes comme inférieures mais comme différentes et dignes d’égards et de prévenances qui n’ont plus cours, ce qui me paraît regrettable.
Aussi quand on me prétend que toutes les professions doivent être également accessibles aux deux sexes, j’affirme qu’un policier femelle ne rendra jamais les mêmes services qu’un policier mâle, que la place des femmes n’est pas sur les champs de bataille sauf pour soigner et ainsi de suite.
Je voyais l’autre jour une classe de préparation à un bac professionnel genre « aide à la personne » et je constatais qu’il n’y avait que des demoiselles. Cela ne m’a pas étonné ; je fais appel à une association qui procure des employées de maison, on ne m’a jamais proposé que des femmes et je ne connais pas grand monde qui fasse appel à une nounou mâle.
On me dira qu’il s’agit aussi de stéréotypes qu’il faut déconstruire et de même devrais je m’insurger à ma boulangerie où il n’y a que des hommes à la fabrication et des femmes à la vente. Personnellement je pense que c’est très bien comme ça et que chacun a ses appétences et ses compétences, et qu’il n’est nullement nécessaire d’établir la parité.
Il conviendrait par contre de lutter contre l’appropriation de certaines professions par l’un ou l’autre sexe quand ce n’est pas sans conséquence. Par exemple, que tous les enseignants du primaire soient des femmes prive les enfants d’une présence masculine nécessaire à l’équilibre de leur éducation, de même il n’est pas neutre que la justice soit maintenant colonisée par les femmes ce qui n’assure pas une justice impartiale et équitable pour certains délits.
Pour en revenir à l’éducation des enfants j’estime qu’une mère est bien plus apte à s’occuper de jeunes enfants que le père, qu’elles en ont besoin et y éprouvent du plaisir et que l’égal partage entre les parents est un non sens et une idée de socialiste. Du reste tout le monde sait que l’égal partage du congé parental entre les parents revient à diviser par deux le congé de la mère.
Le but de tout ça est de pousser les femmes vers le monde du travail alors que souvent elles préfèreraient s’occuper de leurs enfants ce qui, dans notre monde de chômage permanent, rendrait service à la société mais ferait de la peine aux sectaires qui nous gouvernent.
Maintenant, les femmes « sans profession » se sentent déconsidérées ; il est vrai que tout est fait pour déstabiliser les familles, créer des familles monoparentales, recomposées,voire homoparentales ce qui prive les mères de famille de toute garantie et les enfants de tout repère.
Mais pour en revenir à ce qui a motivé cet article, j’ai constaté récemment que les conducteurs les plus agressifs, ne supportant pas la moindre entrave à la progression de leur véhicule sont maintenant des femmes, jeunes, modèle « femme active » qui semblent considérer qu’une seconde perdue nuirait à la marche du monde. Elles n’hésitent à faire des gestes dont elles ne connaissent pas, j’espère sans en être sur, la signification, qui doivent être accompagnés, heureusement derrière leurs vitres, d’injures que je pense déplacées dans la bouche d’une femme. Elles semblent se venger du temps où on les renvoyait à leur vaisselle.
Il est vrai qu’à une époque où des entreprises proposent à leurs employées de mettre leurs ovocytes au congélateur, pour qu’elles ne perdent pas de temps à faire des enfants, on peut s’attendre à tout, même qu’à ce que ces dames en chargent d’autres de porter leurs enfants et de les mettre au monde pour ne pas être gênées pendant 9 mois.
Pour finir comment peut on admettre les déclarations ordurières de beaucoup de femmes politiques – je n’ose dire de femmes publiques - comme Martine Aubry qui estime que « Hollande est un incapable et une couille molle ». A la rigueur on pourrait comprendre ce jugement de la part de Ségolène Royale qui fut à même de juger sur pièces, mais venant de « la maire de Lille » je trouve ça choquant.
16:17 Publié dans actualites, Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : baise main, féminisme, stéréotypes, education nationale, parité, ovocyte, martine aubry