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16/06/2012

Les morts au combat ne sont pas des victimes

Les grandioses manifestations qui ont suivi la mort de quatre militaires en Afghanistan ont beaucoup plus choqué que consolé nombre de militaires : envoi du ministre et du chef d’état major des armées en Afghanistan, hommage national aux Invalides avec Président de la République, Premier ministre et force personnalités de tous bords, on se demande ce qui a pu déclencher ces manifestations qui ont pris un tour tristement compassionnel.

Les militaires acceptent de risquer leur vie sur ordre des autorités politiques et ne sauraient se considérer comme des victimes, comme il a été dit. Si on veut à tout prix faire une guerre « zéro mort », le mieux est de ne pas la faire. Si on croit à la cause pour laquelle on se bat, il faut accepter d’en payer le prix. Toute cette pompe apparait comme l’excuse de l’exécutif  pour avoir envoyé des hommes risquer leurs vies pour une cause qui ne les valait pas ; quel aveu et quel message à nos adversaires qui nous voient si sensibles.

D’ailleurs en Afghanistan le France est le seul pays à se comporter ainsi et nos alliés peuvent s’étonner de voir un ministre ou une personnalité débarquer à chaque mort.

J’ai participé, il y a longtemps, à la guerre d’Indochine, le corps expéditionnaire français a eu 40 000 tués dans l’indifférence générale quand ce n’était pas sous des manifestations hostiles. Personne d’entre nous ne réclamait des marques de compassion mais plutôt le soutien moral de la nation que nous n’avions guère. Il est vrai que nous croyons à ce que nous faisions et à la justesse de notre cause.

Tout cela montre une méconnaissance incroyable de la mentalité des militaires qui acceptent de mourir mais ne souhaitent pas que l’on s’apitoie sur leur sort.