02/12/2008
Mort au beefsteak
Le 2 décembre 2008
Messieurs,
Si je comprends bien l’article de Laurence Caramel du 18 novembre « Agrocarburants et bétail européens « détournent » les terres du Sud », l’ONG Friends of the Earth (« les Amis de la Terre », restons français) reprochent aux européens de manger trop de viande, ce qui entraine par ricochet la déforestation de l’Amazonie pour planter le soja que nous importons du Brésil et d’Argentine.
Nous serions aussi coupables d’augmenter la consommation d’agrocarburants.
Voilà de quoi gâcher mon prochain beefsteak…
Les Amis de la Terre souhaitent donc, apparemment, que nous abandonnions la viande, mais pour manger quoi ? du riz dont la production, on ne le dit jamais, produit du méthane bien plus nocif que l’oxyde de carbone ?
Vous pourriez faire remarquer aux « Amis de la Terre » :
- que nous mangeons de la viande depuis toujours et que ce n’est pas nous qui avons changé nos habitudes.
- que le Brésil est le plus gros producteur mondial d’agrocarburants et que ce n’est donc pas l’Europe qui est coupable .
- que l’Argentine est un gros producteur et exportateur de viande bovine et ovine.
Tout cela a, encore une fois, pour objet de culpabiliser les européens dont la population ne croît pas, alors que l’ « insécurité alimentaire » est due à une croissance démographique incontrôlée notamment en Afrique.
Puis je suggérer au Monde et aux Amis de la Terre de prôner le retour à l’anthropophagie, source économique de protéines ne nécessitant pas de soja et limitant la croissance démographique.
Considération distinguée.
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19/11/2008
Berlin 1884
Le 19 novembre
Messieurs,
Je n’aurais jamais cru voir Le Monde éternel contempteur des « aberrations coloniales », appeler à la recolonisation du Congo (votre éditorial du 19 novembre « Agir au Nord-Kivu ») et pourtant vous appelez les puissances occidentales, pour la plupart anciennes puissances coloniales, à agir pour séparer les combattants qui s’entretuent au Nord Kivu.
Bien que vous évoquiez la richesse « en minerais et en terres arables », ce conflit est purement d’origine ethnique si bien que je ne vois aucune raison de nous immiscer.
Votre démarche est la même que celle de Jules Ferry appelant à « civiliser les races inférieures » qui conduisit à la Conférence de Berlin en 1884 où le Congo fut partagé en même temps que l’Afrique.
Je ne vois pas ce que nous aurions à y gagner, l’affaire du Rwanda de laquelle nous ne sommes pas encore dépêtrés est suffisamment édifiante : il n’y a que des coups à prendre. Il est vrai que les aberrations démocratiques sont en grande partie à l’origine de tout.
Les guerres ethniques sont endémiques en Afrique, elles contribuent à l’équilibre démographique, c’est peut être triste mais c’est comme ça et je ne vois pas en quoi ça nous regarde.
Considération distinguée
15:16 Publié dans actualites | Lien permanent | Commentaires (0)
16/11/2008
Noir c'est noir
le 16 novembre 2008
Messieurs,
La chronique de Véronique Maurus du 16 novembre « Appeler un Noir un Noir », m’a, je l’avoue, bien fait rigoler. Elle se plaint de ne plus pouvoir utiliser des mots tabous comme « noir », « musulman », « juif », définissant couleur de peau, ethnie ou religion .
C’est bien certain et l’on voit chaque jour fleurir des circonlocutions bizarres, comme jeunes, subsahariens, issus de l’immigration… dont on sait très bien ce qu’elles veulent dire.
J’ai personnellement noté « personnes féminines » pour femmes ou « personnes noires » là où il était pertinent d’écrire noirs ou nègres, comme disait Senghor ou Césaire.
Mais enfin qui a créé ce politiquement correct et décidé de s’y soumettre sinon vous même. Personne ne vous oblige à utiliser ces formules ridicules : appelez chat un chat et noir un noir, vos lecteurs s’y habitueront.
Considération distinguée.
16:12 Publié dans actualites | Lien permanent | Commentaires (0)
09/11/2008
America is black
le 9 novembre 2008
Messieurs,
L’éditorial dithyrambique que l’élection d’Obama suscite à Eric Fottorino « l’homme qu’il faut » (Le Monde du 6 novembre) est inspiré par le seul fait qu’il soit noir : « America is black ». Je m’étonne qu’un antiraciste déclaré puisse baser la légitimité d’un président sur sa couleur de peau…
Pour le reste vous dites que c’est un pragmatique, façon aimable de dire qu’il n’a pas de programme.
Il a fait des tas de promesses, « réduire les injustices, éduquer, soigner, aider les gens à se loger, à trouver un emploi », ce sont bien sur des paroles verbales également prononcées par son adversaire…
Il s’en est tenu « à de grandes orientations, comptant sur ses facultés de compréhension rapide pour prendre les décisions appropriées », nous voilà bien avancés.
Sans vouloir doucher votre enthousiasme, puis je vous rappeler qu’il a été élu grâce aux fonds collectés qui ont atteint un total jamais connu : 639 millions de dollars.
Qui a payé ? nul ne le sait mais maintenant il va falloir rembourser, d’une façon ou d’une autre : le choix de Rahm Emanuel, citoyen Israélien, comme secrétaire général de la Maison Blanche ouvre une piste de réflexion.
Pour conclure, vous évoquez Kennedy : on sait comment ça a fini.
Considération distinguée.
14:02 Publié dans actualites | Lien permanent | Commentaires (0)
26/10/2008
C'est la faute à Poutine
le 26 octobre 2008
Messieurs,
Vladimir Poutine a à l’évidence remplacé le regretté général Pinochet dans votre pandémonium, au point que vous prenez pour argent comptant, l’avis d’Andreï Illarinov, un ancien « sherpa », transfuge accueilli par une fondation de Washington.
Que dit il : que Poutine préparait la guerre en Géorgie depuis 2004, la belle affaire c’est le devoir d’un chef d’état de se préparer à toutes les guerres envisageables. Il n’empêche que ce n’est pas lui qui a attaqué.
Que Poutine souhaitait se débarrasser de Saakachvili, la grande nouvelle, mais il n’avait rien entrepris.
Mais le meilleur vient quand on apprend de la bouche du sherpa que Saakachvili a sacrifié « son armée », « sa réputation », et les deux régions sécessionnistes, pour sauver sa vie, son pouvoir, et obtenir « un soutien financier occidental ». Je ne sais si c’est vrai mais personnellement je trouve cela indigne.
De toute façon les déclarations de M. Illarinov n’ont aucun intérêt et les publier relève de la désinformation : c’est la faute à Poutine.
Considération distinguée.
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