18/01/2017
Le "Gross Paris".
Quand j’entends parler du Grand Paris – très à la mode ces temps ci – je ne peux m’empêcher de penser au « Gross Paris » dont on parlait pendant les années « les plus sombres de notre histoire » alors que Pétain regnans, nous souffrions sous von Scholtitz.
Sauf quelques inconvénients principalement alimentaires, la vie à Paris était facile, à part quelques voitures grises immatriculées WH, il n’y avait pas grand monde dans les rues, quelques voitures à cheval avec lesquelles les bougnats livraient le rare charbon, un peu de vélo-taxis, quelques voitures marchant au gazogène, une source d’énergie renouvelable puisque brulant du charbon de bois, les vélos étaient les rois du pavé. Métros et vélos étaient les seuls moyens de locomotion, un rêve d’Hidalgo. Gamin revenant de mon collège de jésuites, je descendais la rue Reynouard – ceux qui connaissent apprécieront – avec un vélo dépourvu de frein.
Pas de pollution à part les crottins des chevaux.
Depuis Paris est de venu une ville monstrueuse où on ne respire plus, où on circule un jour sur deux, où les pannes et les grèves de train, sans parler des manifestations de chauffeurs de taxis ou de VTC, bloquent la ville et empêchent de se rendre au travail.
Beaucoup passent trois heures par jour dans des transports.
Et c’est ce Paris que l’on veut encore développer sous le nom de Grand Paris. Une nouvelle ligne de métro faisant le tour de Paris, de nouvelles autoroutes, c’est démentiel.
A l’heure où on voit venir le télétravail, on empile des gens dans les tours de la Défense.
Paris est devenu le cancer de la France pompant toutes les richesses et provoquant la désertification de la province.
Et pourtant on a créé un réseau de TGV mettant de nombreuses villes moyennes, Tours, Le Mans à moins d’une heure de la capitale. Plutôt que de décentraliser les entreprises et les administrations on a transformé ces villes en cités dortoirs d’où chaque jour on va travailler à Paris : les logements y sont tellement moins chers et la vie y est plus facile.
Ce qui est affligeant c’est que le gouvernement approuve, ainsi que la présidente de la région Ile de France et « la » maire de Paris. Celle ci étant parfaitement schizophrénique, voulant diminuer la pollution en pourrissant la vie des automobilistes et voulant attirer plus d’activités dans sa ville.
Il y a des tas de choses que l’on peut faire en province à moindre coût, les mutuelles d’assurance sont pour beaucoup à Niort tandis que les grandes compagnies d’assurance ont leur tour à la Défense.
Dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, le gouvernement et le parlement laissent faire, voire encouragent.
16:33 Publié dans actualites, Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris, le grand paris, hidalgo, vélo, métro, tgv, décentralisation