Google Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/01/2016

Légion d'honneur pour tous.

J’ai participé il y a longtemps, pendant 27 mois, à la guerre d’Indochine ; le corps expéditionnaire à eu 40 000 morts dans l’indifférence générale voire l’hostilité des dockers communistes qui refusaient de débarquer les cercueils rapatriés. Nous n’avons eu le compassion ni du Président de la République ni des ministres et ne la demandions d’ailleurs pas. La Légion d’honneur n’était décernée que pour un fait d’armes, une blessure ou à titre posthume.

Ensuite il y a eu la guerre d’Algérie, qui n’était d’ailleurs pas appelée guerre, près de 25 000 morts. Le contingent étant engagé, l’opinion publique s’y intéressa plus qu’à l’Indochine et approuva avec un lâche soulagement les accords d’Evian y mettant fin, la Légion d’honneur ne fut encore attribuée qu’avec parcimonie.

Maintenant nous voulons la guerre « zéro mort » ce qui est un non sens, si bien que pour chaque tué dans des opérations on mobilise le Président ou un ministre et on organise des honneurs nationaux aux Invalides.

Maintenant que nous sommes en guerre contre le terrorisme c’est le grand laisser-aller, on distribue la Légion d’honneur, non seulement aux forces de l’ordre et à ceux qui se sont interposés au risque de leur vie, ce qui est acceptable, mais aux victimes du terrorisme, qui ne sont que des victimes n’ayant pas choisi leur sort.

Je rappelle que la Légion d’honneur ne peut être décernée à titre posthume, qu’aux citoyens ayant trouvé la mort dans l’accomplissement de leur devoir au service de la Nation. Est ce le cas des dessinateurs de Charlie Hebdo ? Est ce le cas des quatre français israélites tués à l’Hyper Casher, qui se sont faits inhumer en Israël « leur vraie patrie » en présence d’un ministre, qui leur a alors remis la Légion d’honneur ?

A cette aune les 130 victimes des attentats du 13 novembre qui ont eu le seul tort d’être au mauvais endroit au mauvais moment, vont se voir gratifier du ruban rouge. Je les plains évidemment, mais leur mérite ne fut pas plus grand que celui des passagers de l’avion russe abattu au dessus du Sinaï.

La légion d’honneur est complètement détournée de sa vocation, elle n’est pas un hochet de consolation. On pourrait de la même façon s’étonner de voir remise la première décoration française à n’importe quel baladin poussant la chansonnette.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

 

07/01/2016

L'appel de Sainte Anne

J’ai profité d’un séjour contraint à l’hôpital des armées Sainte Anne de Toulon pour lire le livre de Philippe de Villiers, « Le moment est venu de dire ce que j’ai vu ». Venant après le livre d’Eric Zemmour, « le suicide français », j’en suis sorti indigné.

Le témoignage de Villiers dont on ne peut mettre en doute la sincérité ni l’exactitude, fait toucher du doigt, non seulement l’impuissance des gouvernants quels qu’ils soient à redresser une situation économique, sociale, et sociétale de plus en plus délabrée mais aussi ce qui les agite, la recherche du pouvoir par tous les moyens, la dissimulation des choses aux Français, le mépris pour la démocratie, la défense de leurs situations personnelles.

Bref la classe politique qu’elle soit de droite ou de gauche est totalement usée et inefficace : ça ne peut pas durer comme ça.

Obnubilés par la montée continue du Front National, les politiques de gauche comme de droite ne pensent qu’à lui barrer la route par les pires compromissions, sans chercher à comprendre ce qui la provoque : une colère contre une classe de gouvernement incapable de résoudre la question de l’emploi et d’enrayer la montée de l’islamisme.

Tous les gouvernements ont promis d’inverser la courbe du chômage, elle ne fait que monter. Personne n’ose entreprendre les réformes courageuses qui s’imposent, restructurer de fond en comble le code du travail, rétablir l’équilibre des comptes sociaux et du budget, alléger les structures de l’Etat.

Les Français n’en peuvent plus de voir la perte de leurs repères nationaux, ne supportent plus la prise de pouvoir de plus en plus prégnante par l’Europe, ne comprennent pas qu’on ne mette un frein à une immigration de plus en plus invasive.

