01/10/2007
Crise birmane
Messieurs
Je m’interrogeais sur les raisons de la crise birmane et du sous-développement de la Birmanie alors que tous les états de la région connaissent un développement accéléré.
L’article de Francis Déron paru le 30 septembre « Les généraux birmans, ces esthètes » me donne la réponse à cette question : les militaires au pouvoir avaient opté pour « la voie birmane vers le socialisme » et de ce fait conduit la Birmanie qui en 1960 était le premier exportateur de riz au monde, vers la pauvreté, à l’instar de la Corée du nord, de la Chine, et du Cambodge des Khmers rouges, sans oublier le Viet Nam et nombre de pays d’Afrique.
Décidément les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets
Considération distinguée
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19/09/2007
Black micmac
le 19 septembre 2007
Messieurs
C’est donc reparti avec le dolorisme migratoire : aujourd’hui deux histoires bien émouvantes :
D’abord celle de Fatimata Lam qui quitta la Mauritanie, il y a huit ans laissant mari et quatre enfants parce qu’elle « militait dans un parti d'opposition mauritanien ». Quand on voit la fatma en boubou on a peine à croire qu’elle puisse inquiéter le régime de Nouakchott. Il n’empêche, ce « cheval de Troie » réussit à obtenir l’asile politique et entreprit de faire venir sa smala : affaire gagnée au bout de cinq ans pour le mari Mamadou et le fils aîné. Restent Kalidou, Mariam et Diarry pour lesquels ça coince pour des papiers suspects.
Cette triste histoire fait beaucoup de peine à Anne Chemin, au Monde et à la Cimade qui est dans tous les coups douteux, d’où un article d’une page.
Et si tout le monde retournait en Mauritanie ? Il paraît que cela ne se peut « parce que je suis sous protection française » dit elle, Black micmac.
Autre histoire : Ahmed Hameurlaine, algérien, a quitté l'Algérie en 1991 avec le statut, flou, d' " instituteur de langue arabe ". Délégué comme imam à Grenoble, il est fiché en France pour ses " agissements suspects " et ses liens avec une association prônant " la violence et le terrorisme ". Refus français d’asile politique, il l’obtient en Belgique…et maintenant il n’arrive pas à obtenir la nationalité Belge parce que fiché en France. C’est l’Europe.
On comprend que Le Monde soit ému.
Je me demande ce qui peut pousser Le Monde à intervenir pour des dossiers aussi douteux.
Considération distinguée
15:45 Publié dans actualites | Lien permanent | Commentaires (0)
06/09/2007
L'Afrique est bonne hôtesse
le 6 septembre 2007
Messieurs
Le 6 septembre, Francis Marmande ( « T’es pas d’ici » ) s’extasie sur une exposition pour bobos, « Mon ennemi, mon frère, mon bourreau, mon amour » au Musée d’art moderne, ou Kara Walker « malaxe la matière brute, sale, ordurière, généreuse, comique : la mémoire de l'esclavage (…) Interminables histoires de culs, de corps et d'âmes damnées… », le discours sarkoziste de Dakar sur l’homme Africain servant de bande son. Que ce doit être beau !
En contrepoint, Gérard Davet et Elise Vincent nous informent que des bandes de subsahariens s’affrontent quotidiennement gare du Nord, la bande de la Défense contre celle de la gare du Nord et règlent leurs comptes obscurs avec des armes de guerre, dans un " rejet violent et total des institutions "
Comme dit Francis Marmande « Et si c'était ça la culture ? Et si on nous l'avait pas dit ? »
Peut être pourrait on transporter l’exposition Kara Walker gare du Nord, pour que les bobos soient enfin informés de la réalité de l’homme Africain d’aujourd’hui.
Considération distinguée
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01/09/2007
Encore l'Afrique
le 31 Août 2007
Messieurs
Le 31 août Thomas Ferenczi dans sa chronique « Priorité africaine » nous affirme que « l’Afrique est redevenue une priorité pour l'Europe » et que « Les Européens ont enfin compris que leur destin est lié à celui des Africains ». C’est hélas vrai : la croissance démographique du continent, supérieure à la croissance économique entraîne un appauvrissement général et une émigration massive.
L’Afrique constitue pour l’Europe une menace d’invasion qui en fait a déjà commencé.
La Commission Européenne écrit peut être que « l'Afrique compte désormais, en tant que force politique,… », tout le monde sait que ce n’est pas vrai et que le continent est sous tutelle, de la Banque Mondiale, du FMI, de l’OMS, de l’ONU…
Vous reconnaissez vous même, que quand la Commission Européenne affirme que les relations euro-africaines sont passées « d'un système colonial souvent douloureux à un partenariat solide et à armes égales », il s’agit d’une vision optimiste.
Quand l’Ivoirien Georges Niangoran-Bouah, écrit que " Si l'Europe pouvait nous laisser la liberté, même nous abandonner, nous aimerions ça ! " on devrait le prendre au mot
Vous engagez les Européens à tenir leurs engagements financiers, alors que depuis des décennies on déverse en vain des milliards de dollars, et on annule les dettes, à quoi sert d’arroser le sable ?
Comment pouvez vous expliquer qu’ aucune industrie ne délocalise en Afrique subsaharienne où la main d’œuvre n’est pas chère mais préfère la Chine ou l’Inde ? quand Sarkozy stigmatise l’ « homme Africain » pour son immobilisme séculaire, il ose seulement dire ce que tout le monde pense.
Considération distinguée
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27/08/2007
Le Faux-pas de Sarkozy
le 27 août 2007
Messieurs,
On peut discuter de l’opportunité de dire aux subsahariens qu’il n’y a chez eux « de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès » et que le malheur de l’Afrique ne vient pas uniquement de l'esclavage et des effets pervers de la colonisation. Personnellement je pense l’analyse pertinente et qu’il faut de temps en temps mettre les pieds dans le plat.
Evidemment pour Philippe Bernard, dire de telles choses ne saurait être qu’un « faux pas » ( « Faux pas Africain » Le Monde du 24 août) : il faut faire repentance.
Pour ce qui est de l’esclavage rappelons avec Olivier Pétré-Grenouilleau ( Les traites négrières ) que « l’Afrique–noire n’est pas seulement une victime de la traite, elle a été l’un de ses principaux acteurs ».
Quant à la colonisation, en dehors du fait que je pense que le bilan en est « globalement positif », je ne comprends pas que l’on puisse prôner « le devoir d’ingérence » et condamner la colonisation.
Quand l’Europe est intervenue en Afrique le continent était en proie aux guerres tribales, à une situation sanitaire déplorable, à l’esclavagisme, à l’anthropophagie, à l’illettrisme.
Comme le déclara Jules Ferry, c’était un devoir de développer les races inférieures. La colonisation était alors la seule réponse possible et le profit que les pays colonisateurs en tirèrent n’est pas évident.
Il suffit de voir ce qu’est devenu le Zimbabwe depuis que les grandes consciences ont chassé Ian Smith pour le remplacer par Mugabe pour voir qui est responsable du malheur de l’Afrique.
Maintenant on ne transporte plus les émigrants, ils se noient en cherchant à atteindre l’Europe, c’est le progrès.
Considération distinguée.
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