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05/01/2016

47

47 c’est le nombre d’exécutions, généralement par décapitation au sabre, pratiquées en Arabie Saoudite. Et ce n’est probablement pas fini.

La plupart des condamnés l'ont été pour terrorisme, parmi eux des membres d’al-Qaida, mouvement que Ryad finançait pourtant à coté du Qatar.

Et pourtant l’Arabie Saoudite avait pris la tête d’une coalition d’états musulmans d’Afrique et d’Asie pour lutter contre le terrorisme. Comment y croire maintenant quand le royaume met de l’huile sur le feu ?

Comment croire au cessez-le-feu en Syrie voté à l’unanimité au conseil de sécurité et à la création d’un gouvernement de transition, ce qui nécessite l’action conjointe de tous les acteurs du conflit syrien : Arabie Saoudite et Iran, Turquie, Etats-Unis, Russie, de la France et de l’Angleterre sans compter le gouvernement syrien et ceux qui le combattent ?

D’autant que parmi les condamnés, il y avait le cheikh Nimr al-Nimr figure de la contestation chiite, exécution qui est une provocation vers l’Iran, dont les relations diplomatiques avec l’Arabie Saoudite ont été rompues.

On peut penser que ces exécutions sont dues à la crainte que le Royaume saoudien entretient d’une déstabilisation par EI qui a appelé ses sympathisants à renverser la maison des Saoud qui règne sans partage sur l’Arabie Saoudite y imposant un mode vie rigoriste en particulier pour les femmes. Le régime saoudien se sait fragile et sa peur l’entrainera encore aux pires excès pour assurer sa survie par la terreur, d’autant qu’il mène depuis des mois une guerre meurtrière au Yemen contre les rebelles Houthis soutenus par l’Iran, guerre qui curieusement ne soulève guère d’intérêt au contraire de celle de Syrie, les Etats Unis continuant même à fournir des armes au Royaume.

Le plus étonnant est la faible réaction des pays occidentaux à ce massacre de masse, en particulier de la France, dont on se demande comment elle peut entretenir une alliance avec ce régime de chameliers bédouins assis sur un baril de pétrole, resté au Moyen Age.

Comment peut on dans ces conditions reprocher à Bachar al-Assad la lutte qu’il entretient pour la survie de son régime contre l’islamisme qui, s’il prend le pouvoir, instaurera un régime bien pire en particulier pour la minorité chrétienne.

Comment aussi traiter Vladimir Poutine d’autocrate peu respectueux des droits de l’homme et le condamner pour le retour de la Crimée à la Russie et son action, somme toute modérée, en Ukraine, pays failli et pourri jusqu’à la moelle dont l’Europe n’a que faire et dont il vaudrait bien mieux ne pas s’occuper.

De toute façon la paix en Syrie ne se fera pas sans la Russie.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

 

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