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22/10/2019

Pyrotechnie

Dans les arsenaux de la Marine il y a une pyrotechnie qui servait autrefois à stocker les tonnes de poudre à canon des bateaux.
Bien que maintenant elles contiennent surtout des missiles elles respectent les mêmes règles de sécurité.

Autour il y a un périmètre d’isolement où il est rigoureusement interdit de construire, toujours respecté. A Toulon il est de 90 hectares

Les explosifs sont stockés dans des soutes conçues de telle façon qu’en cas d’explosion le souffle soit évacué vers le haut.

Les stocks sont divisés de telle façon qu’une explosion ait des conséquences limitées. Entre les soutes il y a des merlons qui empêchaient la propagation des explosions.
Bien entendu l’accès à la pyrotechnie est sévèrement contrôlé.
Si ces précautions avaient été respectées les catastrophes d’ AZF à Toulouse et de Lubrizol à Rouen n’auraient jamais eu lieu.
Chez AZF on n’aurait jamais laissé construire au point que l’usine soit en pleine ville et on n’aurait pas stocké un tas de 400 tonnes de nitrate d’ammonium qui est un engrais mis aussi un explosif.

A Rouen l’usine Lubrizol qui était classée « Seveso seuil haut» avec risque d’incendie, de dispersion toxique et d’explosion, n’aurait jamais été mitoyenne de l’usine société Normandie Logistique SCMT qui n’était pas classée Seveso.

On n’aurait jamais du stocker chez Lubrizol sans parcellisation divisant le risque 5532 tonnes de produits combustibles et dans les entrepôts de l'usine voisine, Normandie Logistique, 9050 tonnes de produits mal identifiés appartenant en partie à Lubrizol.

Dans ces affaires les exploitants des entreprises sont évidemment responsables mais aussi les autorités qui n’ont pas effectué les inspections nécessaires à la suite desquelles des mesures de sécurité auraient du être prises, et qui n’ont pas fait respecter un périmètre d’isolement suffisant limitant les risques extérieurs.

Il n’est pas sur que ces deux catastrophes aient entrainé un contrôle sérieux des 1312 sites Seveso dont 705 en seuil de risque haut que l’on recense en France

18/04/2013

Réplique d'AZF

Une violente explosion vient de ravager une usine d’engrais au Texas , près de Waco. Il y a des morts et de nombreux blessés. Gageons qu’il s’agit de nouveau d’une explosion de nitrate d’ammonium, un engrais qui avait déjà ravagé Toulouse à la suite de l’explosion de l’usine AZF.

Le nitrate d’ammonium est un engrais ou un explosif. Quand c’est un explosif on le traite avec précaution : merlons, fractionnement du stock, polygone d’isolement… Quand c’est un engrais, on le stocke sans précaution spéciale souvent dans des zones urbaines. Le nitrate d’ammonium a été à l’origine de nombreuses catastrophes, Texas city, Brest, Toulouse et j’en passe.

Rien ne sert de leçon, et alors que chacun fantasme sur les risques liés aux installations nucléaires, autrement bien contrôlées, c’est le laisser-faire pour les installations industrielles, notamment les usines chimiques, et les maires laissent urbaniser autour. D’où des catastrophes comme à Bopal.

Toutes ces installations, comme d’autres par exemple les barrages, devraient être l’objet d’études de sureté pour évaluer le risque qu’elles génèrent.

C’est aussi intéressant que les risques supposés liés à l’exploitation du gaz de schiste.

 

24/10/2012

Exécution du messager

Autrefois on rapporte, qu’on exécutait les messagers d’une mauvaise nouvelle. Il ne faisait pas bon d’annoncer au roi la défaite de son armée.

Aujourd’hui en Italie on condamne des sismologues qui n’ont pas su annoncer un tremblement de terre, alors que tout le monde sait que si on connaît le risque on ne peut prévoir la date.

Tout cela relève de la technique du bouc émissaire qu’on sacrifie à la place des véritables coupables.

Pour le tremblement de terre, les édiles qui ont laissé construire n’importe où et les bâtisseurs qui n’ont pas respecté les normes sismiques.

Ce n’est pas un cas unique, à Toulouse personne n’a condamné ceux qui ont laissé construire à coté de l’usine AZF et ceux qui n’ont pas controlé les conditions dans lesquelles le nitrate était stocké.

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com

 

27/09/2012

Deux curiosités judiciaires

Deux affaires judiciaires m’étonnent :

D’abord le naufrage de l’Erika.

Reprenons les faits : Total ayant a transporter du fuel lourd de Dunkerque à Milazzo (Sicile) affrète auprès d’un armateur italien, « Tevere Shipping Co Ltd » un pétrolier battant pavillon maltais, l’Erika. Ce pétrolier construit en 1975 a été contrôlé en 1998 par la société de certification italienne Rina et déclaré capable de naviguer malgré un état de corrosion certain.

L’ Erika appareille le 7 décembre 1999 malgré un temps mauvais mais maniable. Le 11 décembre dans un très mauvais temps, dans le golfe de Gascogne, des fissures se manifestent qui conduiront à la rupture puis au naufrage du bateau dans les eaux internationales à 30 nautiques au sud de Penmarc’h. 400 km de côte seront pollués par le fuel déversé.

Remarquons que Total prend le nettoyage à sa charge avant tout jugement.

Que peut-t-on reprocher à Total ? Le navire est jugé capable de naviguer par une société de certification reconnue. Après chargement de la cargaison, Total n’intervient plus sur les décisions prises au cours de la traversée.

Il a perdu sa cargaison et est donc une victime.

De plus le l’avocat général à la cour de cassation estime que la France n’est pas compétente, le naufrage ayant eu lieu dans les eaux internationales.

Et pourtant la cour de cassation vient de confirmer la condamnation pénale de Total à la grande joie des écologistes.

On se demande ce que l’on peut lui reprocher à part d’être le seul à avoir les moyens de réparer les dégâts ce qu’il a d’ailleurs fait spontanément.

Autre affaire, AZF, l’explosion de 300 tonnes de nitrate d'ammonium dans l’usine toulousaine de Grande Paroisse le 21 septembre 2001.

Le nitrate d’ammonium est un engrais mais, instable, aussi un explosif. Il a été responsable de nombreuses catastrophes notamment à Texas City et à Brest.

Si on le considère comme un explosif on fractionne le stock, on met des merlons et on établit un périmètre d’isolement autour de l’installation, servitude imposée par l’Etat et interdisant toute construction.

Chez AZF le nitrate, engrais, était stocké en tas dans un hangar sans surveillance sérieuse et petit à petit on avait construit autour de l’usine à l’origine isolée. L’usine était pourtant classée Seveso 2.

Le directeur de Grande Paroisse vient d’être condamné sévèrement, ce qui est normal quelle que soit la cause de l’explosion. Mais on n’a pas parlé de la responsabilité de l’Etat qui aurait du définir un polygone d’isolement ni de la municipalité qui a laissé construire autour de l’usine. Le maire socialiste de Toulouse, Pierre Cohen s’est dit satisfait, il peut l’être, à mon sens il aurait du être impliqué.

La justice n’a été rendue qu’à moitié.

Bizarrement dans cette affaire pour l’association de victimes, c’était « la faute à Total ». Décidemment dans notre pays il ne fait pas bon d’être riche.

 

 

http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com