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11/03/2021

Fukushima: dix ans

Il y a dix ans un tsunami très violent entrainait la perte de trois réacteurs nucléaires à Fukushima. Cette catastrophe nécessita l’évacuation de plusieurs dizaines de milliers d’habitants, des travaux gigantesques pour reprendre le contrôle des réacteurs dont les cœurs avaient fondu, assurer leur refroidissement, diminuer la radioactivité de la zone.

Encore actuellement des centaines de tonnes d’eau radioactive, nécessaires au refroidissement des réacteurs, sont stockées journellement dans des réservoirs. Dix ans après donc, la situation n’est pas revenue à la normale. On prévoit que le démantèlement total sera achevé en 2051.
Il faut quand même remarquer que la plupart des victimes, 22500, sont imputables au tsunami et non à l’accident nucléaire.

Cet accident était prévisible, il y avait déjà eu à Fukushima plusieurs tsunamis de la même ampleur, et même annoncé par un géologue. A la construction de la centrale le risque avait été accepté pour limiter le coût de la centrale. Accepter un risque n’est pas en soi condamnable si on prévoit les moyens d’en palier les conséquences ce qui n’avait pas été fait, les réacteurs se sont trouvés sans électricité pour maintenir leur refroidissement.

L’accident de Fukushima a eu de graves conséquences pour l’avenir de l’énergie nucléaire, le plus bel exemple en est la décision allemande de renoncer à l’énergie nucléaire comptant sur le développement des énergies « renouvelables » pour assurer la production d’électricité. Ils sont loin du compte, plusieurs centrales nucléaires sont encore en service, on utilise en grande quantité le charbon souvent de mauvaise qualité. L’obstination de madame Merkel de voir terminer le gazoduc Nordstream 2, pour acheminer du gaz russe montre l’impasse dans laquelle l’Allemagne s’est fourvoyée.

Cela n’empêche pas les écolos français de prêcher la sortie du nucléaire qui depuis 40 ans fournit à la France une énergie sure, permanente et bon marché.

On peut espérer que le bon sens prévaudra et que nous entreprendrons le remplacement des plus anciennes centrales. Seulement vingt ans sans construction de réacteurs ont entrainé une perte de compétence à l’origine des énormes surcoûts et des reports de longues années de la mise en service des réacteurs finlandais et de Flamanville.

La prise en compte de l’expérience de Fukushima a nécessité un renforcement considérable des règles de sécurité augmentant les coûts de construction.

Pourtant l’énergie nucléaire qui ne produit pas de CO2 est la seule solution pour tenir les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La Chine prévoit de construire plus de 100 réacteurs, la Russie et la Corée en proposent à la vente.

La France a été longtemps la référence pour l’industrie nucléaire maitrisant toute la chaine de la production d’uranium au retraitement des combustibles, il serait navrant que nous soyons obligés de faire appel à d’autres pays. Il faut que l’Etat mette en place une politique volontariste pour retrouver les compétences humaines et industrielles nécessaires et assure le financement de la construction des réacteurs assurant la satisfaction de nos besoins en électricité.

28/02/2021

Manquent pas d'air

La justice allemande a condamné, mercredi 24 février, un ancien membre des    services syriens de renseignement à quatre ans et demi de prison pour « complicité de crimes contre l’humanité » dans le cadre du premier procès lié aux exactions imputées au régime de Bachar Al-Assad.

La Haute Cour régionale de Coblence a ainsi reconnu coupable Eyad Al-Gharib, 44 ans, d’avoir participé à l’arrestation, à l’automne 2011, d’au moins 30 manifestants près de Damas, et à leur transfert dans l’un des innombrables centres de détention de l’archipel syrien de la torture.

Eyad Al-Gharib est sergent, c’est donc un lampiste destiné à servir d’exemple. D’ailleurs le nom de Bachar Al-Assad a été prononcé 5 fois au cours de la lecture du verdict

Eyad Al-Gharib est jugé en même temps que Anwar Raslan ancien colonel de la sûreté d’Etat qui fut jusqu’à l’automne 2012, responsable des investigations dans des centres de détention.

Le procès de Coblence s’est ouvert en avril 2020 après l’arrestation de ces deux hommes en février 2019. Anwar Raslan avait été reconnu par ses victimes, des Syriens réfugiés en Allemagne.

Bien sur Bachar Al-Assad n’est pas un tendre, mais il a eu depuis dix ans à lutter contre une rébellion fleurant bon la CIA et le pétrole, soutenue par une étrange coalition réunissant les USA, la France et les terroristes islamistes d’Al Qaida.

La Syrie n’ayant pas ratifié le statut de Rome, la Cour Pénale de Justice ne peut ouvrir de poursuites contre ses ressortissants. L’Allemagne a donc décidé de recourir au principe de la « compétence universelle » qui autorise la justice à poursuivre les auteurs de crimes contre l’humanité commis à l’étranger, quelle que soit la nationalité des bourreaux et des victimes.

Faut il quand même que les Allemands aient la mémoire courte, car n’ont ils pas porté il y a quelques décennies, un régime criminel au pouvoir, qu’ils ont ensuite soutenu et pour lequel ils se sont battus, d’ailleurs courageusement, jusqu’au bout. N’ont ils pas construit Auschwitz et Buchenwald et exterminé quelques millions de juifs ? Toutes choses auprès desquelles les exactions de Bachar Al-Assad, quelles qu’elles soient, ne sont que peccadilles.

Décidément les Allemands ne manquent pas d’air, ils feraient bien de se montrer discrets quand il s’agit des droits de l’homme.