Il faut changer la classe politique : la connivence des partis dits de gouvernement, l’amoralisme voire la malhonnêteté de ceux qui devraient se consacrer à leur pays et aux Français ne sont plus supportables.

Or, si rien n’est fait, aux présidentielles de 2017, l’offre du second tour sera soit deux anciens présidents ayant échoué ou anciens premiers ministres – on prend les mêmes et on recommence – soit Marine Le Pen et un des anciens présidents ou premiers ministres. Dans cette dernière situation Marine Le Pen n’a aucune chance, elle se heurtera à un « front républicain » sans compter tous ceux qui à la suite de décennies de diabolisation ne voteront jamais pour elle.

Il faut donc changer la donne et regrouper toutes les forces nationales sans exclusive, sous la houlette d’un candidat, crédible, ayant un projet, honnête et pour cela je ne vois que Philippe de Villiers. Cela implique que Marine Le Pen passe son tour et se rallie à ce regroupement de patriotes et de nationaux qui ne supportent plus le déclin de leur pays et la perte de ses valeurs.

Il doit y avoir une majorité en France à souhaiter un tel regroupement, allant de la droite encore abusivement qualifiée d’extrême, à une frange du parti républicain qui comprend certainement beaucoup de patriotes aspirant au changement.

Cela mes semble la seule méthode pour changer les choses.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

 

05/01/2016

47

47 c’est le nombre d’exécutions, généralement par décapitation au sabre, pratiquées en Arabie Saoudite. Et ce n’est probablement pas fini.

La plupart des condamnés l'ont été pour terrorisme, parmi eux des membres d’al-Qaida, mouvement que Ryad finançait pourtant à coté du Qatar.

Et pourtant l’Arabie Saoudite avait pris la tête d’une coalition d’états musulmans d’Afrique et d’Asie pour lutter contre le terrorisme. Comment y croire maintenant quand le royaume met de l’huile sur le feu ?

Comment croire au cessez-le-feu en Syrie voté à l’unanimité au conseil de sécurité et à la création d’un gouvernement de transition, ce qui nécessite l’action conjointe de tous les acteurs du conflit syrien : Arabie Saoudite et Iran, Turquie, Etats-Unis, Russie, de la France et de l’Angleterre sans compter le gouvernement syrien et ceux qui le combattent ?

D’autant que parmi les condamnés, il y avait le cheikh Nimr al-Nimr figure de la contestation chiite, exécution qui est une provocation vers l’Iran, dont les relations diplomatiques avec l’Arabie Saoudite ont été rompues.

On peut penser que ces exécutions sont dues à la crainte que le Royaume saoudien entretient d’une déstabilisation par EI qui a appelé ses sympathisants à renverser la maison des Saoud qui règne sans partage sur l’Arabie Saoudite y imposant un mode vie rigoriste en particulier pour les femmes. Le régime saoudien se sait fragile et sa peur l’entrainera encore aux pires excès pour assurer sa survie par la terreur, d’autant qu’il mène depuis des mois une guerre meurtrière au Yemen contre les rebelles Houthis soutenus par l’Iran, guerre qui curieusement ne soulève guère d’intérêt au contraire de celle de Syrie, les Etats Unis continuant même à fournir des armes au Royaume.

Le plus étonnant est la faible réaction des pays occidentaux à ce massacre de masse, en particulier de la France, dont on se demande comment elle peut entretenir une alliance avec ce régime de chameliers bédouins assis sur un baril de pétrole, resté au Moyen Age.

Comment peut on dans ces conditions reprocher à Bachar al-Assad la lutte qu’il entretient pour la survie de son régime contre l’islamisme qui, s’il prend le pouvoir, instaurera un régime bien pire en particulier pour la minorité chrétienne.

Comment aussi traiter Vladimir Poutine d’autocrate peu respectueux des droits de l’homme et le condamner pour le retour de la Crimée à la Russie et son action, somme toute modérée, en Ukraine, pays failli et pourri jusqu’à la moelle dont l’Europe n’a que faire et dont il vaudrait bien mieux ne pas s’occuper.

De toute façon la paix en Syrie ne se fera pas sans la Russie.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com