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13/09/2015

Bourrage de crânes.

J’ai signalé il y a peu la mauvaise surprise dont avait été victime Olivier Galzi dans son « Grand décryptage » du 9 septembre sur i Télé après son interview d’un migrant syrien, coiffeur de son état, que la France était allée chercher en Allemagne pour atteindre notre quota. Ce syrien avait laissé sa femme et sa fille en Syrie et n’était donc pas parti sous la contrainte, il ne relevait à l’évidence pas du droit d’asile.

Pour montrer au bon peuple de France tout l’avantage que nous aurions à accueillir des Syriens, Galzi avait été chercher Mohamed Altrad président du groupe Altrad.

La réussite d’Altrad est à l’évidence étonnante : d’origine bédouine, ayant obtenu une bourse, il vit en France depuis une cinquantaine d’années. Docteur en informatique, après une carrière comme ingénieur dans l’électronique, il fonde en France une société informatique qu’il revend à Matra. Il rachète en 1985 avec un associé une PME en faillite spécialisée dans les échafaudages.

Il est maintenant président du groupe Altrad qui emploie 17000 personnes, N°1 mondial de la bétonnière et N°1 européen de l’échafaudage. Il vient d’être désigné comme « Entrepreneur mondial 2015 », il est officier de la légion d’honneur. Un parcours exceptionnel donc. Seulement interrogé par Olivier Galzi sur les migrations de Syriens, il déçut beaucoup en ne prononçant pas le discours qu’on attendait de lui, expliquant  « qu’il y a trop de différences culturelles, climatiques et de mode de vie pour qu’ils puissent s’adapter, que la France avait  déjà beaucoup trop d’immigrés et de chômeurs et n’avait pas les moyens d’accueillir tous ces migrants., que plus on en accueillerait plus il en viendrait et que ce n’est pas à ça qu’aspirait le peuple syrien qui veut rester chez lui et vivre en paix. Il souhaite donc que l’on s’attache par tous les moyens à rétablir la paix dans son pays»

Mais là où l’affaire devient étonnante, c’est que deux jours après, une chaine nationale, France3 je crois, diffusa un reportage sur Altrad, tourné vraisemblablement à une autre occasion sans bien entendu, faire état des idées d’Altrad sur les migrations syriennes : désinformation évidente.

Dans le même esprit M le magazine du Monde raconte le parcours de Hassan réfugié syrien qui cherche à gagner l’Europe de l’ouest. Hassan vient de Damas, où il étudiait la littérature, il est issu d’une famille aisée. Pour quel motif  migre-t-il ? : « Hassan a fui pour éviter le service militaire comme de nombreux réfugiés syriens : Vous vous rendez compte ? se retrouver en face de Daech…Ces hommes sont des ordures »

Hassan est donc un déserteur « comme de nombreux réfugiés syriens » qu’il conviendrait de refouler vers la Syrie pour qu’ils participent à sa défense.

Car pourquoi l’Europe devrait-elle se battre pour éradiquer Daech si on aide les Syriens à quitter leur pays pour ne pas le défendre.

 

 

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04/04/2015

La protection des chrétiens d'Orient.

A la suite du traité entre la France et la Sublime Porte dit des « Capitulations », la France fut chargée en 1535 de la protection des étrangers de l’empire Ottoman. Depuis, peu à peu, la France s’investit du devoir de protection des chrétiens d’Orient. A la suite du mandat donné à la France par la Société des nations après la première guerre mondiale sur la Syrie et le Liban, l’influence de la France, politique et culturelle s’établit. Depuis la France se sent en charge de la protection des chrétiens d’Orient surtout ceux de Syrie et du Liban.

C’est à ce titre qu’il faut mettre l’intervention de Laurent Fabius au Conseil de sécurité pour demander que les minorités syriennes en général et les chrétiens d’Orient en particulier, soient protégés et ne subissent pas un génocide ou l’obligation de quitter leur pays.

« La protection des chrétiens d’Orient est une tradition pour la France » a-t-il déclaré dans une interview à La Croix. Précisant que son intervention est bien dans la tradition française qui court depuis François Ier : « La protection des chrétiens d’Orient, je l’ai dit, est constitutive de l’histoire de France, au-delà des clivages politiques. J’entends que nous soyons fidèles à cette tradition »

On ne peut qu’applaudir à cette prise de position hélas bien tardive et qui ne correspond guère à la politique suivie par la France depuis le début de l’insurrection syrienne il y a quatre ans.

Avant le début de l’insurrection les différentes minorités vivaient en paix sous un régime autoritaire certes mais laïc.

Depuis le début de l’insurrection Fabius s’est fixé comme objectif de faire tomber al-Assad et soutient une « opposition modérée » qui ne représente pas grand chose et se rallie peu à peu au Front al Nosra, mouvement terroriste dans la mouvance d’al Quaïda.

« On entend parfois dire à propos de la Syrie : « Daech, (l’E.I) c’est pire encore qu’Assad, donc il faut soutenir Assad pour nous débarrasser de Daech. » En réalité, Daech et Assad sont les deux faces d’une même médaille. Autant nous sommes favorables en Syrie à une solution politique intégrant à la fois des éléments du régime et l’opposition – nous y travaillons –, autant nous pensons que soutenir Assad pour en faire l’avenir du pays serait une double erreur, à la fois sur le plan moral et sur le plan pratique : ce serait pousser tous ceux qu’il a persécutés dans les bras de Daech. »

Curieuse position, si le régime actuel, avec ou sans al-Assad, est renversé s’instaurera un régime islamiste et les chrétiens n’auront plus qu’à quitter le pays. D’ailleurs les évêques syriens souhaitent certes des réformes, mais absolument pas la chute du régime. Nous en sommes à aider un mouvement affilié à al Quaïda. Un fait est révélateur nous combattons l’Etat islamique en Irak mais pas en Syrie de peur d’aider al-Assad.

Il faut sérier les questions, le principal objectif est d’éradiquer l’Etat Islamique par tous las moyens et pour cela nous avons besoin de l’armée loyaliste d’al-Assad. En fait nous avons aussi besoin de l’Iran et de la Russie qui soutiennent la Syrie et il serait bon de profiter de l’accord qui vient d’être trouvé avec l’Iran sur la question nucléaire, pour normaliser nos relations avec la Russie et l’Iran et pour lier nos efforts dans la lutte contre al Quaïda ;

Actuellement les troupes loyalistes sont mises en échec. La ville syrienne d'Idleb, située au nord-ouest du pays, est tombée samedi 28 mars aux mains du Front al Nosra.

C’est au coté des Kurdes que combattent les milices chrétiennes : situation paradoxale.

 

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