26/02/2021

Cet univers impitoyable

Pour tout le monde le Texas c’était le pétrole, J.R. Ewing et son univers impitoyable, les choses ont changé, le Texas s’est lancé à corps perdu dans les énergies renouvelables, surtout les éoliennes. Aidé par une fiscalité très favorable rendant bon marché l’électricité produite, on a construit des « fermes » gigantesques : 390 éoliennes à Sweetwater, 421 à Horse Hollow ou encore 627 à Roscoe, autour de la petite ville agricole d’Abilene. En 2022 avec le solaire les éoliennes produiront 36% de l’électricité au Texas autant que le gaz naturel.

Un des acteurs de ce rêve écolo est le Français Engie qui il y a peu vantait ce succès : « Au Texas, nous aimons faire de l’argent à partir de notre terre. Il y a le bétail, le pétrole et le gaz, et désormais le vent et le soleil. »

Et puis tout un coup, l’air polaire a déferlé sur le Texas, le thermomètre est tombé à -18°, à San Antonio il faisait plus froid qu’en Alaska. Le réseau électrique n’a pas tenu, le gaz a gelé dans les centrales, les éoliennes se sont arrêtées dans le froid, quatre millions de personnes ont été privées de courant pendant 48 heures. Les canalisations ont explosé dans les maisons, des stalactites descendaient des luminaires du salon. Sans électricité pas de retraitement, l’eau a été déclarée impropre à la consommation: dans Houston on faisait la queue devant les fontaines publiques avec des bidons, Les hôpitaux ont du traiter 700 cas d’intoxication au monoxyde carbone, une trentaine de personnes sont mortes de froid ou asphyxiées.

Les gens brulaient des meubles, faisaient fondre de la neige pour alimenter la chasse d’eau, risquaient l’intoxication pour se chauffer.

Il faut dire que le réseau électrique du Texas n’est pas connecté à l’extérieur et que pour cette raison personne n’a pu leur porter secours.

« On ne devrait plus construire une turbine de plus au Texas ! », a fulminé le commissaire à l’agriculture.

Peut être devrait on méditer sur cette catastrophe, bien sur en France il fait rarement -18°, mais le vent ne souffle pas toujours. Rien ne vaut l’énergie nucléaire.  

05/02/2021

L'affaire du siècle

 J’ai toujours entendu dire que depuis Montesquieu, en démocratie, les trois pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, devaient être séparés. Aussi je me demande sous quel régime nous vivons quand je vois « l’affaire du siècle ». Quatre ONG, à l’origine d’une pétition ayant recueilli deux millions de voix, (Notre affaire à tous, Greenpeace, Oxfam et la Fondation Nicolas Hulot) avaient déposé un recours devant le tribunal de Paris pour dénoncer l’« inaction climatique » de l’Etat face au dérèglement climatique.

Plutôt que de les débouter, la rapporteuse publique Amélie Fort-Besnard, à l’issue d’une argumentation de près de deux heures, a invité le tribunal à reconnaître la « carence fautive » de l’Etat et à verser un euro symbolique aux associations requérantes pour « le préjudice moral résultant de sa carence fautive à n’avoir pas pris toutes les mesures nécessaires pour respecter la trajectoire de réduction des gaz à effet de serre qu’il a lui-même établie ». Le tribunal l’a suivie et a condamné l’Etat à verser un euro aux quatre associations

Voilà où nous en sommes un tribunal se permet de juger l’action de l’exécutif et de la condamner.

Il est vrai que nous commençons à nous habituer aux immixtions du judiciaire dans le domaine de l’exécutif, par le Conseil constitutionnel, la cour Européenne des droits de l’homme, la cour de Justice de l’Union européenne… sans parler de l’affaire Fillon pour éliminer un candidat à la présidentielle. Le plus étonnant est que dans l’ « affaire du siècle » le gouvernement se soit défendu dans un mémoire des accusations contre son action en mettant en avant sa loi énergie–climat de 2019.

Ce sont aux électeurs qu’il revient de ne plus voter pour les dirigeants actuels si leur action ne leur convient pas mais non à une quelconque magistrate non élue et plus ou moins politisée.

Le ministère de la transition écologique était là pour défendre l’action du gouvernement, l’exécutif se justifiant devant le judiciaire, dans quel monde vivons nous ?

19/01/2021

Droit d'asile climatique

La presse rapportait l’autre jour qu’un ressortissant de je ne sais plus quel pays, peut être du Pakistan, ayant fait appel au droit d’asile et ayant été débouté avait fait appel arguant que son asthme ne lui permettait pas de vivre dans son pays étant donné la pollution atmosphérique ; il avait eu gain de cause devant je ne sais quelle juridiction. Ce cas est à l’évidence intéressant car il pourrait donne des idées à beaucoup :

J’habite l’Afrique subsaharienne et je souffre d’insolation

Chez moi les routes ne sont pas goudronnées et je ne peux pas me payer un 4X4

Je n’ai pas l’eau courante, ou l’électricité, ou la fibre pour surfer sur internet.

Je n’ai pas le tout à l’égout c’est malsain.

J’ai peur des crocodiles, des éléphants, des boas ou des rhinocéros.

Il n’y a pas assez d’eau pour alimenter ma piscine.

Mes voisins cannibales veulent me manger.

J’en passe et des meilleurs, soyons accueillants et ouvrons nos frontières à tous ces malheureux d’autant qu’il faut faire repentance des décennies d’oppression coloniales que nous leur avons imposées.