10/01/2014
Coïncidences et amalgames.
Pendant que le Président de la République, le ministre de l’intérieur, l’ensemble des médias et bien entendu la communauté juive sont entièrement occupés par Dieudonné M’bala M’bala, ce pelé ce galeux dont nous vient tout le mal, personne ne s’intéresse à la façon dont Israël traite les réfugiés politiques africains, surtout des Soudanais et des Erythréens.
Ils sont quelque 50000 arrivés par le Sinaï avant la construction d’une clôture étanche, demandeurs d’asile. La Cour suprême israélienne venant de déclarer inconstitutionnelle une loi permettant d’incarcérer pendant trois ans, sans jugement, les migrants illégaux, le Parlement a voté un amendement autorisant la détention, sans limite dans un centre ouvert et pendant un an dans un centre fermé, une prison.
Les réfugiés doivent disposer d’un certificat de libération conditionnelle d’une durée de deux mois, ils n’ont pas de droits sociaux, pas de permis de travail, pas d’assurance-santé, pas d’existence légale et leurs enfants ne peuvent aller à l’école. Les demandes de droit d’asile sont bien traitées mais aucune n’a été acceptée depuis trois ans. Le premier ministre Netanyahou a déclaré : « les protestations et les grèves ne changeront rien. En 2013 nous avons expulsé 2600 infiltrés, soit six fois plus que l’année précédente, cette année nous en expulserons davantage ». Pas de quoi émouvoir, la LICRA et le MRAP bien trop occupés avec Dieudonné.
Autre coïncidence, au moment où on entame des poursuites contre un Allemand de 88 ans qui, il y a soixante dix ans, a participé au massacre d’Oradour, paraît un livre traitant de la mort de Maurice Audin , ce « jeune mathématicien » qui fut membre du Parti Communiste Algérien, interdit, et participa à des « actions clandestines » durant la bataille d’Alger au cours de laquelle nombre d’attentats aveugles furent perpétrés par le FLN, jusqu’à ce que l’armée appelée en renfort rétablisse l’ordre. Arrêté Maurice Audin disparut dans des circonstances non éclaircies mais l’armée française fut accusée de l’avoir sommairement exécuté. Le livre accuse le général Massu et d’autres officiers et sous-officiers. Il n’est pas douteux que l’amalgame va être fait entre le régiment SS présent à Oradour et la mort d’Audin. Seulement Audin état un traitre qui a mérité son sort quel qu’il fut, et non les habitants d’Oradour. Il n’empêche qu’en mai 2004 Delanoë inaugurait une rue de Paris à la mémoire d’Audin et s’autorisait de curieux dérapages : « ...Combien de décennies pour reconnaître que des Français ont été collabos et ont livré des juifs aux nazis ? »
Bel amalgame.
16:34 Publié dans actualites, Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : président, valls, hollande, dieudonné, soudanais, érythréens, réfugiés politique, demandeurs d'asile, licra, mrap, netanyahou, maurice audin, parti communiste algérien, alger, massu, oradour
20/12/2012
Pas d'excuses ni de repentance.
Qu’on tourne la page avec l’Algérie et que cinquante ans après on cherche une réconciliation et un rapprochement, quoi de plus normal et de plus souhaitable. La France et l’Algérie ont une histoire et des intérêts en commun.
Que le Président Hollande dise qu’il n’y aura ni excuses ni repentance, on ne peut qu’approuver, mais pourquoi faut il alors qu’il évoque devant le Parlement algérien un système colonial "profondément injuste, brutal" et "les massacres de Sétif, de Guelma et de Kherrata" qui "demeurent ancrés dans la mémoire et dans la conscience des Algériens". Il ne faut pas compter sur les Algériens pour parler des massacres de harkis et de pieds-noirs qui ont suivi l’indépendance et des attentats à la bombe qui ont fait tant de victimes.
Pourquoi faut il qu’il aille rendre hommage à Maurice Audin, ce jeune militant du Parti Communiste Algérien, parti interdit, qui aida le FLN pendant la bataille d’Alger, quand les bombes tuaient aveuglement au Casino de la Corniche. Nous étions en guerre et Audin fut à l’évidence un traître. L’honorer c’est désavouer l’armée française qu’un gouvernement socialiste chargea du sale boulot et qui gagna la bataille d’Alger.
Il eut fallu plutôt qu’il salue la mémoire du jeune instituteur français, Guy Monnerot, premier mort français en 1954, le jour de la « Toussaint rouge ».
Mais les Algériens ne reconnaitront rien, ne s’excuseront de rien car pour eux il n’existe que la force.
http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com
14:37 Publié dans actualites, Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : algérie, algériens, maurice audin, bataille d'alger, toussaint rouge, repentance